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SIDOINE APOLLINAIRE POÉSIE 1 Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer Étude sur Sidoine Apollinaire et sur la société gallo-romaine au cinquième siècle. Notice sur Sidoine Apollinaire
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NOTES SUR LES POESIES D’APOLLINARIS SIDONIUS.CARMEN I.L’ORDRE des panégyriques est renversé : celui d’Avitus devrait être le premier; celui de Majorien, le second; et celui d’Anthémius, le troisième. Nous aurions suivi cette disposition chronologique, si nous n’avions tenu à ne pas nous éloigner de la marche des précédentes éditions. ****************** Vers. 7. — Arcas. — Mercure, né en Arcadie, sur le mont Cyllène. Voyez l’Enéide, VIII, v. 138; Martial, IX, 35.7. — Arcitenens. — Apollon, Enéide, III, 75.9. — Castalidum. — Castalius, ou Castalia était une fontaine célèbre qui avait sa source dans la Phocide au pied du Parnasse. Elle tirait son nom de la nymphe Castalie, qui fut métamorphosée en fontaine par Apollon. Le dieu donna à ses eaux la vertu d’inspirer le don de la poésie et de la divination, et la consacra aux Muses, qui portèrent le surnom de Castalides.Le murmure même de cette source sacrée pouvait inspirer l’esprit poétique. La Pythie de Delphes buvait de ses eaux, avant de s’asseoir sur le trépied. 13. — Fauni. — Fauni, Faunes, dieux rustiques qui habitaient dans les campagnes et dans les forêts. Leur père et l’auteur de leur race était Faunus, fils de Picus, roi des Latins.13. — Dryades. — Les Dryades étaient ainsi nommées du mot grec δρυς; qui signifie chêne. On appelait Dryades les nymphes des bois; on donnait le nom d’Hamadryades aux nymphes dont l’existence était attachée à un arbre seulement: ἅμα, mot grec, veut dire avec, ensemble. Ces sortes de nymphes n’étaient point immortelles; on ne les appelait que semi-deœ, demi- déesses. Leur vie tenait à la durée des arbres qu’elles gardaient.Les anciens imaginèrent sans doute les Dryades et les Hamadryades pour empêcher la destruction des forêts; il fallait, pour couper des arbres, que les prêtres du paganisme déclarassent que les nymphes les avaient abandonnés. L’épisode de la forêt enchantée, dans la Gerusalemme liberata, est une imitation des fictions poétiques des anciens. 13. — Satyris. —Satyres, demi-dieux champêtres, que les poètes font naître, les uns de Mercure et de la nymphe Yphtimé, les autres de Bacchus et de la naïade Nicée. Les Satyres des anciens étaient de petits hommes, couverts d’un poil long et épais, ayant des cornes, des oreilles, et des pieds de bouc ou de chèvre. St. Jérôme raconte que St. Antoine étant allé visiter St. Paul ermite, rencontra un de ces Satyres, tels que les poètes et les peintres les représentent, et que l’ayant interrogé, il répondit qu’il était une ces créatures que l’aveugle paganisme appelait Faunes ou Satyres. In Vita Pauli eremitœ. 13. — Mimallones. . Les Bacchantes, prêtresses de Bacchus. On leur donnait le non de Thyades, d’un mot grec qui veut dire être en agitation; de Ménades, ou furieuses; de Mimallonides, ou porteuses de cornes. Il y a dans l’Asie Mineure une montagne appelée Mimas, sur laquelle les Bacchantes célébraient les fêtes de Bacchus; c’est de là peut-être que leur vient le nom de Mimallones. Natalis Com. Mytholog. V, 13. — Ovid. De Arte amandi, I, v. 541. 15. — Mænala. — Ménale, montagne du Péloponnèse, dans l’Arcadie elle reçut son nom de Menalus, fis de Lycaon, roi de cette contrée: c’était la demeure du dieu Pan. 15. — Cicuticines ... Panes. — Les frères de Pan. Le Pan des Grecs fut l’inventeur de la flûte à sept tuyaux, si connue des anciens, qui la nommaient Syrinx. Il avait remarqué peut-être que les roseaux rendaient des sons lorsqu’on soufflait dans leur tube, comme font encore nos bergers dans de simples chalumeaux. Il joignit ensemble, avec de la cire, sept roseaux qui, par leur inégalité, soit en longueur, soit en grosseur, formaient des sons différents; et, comme il coupa peut-être ces roseaux sur les bords du Ladon, les poètes feignirent que Syrinx était fille de ce fleuve ; ils ajoutèrent que l’amoureux Pan l’avait poursuivie, et que, pour la soustraire à sa violence, son père l’avait métamorphosé en roseau. Virgile nous fait connaître dans ses Bucoliques, l’origine de la flûte à sept tuyaux: Pan primus calamus cera conjungere plures Instituit. Est mihi disparibus septem compacta cicutis Fistula. 16. — Fistula. — Les anciens appelaient fistula la flûte qui ressemblait à notre flageolet; tibia, une flûte faite avec de l’os de la jambe d’une grue, ou d’un autre animal ; avena, le chalumeau, qui fut fait d’abord d’un tuyau d’avoine. Ils avaient des flûtes courtes et longues, petites et moyennes, simples et doubles, gauches et droites, égales et inégales. Les flûtes des spectacles étaient d’argent, d’ivoire ou d’or; celles des sacrifices étaient de buis. On distinguait les flûtes sarranes ou tyriennes, les flûtes lydiennes, phrygiennes, etc. Les plus célèbres joueurs de flûte, dans la mythologie, sont Apollon, Mercure, Pan, Marsyas, Euterpe, Olympus, les Sylvains, les Satyres, les Bacchantes et les suivants de Bacchus, qui jouaient de la flûte simple ou double, et quelquefois de la flûte traversière, appelée πλαγίαυλον. 17. — Chiron. — Fils de Saturne, qui s’était métamorphosé en cheval, et de Phillyre, fille de l’Océan. Ce fameux centaure, moitié homme et moitié cheval, avait sa grotte au pied du mont Pélicon, en Thessalie. Le centaure excellait à jouer de la harpe et à tirer de l’arc.
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