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SIDOINE APOLLINAIRE

POÉSIES 8

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

Étude sur Sidoine Apollinaire et sur la société gallo-romaine au cinquième siècle.

avant-propos

Notice sur Sidoine Apollinaire


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CARMEN VIII.

EDITIO PANEGYRICI AD PRISCUM VALERIANUM PRÆFECTORIUM.

VIII.

ENVOI DU PANEGYRIQUE A PRISCUS VALERIANUS, QUI AVAIT ÉTÉ PRÉFET DU PRÉTOIRE.

Prisce, decus semper nostrum, cui principe Avito
Cognatum sociat purpura celsa genus,
Ad tua cum nostræ currant examina nugæ,
Dico, State, vagæ, quo properatis? amat.
Districtus semper censor qui diligit exstat:
Dura fronte legit mollis amicitia,
Nil vatum prodest adjectum laudibus illud,
Ulpia quod rutilat porticus ære meo
Vel quod adhuc populo simul et plaudente senatu,
Ad nostrum reboat concava Roma sophos.

PRISCUS, toi qui fus toujours l'ornement de la République ; toi que, sous notre prince Avitus, les liens du sang attachent à la pourpre impériale; quand mes bagatelles courent s'offrir à ton examen, je leur dis : « Arrêtez-vous, vagabondes ; où allez-vous? Priscus m'honore de sa bienveillance. Un censeur qui nous aime, regarde toujours avec des yeux plus attentifs ; la douce amitié lit nos ouvrages d'un front sévère. Il n'en revient rien de plus à ma gloire de poète, si ma statue brille sous le portique Ulpien, ou encore si le peuple et le sénat tout à la fois m'applaudissent, et si Rome bat des mains à ma parole. »

Respondent illæ: Properabimus, ibimus, et nos
Non retines: tanto judice culpa placet.
Cognitor hoc nullus melior, bene carmina pensat,
Contemptu tardo, judicio celeri,
Et quia non potui temeraria sistere verba,
Hæc rogo ne dubites lecta dicare rogo.

Elles me répondent : « Nous nous hâterons, nous irons, et tu ne nous retiendras pas ; les censures nous plaisent de la part d'un aussi grand juge. Nul mieux que lui ne sait apprécier le talent des vers ; lent à les condamner, il est prompt à en connaître le mérite. » Et, comme je n'ai pu résister à leurs désirs téméraires, je t'en prie, n'hésite pas, après les avoir lues, à les jeter au feu.