TITE-LIVE
Ab Urbe Condita
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1-2 PREFACE 3-72 LIVRE PREMIER SOMMAIRE. - Descente d'Énée en Italie; ses exploits.— Règne d'Ascagne à Albe, et des Silvius ses successeurs. — La fille de Numitor, surprise par Mars, devient mère de Romulus et de Remus. — Meurtre d'Amulius. — Fondation de Rome. — Établissement du sénat. — Guerre contre les Sabins.— Consécration de dépouilles opimes à Jupiter-Feretrien. — Division du peuple en curies. — Défaite des Fidenates et des Véiens. — Apothéose de Romulus. — Numa Pompilius institue les cérémonies religieuses; élève un temple à Janus; fait la paix avec tous les peuples voisins, et ferme, le premier, les portes de ce temple. A la faveur des entretiens nocturnes qu'il feint d'avoir avec la nymphe Égérie, il inspire à ce peuple farouche des sentiments religieux. — Tullus Hostilius porte la guette chez les Albains. — Combat des Horaces et des Curiaces. — Horace absous. — Supplice de Vettius Suffetius. — Ruine d'Albe; incorporation de ses habitants dans Rome. —Guerre déclarée aux Sabins. — Tullus périt frappé de la foudre. — Ancus Marcius renouvelle les cérémonies instituées par Numa; il défait les Latins, leur donne droit de cité, et leur assigne le mont Aventin pour demeure. Seconde prise de Politorium, ville du Latium, dont les anciens Latins s'étaient emparés, et ruine de cette ville. Ancus jette un pont de bois sur le Tibre; unit le mont Janicule à la ville, et recule les frontières de son empire; bâtit Ostie, et meurt après un règne de vingt-quatre ans. Sous son règne, Lucumon, fils du Corinthien Démarate, vient de Tarquinie, ville d'Étrurie, à Rome; admis dans l'intimité d'Ancus, il prend le nom de Tarquin, et monte sur le trône après la mort d'Ancus. Il augmente de cent le nombre des sénateurs; soumet les Latins; trace l'enceinte du cirque, et institue des jeux. Attaqué par les Sabins, il augmente les centuries des chevaliers. Pour mettre à l'épreuve la science de l'augure Attius Navius, il lui demande si ce qu'il pense dans le moment est possible, et, sur sa réponse affirmative, il lui ordonne de couper un caillou avec un rasoir, ce que l'augure fait sur-le-champ. — Défaite des Sabins; Rome entourée de murailles; construction des égouts. —Tarquin est assassiné par les fils d'Ancus après un règne de trente-huit ans. — Il a pour successeur Servius Tullius, fils d'une noble captive de Corniculum : la tradition rapporte que dans son enfance ou avait vu, dans son berceau, des feux briller autour de sa tète ; défaite des Veiens et des Étrusques. Établissement du cens, qui porte, dit-on, à quatre-vingt mille le nombre des citoyens. Cérémonie du lustre. Division du peuple par classes et par centuries. Le roi recule le Pomaerium, pour réunir à la ville les monts Quirinal, Viminal et Esquilin. De concert avec les Latins, il élève un temple à Diane sur le mont Aventin. — Il est tué par L. Tarquin, fils de Priscus, à l'Instigation de sa fille Tullie, après un règne de quarante-quatre ans. A sa mort, L. Tarquin le Superbe, sans l'aveu du sénat ni du peuple, s'empare du trône : le jour de l'usurpation, l'infâme Tullie fait passer son char sur le corps de son père. Tarquin s'entoure de grandes armées pour la sûreté de sa personne. Turnus Herdonius périt victime de sa perfidie. Tarquin fait la guerre aux Volsques, et de leurs dépouilles élève un temple a Jupiter dans le Capitole. Le dieu Terme et la déesse de la Jeunesse résistent à la destruction, et leurs autels restent debout dans le nouveau temple. La ruse de Sextus Tarquin, son fils, met en son pouvoir la ville des Gabiens. Ses fils se rendent à Delphes, consultent l'oracle pour savoir auquel d'entre eux doit obtenir la couronne : l'oracle répond que celui-là régnera qui donnera le premier baiser à sa mère. Ils se méprennent sur le sens de l'oracle; Junius Brutus qui les avait accompagnes se laisse tomber comme par mégarde, et baise la terre : l'événement ne tarde pas à justifier son interprétation; en effet, la tyrannie de Tarquin le Superbe ayant soulevé la haine générale, son fils Sextus y met le comble en ravissant l'honneur à Lucrèce qu'il avait surprise la nuit par la violence; celle-ci fait appeler Trisipitinus son père, et Collatin son mari, et se poignarde sous leurs yeux après leur avoir fait jurer de ne pas laisser sa mort sans vengeance. Ce serment s'accomplit, grâce aux efforts de Brutus surtout. Après un règne de vingt-cinq ans Tarquin est chassé. — Création des premiers consuls, L. Junius Brutus et L. Tarquimus Collatin. 759-788 partim NOTES SUR LE LIVRE I 73-109 LIVRE DEUXIÈME. SOMMAIRE. — Brutus fait jurer au peuple qu'il ne souffrira plus de roi dans Rome; il force Tarquin Collatin, son collègue, devenu suspect comme parent des Tarquins, à abdiquer le consulat et à sortir de la ville; il livre au pillage les biens de la famille royale, consacre à Mars le terrain appelé depuis Champ-de-Mars; fait frapper de la hache de jeunes patriciens, ses fils mêmes et ceux de son frère, qui avaient conspiré pour rétablir les Tarquins; il donne la liberté à leur dénonciateur, l'esclave Vindicius, et de là vient le mot de vindicte. Il conduit l'armée contre les princes, qui venaient faire la guerre à Rome avec les troupes réunies de Veies et de Tarquines; il périt dans le combat avec Aruns, fils de Tarquin-le-Superbe. Les dames romaines portent son deuil pendant un an. — Le consul Valerius fait passer une loi qui consacre le droit d'appel au peuple. — Dédicace du Capitole. — Porsenna, roi de Clusium, s'arme en faveur des Tarquins, et s'avance jusqu'au Janicule; mais la bravoure d'Horatius Codés l'empêche de traverser le Tibre : Horatius, pendant qu'on coupe derrière lui le pont de bois, soutient seul le choc des Étrusques, et quand le pont est rompu se jette tout arme dans le lieuse et rejoint les siens à la nage. — Un autre exemple de courage est donné par Mucius; il pénètre dans le camp ennemi pour tuer Porsenna, assassine un secrétaire qu'il prend pour le roi; est arrêté; pose sa main sur l'autel où l'on venait de sacrifier, la laisse brûler et déclare que trois cents Romains ont comme lui juré la mort du roi. — Vaincu par l'admiration que lui inspirent ces actes énergiques, Porsenna accepte des conditions de paix, renonce à la guerre et reçoit des otages, parmi lesquels se troue une jeune fille, Clélie, qui trompe la vigilance des sentinelles et retourne auprès des siens en traversant le Tibre à la nage. On la rend à Porsenna qui la renvoie honorablement. Ap. Claudius quitte le pays des Sabins pour venir s'établir à Rome, ce qui donne lieu à la formation de la tribu Claudia. Le nombre des tribus est augmenté et porté à vingt et une. Tarquin-le-Superbe revient attaquer Rome à la tête d'une armée de Latins .— Victoire du dictateur A. Postumus près du lac Régille. — Le peuple, à l'occasion des prisonniers pour dettes, se retire sur le mont Sacré: Menenius Agrippa, par ses sages conseils, arrête la sédition. Il meurt, et sa pauvreté est si grande qu'il est enseveli aux frais de l'état.— Création de cinq tribuns du peuple. — Prise de Corioles, ville des Volsques; elle est due au courage et à l'activité de C. Marcius, que cette circonstance fait surnommer Coriolan. T. Atinius, plébéien, reçoit, dans une vision, l'ordre de communiquer au sénat certains faits qui intéressent la religion; il néglige de le faire, perd son fils et est lui-même frappé de paralysie. Porté en litière au sénat, il s'acquitte de sa mission, recouvre l'usage de ses jambes et s'en retourne à pied chez lui. — C. Marcius Coriolan, condamné à l'exil, devient général des Volsques et conduit une armée devant Rome. Les députés, puis les prêtres qu'on lui envoie le conjurent vainement de ne point faire la guerre à sa patrie; Véturie sa mère et Volumnie son épouse obtiennent qu'il se retire. — Première loi agraire. — Sp. Cassius, personnage consulaire, accusé d'aspirer à la royauté, est condamné et mis à mort. — La vestale Oppia, convaincue d'un inceste, est enterrée vivante. — Les Veien profitent de leur voisinage pour attaquer Rome; leurs hostilités sont plus incommodes que dangereuses. La famille des Fabius demande à être chargée du soin de cette guerre; elle marche contre les ennemis au nombre de trois cent six combattants qui sont tous taillés en pièces près de la Crémère: il ne reste de cette famille qu'un enfant en bas âge laissé à Rome. — Le consul Appius Claudius, à la suite d'un échec qu'il éprouve contre les Volsques par l'insubordination de son armée, décime ses soldats, et fait périr sous le bâton ceux que le sort désigne. — Expéditions contre les Volsques, les Èques et les Veiens. — Dissensions entre le sénat et le peuple. 788 partim-802 partim NOTES SUR LE LIVRE II 110-169 LIVRE TROISIÈME. SOMMAIRE.— Troubles causés par les lois agraires — Le Capitole tombé au pouvoir d'esclaves et de bannis est délivré, et ceux-ci massacrés. Deux dénombrements; le premier présente cent quatre mille deux cent quatorze citoyens, sans compter les célibataires des deux sexes; le second cent dix-sept mille deux cent dix-neuf. — Revers éprouvés contre les Èques.— L. Quinctius Cincinnatus, nommé dictateur, est tiré de la charrue pour conduire cette guerre. Il bat les ennemis et les fait passer sous le joug. — On augmente le nombre des tribuns du peuple, que l'on porte à dix, trente-six ans après la création de cette magistrature. — Des députés vont recueillir et apportent à Rome les lois d'Athènes. On charge de les rédiger et de les promulguer des décemvirs, qui remplacent les consuls, et tiennent lieu de tous les autres magistrats; ainsi, l'an 103 de la fondation de Rome, le pouvoir qui avait passé des rois aux consuls passe des consuls aux décemvirs. — Ils rédigent dix tables de loi, et la douceur de leur administration fait conserver pour l'année suivante cette forme de gouvernement. — Ils ajoutent deux nouvelles tables aux premières, abusent de leur pouvoir, refusent de s'en dépouiller, et le conservent une troisième année , jusqu'à ce que l'incontinence d'Appius Claudius mette un terme à leur odieuse domination. — Épris d'une jeune fille, il aposte un de ses affidés pour la réclamer comme son esclave, et réduit Virginius, père de cette infortunée, à l'égorger avec un couteau saisi dans une boutique voisine, seul moyen de sauver sa fille du déshonneur. — Le peuple soulevé par ce cruel abus de pouvoir se retire sur l'Aventin, et force les décemvirs d'abdiquer. — Appius, et le plus coupable de ses collègues, après lui, sont jetés en prison; exil des autres. — Victoires sur les Sabins, les Èques et les Volsques. — Décision peu honorable du peuple romain; choisi pour arbitre entre Ardée et Aricie, il s'adjuge le territoire que ces deux villes se disputaient. 802 partim-815 NOTES SUR LE LIVRE III 270-309 LIVRE SIXIÈME. SOMMAIRE. — Guerres et succès contre les Volsques, les Èques et les Prénestins. — Quatre nouvelles tribus sont établies, la Stellatine , la Sabbatine, la Tromentine et l'Arnienne. — M. Manlius, qui avait défendu le Capitole contre les Gaulois, libère les débiteurs, vient en aide aux détenus insolvables, et, accusé pour cela d'aspirer à la royauté, est condamné et précipité de la roche tarpéienne. — Pour flétrir sa mémoire, on interdit par un sénatus-consulte à la famille Manlia le surnom de Marcus. — C. Licinius et L. Sextius, tribuns du peuple, proposent une loi pour l'admission des plébéiens au consulat, jusque là réservé aux patriciens. Cette loi, après de longs débats, et malgré l'opposition des patriciens, soutenus de ces mêmes tribuns du peuple, seuls magistrats pendant cinq ans, est adoptée. — L. Sextius, premier consul plébéien. — Promulgation d'une autre loi par laquelle il est défendu aux particuliers de posséder par tète plus de cinq cents arpents de terre. 834 partim-841 partim NOTES SUR LE LIVRE VI 310-348 LIVRE SEPTIÈME. SOMMAIRE. — Création de deux nouvelles magistratures, la préture et l'édilité curule. — Rome est malade d'une peste rendue célèbre par la mort de Furius Camille. — En cherchant un remède et un terme à ce mal dans de nouvelles pratiques religieuses, on établit les premiers jeux scéniques. — L. Manlius est assigné par M. Pomponius, tribun du peuple, pour avoir agi dans une levée avec trop de rigueur, et bannit aux champs, sans aucun grief, son fils T. Manlius; mais ce jeune homme, dont le bannissement était un des actes reprochés à son père, vient trouver au lit le tribun, et, le fer à la main, l'oblige à jurer solennellement qu'il ne poursuivra pas son accusation. — La terre s'étant ouverte au sein de la ville, la patrie entière s'épouvante, et l'on jette dans les profondeurs du gouffre toutes les richesses de la cite romaine; Curtius, tout armé et monté sur son cheval, s'y précipite et l'abîme est comblé. — T. Manlius, ce jeune homme qui avait délivré son père des persécutions d'un tribun, descend en combat singulier contre un Gaulois qui défiait les soldats de l'armée romaine, le tue et lui arrache son collier d'or; lui-même il se fait ensuite une parure de ce collier, et en conséquence on le surnomme Torquatus. — On crée deux nouvelles tribus. la Pomptina et la Publilia. — Licinius Stolo est condamné en vertu de sa propre loi, comme possédant plus de cinq cents arpents de terre. — M. Valerius, tribun militaire, provoqué par un Gaulois, le tue, seconde par un corbeau qui, pendant le combat, se perche sur son casque, et, des ongles et du bec, harcèle l'ennemi. Il reçoit pour cela le nom de Corvus, et, pour prix de sa valeur, il est créé consul l'année suivante, à l'âge de vingt-trois ans. — Alliance avec les Carthaginois. — Les Campaniens, attaqués et pressés par les Samnites . demandent contre eux au sénat un secours qu'ils n'obtiennent pas : ils livrent leur file et leur territoire au peuple romain. En conséquence, le peuple romain se décide à défendre par les armes, contre les Samnites, ce pays devenu son bien. — Engagée par A. Cornelius, consul, dans une position défavorable, l'armée se trouve en grand péril; P. Decius Mus, tribun militaire, parvient à la sauver; s'étant emparé d'une colline qui commande la hauteur où sont postes les Samnites, il donne moyen au consul de se retirer dans une position meilleure; pour lui, malgré les ennemis qui l'entourent, il échappe. — Les soldats romains laissés en garnison dans Capoue ayant conspiré pour s'emparer de cette ville, et le complot ayant été découvert, ils quittent, par crainte du supplice, le parti de Rome; mais par ses remontrances, M. Valerius Corvus, dictateur, les fait revenir de leur égarement et les rend à la patrie. — Guerres et succès divers contre les Herniques, les Gaulois, les Tiburtes, les Privernates, les Tarquiniens, les Samnites et les Volsques. 841 partim-851 NOTES SUR LE LIVRE VII 580-623 LIVRE VINGT-TROISIÈME. SOMMAIRE. — Révolte des Campaniens en faveur d'Annibal. --- Envoyé à Carthage pour y porter la nouvelle du triomphe de Cannes, Magon répand au milieu du vestibule du sénat les anneaux d'or arrachés aux doigts des Romains tués dans l'action : il y en avait, dit-on, plus d'un boisseau. -- A cette nouvelle, Hannon, l'un des citoyens les plus distingués de Carthage, conseille au sénat de cette ville de demander la paix aux Romains; mais son avis est rejeté par suite de la vive opposition de la faction barcine. — Le préteur Claudius Marcellus, attaqué dans Nola par Annibal, fait une sortie où il remporte l'avantage. — L'armée carthaginoise, qui a pris ses quartiers d'hiver à Capoue, s'énerve dans les délices, et perd à la fois l'énergie de l'âme et celle du corps. — Castilinum, assiégé par les Carthaginois, et en proie à la famine, est réduit à manger les peaux, les cuirs arrachés aux boucliers, et jusqu'aux rats : des noix, que les Romains ont jetées dans le Vulturne, servent de nourriture aux habitants. -- Le nombre des sénateurs complété par l'admission de cent quatre-vingt dix-sept chevaliers. — Le préteur L. Postumius est vaincu et tué par les Gaulois avec son armée. -- Les deux Scipion, Cneius et Publius, battent Asdrubal en Espagne, et soumettent cette province. — Les soldats, débris de la déroute de Cannes, sont relégués en Sicile, avec ordre d'y servir jusqu'à la fin de la guerre. — Traité d'alliance entre Philippe, roi de Macédoine, et Annibal. — Le consul Sempronius Gracchus taille en pièces les Campaniens. — Heureux succès du préteur T. Manlius, en Sardaigne, contre les Carthaginois et les Sardes. — Asdrubal, général en chef ; Magon et Hannon, faits prisonniers. — Le préteur Claudius Marcellus défait l'armée d'Annibal et la met en fuite près de Nola; le premier il rend quelque espoir aux Romains dans une guerre marquée par tant de désastres. 900 partim-907 partim NOTES SUR LE LIVRE XXIII 624-666 LIVRE VINGT-QUATRIÈME. SOMMAIRE. — Hiéronyme, roi de Syracuse, dont l'aïeul Hiéron avait été l'ami constant du peuple romain, embrasse le parti des Carthaginois ; tyran farouche et cruel, il est massacré par ses sujets. — Ti. Sempronius Gracchus, proconsul , remporte auprès de Bénévent une victoire sur les Carthaginois, et sur Hannon , leur chef : il doit son succès principalement aux esclaves; il leur rend la liberté. — Claudius Marcellus, consul, assiége Syracuse en Sicile, contrée qui s'était presque tout entière soulevée en faveur de Carthage.—On déclare la guerre à Philippe, roi de Macédoine; ce prince, vaincu pendant la nuit, et mis en fuite auprès d'Apollonie , regagne difficilement sou royaume avec des troupes presque désarmées. — Le prêteur Valérius est chargé du soin de cette expédition. — Avantages obtenus en Espagne sur les Carthaginois par P. et Cn. Scipion. — Alliance faite avec Syphax, roi de Numidie.—Défait par Massinissa , roi des Massyliens, et alors allié des Carthaginois , Syphax passe avec des forces imposantes, dans le pays des Maurusiens, du côté de Gadès, où l'Espagne est séparée de l'Afrique par un détroit. Les Celtibériens sont admis également au nombre des alliés de Rome. — Pour la première fois, la république reçoit dans ses armées des soldats mercenaires. 907 partim-913 partim NOTES SUR LE LIVRE XXIV 710-758 LIVRE VINGT-SIXIÈME. SOMMAIRE. — Annibal campe à trois milles de Rome, au-dessus de l'Anio : il s'avance en personne, avec deux mille chevaux, jusqu'à la porte Capène, pour examiner la situation de la ville. — Trois jours de suite les deux armées se rangent en bataille, trois fois un orage sépare les combattants; le calme renaît lorsqu'ils sont rentrés dans leur camp. — Prise de Capoue par les consuls Q. Fulvius et Ap. Claudius. Les premiers citoyens de cette ville s'empoisonnent. — Dans le moment où les sénateurs campaniens sont attachés au poteau, pour être frappés de la hache, Q. Fulvius reçoit du sénat une lettre qui lui ordonne de faire grâce ; au lieu de la lire, il la met dans un pli de sa toge, et fait, au nom de la loi, achever l'exécution. — Dans les comices, le peuple cherchant un général qui veuille prendre le commandement de l'Espagne, Scipion, fils de Publius, qui avait péri dans cette contrée, se présente seul pour demander ce département; il est nommé d'un consentement unanime. En un jour il emporte d'assaut Carthagène, à l'âge de vingt-quatre ans. On lui attribuait une origine céleste, parce que, depuis qu'il avait pris la robe virile, il se rendait chaque jour au Capitole, et qu'on avait souvent aperçu un serpent mystérieux dans la chambre de sa mère. — Affaires de Sicile. — Alliance avec les Étoliens. — Guerre contre les Arcaniens et contre Philippe, roi de Macédoine. 920-924 NOTES SUR LE LIVRE XXVI FIN DU PREMIER TOME
1-50 LIVRE XXVII. SOMMAIRE. — Le proconsul Cn. Fulvius est défait par Annibal près d'Herdonée. — Le consul Marcellus obtient un avantage contre celui-ci auprès de Numistron d'où il se retire à la faveur de la nuit. — Marcellus le poursuit dans sa retraite et le force à se battre. — Vaincu dans la première action, il est vainqueur dans les dernières. — Fabius Maximus reprend, dans son consulat, Tarente au moyen des intelligences qu'il avait dans la place. — En Espagne, Scipion combat Asdrubal, fils d'Hamilcar, auprès de Recula, et remporte la victoire. — Parmi les prisonniers se trouve un jeune prince d'une rare beauté, neveu de Masinissa. — Scipion le renvoie comblé de présents. — Les consuls Cl. Marcellus et T. Quintius Crispinus, sortis de leur camp pour faire une reconnaissance, tombent dans une embuscade qui Annibal leur a dressée. — Marcellus y périt, Crispinus échappe. — Exploits du proconsul L. Sulpicius contre Philippe et les Achéens. — Les censeurs font la clôture du lustre, et le dénombrement des citoyens monte à cent trente sept mille cent huit chefs de famille.—Ce résultat fait connaître les pertes que tant de combats malheureux avaient coûtées a la population de Rome. — Asdrubal passe les Alpes avec une armée nouvelle pour faire sa jonction avec Annibal; il est défait et tué avec cinquante-six mille hommes par les consuls M. Livius et Claud.. Néron. — La bataille se livre sous les auspices de Livius, mais C. Néron qui, ayant Annibal en téte. avait quitté son camp sans que l'ennemi se fût aperçu de ce mouvement, et était venu avec l'élite 773-779 partim NOTES SUR LE LIVRE XXVII 51-99 LIVRE XXVIII. SOMMAIRE. — Succès obtenus sur les Carthaginois par Silanus, lieutenant de Scipion, et par L. Scipion, frère de Cornélius. — Victoires du proconsul Sulpicius et d'Attale, rai d'Asie, allié des Étoliens, sur Philippe, roide Macédoine. — Triomphe décerné aux consuls M. Livius et Claudius Néron ; Livius y paraît porté sur un quadrige, parce que la bataille avait été gagnée dans sa province; Néron, qui avait quitté la sienne pour se joindre à son collègue, le suit à cheval, et cet appareil modeste tourne a sa gloire et lui attire plus de respect, car il avait contribué plus que son collègue à l'heureuse issue du combat. — Le feu sacré s'éteint dans le temple de Vesta par la négligence d'une vestale qui est punie du fouet. — P. Scipion chasse de l'Espagne les Carthaginois, la quatorzième année de la seconde guerre punique, cinq ans après son arrivée dans ce pays. Après cette expulsion qui termine la guerre, il fait rentrer l'Espagne sous la domination de Rome; puis il s'embarque à Tarragone, vient en Afrique avec deus vaisseaux et fait alliance avec Syphax, roi de Numidie. — Il trouve à cette cour Asdrubal, fils de Gisgon, et s'assied à table sur le même lit que l'Africain. — Il donne à Carthagène, en l'honneur de son père, le spectacle d'un combat où sont admis, au lieu de gladiateurs, des antagonistes distingués qui se présentent, soit pour lui rendre hommage, soit pour porter ou recevoir des défis; deux princes s'y disputent l'épée a la main le royaume de leurs pères. — Siége d'Astapa; les habitants égorgent sur un bûcher leurs enfants et leurs femmes, et s'y précipitent eux-mêmes. Scipion tombe dangereusement malade ; une sédition s'élève dans une partie de son armée; le général se rétablit, apaise la révolte et soumet les peuples rebelles de l'Espagne. — Il lie amitié avec Masinissa qui lui promet des secours s'il veut se rendre en Afrique; il fait un traité avec les habitants de Cadix après le départ de Magon qui reçoit de Carthage l'ordre de marcher contre l'Italie. — De retour à Rome, il est nommé consul, demande l'Afrique pour département, et, malgré l'opposition de Q. Fabius Maximus, obtient la Sicile avec l'autorisation de passer en Afrique, s'il juge que l'intérêt de l'état l'exige. — Magon, fils d'Hamilcar, quitte les quartiers d'hiver de l'île de Minorque, et se dirige sur l'Italie. 779 partim-783 NOTES SUR LE LIVRE XXVIII 100-136 LIVRE VINGT-NEUVIÈME. SOMMAIRE. — Lélius, envoyé de Sicile en Afrique par Scipion, revient avec un riche butin et lui rend compte de l'impatience de Masinissa de le voir arriver avec son armée. — La guerre renouvelée en Espagne par Indibilis est terminée par la victoire des Romains et la mort du Barbare tué dans l'action. — Mandonius, sur la demande des vainqueurs, est livré par ses sujets.. — Magon, cantonné dans la Gaule et dans la Ligurie, reçoit d'Afrique des renforts considérables et de l'argent pour faire des levées; on lui ordonne de se joindre à Annibal. — Scipion passe de Syracuse dans le Bruttium, et reprend Locres après en avoir chassé la garnison carthaginoise et mis en fuite Annibal. — Paix conclue avec Philippe. — Statue de Cybèle transportée à Rome de Pessinonte, ville de Phrygie, parce qu'on a trouvé dans les livres sibyllins une prédiction annonçant que le moyen de chasser l'étranger de l'Italie est de faire apporter à Rome la statue de Cybèle. — Cette statue est remise aux Romains par Attale, roi d'Asie; c'était une pierre que les habitants de Pessinonte adoraient sous le nom de la Mère des Dieux. — Elle est reçue par P. Scipion Nasica, fils de Cnéus, tué en Espagne, déclaré par le sénat l'homme le plus vertueux, et qui n'avait pas encore, à cause de sa jeunesse, obtenu la questure; la décision de l'oracle portait que la divinité devait être reçue et inaugurée par l'homme le plus vertueux de l'empire. — Une députation des Locriens vient à Rome se plaindre de la tyrannie du lieutenant Q. Pléminius qui avait enlevé les trésors de Proserpine et déshonoré leurs enfants et leurs femmes. — Pléminius, conduit à Rome, chargé de fers, meurt en prison. — Des bruits injurieux à P. Scipion, alors en Sicile, se répandent dans Rome; on l'accuse de s'abandonner à la mollesse et au luxe ; le sénat envoie des ambassadeurs pour s'assurer de la vérité ; Scipion se justifie de ces imputations calomnieuses et passe en Afrique avec le consentement du sénat. — Syphax épouse la fille d'Asdrubal, fils de Gisgon, et rompt l'alliance qu'il avait contractée avec Scipion. — Massinissa, roi des Massiliens, pendant qu'il combattait en Espagne pour les Carthaginois, avait perdu Gala et en mène temps sa couronne. — Après diverses tentatives pour la recouvrer par les armes, vaincu dans plusieurs batailles par Syphax, roi de Numidie, il est entièrement dépouillé, et vient, exilé de son royaume, rejoindre Scipion avec deux cents cavaliers. — Dans le premier combat qu'Il livre pour les Romains, il tue Hannon, fils d'Hamilcar, et taille en nièce les troupes nombreuses de ce général. — Scipion, à l'arrivée d'Asdrubal et de Syphax, qui paraissent à la tête de près de cent mille hommes, lève le siége d'Utique et prend ses quartiers d'hiver. — Le consul Sempronius combat avec succès contre Annibal sur les terres de Crotone. — A Rome, le dénombrement donne deux cent quatorze mille citoyens. — Discorde scandaleuse entre les censeurs M. Livius et Claud. Néron. — Claudius ôte à son collègue le cheval nourri et entretenu par l'état; il accuse Livius d'avoir été condamné et exilé parle peuple; Livius use de représailles envers Néron, parce qu'il avait porté contre lui un faux témoignage, et qu'il n'avait point mis de bonne foi dans sa réconciliation. — Le même censeur note d'infamie toutes les tribus, une seule exceptée, d'abord pour l'avoir condamné malgré son innocence, et ensuite pour l'avoir élu consul et censeur. 783 partim-784 partim NOTES SUR LE LIVRE XXIX 137-177 LIVRE XXX. SOMMAIRE. — Succès de Scipion en Afrique. Ce général, avec le secours de Masinissa, remporte plusieurs victoires sur Syphax et les Numides. Il force deux camps ennemis; quarante mille hommes y périssent par le fer et le feu. — Syphax est fait prisonnier par Lélius et Masinissa. —Sophonisbe, fille d'Asdrubal et femme du roi numide, tombe au pouvoir de Masinissa, qu'une passion violente porte à l'épouser. — Scipion blâme cet hymen précipité. — Masinissa envoie du poison à son épouse, qui se donne la mort. — Les victoires de Scipion forcent les Carthaginois, réduits au désespoir, à rappeler Annibal d'Italie.— Il en sort après seize ans de possession, repasse en Afrique; et, dans une conférence avec Scipion, tente en vain de l'engager à la paix; on ne peut s'accorder sur les conditions; il livre une bataille où il est vaincu. — Gisgon s'oppose à la paix. — Annibal l'arrache de la tribune, s'excuse de cette violence sur l'intérêt qu'il prend aux malheurs de sa patrie, et détermine ses compatriotes à demander la paix; elle leur est accordée. — Magon, blessé dans un combat contre les Romains, sur les terres des Insubriens, meurt de sa blessure en retournant en Afrique, où il était rappelé. — Masinissa rentre en possession de ses états. — Retour et triomphe mémorable de Scipion. — Q. Térentius Culéo suit à pied son char dans le costume d'affranchi. — Scipion doit le surnom d'Africain à l'enthousiasme de ses soldats et à la faveur du peuple. — Il est le premier général romain qui prenne son surnom d'une nation vaincue. 784 partim-788 partim NOTES SUR LE LIVRE XXX 178-216 LIVRE TRENTE ET UNIÈME. SOMMAIRE. — La guerre contre Philippe, roi de Macédoine, est rallumée à l'occasion de l'événement dont on va parler. — Au temps de la célébration des mystères de Cérès, deux jeunes Acarnaniens, qui n'y étaient pas initiés, viennent dans l'Attique et pénètrent avec la foule dans le sanctuaire de la déesse. Cette impiété est regardée comme le plus grand des crimes par les Athéniens, qui punissent de mort les coupables. — Les Acarnaniens, irrités du meurtre de leurs concitoyens, implorent le secours de Philippe pour se venger de cet outrage. — Quelques mois après la paix accordée aux Carthaginois, cinq cent quarante ana après la fondation de Rome, Philippe assiégé Athènes. — Les habitants envoient une ambassade demander aux Romains du secours contre ce prince. Le sénat est d'avis d'en accorder, et son avis prévaut, malgré l'opposition du peuple, fatigué de voir les guerres se succéder sans interruption. — La conduite de cette guerre nouvelle est confiée au consul P. Sulplicius. Ce général passe en Macédoine à la tête d'une armée et a l'avantage sur Philippe dans plusieurs combats de cavalerie. — Désespoir des habitants d'Abyde, qui, assiégés par Philippe, se tuent avec tous leurs proches, à l'exemple des Sagontins. — Le préteur L. Furius défait en bataille rangée les Gaulois Insubriens, qui s'étaient soulevés, et le Carthaginois Hamilcar qui cherchait à rallumer, dans cette contrée, le feu de la guerre. Ce général y périt avec trente-cinq mille hommes. — Expédition du roi Philippe, du consul Sulpicius, aidé des Rhodiens et du roi Attale, et prise de plusieurs villes par l'un et par l'autre. — Le préteur Furius triomphe des Gaulois. 788 partim-794 partim NOTES SUR LE LIVRE XXXI 217-248 LIVRE TRENTE-DEUXÈME. SOMMAIRE. — Prodiges annoncés à Rome. — On rapporte, entre autres, qu'en Macédoine un laurier a poussé sur la poupe d'un vaisseau long. — Victoire signalée, remportée par le consul T. Quinctius Flamininus sur Philippe à l'entrée de l'Épire; ce prince, battu et mis en fuite, est obligé de rentrer dans les limites de ses états. — Le vainqueur ravage les frontières de Thessalie, voisine de la Macédoine, avec le secours des Étoliens et des Athamanes. — L. Quinctius Flaminius, son frère, à la suite d'un combat naval, où il a pour auxiliaires le roi Attale et les Rhodiens, passe dans l'île d'Eubée où il prend Érétrie et soumet toute la côte maritime. — Les Achéens sont reçus au nombre des alliés du peuple romain. — Une conjuration des esclaves, tramée pour délivrer les otages des Carthaginois, est découverte et punie. — Le nombre des préteurs est augmenté et porté à dix. — Le consul Cornélius Céthégus fait éprouver aux Gaulois Insubriens une sanglante défaite. — Alliance avec le tyran Nabis et les Lacédémoniens. — Prise de plusieurs places en Macédoine. 794 partim-802 partim NOTES SUR LE LIVRE XXXII LIVRE XLI. SOMMAIRE. — Extinction du feu sacré dans le temple de Vesta. — Les Celtibériens sont vaincus et soumis par Tib. Sempronius Gracchus. Ce général fonde en Espagne la ville de Gracchuris, comme un monument de ses victoires. — De son côté le proconsul Albinus réduit les Vaccéens et les Lusitaniens. Tous deux obtiennent leur tour les honneurs du triomphe. — Antiochus, fils d'Antiochus-le-Grand, que son père avait donné en otage aux Romains, est renvoyé de Rome eu Syrie pour y régner à la place de sou frère Séleucus, mort après avoir succédé à son père. — Ce prince élève aux dieux des temples magnifiques, entre autres celui de Jupiter Olympien, à Athènes, et de Jupiter Capitolinus, à Antiochie; mais il avilit d'ailleurs la majesté du rang suprême par sa conduite. — Clôture du lustre; les censeurs y trouvent deux cent soixante-treize mille deux cent quarante-quatre chefs de famille — Loi portée sur la proposition du tribun du peuple Q. Voconius Saxa, laquelle défend d'instituer une femme pour héritière. — M. Caton l'appuie par une harangue conservée jusqu'à nos jours. —Avantages remportés par divers généraux sur les Liguriens, les Istriens, les Sardes et les Celtibériens. —Commencement de la guerre de Macédoine. — Intrigues de Persée, fils de Philippe; il envoie à Carthage une ambassade, qui obtient une audience nocturne. et tente en même humus de soulever plusieurs villes de la Grèce. LIVRE XLII. SOMMAIRE. — Le censeur Q. Fulvius Flaccus dépouille le temple de Junon Lacinia du toit de marbre qui le couvrait pour en revêtir celui dont il avait fait la dédicace. Un sénatus-consulte l'oblige de le rétablir.— Eumène, roi d'Asie, vient au sénat se plaindre de Persée, roi de Macédoine. Sur l'exposé des outrages que ce prince a faits au peuple romain, on lui déclare la guerre. Le consul P. Licinius Crassus, chargé de la conduire, passe en Macédoine, tente quelques entreprises peu importantes, et livre de légers combats de cavalerie, où Persée a l'avantage. — Le sénat donne un jour â Masinissa et aux Carthaginois afin de terminer leur démêlé au sujet d'un territoire en litige. — Des ambassades sont envoyées aux rois et aux villes alliées pour les engager à rester fidèles. — Les Rhodiens sont incertains. — Clôture du lustre. — Les censeurs y trouvent deux cent cinquante-sept mille deux cent trente et un citoyens. — Avantages remportés sur les Corses et les Liguriens. LIVRE XLIII. SOMMAIRE. — Condamnation de préteurs coupables d'avanie et de cruauté. — Le proconsul P. Licinius Grasses se rend maître de plusieurs villes de Grèce, et y fait un horrible pillage. Décret du sénat, qui remet eu liberté les captifs que ce général avait fait vendre à l'encan. — Violences exercées contre les alliés par les commandants des flottes romaines. — Avantages de Persée en Thrace; vainqueur des Dardaniens, il fait des conquêtes en Illyrie sur le roi Gentius. — La mort d'Olonicus apaise les troubles qu'il avait excités en Espagne. — Les censeurs nomment M. Emilius Lépidus prince du sénat. LIVRE XLIV. SOMMAIRE. — Q. Marcius Philippus pénètre en Macédoine par des défilés presque impraticables, et s'y rend maître de plusieurs villes. — Ambassade des Rhodiens, qui menacent de se déclarer en faveur de Perme si le peuple romain refuse de faire la paix avec lui; cette démarche excite la plus vive indignation. L'année suivante la conduite de celle guerre est confiée à Paul Émile, consul pour la seconde fois. Ce général prie les dieux, en pleine assemblée, de faire retomber sur sa maison tous les malheurs dont l'état est menacé. Il part pour la Macédoine, remporte sur Persée une victoire éclatante et soumet tous ses états. — Avant la bataille, le tribun C. Sulpicius Gallus prévient les soldais d'une éclipse de lune qui doit arriver la nuit suivante, afin qu'elle ne leur cause aucun effroi. — Hostilités de Gentius, roi d'Illyrie. Battu par le préteur Anicius, il se livre avec sa femme, ses enfants et ses proches, entre les mains de ce général qui l'envoie à Rome. — Ambassade des rois Ptolémée et Cléopâtre, pour se plaindre de la guerre que leur fait Ptolémée, roi de Syrie. — Persée tente d'engager dans son parti Eumène, roi de Pergame, et Gentius, roi d'Illyrie; mais son avarice le prive des secours qu'il lui faudrait acheter par des subsides. LIVRE XLV SOMMAIRE. — Émilius fait Persée prisonnier dans l'île de Samothrace. — Antiochus assiége Alexandrie, où sont renfermés Ptolémée et Cléopâtre, roi d'Égypte. — Des ambassadeurs romains viennent, au nom du sénat, lui intimer l'ordre de lever le siège. Antiochus répond qu'il en délibérera avec son conseil. Alors Popillius, l'un des ambassadeurs, trace un cercle autour du roi, avec la baguette qu'Il tenait à la main, et lui défend d'en sortir avant d'avoir fait une réponse positive. Ce langage en impose au prince, qui cesse toute hostilité. — Le sénat reçoit les députations des peuples et des rois qui viennent le féliciter, mais refuse de donner audience aux ambassadeurs de Rhodes, qui, dans cette guerre, s'était déclarée contre le peuple romain.- Le jour suivant on propose de faire la guerre à cette république; les envoyés sont admis à plaider sa cause et congédiés sans savoir si ou les regarde comme ennemis ou comme alliés. — La Macédoine est réduite en province romaine. — Émilius Paulius obtient les honneurs du triomphe, en dépit de ses soldats, irrités d'avoir eu trop peu de part au butin, et malgré l'opposition de Servius Sulpicius Galba. — Persée et ses trois fils marchent devant son char. Mais la joie du vainqueur est troublée par la mort de deux de ses fils, dont le premier meurt avant, et le second après le triomphe de son père. — Clôture du lustre. Les censeurs trouvent trois cent douze mille quatre-vingt-cinq citoyens. — Prusias, roi de Bythinie, vient à Rome féliciter le sénat de la victoire remportée sur Persée, et lui recommande son fils Nicomède. — Basse adulation de ce prince, qui se dit l'affranchi du peuple romain. 887-906 Periochae des livres perdus + Extraits LIVRE LXVIII. SOMMAIRE. Le préteur M. Antonius poursuit les pirates jusqu'en Cilicie. -- Le consul C. Marius se défend dans son camp assiégé avec vigueur par les Teutons et les Ambrons. Il gagne ensuite sur eux deux grandes batailles aux environs d'Aquae Sextiae; deux cent mille ennemis sont tués; quatre-vingt-dix mille sont faits prisonniers. -- Marius, malgré son absence, est créé consul pour la cinquième fois. On lui offre le triomphe; il le refuse jusqu'à ce qu'il ait vaincu les Cimbres. -- Q. Catulus, proconsul, qui gardait les défilés des Alpes, est battu par les Cimbres; il se retire sur l'Adige et s'y retranche dans un château fort. Les Cimbres le forcent encore d'abandonner cette position. Après s'être ainsi ouvert un passage par leur valeur, ils pénètrent en Italie en poursuivant le proconsul et son armée. Mais Catulus et C. Marius parviennent à opérer leur jonction. Ils livrent la bataille et la gagnent. Cent quarante mille ennemis restent, dit-on, sur le champ de bataille; soixante mille sont faits prisonniers. Marius est reçu aux applaudissements de toute la ville; on lui offre deux triomphes; il se contente d'un seul. Les nobles, qui d'abord n'avaient pu voir, sans jalousie, un homme nouveau élevé à de si grands honneurs, avouent eux-mêmes qu'il a sauvé la république. -- Publicius Malleolus, meurtrier de sa mère, est cousu dans un sac et jeté à la mer. C'est le premier exemple de ce genre de supplice. -- Les anciles s'agitèrent, dit-on, avec bruit, avant la fin de la guerre cimbrique. -- Ce livre contient en outre le récit des guerres qui eurent lieu entre les rois de Syrie. LIVRE LXIX. SOMMAIRE. L. Apuléius Saturninus, appuyé du crédit de C. Marius, fait tuer par des soldats A. Nunnius, son compétiteur, et se fait ainsi élire tribun du peuple. Il exerce le tribunat, comme il l'avait obtenu, par la violence. Après avoir fait passer, par les mêmes moyens, une loi agraire, il fait assigner Metellus Numidicus, qui refusait de jurer obéissance à cette loi. Celui-ci, voyant tous les bons citoyens disposés à le défendre, se rend volontairement en exil, pour ne pas être la cause d'une guerre civile. Il se retire à Rhodes, et s'y console par l'étude et par la conversation des grands hommes. Après son départ, C. Marius, l'auteur de la sédition et qui avait acheté un sixième consulat, en répandant de l'argent dans les tribus, lui fait interdire l'eau et le feu. -- Le même Apuléius Saturninus, tribun du peuple, tue C. Memmius, candidat au consulat, dont il craignait surtout l'opposition à ses projets contre les patriciens. Ces violences soulèvent enfin le sénat; C. Marius, homme d'un caractère variable et changeant au gré des événements, embrasse lui-même la cause de cet ordre, lorsqu'il voit qu'il lui est impossible de sauver Saturninus; on s'arme contre celui-ci; il est vaincu et périt à la suite d'une sorte de guerre civile, avec le préteur Glaucia et les autres complices de ses fureurs. -- Q. Caecilius Metellus revient d'exil; son retour excite, dans toute la ville, les plus grandes démonstrations de joie. -- Le proconsul Manius Aquillius termine en Sicile une guerre des esclaves. LIVRE LXX. SOMMAIRE. Manius Aquillius, accusé de concussion, refuse de prier lui-même ses juges. M. Antonius, chargé de le défendre, déchire la tunique de son client pour montrer les honorables cicatrices dont sa poitrine est couverte. Cette vue le fait absoudre sans hésitation. Ce fait ne s'appuie que sur le témoignage de Cicéron. -- Le proconsul T. Didius obtient quelques avantages contre les Celtibères. -- Ptolémée, surnommé Apion, roi de Cyrène, nomme, en mourant, le peuple romain son héritier: le sénat donne la liberté aux villes qui avaient fait partie de son royaume. -- Ariobarzane est rétabli, par L. Cornélius Sylla, sur le trône de Cappadoce. -- Des députés parthes, envoyés par Arsace, leur roi, viennent trouver Sylla pour demander l'amitié du peuple romain. -- P. Rutitius, s'étant attiré la haine de l'ordre équestre, en qui résidait le pouvoir judiciaire, parce qu'il s'était opposé, en Asie, aux injustices des publicains lorsqu'il était lieutenant du proconsul Q. Mucius, est condamné comme coupable de concussion, malgré son extrême probité, et envoyé en exil. -- Le préteur C. Sentius n'est pas heureux dans son expédition contre les Thraces. Le sénat, fatigué des excès auxquels se livraient les chevaliers dans l'exercice du pouvoir judiciaire, commence à faire tous ses efforts pour que ce pouvoir lui soit transféré. M. Livius Drusus, tribun du peuple, appuie les desseins du sénat. Il emploie, pour augmenter sa puissance, un moyen dangereux, en excitant le peuple par l'espoir des largesses. -- Il est en outre parlé, dans ce livre, des guerres des rois de Syrie. LIVRE LXXI. SOMMAIRE. Le tribun du peuple, M. Livius Drusus, afin de se procurer de plus grandes forces pour défendre la cause du sénat, dont il était chargé, gagne, par l'espoir du droit de cité, les alliés et les peuples de l'Italie. Avec leur secours il fait passer, par la violence, des lois pour les distributions de terres et de blé. Il en fait voter ensuite une autre sur l'administration de la justice. En vertu de cette loi le pouvoir judiciaire doit appartenir, par égales portions, au sénat et à l'ordre équestre. -- Drusus ne peut remplir la promesse qu'il a faite aux Italiens, de leur faire obtenir le droit de cité; ceux-ci, irrités, méditent une défection. -- Réunions tenues par les Italiens; ligue formée par ces peuples; discours tenus dans les assemblées des chefs. -- Tous ces événements rendent Drusus odieux, même au sénat, qui le regarde comme la cause de la guerre sociale. Il est tué dans sa maison, on ne sait par qui. LIVRE LXXII. SOMMAIRE. Défection des peuples d'Italie; les Picentins commencent la guerre; ils sont imités par les Vestins, les Marses, les Péligniens, les Marrucins, les Samnites et les Lucaniens. -- Le proconsul Q. Servilius est massacré à Asculum, avec tous les citoyens romains qui se trouvent dans cette place. Le peuple prend le sagum. -- Ser. Galba tombe au pouvoir des Lucaniens; il doit sa liberté au dévouement d'une femme chez laquelle il est logé. -- Les colonies d'Albe et d'Aesernia sont assiégées par les Italiens. -- Secours envoyés au peuple romain par les alliés de nom latin et les peuples étrangers. -- Opérations militaires des deux partis; villes emportées par l'un et par l'autre. LIVRE LXXIII. SOMMAIRE. Le consul L. Julius César engage, contre les Samnites, un combat dont l'issue n'est pas heureuse. -- La colonie de Nola tombe au pouvoir des Samnites, avec le préteur L. Postumius,qui est massacré par eux. Des peuples nombreux se joignent aux ennemis. -- Le consul P. Rutilius est battu par les Marses, il périt lui-même dans le combat; mais dans une seconde bataille, son lieutenant, C. Marius, répare cet échec. -- Ser. Sulpicius défait les Péligniens. -- Q. Caepion, lieutenant de Rutilius, assiégé par l'ennemi, fait une sortie qui lui réussit. Il obtient par ce succès un pouvoir égal à celui de C. Marius; mais, devenu téméraire, il tombe dans un piège qui lui est tendu; son armée est défaite et il périt. -- Le consul L. Julius César gagne une bataille contre les Samnites. À cause de cette victoire le peuple dépose le sagum; mais, comme si la fortune eût voulu que les succès, dans cette guerre, fussent partagés, la colonie d'Aesernia tombe, avec M. Marcellus, au pouvoir des Samnites. -- Les Marses sont défaits par C. Marius et Hierius Asinius, préteur des Marrucins, périt dans la mêlée. -- Dans la Gaule transalpine, les Salluviens révoltés sont vaincus par C. Caecilius. LIVRE LXXIV. SOMMAIRE. Cn. Pompée défait les Picentins et les tient assiégés. À cause de cette victoire on prend à Rome la prétexte et les autres insignes des magistratures. -- C. Marius livre aux Marses un combat dont le succès est douteux. -- Premier exemple de l'enrôlement des affranchis.-- Le lieutenant A. Plotius défait les Ombriens, et le préteur L. Porcius, les Marses: ces deux peuples s'étaient révoltés. -- Nicomède, roi de Bithynie, et Ariobarzane, roi de Cappadoce, sont rétablis sur leurs trônes. -- Les Marses sont vaincus en bataille rangée par le consul Cn. Pompée. -- La ville étant accablée par les dettes, le préteur A. Sempronius Asellio, qui rendait des jugements favorables aux débiteurs, est tué dans le forum par les usuriers. -- Ce livre contient en outre le récit des incursions et des ravages des Thraces dans la Macédoine. LIVRE LXXV. SOMMAIRE. Le lieutenant A. Postumius Albinus, commandant de la flotte, accusé de trahison par la voix publique, est tué par son armée. -- Le lieutenant Lucius Cornelius Sylla gagne une bataille sur les Samnites, et leur prend deux camps. -- Cn. Pompée reçoit la soumission des Vestins. -- Succès du consul L. Porcius; il défait les Marses dans plusieurs rencontres, et périt au moment où il se rend maître de leur camp. Sa mort donne la victoire à l'ennemi, dans cette affaire. -- Les Samnites sont vaincus en bataille rangée par Cosconius et Lucanus; mort de Marius Egnatius, le plus célèbre de leurs généraux; un grand nombre de leurs villes se rendent. -- L. Sylla parvient à dompter les Hirpins; il est plusieurs fois vainqueur des Samnites, et reçoit la soumission de plusieurs peuples. Après s'être illustré par des exploits que précédemment peu de généraux avaient égalés avant leur consulat, il se rend à Rome pour solliciter cette charge. LIVRE LXXVI. SOMMAIRE. Le lieutenant A. Gabinius obtient des succès contre les Lucaniens; il leur prend un grand nombre de villes, et périt en assiégeant leur camp. -- Le lieutenant Sulpicius taille en pièces les Marrucins, et reprend tout ce pays. -- Le proconsul Cn. Pompée reçoit la soumission des Vestins et des Péligniens. -- Les Marses sont également battus, dans plusieurs rencontres, par les lieutenants L. Muréna et Caecilius Pinna: ils demandent la paix. -- Prise d'Asculum par Cn. Pompée. -- Les Italiens sont taillés en pièces par le lieutenant Mamercus Aemilius; Silo Poppaedius, général des Marses, instigateur de cette guerre, périt dans le combat. -- Ariobarzane, roi de Cappadoce, et Nicomède, roi de Bithynie, sont chassés de leurs états par Mithridate, roi de Pont. -- Incursions et ravages des Thraces dans la Macédoine. LIVRE LXXVII. SOMMAIRE. Le tribun du peuple, P. Sulpicius, fait passer, à l'instigation de C. Marius, plusieurs lois pernicieuses, portant le rappel des exilés, l'inscription dans les tribus de nouveaux citoyens et des affranchis, et la nomination de C. Marius au commandement de la guerre contre Mithridate. Dans son opposition contre les consuls Q. Pompée et L. Sylla, il exerce des violences et fait tuer Q. Pompée, fils du consul et gendre de Sylla. -- Le consul L. Sylla vient à Rome avec son armée; il livre, dans l'intérieur même de la ville, un combat à la faction de Sulpicius et de Marius, et parvient à l'expulser. -- Douze hommes de cette faction, entre autres C. Marius et son fils, sont déclarés ennemis publics par le sénat. -- P. Sulpicius, qui se tenait caché dans une villa, est dénoncé par un de ses esclaves et mis à mort. On affranchit l'esclave pour tenir la promesse faite au dénonciateur; mais on le précipite du haut de la roche Tarpéienne, pour avoir trahi son maître. -- C. Marius, le fils, passe en Afrique. -- C. Marius, le père, se cache dans les marais de Minturne; il en est tiré par les habitants de cette ville; un esclave, Gaulois de nation, envoyé pour le tuer, recule frappé de la majesté d'un si grand homme. -- C. Marius est embarqué aux frais de la ville et conduit en Afrique. -- L. Sylla rétablit l'ordre dans l'état, puis il fonde des colonies. -- Le consul Q. Pompée va prendre le commandement de l'armée du proconsul Cn. Pompée. Il est tué à l'instigation de celui-ci. -- Mithridate, roi du Pont, s'empare de la Cappadoce et de la Bithynie. Il pénètre, avec une nombreuse armée, dans la province romaine de Phrygie, et en chasse le lieutenant Aquilius. LIVRE LXXVIII. SOMMAIRE. Mithridate s'empare de toute l'Asie: il fait prisonniers le proconsul Q. Oppius et le lieutenant Aquilius. Par son ordre, tout ce qu'il y a de citoyens romains en Asie est massacré en un seul jour. Il assiège la ville de Rhodes, qui seule était restée fidèle; mais il est vaincu dans quelques engagements sur mer, et se retire. -- Archélaüs, son lieutenant, vient en Grèce avec une armée; il s'empare d'Athènes. Empressement des villes et des îles à se déclarer, les unes pour Mithridate, les autres pour le peuple romain. LIVRE LXXIX. SOMMAIRE. Cornélius Cinna présente des lois pernicieuses, et s'efforce de les faire passer par la violence et par les armes. Il est chassé de la ville, avec six tribuns du peuple, par son collègue Cn. Octavius. On lui retire son autorité; mais il gagne l'armée d'Appius Claudius, s'en rend maître, et s'avance contre Rome, après avoir fait venir d'Afrique C. Marius et les autres exilés. -- Dans cette guerre, deux frères, l'un dans l'armée de Pompée, l'autre dans celle de Cinna, combattent, sans le savoir, l'un contre l'autre. Le vainqueur, en dépouillant l'ennemi qu'il vient de tuer, reconnaît son frère; il éclate en sanglots, lui élève un bûcher, se perce lui-même dessus, et les mêmes flammes le consument. -- Cinna pouvait être accablé dès le principe, mais la trahison de Cn. Pompée, qui favorise en même temps les deux partis, lui donne des forces. Ce général ne vient au secours du parti des grands que quand leurs affaires sont désespérées. Sa lenteur donne le temps à Cinna et à Marius d'investir la ville avec quatre armées; deux de ces armées ont pour chefs Q. Sertorius et Carbon. -- Marius prend la colonie d'Ostie, et la pille cruellement. LIVRE LXXX. SOMMAIRE Le sénat accorde aux Italiens le droit de cité. -- Les Samnites, qui seuls continuaient encore les hostilités, se joignent à Cinna et à Marius. Ils taillent en pièces Plautius avec son armée. -- Cinna et Marius, réunis à Carbon et à Sertorius, s'emparent du Janicule. Ils en sont repoussés par le consul Octavius. -- Marius ravage les colonies d'Antium, d'Aricie et de Lanuvium. Enfin, désespérant de faire une plus longue résistance, paralysés par l'inertie et la trahison des chefs et des soldats qui refusent de combattre ou passent à l'ennemi, les nobles ouvrent les portes de Rome à Cinna et à Marius. Les vainqueurs la traitent en ville conquise, la livrent au meurtre et an pillage, massacrent le consul, Cn. Octavius, et tous les nobles du parti contraire. Parmi les victimes on compte M. Antonius, éloquent orateur, Lucius et Caius César, dont les têtes sont exposées sur les Rostres. Crassus le fils tombe sous les coups des cavaliers de Fimbria. Crassus le père, pour échapper à un traitement indigne de sa vertu, se perce de son épée. -- Sans convoquer les comices, Cinna et Marius se décernent le titre de consuls pour l'année suivant, et le jour même de leur entrée en fonctions Marius fait précipiter le sénateur Licinius du haut de la roche Tarpéienne. Enfin, souillé d'une foule de crimes, il meurt auxides de janvier. Si l'on compare les vertus et les vices de cet homme, il sera difficile de décider s'il fit plus de bien à sa patrie, comme soldat, qu'il ne lui fit de mal comme citoyen; car si, comme général, il sauva la république, comme citoyen il causa sa ruine, d'abord par toutes sortes d'intrigues, et enfin par la guerre civile. LIVRE LXXXI. SOMMAIRE. Sylla met le siège devant Athènes, dans laquelle s'était renfermé Archélaüs, général de Mithridate, et s'en empare après de longs efforts. Il rend à la ville la liberté et aux habitants la jouissance de leurs biens. -- Magnésie, la seule ville d'Asie restée fidèle aux Romains, oppose à Mithridate une valeureuse résistance. -- Incursions des Thraces en Macédoine. LIVRE LXXXII. SOMMAIRE. Les troupes de Mithridate, après avoir soumis la Macédoine, étaient entrées dans la Thessalie. - Sylla remporte sur elles une victoire, leur tue cent mille hommes, et reste maître de leur camp. -- Bientôt la guerre recommence, mais l'armée du roi est une seconde fois battue. -- Archélaüs, avec la flotte du roi, fait sa soumission à Sylla. Cependant le consul L. Valérius Flaccus, collègue de Cinna, est envoyé pour remplacer Sylla; mais, s'étant rendu odieux à son armée par son avarice, il est assassiné par C. Fimbria, son lieutenant, homme entreprenant à l'excès, qui s'empare du commandement. -- Mithridate se rend maître de plusieurs villes d'Asie, et pille cruellement cette province. -- Les Thraces font des incursions en Macédoine. LIVRE LXXXIII. SOMMAIRE. C. Fimbria entre en Asie, y remporte des avantages sur quelques officiers de Mithridate, prend la ville de Pergame, tient le roi assiégé, et peu s'en faut qu'il ne s'empare de sa personne. Il prend et détruit la ville d'Ilion, qui attendait Sylla pour reconnaître son autorité, et soumet une grande partie de l'Asie.- - Sylla taille en pièces les Thraces dans de nombreuses rencontres. -- L. Cinna et Cn. Papirius Carbon, après s'être eux-mêmes nommés consuls pendant deux ans, font contre lui des préparatifs de guerre. Mais L. Valérius Flaccus, prince du sénat, adresse un discours aux sénateurs, et avec l'aide de tous les amis de la tranquillité publique, il obtient qu'on enverra vers Sylla des négociateurs chargés de traiter avec lui de la paix. -- Cinna est massacré par ses troupes, qu'il embarquait contre leur gré pour les opposer à Sylla. -- Carbon reste seul chargé du consulat. -- Sylla, ayant passé en Asie, fait la paix avec Mithridate, à condition que celui-ci évacuera les provinces d'Asie, de Bithynie et de Cappadoce. -- Fimbria, abandonné de ses troupes qui avaient passé du côté de Sylla, est réduit à se donner la mort; il présente sa tête à un esclave et lui ordonne de le tuer. LIVRE LXXXIV. SOMMAIRE. Sylla répond, aux négociateurs envoyés vers lui, qu'il reconnaîtra l'autorité du sénat à condition qu'on rappellera les citoyens qui, bannis par Cinna, ont cherché un refuge près de lui. -- Le sénat pense devoir accéder à sa demande; mais Carbon et son parti, qui croient trouver plus d'avantages dans la guerre, empêchent tout accord. -- Le même Carbon, voulant exiger des otages de toutes les villes et de toutes les colonies d'Italie pour s'assurer de leurs dispositions contre Sylla, le sénat oppose à cette mesure un vote unanime. -- Un sénatus-consulte accorde le droit de suffrage à de nouveaux citoyens. -- Q. Métellus Pius, partisan de l'aristocratie, ayant pris les armes en Afrique, est battu par le préteur C. Fabius, et sur ordre du sénat, obtenu par le parti de Carbon et de Marius, prescrit le licenciement général des troupes. -- Distribution des affranchis dans les trente-cinq tribus. -- Préparatifs de guerre contre Sylla. LIVRE LXXXV. SOMMAIRE. Sylla passe en Italie avec son armée. Les députés, envoyés par lui pour traiter de la paix, sont insultés par le consul C. Norbanus, auquel il fait essuyer une défaite. Après avoir fait inutilement tous ses efforts auprès de l'autre consul L. Scipion pour conclure avec lui un traité de paix, il se prépare à attaquer son camp, lorsque l'armée du consul, gagnée par les émissaires de Sylla, passe tout entière de son côté. Il pouvait ôter la vie à Scipion: il lui rend la liberté. -- Cn. Pompée, fils de ce Cnéius, qui avait pris Asculum, lève un corps de volontaires et amène trois légions à Sylla. Bientôt toute la noblesse se rend en foule auprès de ce général. On abandonne la ville pour accourir dans son camp. -- L'Italie entière est le théâtre des expéditions de l'un et de l'autre parti. LIVRE LXXXVI. SOMMAIRE. C. Marius le fils se fait donner par la violence le consulat avant l'âge de vingt ans (de vingt-sept ans selon d'autres). C. Fabius, s'étant rendu odieux en Afrique, par son avarice et sa cruauté, est brûlé vif dans son prétoire. -- L. Philippus, lieutenant de Sylla, s'empare de la Sardaigne, après la défaite et la mort du préteur Q. Antonius. -- Sylla, pour ôter aux Italiens la crainte qu'il ne vienne leur enlever le droit de cité et de suffrage, leur récente conquête, fait avec eux un traité. Il compte tellement sur la victoire, qu'il renvoie des plaideurs qui se présentaient devant lui, en leur donnant délai pour comparaître à Rome, dont ses ennemis étaient encore maîtres. -- Par l'ordre de C. Marius, le préteur L. Damasippus convoque le sénat et massacre tous les nobles qui restaient dans la ville. Au nombre de ces malheureux se trouvait le grand pontife Q. Mucius Scaevola, qui, cherchant à fuir, est immolé dans le vestibule du temple de Vesta. -- La guerre recommence en Asie entre L. Muréna et Mithridate. LIVRE LXXXVII. SOMMAIRE. Sylla remporte à Sacriportum une sanglante victoire sur l'armée de Marius, et l'assiège lui-même dans Préneste. -- Il reprend Rome sur ses ennemis. -- Marius essaie de faire une sortie; il est repoussé. -- Partout les lieutenants de Sylla combattent avec le même succès. LIVRE LXXXVIII. SOMMAIRE. Sylla marche contre Carbon, met son armée en déroute près de Clusium, la taille en pièces près de Faventia et de Fidentia, et le force à quitter l'Italie. Les Samnites étaient, de tous les Italiens, les seuls qui n'eussent pas encore posé les armes; il les défait sous les murs de Rome, non loin de la porte Colline. Sylla maître de la république; souille la victoire la plus belle par les excès d'une cruauté inouïe. Il massacre, dans une villa appartenant à l'état, tuait mille citoyens qui avaient fait leur soumission; il publie des listes de proscription, et inonde de sang Rome et l'Italie entière. Il fait égorger tous les Prénestins désarmés: il met à mort le sénateur Marius, après lui avoir fait rompre les membres, couper les oreilles et crever les yeux. — C. Marius, assiégé dans Préneste par Lucrétius Ofella, partisan de Sylla, ayant essayé de s'échapper par une mine et trouvant toutes les issues occupées par l'ennemi, se donne la mort. Il était dans la mine avec Pontius Télesinus, qui l'accompagnait dans sa lutte lorsqu'ils voient le salut impossible, tous deux tirent leurs épées et s'élancent l'un sur l'autre; Pontius est tué, et Marius blessé ordonne à son esclave de lui donner le coup mortel. LIVRE LXXXIX. SOMMAIRE. — Par ordre de Cn. Papirius Carbon qui avait abordé à Cossura, M. Brutus se rend à Lilybée, dans une barque de pêcheur, pour s'informer si Pompée est en Sicile. Mais, enveloppé par des vaisseaux que Pompée avait envoyés, il se donne la mort en appuyant la garde de son épée contre le banc des rameurs, et en se jetant sur la pointe de tout le poids de son corps. Pompée, envoyé par le sénat en Sicile avec un commandement, fait saisir et mettre à mort Cn. Carbon, qui, dans ses derniers moments, pleure et tremble comme une femme. — Sylla, nommé dictateur, se fait précéder de vingt-quatre licteurs, ce qu'aucun magistrat n'avait fait avant lui. — Par l'établissement de lois nouvelles il raffermit la république, affaiblit le tribunal et lui enlève toute sa puissance législative. Il porte à quinze le nombre des membres qui composent le collège des prêtres et des augures; remplit les vacances du sénat en y faisant entrer des chevaliers; ôte aux enfants des proscrits le droit d'aspirer aux honneurs, met leurs biens en vente, et s'enrichit lui-même de leurs dépouilles. Ces ventes donnent un produit de trois cent cinquante millions de sesterces. — Q. Lucrétius Ofella ayant osé, contre sa volonté. se mettre sur les rangs pour le consulat, il le fait tuer au milieu du forum. Le peuple s'en émeut, mais le dictateur convoque l'assemblée, et déclare que c'est par son ordre que ce meurtre a été commis. — Pompée passe en Afrique, on le proscrit. Cn. Domitius et Hiarbas, roi de Numidie, avaient pris les armes. Il les défait et les tue : ainsi à l'âge de vingt-quatre ans, n'étant encore que chevalier romain, il triomphe de l'Afrique, honneur jusque-là sans exemple. Le proscrit C. Norbanus, qui avait été consul, se voyant arrêté à Rhodes, se donne la mort.— Un autre proscrit, nominé Mutilus, se présente secrètement et la tête voilée derrière la demeure de sa femme Bastia. Elle le repousse parce que, dit elle, Mutilus est proscrit. Alors le malheureux se tue, et arrose de son sang la porte de la maison de sa femme. — Sylla enlève aux Samnites la ville de Nole; il conduit quarante-sept légions dans les terres confisquées et les leur partage. — La ville de Volaterre qui se défendait encore, est assiégée et se rend à discrétion. D'un autre côté Mytilène, la seule ville d'Asie qui, depuis la défaite de Mithridate, n'ait pas déposé les armes, est prise et renversée. LIVRE XC. SOMMAIRE.— Mort de Sylla. Pour honorer sa mémoire le sénat le fait inhumer dans le champ de Mars. — M. Aemilius Lépidus, en essayant de faire cesser les lois de Sylla, rallume la guerre. Il est chassé de l'Italie par son collègue Catulus, et va mourir en Sardaigne, après avoir fait de vains efforts pour reprendre les hostilités. — M. Brutus, qui commandait la Gaule cisalpine, est tué par Cn. Pompée. — Sertorius proscrit rend ses armes redoutables dans l'Espagne ultérieure. — Le proconsul L. Manlius et le lieutenant M. Domitius sont battus par le questeur Herculeius, — Expédition du proconsul P. Servilius contre la Cilicie. LIVRE XCI. SOMMAIRE. — Pompée, encore simple chevalier, est envoyé contre Sertorius, avec les pouvoirs consulaires. Sertorius prend quelques villes; il en soumet un grand nombre à son autorité. — Le proconsul Appius Claudius remporte plusieurs avantages sur les Thraces. — Le proconsul Q. Métellus massacre Herculeius, général de Sertorius, avec toute son armée. LIVRE XCII. SOMMAIRE.— Pompée se mesure avec Sertorius, mais la victoire reste indécise, et de chaque côté une aile a l'avantage. — Q. Métellus bat les deux armées de Sertorius et de Perperna : Pompée veut avoir sa part de cette victoire, mais la fortune ne favorise pas ses armes. Assiégé ensuite dans Clunia, Sertorius, par ses sorties fréquentes. fait éprouver de grandes pertes aux assiégeants. — Expédition du proconsul Curion dans la Thrace, contre les Dardaniens. — Nombreux actes de cruauté de Sertorius envers les siens. — Plusieurs de ses amis, de ses compagnons de proscription sont accusés par lui de trahison, et il les fait mettre à mort. LIVRE XCIII. SOMMAIRE. — Le proconsul P. Servilius défait les Isauriens en Cilicie, enlève plusieurs villes aux pirates.— Nicomède, roi de Bithynie, institue en mourant, le peuple romain son héritier, et son royaume est réduit eu province romaine. — Mithridate, après avoir conclu une alliance avec Sertorius. entre en guerre avec le peuple romain. -- Grands préparatifs du roi sur terre et sur mer. -- Entrée des Romains en Bithynie. — Victoire du roi sur le consol M. Aurilius Cotta, près de Chalcédoine. — Opérations de Pompée et de Métellus contre Sertorius, qui déploie un talent militaire égal au leur. — Ces deux généraux échouent devant Calagurris et sont forcés de se séparer et de battre en retraite. Métellus dans l'Espagne citérieure, et Pompée dans la Gaule. LIVRE XCIV. SOMMAIRE. — Le consul L. Licinius Lucullus remporte des avantages sur Mithridate dans plusieurs combats de cavalerie. et termine heureusement quelques expédiions. Il apaise ses soldats qui demandent à combattre et sent pros de se révolter. — Déjotarus, tétrarque de la Gallo-Grèce, taille en pièces les généraux de Mithridate qui avaient commencé la guerre en Phrygie. — Succès de Cn. Pompée contre Sertorius en Espagne. LIVRE XCV. SOMMAIRE — Le proconsul C. Curion subjugue les Dardaniens dans la Thrace. — A Capoue soixante-quatorze gladiateurs de la troupe d'un certain Lentulus, s'enfuient. et rassemblant une multitude d'esclaves libres et incarcérés entrent en campagne sous la conduite de Crixus et de Spartacus, et défont dans un combat le lieutenant Claudius Pulcher et le préteur P. Varinius. — Le proconsul L. Lucullus anéantit par le fer et par la famine l'armée de Mithridate. prés de la ville de Cyzique. — Le roi, chassé de la Bithynie, essuie à diverses reprises des défaites et des naufrages, et se voit réduit à s'enfuir dans le Pont. LIVRE XCVl. SOMMAIRE. Le préteur Q. Arrius taille en pièces vingt mille esclaves rebelles avec leur chef Crixus. — Le consul Cn. Lentulus est vaincu par Spartacus, qui défait aussi Arrius et le consul L. Gellius. — Sertorius périt assassiné dans un festin, par M' Antonius, M. Perpenna et d'autres conjurés; après avoir exercé huit ans le commandement. Ce grand capitaine, qui avait eu à combattre deux généraux décorés du titre d'imperator, Pompée et Metellus, qui souvent avait été leur égal et plus souvent encore leur vainqueur, succombe enfin, victime de la détection et de la trahison. — Le commandement du parti est remis à M. Perpenna. Pompée le bat, le fait prisonnier, le met à mort, et fait rentrer l'Espagne sons la domination romaine après une guerre de dix ans. — Le proconsul C. Cassius et le préteur Cn. Manlius sont vaincus par Spartacus. — On confie au préteur M. Crassus la direction de cette guerre. LIVRE XCVII. SOMMAIRE.— Crassus remporte une première victoire sur le corps d'armée des esclaves, qui était composé de Gaulois et de Germains, trente-cinq quille hommes et leur chef Gannicus. restent sur le champ de bataille. Crassus met ensuite en déroule les troupes de Spartacus. qui périt lui-même avec soixante mille des siens. — Le préteur M. Antoninu échoue dans une expédition contre les Crétois, qui se termine par sa mort. — Le proconsul M. Lucanus soumet les Thraces. — L. Licinius défait Mithridate dans le Pont, et lui tue plus de soixante mille hommes. — On décerne le consulat à M. Crassus et à Cn. Pompée, bien que ce dernier n'ait pas encore passé par la questure, et ne soit que simple chevalier. — Ils rétablissent le tribunat dans toute sa puissance. D'un autre côté le préteur L. Aurélius Cotae accorde aux chevaliers le droit de rendre la justice. — Mithridate, désespérant du succès, s'enfuit auprès de Tigrane, roi d'Arménie. LIVRE XCVIII. SOMMAlRE.— Machares, fils de Mithridate et roi du Bosphore, est admis par Lucullus dans l'amitié du peuple romain. — Cn. Lentulus et L. Gellius remplissent avec sévérité leurs fonctions de censeurs, et effacent du tableau soixante-quatre sénateurs. lia ferment le lustre : quatre cent cinquante mille citoyens inscrits. — Le préteur L. Métellus se bat avec succès en Sicile contre les pirates.— Q. Catulus fait la dédicace du temple de Jupiter Capitolin, qui avait été incendié et rebâti. — En Arménie, Mithridate et Tigrane, avec leurs nombreuses armées, sont plusieurs fois défaits par Lucullus. — Le proconsul Q. Métellus, chargé de la guerre contre les Crétois, assiége la ville de Cydonie. — C. Triarius, lieutenant de Lucullus, n'est pas heureux dans un combat coutre Mithridate. — Lucullus veut poursuivre Mithridate et Tigrane, et achever sa conquête; mais il eu est empêché par la mutinerie de ses soldats qui refusent de le suivre, et surtout des légions Valériennes, qui prétendent avoir accompli le temps de leur service et abandonnent leur général. LIVRE XCIX. SOMMAIRE. — Le proconsul Q. Métellus prend Gnosse. Lyctus, Cydonie et plusieurs autres villes. — L. Roscius, tribun du peuple, propose une loi qui assigne aux chevaliers romains quatorze rangs de siéges au théâtre, au-dessus de ceux des sénateurs. — Une loi soumise au peuple donne commission à Pompée de poursuivre les pirates qui avaient intercepté les convois de blés. En quarante jours il en délivre complètement la mer : puis il termine avec eux la guerre par la soumission de la Cilicie, et après les avoir reçus à merci, il leur donne des terres et des villes. — Expédition de Q. Métellus contre les Crétois. Échange de lettres entre Métellus et Pompée. Métellus se plaint que Pompée, qui avait envoyé en Crète un de ses lieutenants pour recevoir la soumission des villes, lui enlève la gloire de ses conquêtes; Pompée lui répond qu'il a dû agir ainsi. LIVRE C. SOMMAIRE. -- Le tribun du peuple, C. Manilius, soulève une vive indignation dans l'aristocratie en proposant une loi qui défère à Pompée la conduite de la guerre contre Mithridate.— Beau discours du tribun.— Métellus soumet la Crète et donne des lois à cette île, qui jusqu'alors avait été libre. — Pompée part pour faire la guerre à Mithridate, et renouvelle ses rapports d'amitié avec Phraate roi des Parthes. Il défait Mithridate dans un combat. — Guerre entre Phraate, roi des Parthes, et Tigrane, roi d'Arménie, puis entre Tigrane le fils et son père. LIVRE CI. SOMMAIRE -- Cn. Pompée, vainqueur du roi de Pont dans un combat de nuit, le force de s'enfuir dans le Bosphore. — Tigrane se remet à la discrétion du général romain qui lui ôte la Syrie, la Phénicie, la Cilicie et lui rend le royaume d'Arménie. — Quelques citoyens, qui avaient été condamnés pour brigues dans leur candidature au consulat, complotent de tuer les consuls; mais leur conjuration échoue. — Cn. Pompée en poursuivant Mithridate, pénètre dans des contrées reculées et inconnues. il défait les Ibères et les Albains qui lui refusent le passage. — Fuite de Mithridate dans la Colchide et l'Héniochie. — Ses opérations dans le Bosphore. LIVRE CII. SOMMAIRE. Ce. Pompée réduit le Pont en province romaine. Pharnace, fils de Mithridate, déclare la guerre à son père. Assiégé par lui dans son palais. le roi prend du poison. Ce poison ne produisant pas l'effet qu'il en attendait, il implore l'assistance d'un soldat gaulois, nominé Bitaetus, qui lui donne la mort. — Cn. Pompée soumet les Juifs : il s'empare de leur temple à Jérusalem, jusqu'alors resté pur de toute profanation. — L. Catilina, deux fois refusé dans sa candidature au consulat, forme, avec le préteur, Lentulus Cétbégus. et plusieurs autres, une conjuration dont le but est de massacrer les consuls et le sénat, de mettre le feu à la ville et de renverser la république. Il lève mime une armée en Étrurie. Le zèle de M. T. Cicéron fait échouer ces coupables projets. Catilina est chassé de la ville. Tous les autres conjurés sont exécutés. LIVRE CIII. SOMMAIRE. Catilina, vaincu par le proconsul C. Antonius, est taillé en pièces avec son armée. — P. Clodius, accusé de s'être introduit sous des vêtements de femmes dans un sanctuaire dont l'entrée était interdite aux hommes, et d'avoir déshonoré la femme du grand pontife, est renvoyé absous. — Le préteur C. Pontinus triomphe, prés de Solone, des Allobroges, qui s'étaient révoltés. — P. Clodius passe dans l'ordre des plébéiens. — C. César soumet les Lusitaniens: il se met sur les rangs pour le consulat, et aspire à dominer dans l'état. — Il se forme une association entre les trois plus puissants citoyens . Pompée. Crassus et César. — Porté au consulat. César propose une loi agraire qu'il fait passer après une lutte fort vive et malgré l'opposition du sénat et de l'autre consul M. Bibulus. Le proconsul C. Antonius éprouve des revers en Thrace.— En vertu d'une loi proposée par Clodius, tribun du peuple, Cicéron est exilé pour avoir mis des citoyens à mort sans condamnation; César se rend dans la Gaule. qui lui est assignée pour province et subjugue les Helvétiens, nation errante qui, cherchant une demeure. voulait traverser la province de César pour se rendre dans la Narbonnaise. -- Description des Gaules. — Pompée triomphe des enfants de Mithridate, de Tigrane et de son fils; le peuple le salue unanimement du surnom de Grand. LIVRE CIV. SOMMAIRE. Ce livre commence par un exposé de la situation et des moeurs de la Germanie. Les Germains. sous la conduite d'Arioviste, avaient passé dans la Gaule. césar fait marcher son armée contre eux, à la prière des Edues et des Séquanes, dont le territoire était envahi. La crainte de ces nouveaux ennemis faisait trembler les soldats romains. L'éloquence de César ranime leur courage. — Les Germains sont vaincus et chassés de la Gaule. Grâces aux discours de Pompée et de quelques autres citoyens, et aux démarches actives de T. Annius Milon, tribun du peuple, Cicéron est rappelé de l'exil à la grande joie du sénat et de l'Italie entière. — Pompée est chargé, pour cinq ans, des approvisionnements de blés. — César est vainqueur des Ambianes, des Suessions, des Véromandues, des Atrébates, peuples de la Belgique, formant une immense population. Après avoir reçu leur soumission, il soutient une rude guerre contre une seule peuplade, les Nerviens, et les extermine. Ils avaient continué les hostilités, jusqu'à ce que de soixante mille combattants il n'en restât que trois cents, et que leurs six cents sénateurs fussent réduits à trois. — Une loi ayant été portée sur la réduction de l'île de Chypre en province romaine, et sur la confiscation des trésors du roi, M. Caton est chargé de cette mission. — Ptolémée, roi d'Égypte, chassé de son royaume par ses sujets, qu'il accablait de traitements injustes, vient se réfugier à Rome. — César remporte une victoire navale sur les Vénètes, peuples des bords de l'Océan. — Ses lieutenants combattent également avec succès. LIVRE CV. SOMMAIRE.— L'opposition de C. Caton tribun du peuple, ayant empêché les élections des comices, le sénat prend le deuil. — M. Caton demande la préture : il est refusé et se voit préférer Vatinius. Comme il s'opposait ensuite à la loi qui assurait pour cinq ans aux consuls leurs gouvernements. à Pompée l'Espagne, à Crassus la Syrie et la guerre des Parthes, à César la Gaule et la Germanie, C. Trébonius, tribun du peuple, qui avait proposé cette loi, le fait mener en prison. — Le proconsul A. Gabinius replace Ptolémée sur le trône d'Égypte, après en avoir renversé Archélaüs, que les Égyptiens avaient choisi pour roi.— César ayant vaincu et taillé en pièces les Germains dans la Gaule passe le Rhin et soumet les contrées les plus voisines du fleuve. Ensuite il traverse l'Océan et passe en Bretagne. D'abord il essuie des revers; ses vaisseaux sont maltraités par le mauvais temps; mais une seconde expédition a plus de succès il toc nue grande multitude d'ennemis et soumet une certaine partie de l'île. LIVRE CVI. SOMMAIRE.— Mort de Julia, fille de César, et femme de Pompée. — Le peuple lui accorde l'honneur d'être inhumée dans le Champ-de-Mars. — Quelques peuplades des Gaules, ayant à leur tête Ambiorix, chefs des Éburons, se soulèvent et massacrent, dans une embuscade, Cotta et Titurius, lieutenants de César, avec le corps d'armée qu'ils commandaient. — D'autres légions sont aussi attaquées dans leur camp et se défendent avec peine, par exemple celles de Q. Cicéron, chez les Nerviens. César lui-même attaque l'ennemi et le met en déroute. — M. Crassus passe l'Euphrate pour faire la guerre aux Parthes. Après une défaite dans laquelle son propre fils perd la vie, il se retire avec le reste de l'armée sur une colline. Invité par les ennemis, que commandait Suréna, à se rendre à une entrevue comme pour y traiter de la paix, il est saisi et tué, pendant qu'il se défendait pour ne pas être pris vivant. LIVRE CVII. SOMMAIRE. — César, après avoir vaincu les Trévires dans la Gaule, passe une seconde fois en Germanie. N'y trouvant pas d'ennemis à combattre il revient dans la Gaule, défait les Éburons et les autres peuplades qui s'étaient liguées contre lui, et poursuit Ambiorix qui lui échappe par la fuite. — Clodius est tué, sur le voie Appienne, près de Bovilae, par Milon, candidat au consulat, et la multitude brûle son cadavre dans le palais du sénat. — Les candidats pour le consulat, Hypseus, Scipion et Milon, suscitant sans cesse des troubles et se livrant entre eux des combats sanglants. le sénat charge Pompée de réprimer ces désordres, et, malgré son absence le nomme pour la troisième fois seul consul, et consul unique, distinction jusqu'alors sans exemple. — Milon, mis en jugement pour le meurtre de Clodius, est condamné à l'exil. — Une loi est portée qui décide qu'on aura égard à César absent dans l'élection au consulat: Caton y fait inutilement une vive opposition. — Opérations de César contré les Gaulois qui se soulèvent presque tous à la voix de Vercingétorix, chef des Arvernes. Plusieurs villes qu'il assiége lui résistent vigoureusement, entre autres Avaricum, chez les Bituriges, et Gergovie, chez les Arvernes. LIVRE CVIII. SOMMAIRE. — César défait les Gaulois sous les murs d'Alésia, et toutes les cités de la Gaule qui avaient pris les armes font leur soumission. — C. Cassius, questeur de Crassus, taille en pièces les Parthes qui avaient fait une invasion en Syrie. — Caton demande le consulat: Il est refusé; Servilius et M. Marcellus sont nommés. — César subjugue les Bellovaques et d'autres peuples de la Gaule. — Contestations entre les consuls siffla question d'envoyer en successeur à César. Le consul Marcellus soutient, dans le sénat, que César doit être tenu de venir à Rome pour demander le consulat, puisque d'après la loi il ne doit conserver le gouvernement des provinces que pour le temps de son consulat. — Opérations de M. Bibulus en Syrie. LIVRE CIX. SOMMAIRE. — Exposé des causes et des commencements de la guerre civile. -- Contestations sur le rappel de César, qui refuse de licencier ses troupes si Pompée ne licencie également les siennes. — C. Curion, tribun dit peuple, parle d'abord contre César et ensuite en sa faveur. -- Un décret du sénat ayant décidé qui ou enverrait un successeur à César, les tribuns du peuple, M. Antonius et Q. Cassius qui s'opposaient à cette mesure, sont chassés de Rome. — Le sénat ordonne aux consuls et à Pompée de veiller à la sûreté de la république. —César, résolu à réduire ses ennemis par les armes, vient en Italie à ta tête de son armée; il prend Corfinium. L. Domitius et P. Lentulus y tombent en son pouvoir, mais il leur rend la liberté. — Pompée et tous ses partisans sont chassés de l'Italie. LIVRE CX. SOMMAIRE. — César assiége Marseille qui lui avait fermé ses portes : et, laissant devant cette ville ses lieutenants C. Trébonius et D. Brutus, il part pour l'Espagne, où il force, près d'Ilerda, L. Afranius et M. Pétreius, lieutenants de Cn. Pompée,à se rendre avec sept légions. Il leur pardonne à tous, et soumet aussi varron, lieutenant de Pompée, avec son armée. — Il accorde le droit de cité aux habitants de Cadix. — Les Marseillais, après deux défaites sur nier et un long siége, se rend à discrétion. — C. Antonius, lieutenant de César, est vaincu et fait prisonnier en Illyrie, par les Pompéiens. — Dans cette guerre des soldats d'Opitergium. ville de la Transpadane, auxiliaires de César, voyant leur radeau entouré par les vaisseaux ennemis, tournent leurs épées les uns contre les antres plutôt que de se rendre. — C. Curion, lieutenant de César, en Afrique, après avoir obtenu des succès contre Varus, général du parti de Pompée, est taillé en pièces avec son armée, par Juba, roi de Mauritanie. — César passe en Grèce. LIVRE CXI. SOMMAIRE. — Le préteur M. Coelius Rufus, cherchant à exciter du trouble dans Rome, soulève la multitude en lui faisant espérer une loi sur les dettes. Il est interdit de ses fonctions, et bientôt forcé de sortir de Rome, il va rejoindra l'exilé Milon, qui avait rassemblé une année de fugitifs. Tous deux sont tués au milieu de leurs tentatives de guerre. — Cléopâtre, reine d'Égypte, est chassée du trône par sou frère Ptolémée. — Fatigués de l'avarice et de la cruauté du préteur Q. Cassius, les habitants de Cordoue, en Espagne, quittent le parti de César avec les deux légions de Varron. — Cn. Pompée, assiégé à Dyrrachium par César, force les lignes de l'ennemi, après un combat très sanglant des deux côtés, et transporte la guerre en Thessalie. Il est vaincu à Pharsale. Cicéron, peu fait pour le métier des armes, reste au camp de Dyrrachium. — César pardonne à tous ceux de ses ennemis qui se soumettent au vainqueur. LIVRE CXII. SOMMAIRE.— Les débris du parti vaincu s'enfuient et se répandent dans presque tout l'univers. — Pompée se rend en Égypte où le roi Ptolémée son pupille, cédant aux conseils de Pothinus et de son précepteur Theodotus, qui avait sur lui un grand empire, donne l'ordre de le tuer. Achlllas, qui s'était chargé de ce crime, l'assassine dans une barque avant qu'il ait mis pied à terre. — Cornélie, sa femme, et Sex. Pompée, son fils, se réfugient dans file de Chypre. — César s'étant mis à la poursuite de Pompée, trois jours après sa victoire, s'indigne et verse des larmes quand Théodotus lui présente la tête et l'anneau de son ennemi. Il entre. non sans danger, dans Alexandrie, dont la population était mutinée. Créé dictateur, Il fait remonter Cléopâtre sur le trône d'Égypte; et Ptolémée lui ayant déclaré la guerre par les avis des mêmes hommes qui lui avaient conseillé le meurtre de Pompée, il le défait aptes avoir couru de grands dangers — Ptolémée s'enfuit dans une barque qui coule à fond dans le Nil.. — Marche pénible de M. Caton et de ses légions à travers les déserts de l'Afrique. — Guerre malheureuse de Cn. Domitius contre Pharnace. LIVRE CXIII. SOMMAIRE. — Le parti de Pompée se fortifie en Afrique et reconnaît pour chef P. Scipion auquel Caton cède le commandement dont on lui offrait la moitié. — On délibère si l'on détruira Utique, dont les habitants étaient portés pour César, Caton s'oppose a cette destruction qui est conseillée par Juba. Il est chargé de défendre et de garder celle ville. — Cnéius, fils du grand Pompée, rassemble en Espagne des troupes dont Afranius et Petreius refusent de prendre le commandement, et recommence la guerre coutre César. — Pharnace, roi de Pont, fils de Mithridate, est vaincu avec une grande promptitude. — P. Dolabella, tribun du peuple, excite des troubles à Rome en proposant une loi sur les dettes. La populace se porte aux plus grands excès. — M. Antonius, maître de la cavalerie. introduit alors des troupes dans Rome, et huit cents plébéiens sont tués. — Une sédition éclate parmi les vétérans qui demandent leur congé : César le leur accorde. Il passe en Afrique, et court de grands dangers en combattant les troupes de Juba. LIVRE CXIV. SOMMAIRE.— Cécilius Bassus. chevalier romain du parti de Pompée, fait la guerre en Syrie, après avoir attiré sous ses drapeaux une légion qui abandonne et tue Sex. César. — Le dictateur défait à Thapsus le préteur Scipion, Afranius et Juba, et reste maître de leur camp. — En apprenant cette nouvelle à Utique, Caton se perce de son épée. Son fils accourt et lui donne ses soins; mais, pendant qu'on s'empresse autour de lui, il rouvre sa blessure et expire, âgé de quarante-huit an..— Pétreius tue Juba et se donne ensuite la mort. — P. Scipion, enveloppé sur son vaisseau, finit ses jours par une mort honorable et avec des paroles digues de sa mort. Les ennemis criant: Où est le général? il répond : Le général est en sûreté. — Faustus et Afranius sont mis à mort. — Clémence de César envers les fils de Caton. — Victoire remportée dans la Gaule par Brutus, lieutenant de César, sur les Bellovaques révoltés. LIVRE CXV. SOMMAIRE. — César triomphe quatre fois pour ses victoires sur la Gaule, sur l'Égypte, sur le Pont et sur l'Afrique. Il donne des festins publics et des spectacles de toute espèce. A la prière du sénat il consent au retour de Marcellus, homme consulaire; mais Marcellus ne peut jouir de ce bienfait, il est assassiné à Athènes par un de ses clients. Cn. Magius Citon. — Le dictateur fait un dénombrement où sont inscrits cent cinquante mille citoyens. Il part pour l'Espagne, afin d'y faire la guerre à Cn. Pompée. et, après beaucoup de combats et quelques villes prises, il remporte, prés de Munda, une victoire décisive où il court de grande dangers. — Sextus Pompée parvient à s'échapper. LIVRE CXVI. SOMMAIRE. — César triomphe pour la cinquième fois après son expédition d'Espagne. — Le sénat lui prodigue les plus grands honneurs: ainsi il lui accorde le titre de père de la patrie, et le proclame inviolable et dictateur perpétuel. Mais divers motifs lui attirent la haine des Romains. D'abord un jour que les sénateurs lui décernaient ces honneurs, et qu'il était assis devant le temple de Vénus-Genitrice, il les reçoit sans se lever. Puis. à la Cite des lupercales, le consul Marcus Antonius, son collègue, lui ayant mis le diadème sur la tête, il le dépose sur son siége. Enfin les tribuns du peuple, Epidius Manlius et Césétius Flavus l'ayant signalé à la haine publique, comme aspirant à la royauté, il les prive de leur charge. Ces motifs font naître contre lui une conjuration dont les chefs sont M. Brutus et C. Cassius. — Il est assassiné dans la curie de Pompée et meurt percé de vingt-trois coups. Ses meurtriers s'emparent du Capitole. Le sénat ayant ensuite décrété une amnistie pour les auteurs de cet assassinat, et les enfants d'Antoine et de Lépide leur ayant été livrés comme otages, les conjurés descendent du Capitole. En vertu du testament de César, Octave, petit-fils de sa soeur, se trouve institué son héritier pour moitié, et appelé par l'adoption porter son nom. — Comme on portait le corps de César au Champ-de-Mars, le peuple le brûle au pied de la tribune aux harangues. — La dictature est abolie pour toujours. — Exécution de C. Amatius, homme de la plus basse origine, qui se prétendait fils de Marius, et excitait des troubles au milieu d'une multitude crédule. LIVRE CXVII. SOMMAIRE.— Octave, qui se trouvait en Spire où César l'avait envoyé par avance, lorsqu'il se préparait à faire la guerre en Macédoine, revient à Rome, et, accueilli sous de favorables auspices, prend le nom de César. — Au milieu de la confusion et du trouble général, Lépidus s'empare de la dignité de grand pontife. — Le consul M. Antonius exerce une domination despotique:il fait passer par violence une loi qui change les gouvernements des provinces, et lorsque César Octave lui demande son assistance contre les assassins de son oncle, il l'accable d'affronts. César se préparant à s'armer contre lui, pour sa cause et pour celle de la république, rappelle les vétérans envoyés pour former des colonies. D'un autre côté la légion Martia et la quatrième passent des drapeaux d'Antonius sous ceux de son rival. Enfin la cruauté d'Antonius, qui égorge dans son camp tous ceux qui lui sont suspects, cause un grand nombre de défections. -- D. Brutus, pour résister à Antonius qui lui réclame le commandement de la Gaule Cisalpine, se renferme dans Modène avec son armée. Mouvements des deux partis pour s'emparer des provinces. — Préparatifs de guerre. LIVRE CXVIII. SOMMAIRE. — En Grèce, M. Brutus, sous prétexte dé dé fendre la république, et de faire la guerre à Antoine, fait passer sous ses ordres l'armée commandée par Vatinius, et la province. — Le jeune César, qui le premier avait pris les armes pour la cause de la république, est revêtu par le sénat de l'autorité de propréteur et des insignes du consulat, avec le titre de sénateur. — M. Antonius tient D. Brutus assiégé dans Modène. Des députés, que le sénat lui avait envoyés peur traiter de la paix, échouent dans leur mission. — Le peuple romain revêt le sagum. —M. Brutus. en Épire, range à son obéissance le préteur C. Antonius et son armée. LIVRE CXIX. SOMMAIRE.— Dolabella fait perfidement massacrer en Asie C. Trébonius. Il est, pour ce crime, déclaré ennemi public par le sénat. — Le consul Pansa, ayant été battu par Antonius, son collègue A. Hircius accourt arec ses troupes, met en fuite l'armée de M. Antonius, et rend égales les chances des deux partis. Vaincu ensuite par Metius et César. Antonius s'enfuit dans la Gaule, et décide M. Lépidus et les légions qu'il commandait à faire sa jonction avec lui, Il est déclaré ennemi public par le sénat, avec tous ceux qui l'ont secondé. A. Hirtius, qui, après une victoire, avait été tué dans le camp même de l'ennemi, et C. Pansa, qui avait succombé à une blessure reçue dans sa défaite, sont ensevelis au champ-de-Mars. — Le sénat se montre peu reconnaissant envers César, le seul survivant des trois généraux. Après avoir décerné les honneurs du triomphe, à D. Brutus que César avait délivré alors qu'il était assiégé dans Modène. Il n'accorde à César et à ses soldats qu'une mention peu satisfaisante. Aussi César s'étant réconcilié avec M. Antonius, par l'entremise de M. Lépidus, vient à Rome, et, au milieu de la consternation que son arrivée cause à ses ennemis, il su fait nommer consul à dix-neuf ans. LIVRE CXX. SOMMAIRE. — César, devenu consul, fait passer une loi sur la mise en jugement des meurtriers de son père : M. Brutus, C. Cassius, Décimus Brutus sont cités en vertu de cette loi et condamnés quoique absents. — Les forces de M. Antonius s'augmentent encore par la jonction que font avec lui Asinius Pollion, Munatius Plancus à la tête de leurs armées. Décimus Brutus, que le sénat avait chargé de poursuivre Antonius, est abandonné par ses légions et s'enfuit. Il tombe entre les mains d'Antonius qui le fait tuer par le Séquanais Capénus. — César fait la paix avec Antonius et Lépidus. Tous trois se décernent pour cinq ans le titre de triumvirs chargés de constituer la république, et conviennent que chacun, de son côté, proscrira ses ennemis. Dans ces proscriptions sont enveloppés une foule de chevaliers romains et cent trente sénateurs, parmi lesquels on distingue :L. Paullus, frère de M. Lépidus, L. César, oncle d'Antoninus, et Cicéron. Ce dernier est assassiné par Popillius, soldat légionnaire, à l'âge de soixante-trois ans, et sa tête ainsi que sa main droite sont exposées sur les Rostres. — Ce livre contient en outre les opérations de M. Brutus dans la Grèce. LIVRE CXXI. SOMMAIRE. — C. Cassius. que le sénat avait chargé de combattre Dolabella, déclaré ennemi public, se sert de l'autorité dont la république l'a revêtu pour prendre possession de la Syrie et des trois armées qui se trouvaient dans cette province. Il tient Dolabella enfermé dans la ville de Laodicée, et le force à se donner la mort. C. Antonius, frère de M. Antonius, est fait prisonnier et tué par ordre de M. Brutus. LIVRE CXXII. SOMMAIRE.— M. Brutus se bat avec succès contre les Thraces. C. Cassius et lui soumettent à leur autorité toutes las provinces et toutes les armées d'outre-mer et se réunissent à Smyrne pour régler le plan de la guerre qu'ils préparent. En considération de son frère Messala, ils pardonnent d'un commun accord à Poplicola convaincu de les avoir trahie. LIVRE CXXIII. SOMMAIRE. — Sextus, fils du grand Pompée, recrute en Épire des proscrits et des esclaves fugitifs, et après avoir, à la tète de cette armée, exercé longtemps ses brigandages sur mer. sans se fixer nulle part, il s'empare d'abord de Messine, puis de toute la Sicile. Il tue A. Pompéius, propréteur de Bithynie, et remporte une victoire navale sur Q. Salvidienus, lieutenant de César. — Antonius et César passent en Grèce avec leurs troupes, pour combattre Brutus et Cassius. — Q. Cornifrcius défait en Afrique T. Sextius, général du parti de Cassius. LIVRE CXXIV. SOMMAIRE, — César et Antonius se battent à Philippes contre Brutus et Cassius, avec des chances partagées: des deux côtés les ailes droites sont victorieuses ; des deux côtes il y un camp pris par les vainqueurs ; mais la mort de Cassius fait pencher la balance. En effet, placé à l'aile qui a été mise en déroute et croyant que la défaite de l'armée est générale, il met fin à ses jours — Il se livre ensuite une seconde bataille. dans laquelle Brutus est vaincu et se lue aussi, après avoir prié Straton, qui l'accompagnait dans sa fuite, de le percer de son épée. Quarante des citoyens les plus distingués de Rome, et entre autres Q. Hortensius, font de même. LIVRE CXXV. SOMMAIRE. — César, laissant Antonius dans les contrées d'outre-mer. dont le gouvernement lui a été assigné d'après le nouveau partage des provinces, revient en Italie et distribue des terres aux vétérans. Des mutineries auto excitées parmi ses troupes par les soldats qui a gagnés Fulvie, épouse d'Antoine. Il les apaise en s'exposant aux plus grands périls.— Le consul Lucius Antonius, frère de M. Antonius, cédant aux conseils de celte même Fulvie, déclare la guerre à César. Il engage dans son parti les peuples dont les terres avaient été assignées aux vétérans, bat M. Lépidus qui était avec son armée chargé de la garde de Rome, et entre dans la ville les armes à la main. LIVRE CXXVI. SOMMAIRE. — César, âgé de vingt-trois ans, assiège dans Pérouse L. Antonius qui essaie plusieurs sorties. est repoussé, et se voit réduit par la famine à capituler. Le vainqueur lui pardonne ainsi qu'à toutes ses troupes. Il ruine Pérouse, et après avoir fait rentrer sous sort autorité toutes les armée du parti ennemi, il termine la guerre sans effusion de sang. LIVRE CXXVII. SOMMAIRE. — Les Parthes guidés par Labiénus, ancien partisan de Pompée, envahissent la Syrie, et, après avoir vaincu Décidius Saxa. lieutenant de M. Antonius, ils se rendent maîtres de toute cette province. — M. Antonius ayant perdu Fulvie son épouse, qui l'excitait à faire la guerre à César, se décide, pour ne plus titre un obstacle à la borne intelligence des chefs, à conclure la paix avec César et à épouser sa soeur Octavie. Il dénonce les menées criminelles de Salvidiénus contre César. et ce général. déclaré coupable, se donne volontairement la mort. — P. Ventidius, lieutenant d'Antonius, défait les Parthes et les chasse de la Syrie, après avoir tué Labiénus leur général .— Sextus Pompée, dont le voisinage inquiète l'Italie, étant maître de la Sicile et interceptant les convois de blés, César et Antonius lui demandent la paix, et concluent avec lui un traité qui lui assure la possession de la Sicile. — Ce livre renferme encore les événements de la guerre civile en Afrique. LIVRE CXXVIII. SOMMAIRE.— Sextus Pompée recommençant à infester la mer de ses brigandages et n'observant pas la paix qu'il a souscrite, César, forcé de lui déclarer la guerre, lui livre deux batailles navales où les succès sont balancés. — P. Ventidius, lieutenant de M. Antonius, triomphe des Parthes en Syrie, et tue leur roi. — Les lieutenants d'Antonins soumettent aussi les Juifs. — Préparatifs de la guerre de Sicile. LIVRE CXXIX. SOMMAIRE.— Deux batailles navales sont livrées à Sextus Pompée avec des succès balancés. — Des deus flottes de César, l'une, commandée par Agrippa, est victorieuse, l'autre, conduite par Octave lui-même, est anéantie et Ire troupes qu'il a débarquées courent le plus grand danger, — Quelque temps après, Sextus est vaincu et s'enfuit en Sicile. — Lépidus. qui était accouru d'Afrique comme pour prendre part à la guerre que César devait faire à Sextus. tourne aussi ses armes contre son collègue. Mais son armée l'abandonne; il est dépouillé du triumvirat; cependant ou lui laisse la vie. Agrippa reçoit de César une couronne navale, marque l'honneur qui, avant lui, n'avait été accordée à personne. LIVRE CXXX. SOMMAIRE.— M. Antonius, s'oubliant dans les plaisirs auprès de Cléopâtre, entre après de longs retards dans la Médie et déclare la guerre aux Parthes, à la tète de dix-huit légions et de seize mille chevaux. Il perd deux légions. n'éprouve que des revers et lot eu retraite, poursuivi de près par les Parthes. Enfin, après avoir été en butte avec toute son armée à de terribles alarmes et à de grands dangers, il rentre en Arménie. et dans celte fuite de vingt et un jours, parcourt un espace de trois cents milles. Les rigueurs de la saison lui font perdre environ huit mille hommes. Ces désastres funestes ajoutés à l'expédition si malheureuse contre les Parthes doivent lui être entièrement imputés, parce qu'il ne voulait pas prendre ses quartiers d'hiver. en Arménie, entraîné qu'il était par sou empressement à rejoindre Cléopâtre. LIVRE CXXXI. SOMMAIRE.—Sextus Pompée, tout en ayant l'envie de se mettre sous la protection d'Antonins, en Asie, se prépare à lui faire la guerre ; mais il est défait par les lieutenants du triumvir et mis à mort. — César réprime une sédition funeste qui avait éclaté parmi les vétérans. Il soumet les Japydes, les Dalmates et les Pannoniens. — Antonius ayant attiré auprès de lui en lui engageant sa roi, Artavasde, roi d'Arménie, le fait jeter dans les fers, et place sur le trône de ce pays un fila qu'il avait eu de Cléopâtre. — Depuis longtemps passionné peur cette princesse, ii venait de la reconnaître comme son épouse. LIVRE CXXXII. SOMMAIRE.— César en Illyrie dompte les Dalmates. — M. Antonius, dominé par son amour pour Cléopâtre, dont il as ait deux fils, Philadelphe et Alexandre, refuse de venir à Rome et d'abdiquer le triumvirat, quoique le temps en soit expiré. Il se prépare à déclarer la guerre à Rome et à l'Italie, rassemble dans ce but des forces considérables. tant de nier que de terre, et envoie la déclaration de son divorce à Octavie, sœur de César. Celui-ci passe en Épire avec une année. — Engagements sur mer et combats de cavalerie où l'avantage reste à César. LIVRE CXXXIII. SOMMAIRE. — M, Antonius, vaincu sur mer près d'Actium, s'enfuit à Alexandrie. Il est assiégé par César. Voyant sa position entièrement désespérée, et décidé surtout parle faux bruit de la mort de Cléopâtre. Il se perce de son épée. — César se rend maître d'Alexandrie, et Cléopâtre. pour ne pas tomber au pouvoir du vainqueur, finit sa vie par une mort volontaire .— A son retour à Rome, Octave célèbre trois triomphes, l'un pour l'Illyrie, l'autre pour la violente d'Actium et le troisième pour Cléopâtre. — Les guerres civiles sont ainsi terminées. après avoir duré vingt et un ans. — M. Lépidus, fils de l'ancien triumvir, forme une conjuration et prend le armes contre César. Il est défait et tué. LIVRE CXXXIV. SOMMAIRE. — César, après avoir assuré la paix de l'empire et réglé l'organisation des provinces, reçoit encore le surnom d'Auguste : pour l'honorer, on donne ce nom au mois Sextilis. — Il préside une conférence à Narbonne et fait opérer le dénombrement des trois divisions des Gaules conquises par son père. — Guerre de M. Crassus contre les Bastarnes, les Moesiens et d'autres nations. LIVRE CXXXV. SOMMAIRE. — Guerre de M. Crassus contre les Thraces et de César coutre les Espagnols. — Soumission des Salasses, peuplade des Alpes. LIVRE CXXXVI. SOMMAIRE. — Conquête de la Rhétie par Tl. Néron et Drusus, beaux-fils de César. — Mort d'Agrippa, son gendre. — Dénombrement fait par Drusus. LIVRE CXXXVII. SOMMAIRE. — Les peuplades de la Germanie, situées sur les deux rives du Rhin. sont attaquées par Drusus. — Le soulèvement général causé dans la Gaule par le dénombrement est apaisé. — Un autel est consacré â César, au confluent de la Saône et du Rhône. — C. Julius Vercundar, Éduen des bords du Doubs, en est créé pontife. LIVRE CXXXVIII. SOMMAIRE.— Les Thraces sont domptés par C. Pison, les Chérusques, les Teuctères, les Cattes et d'autres peuplades germaines d'au delà de Rhin, sont soumis par Drusus. — Mort d'Octavie. soeur d'Auguste. Elle avait perdu auparavant son fils Marcellus, dont un théâtre et un portique rappellent la mémoire et portent le nom, comme s'il en avait fait la dédicace. LIVRE CXXXIX. SOMMAIRE. — Guerre de Drusus contre les peuplades trans-rhénanes. Dans cette guerre se distinguent au premier rang Senectius et Anectius, tribuns militaires de la nation des Nerviens. Néron, frère de Dusus, réduit les Dalmates et les Pannoniens. La paix est conclue avec les Parthes, et leur roi rend les étendards qui avaient été enlevés à Crassus et ensuite à Antonius. LIVRE CXL. SOMMAIRE.— Guerre de Drusus contre les peuplades trans-rhénanes de la Germanie. — Le général meurt au bout de trente jours, d'une fracture de la cuisse. suite d'une chute de cheval. Néron, son frère, qui s'est hâté d'accourir à la nouvelle de son malheureux accident, transporte son corps à Rome, où il est déposé dans le tombeau de Jules César. Son éloge est prononcé par César Auguste, son beau-père, et de nombreux honneurs lui sont rendue à ses funérailles.
|