traduction des oeuvres complètes de Lucrèce (avec sa vie)
Lucrècehttp://perso.wanadoo.fr/sos.philosophie/lucrece.htm#section4Les sources de sa penséeLucrèce hérite des idées d' La vie de LucrèceLa vie de Lucrèce nous est à peu près inconnue. On raconte (mais ce point est loin d'être prouvé) qu'il se serait suicidé après avoir été rendu fou par un philtre d'amour, dans sa quarante-quatrième année. Ce qui est sûr c'est qu'il nous laisse un des chefs d'oeuvre de la littérature universelle, le "De Natura Rerum", poème didactique en six chants. Il fut très proche de Cicéron et nous connaissons le personnage auquel est dédié son livre, Memmius, un ambitieux lettré. Il vécut dans une période troublée par des guerres civiles et des désordres économiques. Apport conceptuelLucrèce s'oppose à la Providence et aux causes finales. Il semble qu'il introduit dans l'épicurisme le concept de clinamen, mouvement spontané par lequel les atomes dévient de la ligne de chute causée par la pesanteur. Cette sorte de liberté mécanique fonde la liberté humaine. Matérialiste, ses concepts essentiels sont ceux d' Epicure (s'y référer). Les principales oeuvresLucrèce nous laisse un livre, chef-d'uvre de la littérature philosophique : De Natura Rerum , ce qui signifie "De la nature des choses". |
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Thème | Titre | Référence | Résumé |
FANTASMAGORIES | Le rocher de Tantale | De rerum natura, III, 978 - 983. | ...dès qu'il se penche vers l'eau, celle-ci disparaît et, s'il souhaite saisir les fruits savoureux qui se balancent à portée de ses mains, le vent repousse les branches loin de lui. Lucrèce nous présente une autre version... |
FANTASMAGORIES | Le rocher de Sisyphe | De rerum natura, III, 995 - 1002. | Sisyphe doit pousser aux Enfers une pierre énorme vers le sommet d'une colline; mais à peine va-t-il atteindre le sommet, que le rocher retombe et roule jusqu'au bas de la pente. |
FANTASMAGORIES | Le tonneau des Danaïdes | De rerum natura, III, 1003 - 1010 | ... une punition éternelle dans le Tartare: remplir d'eau une jarre percée, le fameux tonneau des Danaîdes. |
VIVRE AVEC OU SANS DIEUX? | Victoire d'Epicure sur la religion | De rerum natura, I, 62-77 | Après avoir exposé l'essentiel de la doctrine épicurienne au point de vue physique (atomisme), Lucrèce en montre l'application morale: délivrer les hommes de la crainte des dieux et des craintes traditionnelles. |
VIVRE AVEC OU SANS DIEUX? | Le sacrifice d'Iphigénie | De rerum natura, I, 82-101 | Après l'éloge d'Epicure qui, à ses yeux, a délivré l'homme des superstitions causées par la religion, Lucrèce nous propose l'exemple d'un crime abominable perpétré au nom de la religion : le sacrifice d'Iphigénie. |
VIVRE AVEC OU SANS DIEUX? | Rien ne naît de rien | De rerum natura, I, 146 - 158 | Lucrèce veut anéantir chez les hommes la terreur que leur inspirent les dieux. Pour cela, il se fonde sur un principe de la physique d'Epicure : tout, dans la nature, est formé par des agrégats d'atomes, sans intervention divine. |
VIVRE AVEC OU SANS DIEUX? | Un univers sans dieux | De rerum natura, II, 1090 - 1124 | Fervent défenseur de l'athéisme, Lucrèce veut montrer que le matérialisme atomiste d'Epicure délivrera les hommes de la crainte des dieux et de la mort. Le monde est constitué de petites particules de matière : les atomes, insécables, invisibles et éternels. Tout ce qui se passe dans le monde est dû aux actions et interactions de ces atomes. Il n'y a donc aucune intervention divine dans les phénomènes physiques. Les dieux existent sans doute, mais vivent dans des intermondes sans jamais s'occuper des hommes. De ce fait, il ne faut ni les craindre, ni les adorer, ni les supplier. |
VIVRE SES PASSIONS : l'AMOUR | Les illusions de l'amour | De
rerum natura, IV, 1056-1068
+ traduction de IV, 1098-1113 |
Pour Epicure, le plaisir stable est défini comme l'élimination de toute douleur. Ce plaisir stable ou ataraxie (absence de trouble) est le garant du bonheur. Lucrèce nous démontre que le philosophe épicurien doit éviter l'amour, source de troubles et de maux. |
LA SCIENCE | La recherche d'Epicure | De rerum natura, I, 62-77 | Alors qu'aux yeux de tous, la vie humaine gisait, immonde, sur terre, écrasée sous le poids de la superstition qui montrait son visage du haut des régions du ciel et menaçait les mortels de son aspect terrifiant |