Ovide

 

Traduction compl�te d'Ovide avec sa vie : �ditions Nisard

 43 ACN - 17 PCN

http://membres.lycos.fr/yrub/ovide.htm

Ovide naquit dans une famille de rang �questre � Sulmone une petite ville situ�e dans les Abruzzes. Il �tudia � Rome ( avec des ma�tres illustres comme Porcius Latro et Arellius Fuscus) et fit le classique voyage en Gr�ce. De retour � Rome il s’y �tablit et s’y maria trois fois.

Il v�cut durant la p�riode qui s’�tend du I si�cle avant J.-C au I si�cle apr�s J.-C, c’est ce que l’on appela le si�cle d’Auguste. On peut partager son existence, que l’on conna�t d’ailleurs fort bien gr�ce au recueil autobiographique des Tristes, en trois p�riodes :
-           La vie en province.
-           La vie � Rome.
-           L’exil.  

Ovide est le plus jeune des po�tes august�en, au moment de la bataille d’Actium il n’a que 12 ans. Il ne connut donc pas les troubles de la guerre civile qui marqu�rent profond�ment Virgile ou Horace.
Tr�s t�t il fut attir� par la po�sie, il disait d’ailleurs que tout ce qu’il essayait d’�crire prenait la forme de vers…Il renoncera d’ailleurs tr�s vite au cursus honorum qui ne lui convenait pas du tout. Il sera toutefois un avocat r�put� (il exer�a ce m�tier pour satisfaire les attentes de son p�re). Il se consacra pourtant � une carri�re de po�te �rotique et mondain. Il fr�quenta le cercle de Messala et connut de pr�s ou de loin tous les grands po�tes de ce temps.
Admirateur de Lucr�ce et de Virgile, il suivit cependant d’abord la trace de Cornelius Gallus.
Il finit sa vie tristement au bord de la Mer Noire � Tomes (ou Tomi) o� l’avait rel�gu� l’empereur Auguste pour une raison obscure.

Ses oeuvres sont complexes et ax�es sur une subtile psychologie.

Il y a d’abord les Amores, les H�ro�des, le De medicamine faciei femineae (Les Fards), l’Ars amatoria et les Remedia amoris. Voyons tout cela plus en d�tails :  

Les H�ro�des :

Il en commen�a la r�daction tr�s t�t (vers 18-19 ans). Ce sont des lettres en vers de femmes dont les maris ou les amants �taient absents. En tout c’est une quinzaine de Lettres qui auront une longue post�rit�. Les th�mes sont emprunt�s � divers cycles mythologiques et rappellent les grandes œuvres de la litt�rature antique. Ainsi M�d�e, Ph�dre, Laodamie, Bris�is, D�janire, Didon, Ariane, Hermione, Hypermestre, �crivent � leur � douce moiti� �. Autant d’h�ro�nes emprunt�es aux cycles troyen, hell�nique, latin et tragique grec. Ovide s’adressait � un public fort cultiv� qui se r�jouissait de suivre l’auteur au travers du d�dale mythologique…
Signalons ici la
trag�die de M�d�e �crite par Ovide et que nous avons malheureusement perdu (voir aussi la M�d�e de S�n�que)
On a souvent soulign� le caract�re tr�s � contemporain � des sentiments exprim�s dans les H�ro�des en comparaison de l’ � antiquit� � des personnages et des situations. C’est peut-�tre d’ailleurs ce qui explique le succ�s de cette oeuvre.
Ovide nous fournit aussi un certain nombre de r�ponses des bien-aim�s. L’influence de la trag�die y est encore plus sensible mais elles sont moins �mouvantes (certains ont d’ailleurs mis en doute leur authenticit�).

Les Amores

Ovide d�crit des th�mes comme l’attente devant une porte ferm�e, la maladie de la femme aim�e, l’amiti�, la jalousie, la joie du premier triomphe…bref, tout le recueil est inspir� par l’amour.
Les Amores furent d’abord �dit�s en 5 livres puis en 3 livres seulement (c’est la deuxi�me �dition que nous poss�dons). Ovide avait remani� l’œuvre pour y supprimer un certain nombre de pi�ces qu’il ne jugeait pas satisfaisantes. Corinne est le nom qui domine l’œuvre, on ne sait si elle exista vraiment, mais elle semble plut�t �tre le r�sulta d’une sorte de � m�langes � des femmes que connaissait, d�sirait ou aimait Ovide. Donc les Amores ne sont pas le reflet d’un amour v�cu, c’est un recueil � la gloire de l’amour et de la femme aim�e. L’amour est une sorte de combat, de militia. On peut en inf�rer qu’il vaut mieux faire l’amour que la guerre, voil� une nouvelle que n’allait pas ravir les puissants (Ovide allait bient�t s’en rendre compte).
Ovide nous dit que c’est Cupidon qui est venu l’inciter � travailler sur une telle œuvre.

L’Ars amatoria  (prendre ars dans le sens de manuel, trait�)

Entreprise d’Ovide pour enseigner le jeu qu’est l’amour. Il fait le d�nombrement des techniques de s�ductions. Il faut se montrer aimable et g�n�reux, louer les d�fauts de la femme aim�e, ne pas paniquer quand appara�t un rival, cacher ses infid�lit�s…
On reprocha bient�t � Ovide de n’avoir pens� qu’aux hommes et de n’avoir pas conseill� les femmes. Pour r�pondre � ce reproche, Ovide publia le
De medicamine faciei femineae.

De medicamine faciei femineae

Ovide enseigne aux femmes comment prendre soin d’elle-m�me, donne les recettes de produits de beaut�s. Il compare aussi la coquetterie de son temps avec celle de jadis.
Bient�t on reprocha � Ovide de n’�crire que sur des sujets licencieux, on disait alors qu’aucun de ses livres ne pouvait �tre mis entre les mains d’une femme honn�te. Ce fut la raison, � en croire le po�te lui-m�me, qui le poussa � �crire les Rem�des � l’amour.

Remedia amoris

Ovide prend le contre-pied de ses ouvrages pr�c�dents et explique aux jeunes hommes comme aux jeunes femmes comment �viter les m�faits de l’amour, comment �radiquer la passion…� part la magie tous les moyens sont bons dit-il.
Mais la veine �rotique s’essouffle, Ovide allait trouver un nouveau genre.

Les M�tamorphoses

Elles sont inspir�es de l’œuvre de Boios (III si�cle av.J.-C.) qui s’inspirait lui-m�me de Sophocle, d’Euripide et d’Hom�re (Simpson…pardon je me reprends tout de suite…) mais les sources d’Ovide proviennent d’abord d’un Grec, Parth�nios de Nic�e, ensuite de son ami Aemilius Macer (l’un et l’autre empruntant abondamment � Nicandre de Colophon). Mais ce ne fut que des sources, pas des mod�les.
Les M�tamorphoses sont une sorte de mus�e imaginaire de la mythologie, plus de 250 l�gendes y figurent. En tout ce sont plus de 15 livres (de plus de 1200 vers chacun).
Ovide a rassembl� les l�gendes et les faits s’�tendent du chaos originel au r�gne d’Auguste. Ces l�gendes concernent la plupart du temps des m�tamorphoses d’hommes en animaux, v�g�taux, min�raux, astres…
Ainsi l’on trouve des personnages comme Deucalion, Pyrrha, Narcisse, Pers�e, Jason et M�d�e, Circ�, D�dale et Icare, En�e, Romulus, Numa, C�sar
Ovide nous d�crit toujours les transformations de mani�re lente et pr�cise, il ne fait pas que constater la m�tamorphose, il nous la fait vivre.
Les M�tamorphoses ob�issent � un ordre chronologique et g�ographique.
Le livre I m�rite d’�tre mentionn� car il est �trangement proche de la Gen�se biblique (Cr�ation-crime-D�luge-Deucalion et Pyrrha seul couple humain survivant-humanit� nouvelle). 
Lorsque Ovide dut quitter pr�cipitamment Rome en l’an 8, les M�tamorphoses �taient termin�es, mais ce n’�tait pas le cas des Fastes
 

Les Fastes

Ce devait �tre un commentaire po�tique du calendrier religieux romain, elles ne furent pas achev�es.
En effet, une dizaine d’ann�es apr�s la publication de l’Art d’aimer, Auguste semble d�couvrir que ce po�me est profond�ment immoral et d�cide d’exiler le po�te. Ce pr�texte semble cacher un motif sur lequel les d�bats sont vifs, il semble que ce soit politique ou religieux (Ovide dira qu’il a vu quelque chose qu’il ne devait pas voir, mais il ne dit jamais ce que c’�tait, peut-�tre dans l’espoir de pouvoir rentrer un jour ?)

En exil, la po�sie d’Ovide s’int�riorise. Il �crit les Tristia et les Epistulae ex Ponto qui s’adressent � Auguste, � la femme du po�te, � ses amis et dans lesquelles il laisse libre cours � ses plaintes d’exil�. On a aussi un Contre ibis dans lequel Ovide d�verse sa haine sur un ancien ami qui avait essay� de s’emparer de sa fortune apr�s son exil.

Au Moyen Age, Ovide fut particuli�rement mis en avant, on imite son style et on emprunte largement � sa mythologie. Ainsi Dante, Marie de France, Chaucer, Boccace, Chr�tien de Troyes et les auteurs du Roman de la rose lui emprunt�rent bien des th�mes.

 

Th�me Titre R�f�rence R�sum�
ROME, CITE DES JEUX Une course au cirque en galante ompagnie Les amours, III, 2, 65-83. Ovide �voque une heure agr�able pass�e au Grand Cirque avec sa belle. Il exprime avec humour les �motions que donne une course de chars � l'amoureux dont le bonheur d�pend de l'humeur de son amie.
ROME, CITE DES JEUX Tous ne vont pas au cirque pour les chevaux Les Amours, III, 2, 1-14. Ce n'est pas par go�t que j'assiste aux courses de chevaux renomm�s...
LA VIOLENCE
VIOLENCE DOMESTIQUE
Ne soyez pas m�g�re!
Art d'aimer, III, 235 - 242. Les jeunes filles portaient des chignons retombant sur la nuque ou des tresses enroul�es autour de la t�te...
FANTASMAGORIES
LES QUATRE AGES DU MONDE
l'�ge d'or
M�tamorphoses, I, 89 - 112 ...au temps de Cronos, les hommes vivaient comme des dieux, toujours jeunes, en harmonie avec une Nature bienveillante et nourrici�re. (H�siode)
FANTASMAGORIES
LES QUATRE AGES DU MONDE
l'�ge d'argent, l'�ge de bronze M�tamorphoses, I, 113 - 127 La race d'argent : apr�s une longue enfance, ils connaissaient une br�ve existence g�ch�e par l'hybris.
La race de bronze : sous le r�gne de Zeus, ce sont les "Cent-bras" (Titans), durs et belliqueux. (H�siode)
FANTASMAGORIES
LES QUATRE AGES DU MONDE
l'�ge de fer M�tamorphoses, I, 127 - 150 La race de fer : Zeus avant de la d�truire, privera les humains de la jeunesse; d�ch�ance morale et sociale, impi�t�, �go�sme forcen� (le seul droit sera la force) font fuir Conscience et Respect de l'Humain. (H�siode)
FANTASMAGORIES
LE PALAIS DES OMBRES
Rencontre du troisi�me type M�tamorphoses, IV, 432 - 446 Le chemin est en pente, assombri par un if sinistre : il conduit aux demeures infernales...
FANTASMAGORIES
CRIS ET CHUCHOTEMENTS
Le palais de la rumeur - cris et chuchotements M�tamorphoses, IV, 432 - 446 Au coeur de l'univers, il est un endroit entre terres, mers et r�gions c�lestes, situ� aux confins du triple monde...
LES VOYAGES
PENSER ET VIVRE L'EXIL
Exil� par Auguste, Ovide d�plore le sort qui est le sien Tristes, 3, 4b, 7 - 16 Ovide ne raisonne pas sur l'exil : il en exprime la souffrance. Ici, c'est le regret des �tres et des lieux qui est �voqu� � travers trois axes antith�tiques : l'absence - la pr�sence; le r�el - l'imaginaire; la peine - la consolation.
LES VOYAGES
LA TEMPETE
En route pour l'exil, Ovide est pris dans la temp�te Tristes, 1, 4, 5 - 16 Impuissance de l'homme face � la nature d�cha�n�e
LE MYTHE D'ECHO ET NARCISSE Les origines
Echo et Narcisse

Narcisse rencontre son reflet
Mort de Narcisse

 

M�tamorphoses, III Texte et vocabulaire par Yves Ouvrard.
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN Livre I

 

M�tamorphoses, XII, 39 - 63 Texte, traduction, vocabulaire du livre I des M�tamorphoses
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN Traduction des M�tamorphoses En 1806 fut publi�e � Paris une �dition des M�tamorphoses d'Ovide, dont voici le titre : Les M�tamorphoses d'Ovide.
Traduction nouvelle avec le texte latin, suivie d'une analyse de l'explication des fables, de notes g�ographiques, historiques, mythologiques et critiques par M. G. T. Villenave ; orn�e de gravures d'apr�s les dessins de MM. Lebarbier, Monsiau, et Moreau.
A Paris, chez les �diteurs, F. Gay, Ch. Guestard, Quatre tomes, 1806.