La science : le rationalisme |
1. La
recherche d'Epicure.
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LUCRECE
: Disciple d'Epicure (342-270 A.C.N.) et, à travers
celui-ci, de Démocrite (né vers 460 A.C.N.), il a écrit un poème
philosophique et didactique en 6 chants De rerum natura à la
gloire d'Epicure et de son explication du monde. Resté à l'écart de la
vie troublée de son époque, il a une ambition : libérer l'humanité par
la connaissance. En s'inspirant de la doctrine d'Epicure, il tente
d'arracher l'homme à ses passions, à ses craintes, à ses superstitions.
La physique épicurienne est fondée sur la sensation qui informe sur le
réel et sur l'intelligence qui l'explique; les dieux, s'ils existent,
sont relégués loin de la terre, ils ne sont pas intervenus dans la
création de l'univers et ne s'occupent pas des affaires humaines.
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Dans la représentation géocentrique et
empreinte d'aristotélisme de la cosmologie antique, le monde familier aux
humains se limite à la première sphère, c'est le monde sublunaire, soumis
au changement et à l'imperfection. Au-delà des "remparts enflammés
du monde", commence l'éther, immuable et parfait. Sur les sphères
concentriques qui le subdivisent, se trouvent des corps parfaits et
éternels: les planètes, d’abord, ensuite le firmament ou sphère des
étoiles fixes. Epicure les "parcourut par l'intelligence et la
réflexion" pour fournir une explication matérialiste de nature à
libérer l'homme de la superstition. Diogène Laërce (Vie, doctrines et
sentences des philosophes illustres, X) nous a conservé l'essentiel de
"ce qu'il nous rapporte à son retour" dans 2 lettres adressées
à Hérodote et à Pythoclès. On épinglera cette affirmation : "
On ne peut s'affranchir de la crainte à propos des choses essentielles si
on ne connaît pas exactement la nature de l'univers et si on accorde
crédit aux fables divines. Sans la physique, il est impossible d'apprécier
les plaisirs purs." Au même titre que la magie, la superstition devait "rassurer" l'homme primitif en lui donnant des moyens d'action face à un monde arbitraire et démesuré : la magie et la superstition sont dominantes quand le contrôle humain sur son environnement est faible; elles répondent donc aux besoins culturels d'une société. Epicure incarne un changement de mentalité, une nouvelle vision du monde produite par le syncrétisme alexandrin. Lucrèce se serait reconnu dans cette phrase de l'Anglais Francis Bacon : "L'objectif de notre institution est la connaissance des causes et des mouvements cachés des choses, l'élargissement des frontières de l'empire humain..." (La nouvelle Atlantide, 1627). |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par acer, cris, cre : vif, ardent alte, inv. : en haut, de haut animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant artus, a, um : serré, étroit aspectus, us, m. : 1. le regard 2. la faculté de voir 3. la vue, l'aspect, l'apparence atque, conj. : et, et aussi audeo, es, ere, ausus sum : oser caelum, i, n. : le ciel caput, itis, n. :1. la tête 2. l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale claustra, orum, n. : la fermeture, les barres, les verrous, les barrières comprimo, is, ere, pressi, pressum : presser, tenir enfermé, arrêter, retenir, contenir, intimider contra, adv : au contraire, en face ; prép+acc : contre cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que cupio, is, ere, ii ou ivi, itum : désirer denique, adv. : enfin deus, i, m. : le dieu effringo, is, ere, fregi, fractum : briser, saccager, enlever en brisant, faire sauter, forcer eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant ergo, conj. : donc et, conj. : et. adv. aussi extra, + acc. : en dehors de fama, ae, f. : la nouvelle, la rumeur, la réputation finitus, a, um : limité flammo, as, are : être enflammé, flamber foede, adv. : honteusement fulmen, inis, n. : la foudre Graius, a, um : grec gravis, e : sérieux, triste, lourd, alourdi haereo, es, ere, haesi, haesum : être attaché homo, minis, m. : l'homme, l'humain horribilis, e : qui fait horreur, horrible, effrayant humanus, a, um : humain iaceo, es, ere, cui, citurus : être étendu, s'étendre immensus, a, um : immense in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre inrito, as, are : pousser à, exciter insto, as, are, stiti, staturus : 1. se tenir su 2. presser, insister 3. être sur le point de, être imminent longe, inv. : longuement, au loin magis, adv. : plus mens, mentis, f. : l'esprit minitor, aris, ari : menacer (+ Datif) moenia, ium, n. : les murs, les murailles mortalis, e : mortel mundus, i, m. : le monde, le firmament murmur, uris, n. : le murmure, le grondement natura, ae, f. : la nature nec, adv. : et...ne...pas neque, adv. : et ne pas nequeo, is, ire, ii, itum : ne pouvoir pas, n'être pas en état de nos, nostrum : nous, je obsisto, is, ere, stiti, - : se placer devant, se dresser contre, résister à oculus, i, m. : l'oeil omne, is, n. : le tout opprimo, is, ere, pressi, pressum : opprimer, accabler orior, iris, iri, ortus sum : naître, tirer son origine, se lever (soleil) ostendo, is, ere, tendi, tentum : tendre, montrer peragro, as, are : parcourir pervinco, is, ere, vici, victum : vaincre complètement, triompher porta, ae, f. : la porte (d'une ville) possum, potes, posse, potui : pouvoir potestas, atis, f. : 1. la puissance, le pouvoir 2. le pouvoir d'un magistrat 3. la faculté, l'occasion de faire qqch. primum, adv. : d'abord, pour la première fois primus, a, um : premier procedo, is, ere, cessi, cessum : s'avancer, aboutir à quae, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quem, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nis, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel? quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid quisnam, quaenam, quidnam : qui donc ?, quoi donc ? quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose ratio, onis, f. : la raison, le raisonnement, le compte refero, fers, ferre, tuli, latum : 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe) regio, onis, f. : la région, l'arrondissement religio, onis, f. : le scrupule religieux, la religion sed, conj. : mais sub, prép. : + Abl. : sous sum, es, esse, fui : être super = desuper = d'en haut terminus, i, m. : la borne, la limite terra, ae, f. : la terre tollo, is, tollere, sustuli, sublatum : 1. soulever, élever, porter, élever 2. lever, enlever, supprimer unde, adv. : d'où? ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que victor, oris, m. : le vainqueur virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté vis, -, f. : la force vita, ae, f. : la vie vividus, a, um : plein de vie, vigoureux, vif, énergique |
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