LIVRE TROISIÈME.
(bilingue) + NOTES
autre traduction par
moi-même (Ph. Remacle)
CHAPITRE I. -
Dans la vue de se concilier le sénat, Antoine fait égorger Amatius,
prétendu fils de Marius, qui excitait le peuple contre les assassins
de César. Il propose le rappel de Sextus Pompée. Haine du peuple
contre Antoine. Le sénat lui permet de s'entourer d'une garde. Le
sénat donne à Brutus et à Cassius, qui s'étaient sauvés de Rome, la
commission des approvisionnements publics. Antoine leur fait ôter le
commandement des provinces de Syrie et de Macédoine, et leur fait
donner la Crète et Cyrène à la place.
CHAPITRE II.
- Octave instruit de la mort de César,
son grand-oncle, se rend d'Apollonie à Blindes. Conseils de sa mère
Allia, et de Philippus, second mari de sa mère. Il prend le nom de
César. Il se rend à Rome. Il se fait déclarer héritier de César et
son fils adoptif. Son entrevue avec Antoine. Discours qu'il lui
adresse. Réponse qu'Antoine lui fait.
CHAPITRE III. -
Octave, indigné de la réponse
d'Antoine, vend avec tous ses biens, ceux de sa mère, de son
beau-père Philippus, ceux des ses cohéritiers, afin de se concilier
la faveur populaire. Il empêche le rappel de Brutus et de Cassius.
Adroite manœuvre d'Antoine pour se faire donner le commandement de
l'armée qui était en Macédoine. Trébonius, complice de l'assassinat
de César, est surpris et égorgé par Dolabella en Asie.
CHAPITRE IV. -
Antoine demande au sénat le
commandement de la-Gaule Cisalpine, qui était entre les mains de
Décimus Brutus. Le sénat lui refuse ce commandement. Altercations
entre Antoine et Octave. Le peuple se déclare en faveur de
l'héritier de César. Réconciliation entre Octave et Antoine, qui,
secondé par Octave, obtient par un plébiscite le commandement de la
Gaule Cisalpine, en dépit du sénat.
CHAPITRE V. -
Antoine se
livre de nouveau à son animosité contre Octave. Les tribuns de sa
garde s'efforcent d'opérer une nouvelle réconciliation. Remontrance
des tribuns de la garde d'Antoine à ce sujet. Réponse d'Antoine,
dans laquelle il met à découvert le secret de toute sa conduite
depuis la mort de César. Réconciliation d'Antoine et d'Octave.
CHAPITRE VI. -
Nouvelles dissensions entre Antoine et Octave. Instruit qu'Antoine
est accouru à Brindes pour se mettre à la tête de quatre légions,
Octave forme une armée de vétérans avec, lesquels il prend le chemin
de Rome. Ces vétérans se retirent. Ils reviennent bientôt se ranger
sous les ordres d'Octave, qui se met en mesure contre Antoine.
CHAPITRE VII. -
Cruauté d'Antoine envers les chefs de ces
légions. Deux d'entre elles se déclarent en faveur d'Octave. Antoine
sort de Rome à l'expiration de son consulat, et va se mettre à la
tête de ses troupes. Octave refuse le titre militaire que son armée
veut lui décerner sans l'autorisation du sénat. Un sénatus-consulte
le déclare propréteur.
CHAPITRE VIII. -
Antoine commence les hostilités contre
Décimus Brutus pour le chasser de la Gaule Cisalpine. Il l'assiège
dans Modène. Le sénat fait marcher les deux consuls Hirtius et
Pansa, ainsi qu'Octave, au secours de Décimus Brutus. Antoine battu
deux fois, est contraint de lever le siège de Modène. Il est
déclaré ennemi de la patrie, à l'instigation de Cicéron. Le sénat
confère à M. Brutus et à Cassius le commandement de toutes les
provinces au-delà de la mer Ionienne.
CHAPITRE IX. -
Quoique Octave ne se dissimule pas la
malveillance du sénat a son égard, il ne laisse pas de marcher avec
Hirtius, l'un des consuls, contre Antoine, qui faisait le siège de
Modène. Pansa, l'autre consul, et Carsuléius sont battus par les
troupes d'Antoine dans un défilé entre Modène et Bologne. Hirtius
tombe a l'improviste sur les troupes d'Antoine qui venaient de
battre Pansa, et les taille, en pièces.
CHAPITRE X. -
Après la seconde victoire contre Antoine, et la mort de Hirtius,
Antoine lève le siège de Modène. Octave refuse de voir Décimus
Brutus et de se réconcilier avec lui. Grandes démonstrations de joie
à Rome au sujet de cette victoire. Le sénat affecte de ne faire
aucune mention d'Octave. Il donne à Décimus Brutus seul le
commandement de la guerre contre Antoine. Mort de Pansa.
CHAPITRE XI. -
M.
Brutus et Cassius, maîtres de la Syrie et de la Macédoine,
réunissent une armée de vingt légions sous leurs ordres. Octave
instruit de leurs progrès, et de la faveur que le sénat leur
accorde, prépare les voies de réconciliation avec Antoine. Octave
fait ses efforts pour obtenir le. consulat par le crédit de Cicéron.
Il est éconduit.
CHAPITRE XII. -
Antoine parvient à s'emparer du commandement
de sept légions oui étaient sous les ordres de Lépidus. Le sénat
commence à craindre qu'Octave ne se réconcilie avec Antoine. Octave
envoie quelques centurions à Rome au nom de toute l'armée. Il fait
demander au sénat les récompenses militaires promises à ses troupes,
et le consulat pour lui. N'ayant rien obtenu, il harangue son armée,
l'excite contre le sénat, et prend le chemin de Rome.
CHAPITRE XIII. -
La nouvelle de la marche d'Octave répand
dans Rome l'effroi et la consternation. Le sénat lui envoie des
députés avec un décret qui contenait plusieurs dispositions à son
avantage. Un faux bruit ayant fait reprendre courage au sénat,
Octave entre dans Rome, enseignes déployées. Il est nommé consul. Il
fait confirmer l'adoption de César en sa faveur, par un plébiscite.
CHAPITRE XIV. -
Octave, devenu consul, fait rétracter le
décret qui déclare Dolabella ennemi de la patrie. Il forme un
tribunal, et fait condamner par contumace les assassins de César.
Réconciliation d'Antoine et de Lépidus avec Octave. Antoine marche
contre Décimus Brutus, qui, abandonné par Plancus, et ensuite par
tous ses soldats, prend la fuite, est arrêté et mis à mort.
LIVRE QUATRIÈME.
(bilingue) + NOTES
autre traduction par
moi-même (Ph. Remacle)
CHAPITRE I. -
Sommaire des matières contenues dans ce livre. Antoine, Lépidus et
Octave se réunissent dans une petite île au milieu d'une rivière, entre
Bologne et Modène. Ils se partagent le pouvoir et les provinces de la
république, sous le titre de triumvirs. Divers pronostics de cet
événement.
CHAPITRE II. -
Après avoir fixé tous les détails de leur
plan, les triumvirs adressent au consul Pédius , à Rome, les noms de
quelques proscrits, par le meurtre, desquels commence le massacre de
leurs victimes. Ils se rendent à Rome. Effroi et consternation que
répand leur arrivée. Ils font proclamer l'acte constitutif du
triumvirat. Ils font publier ensuite l'acte préliminaire, et les
tables des proscriptions.
CHAPITRE III. -
Divers détails des proscriptions. Particularités remarquables de la
mort ou du salut de quelques uns des proscrits.
CHAPITRE IV. -
Suite du même sujet. Enfants qui font
égorger leurs pères. Femmes qui font égorger leurs maris. Esclaves
qui font égorger leurs maîtres.
CHAPITRE V. -
Proscription de quelques adolescents non encore revêtus de la robe
virile. Quatorze cents dames romaines sont inscrites sur un tableau,
et condamnées à des contributions arbitraires. Démarches de ces
dames romaines. Discours énergique de l'une d'entre elles,
Hortensia, fille du célèbre orateur Hortensius ; elle parle du haut
de la tribune aux harangues, en présence du peuple et des triumvirs.
Effet de son discours. Désordres de tout genre, commis par les
troupes, à la faveur des proscriptions.
CHAPITRE VI. -
De
quelques proscrits qui se sauvèrent, et qui parvinrent ensuite aux
plus hautes magistratures. Exemples notables d'amour conjugal, de
piété filiale, de fidélité domestique. Femmes qui sauvent leurs
maris. Enfants qui sauvent leurs pères. Esclaves qui sauvent leurs,
maîtres.
CHAPITRE VII. -
Guerre en Libye entre Sextius, lieutenant triumvirs, et Cornificius
qui défend le parti de Pompée et de la république. Sextius, secondé
par Arabion, un des rois du pays, défait en bataille rangée
Cornifîcius, Lœlius, et Ventidius, chefs du parti républicain, et
soumet la Libye aux triumvirs.
CHAPITRE VIII. -
Dolabella est aux prises avec Cassius.
Battu, il se retire dans Laodicée, où Cassius vient l'assiéger par
mer et par terre. Cassius entre dans Laodicée. Dolabella se donne la
mort, afin d'éviter de tomber vivant entre les mains du vainqueur.
Marcus Octavius, son lieutenant, imite son exemple. Cassius se
dispose à porter la guerre en Egypte contre Cléopâtre. Mais un
message de Brutus l'oblige de renoncer à ce projet. Un corps
de troupes de Cassius surprend le roi de Cappadoce dans une
embuscade. On lui enlève ses trésors. Conduite de Cassius envers la
ville de Tarse.
CHAPITRE IX. -
Conférence de Brutus et de Cassius. Ce
dernier marche contre les Rhodiens. Il se
rend maître de Rhodes. Il y fait un grand butin. Vengeance qu'il
exerce contre les principaux citoyens de cette ville.
CHAPITRE X. -
Brutus amasse beaucoup d'argent en
Asie. Il marche contre les Xanthiens, assiège leur ville, et y entre
à force ouverte. Les Xanthiens, voyant l'ennemi maître de leur
ville, se donnent spontanément la mort. La ville de Patara, et les
habitants de la Lycie se soumettent à Brutus, qui les met à
contribution. Murcus, avec de grandes forces navales, vient bloquer
Brindes, pour empêcher Antoine et Octave de passer la mer Ionienne.
CHAPITRE XI. -
Sextus Pompée, maître de la Sicile, y
consolide sa puissance. Il attaque sur mer les forces navales des
triumvirs, et les bat. Murcus et Domitius Aenobarbus viennent, avec
une nombreuse flotte, prendre poste auprès de Brindes, pour garder
le passage de la mer d'Ionie. Décidius et Norbanus, lieutenants des
triumvirs, s'emparent, dans la Thrace, des défilés qui communiquent
d'Europe en Asie. Brutus et Cassius arrivent avec leur armée auprès
du golfe Mélan. Etat de leurs forces.
CHAPITRE XII. -
Joie, espoir et confiance des troupes
de Brutus et de Cassius, à l'aspect de leur nombre, de l'avantage
de leur situation, et de l'abondance de leurs munitions. Harangue
de Cassius à son armée.
CHAPITRE XIII. -
Les
lieutenants des triumvirs étant maîtres des défilés par où l'on
passe d'Asie en Europe, Brutus et Cassius, guidés par Rhascupolis,
prince du pays, se frayent une route difficile et pénible au travers
des montagnes, et viennent camper auprès de la ville de Philippes.
CHAPITRE XIV. -
Antoine et Octave accourent. Ils viennent camper auprès de Brutus et
de Cassius. Ouvrages de fortification exécutés de part et d'autre.
L'audace d'Antoine engage une bataille, contre le gré de Brutus et
de Cassius. L'aile commandée par Brutus enfonce l'aile commandée par
Octave, et s'empare de son camp. L'aile commandée par Antoine
culbute l'aile commandée par Cassius, et se rend maîtresse de son
camp.
CHAPITRE XV. -
Cassius, ignorant que Brutus a vaincu de sort côté, trompé
d'ailleurs par l'approche d'un corps de cavalerie, se fait donner la
mort. Brutus lui fait rendre les honneurs funèbres et prend le
commandement de ses troupes. Les deux armées se montrent en bataille
sans en venir aux mains. Le même jour de la première bataille,
Murcus et Domitius Aenobarbus remportent sur la mer d*Ionie une
grande victoire contre Domitius Calvinus qui amenait des renforts
aux triumvirs.
CHAPITRE XVI. -
Brutus harangue son armée. Il lui représente que, sans courir la
chance des armes, il est sûr de vaincre l'ennemi par la détresse on
il est réduit. Nonobstant ces représentations, Brutus est contraint
par ses troupes de livrer bataille. Il est battu, et son armée se
débande.
CHAPITRE XVII. -
Brutus, se jugeant dénué de toute ressource, se fait donner la mort
par un de ses officiers. Mot célèbre de Brutus à cette occasion.
Tableau raccourci des qualités personnelles de Brutus et de Cassius.
La plupart de leurs troupes capitulent avec les triumvirs. Les
grands de Rome, attachés à la fortune de Brutus et de Cassius, se
rallient autour de Messala.
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