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table des matières de l'oeuvre d'Aristote
 
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Platon

 

 

ARISTOTE

POLITIQUE

en 1 volume
 

 POLITIQUE D'ARISTOTE, TRADUITE EN FRANÇAIS D'APRÈS LE TEXTE COLLATIONNÉ SUR LES MANUSCRITS ET LES ÉDITIONS PRINCIPALES PAR J. BARTHÉLEMY-SAINT HILAIRE, DEPUTÉ A L'ASSEMBLÉE NATIONALE, MEMBRE DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES) , TROISIÈME ÉDITION, Revue et corrigée), PARIS, LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE DE LADRANGE, 41, RUE SAINT-ANDRE-DES-ARTS, 41,  MDCCCLXXIV.


 

 

 

PREFACE

La Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen est le résumé de toute la science politique. - Utilité et méthode de cette science. - Platon ; vérité et grandeur de sa politique à la fois rationnelle et historique ; ses erreurs. - Aristote ; sa méthode, presque entièrement historique ; ses défauts et ses mérites. - Montesquieu ; sa méthode est plus historique encore que celle d'Aristote ; l'Esprit des Lois; ses lacunes et sa grandeur. - Polybe. - Cicéron. - Machiavel. - Hobbes. - Spinosa. - Rousseau. - Conclusion ; devoirs de la science politique. - Postscriptum de la troisième édition.

APPENDICE : DE L'ORDRE DES LIVRES DE LA POLITIQUE D'ARISTOTE.

LIVRE I (bilingue)

DE LA SOCIÉTÉ CIVILE. - DE L'ESCLAVAGE. - DE LA PROPRIÉTÉ. -  DU POUVOIR DOMESTIQUE.

 CHAPITRE PREMIER. De l'État ; origine de la société ; elle est un fait de nature. - Éléments de la famille ; le mari et la femme, le maître et l'esclave. - Le village est formé de l'association des familles. - L'État est formé de l'association des villages ; il est la fin de toutes les autres associations ; l'homme est un être essentiellement sociable. - Supériorité de l'État sur les individus ; nécessité de la justice sociale.

CHAPITRE II. Théorie de l'esclavage naturel. - Opinions diverses pour ou contre l'esclavage ; opinion personnelle d'Aristote ; nécessité des instruments sociaux ; nécessité et utilité du pouvoir et de l'obéissance. - La supériorité et l'infériorité naturelles font les maîtres et les esclaves ; l'esclavage naturel est nécessaire, juste et utile ; le droit de la guerre ne peut fonder l'esclavage. - Science du maître ; science de l'esclave.

CHAPITRE III De la propriété naturelle et artificielle. - Théorie de l'acquisition des biens ; l'acquisition des biens ne regarde pas directement l'économie domestique, qui emploie les biens, mais qui n'a pas à les créer. - Modes divers d'acquisition : l'agriculture, le pacage, la chasse, la pêche, le brigandage, etc. ; tous ces modes constituent l'acquisition naturelle. - Le commerce est un mode d'acquisition qui n'est pas naturel ; double valeur des choses, usage et échange ; nécessité et utilité de la monnaie ; la vente ; avidité insatiable du commerce ; réprobation de l'usure.

CHAPITRE IV Considérations pratiques sur l'acquisition des biens ; richesse naturelle, richesse artificielle ; l'exploitation des bois et des mines est une troisième espèce de richesse. - Auteurs qui ont écrit sur ces matières : Charès de Paros et Apollodore de Lemnos. - Spéculations ingénieuses et sûres pour acquérir de la fortune ; spéculation de Thalès ; les monopoles employés par les particuliers et par les États.

CHAPITRE V Du pouvoir domestique; rapports du mari à la femme, du père aux enfants. - Vertus particulières et générales de l'esclave, de la femme et de l'enfant. -- Différence profonde de l'homme et de la femme ; erreur de Socrate ; louables travaux de Gorgias. - Qualités de l'ouvrier. - Importance de l'éducation des femmes et de celle des enfants. FIN DU LIVRE PREMIER.

LIVRE II (bilingue)

EXAMEN CRITIQUE DES THÉORIES ANTÉRIEURES ET DES PRINCIPALES CONSTITUTIONS

CHAPITRE PREMIER Examen de la République de Platon ; critique de ses théories sur la communauté des femmes et des enfants. - L'unité politique, telle que la conçoit Platon, est une chimère, et elle détruirait l'État, loin de le fortifier ; équivoque que présente la discussion de Platon. - Insouciance ordinaire des associés pour les propriétés communes ; impossibilité de cacher aux citoyens les liens de famille, qui les unissent ; dangers de l'ignorance où on les laisserait à cet égard ; crimes contre nature ; indifférence des citoyens les uns pour les autres. - Condamnation absolue de ce système.

CHAPITRE II Suite de l'examen de la République de Platon ; critique de ses théories sur la communauté des biens ; difficultés générales qui naissent des communautés, quelles qu'elles soient. - La bienveillance réciproque des citoyens peut, jusqu'à un certain point, remplacer la communauté, et vaut mieux qu'elle ; importance du sentiment de la propriété ; le système de Platon n'a qu'une apparence séduisante ; il est impraticable, et n'a pas les avantages que l'auteur lui trouve. - Quelques critiques sur la position exceptionnelle des guerriers et sur la perpétuité des magistratures.

CHAPITRE III  Examen du traité des Lois, de Platon ; rapports et différences des Lois à la République. Critiques diverses : le nombre des guerriers est trop considérable, et rien n'est préparé pour la guerre extérieure ; limites de la propriété trop peu claires et précises ; oubli en ce qui concerne le nombre des enfants ; Phidon de Corinthe n'a pas commis cette lacune ; le caractère général de la constitution proposée dans les Lois est surtout oligarchique, comme le prouve le mode d'élection pour les magistrats.

CHAPITRE IV Examen de la constitution proposée par Phaléas de Chalcédoine ; de l'égalité des biens ; importance de cette loi politique ; l'égalité des biens entraîne l'égalité d'éducation ; insuffisance de ce principe. Phaléas n'a rien dit des relations de sa cité avec les États voisins ; il faut étendre l'égalité des biens jusqu'aux meubles, et ne point la borner aux biens-fonds. - Règlement de Phaléas sur les artisans.

CHAPITRE V  Examen de la constitution imaginée par Hippodamus de Milet ; analyse de cette constitution ; division des propriétés ;  tribunal suprême d'appel ; récompense aux inventeurs des découvertes politiques ; éducation des orphelins des guerriers. - Critique de la division des classes et de la propriété ; critique du système proposé par Hippodamus pour les votes du tribunal d'appel ; question de l'innovation en matière politique ; il ne faut pas provoquer les innovations, de peur d'affaiblir le respect dû à la loi. 

CHAPITRE VI Examen de la constitution de Lacédémone. - Critique de l'organisation de l'esclavage à Sparte ; lacune de la législation lacédémonienne à l'égard des femmes. - Disproportion énorme des propriétés territoriales causée par l'imprévoyance du législateur ; conséquences fatales ; disette d'hommes. - Défauts de l'institution des éphores ; défauts de l'institution du sénat ; défauts de l'institution de la royauté. - Organisation vicieuse des repas communs. Les amiraux ont trop de puissance. - Sparte, selon la critique de Platon, n'a cultivé que la vertu guerrière. - Organisation défectueuse des finances publiques. 

CHAPITRE VII Examen de la constitution Crétoise. Ses rapports avec la constitution de Lacédémone, qui cependant est supérieure ; admirable position de la Crète; serfs, Cosmes, sénat ; l'organisation des repas communs vaut mieux en Crète qu'à Sparte. - Moeurs vicieuses des Crétois autorisées par le législateur ; désordres monstrueux du gouvernement crétois. 

CHAPITRE VIII Examen de la constitution de Carthage ; ses mérites prouvés par la tranquillité intérieure et la stabilité de l'État ; analogies entre la constitution de Carthage et celle de Sparte.- Défauts de la Constitution Carthaginoise : magistratures trop puissantes ; estime exagérée qu'on y fait de la richesse ; cumul des emplois ; la constitution carthaginoise n'est pas assez forte pour que l'État puisse supporter un revers. 

CHAPITRE IX  Considérations sur divers législateurs. - Solon ; véritable esprit de ses réformes. - Zaleucus, Charondas, Onomacrite ; Philolaüs, législateur de Thèbes ; loi de Charondas contre les faux témoins ; Dracon, Pittacus, Androdamas. - Fin de l'examen des travaux antérieurs.

FIN DU LIVRE II

LIVRE III : (bilingue)

DE L'ÉTAT ET DU CITOYEN. - THÉORIE DES GOUVERNEMENTS ET DE LA SOUVERAINETÉ. - DE LA ROYAUTÉ.

CHAPITRE PREMIER De l'État et du citoyen ; conditions nécessaires du citoyen ; le domicile ne suffit pas ; le caractère distinctif du citoyen, c'est la participation aux fonctions de juge et de magistrat ; cette définition générale varie suivant les gouvernements, et s'applique surtout au citoyen de la démocratie ; insuffisance des définitions ordinaires. - De l'identité ou du changement de l'État dans ses rapports avec les citoyens; l'identité du sol ne constitue pas l'identité de l'État; l'État varie avec la constitution elle-même.

CHAPITRE II Suite : la vertu du citoyen ne se confond pas tout à fait avec celle de l'homme privé; le citoyen a toujours rapport à l'État. La vertu de l'individu est absolue et sans rapports extérieurs qui la limitent. Ces deux vertus ne se confondent même pas dans la république parfaite ; elles ne sont réunies que dans le magistrat digne du commandement ; qualités fort diverses qu'exigent le commandement et l'obéissance, bien que le bon citoyen doive savoir également obéir et commander : la vertu spéciale du commandement, c'est la prudence.

CHAPITRE III Suite et fin de la discussion sur le citoyen ; les ouvriers ne peuvent être citoyens dans un État bien constitué. Exceptions à ce principe ; position des ouvriers dans les aristocraties et les oligarchies ; nécessités auxquelles les États doivent parfois se soumettre. - Définition dernière du citoyen.

CHAPITRE IV Division des gouvernements et des constitutions. - Idée générale et but de l'État ; amour instinctif de la vie et sociabilité dans l'homme ; le pouvoir, dans la communauté politique doit toujours avoir en vue lé bien des administrés. Ce principe sert à diviser les gouvernements en gouvernements d'intérêt général : ce sont les bons ; et en gouvernements d'intérêts particuliers : ce sont les gouvernements corrompus, dégénération des autres.

CHAPITRE V Division des gouvernements : gouvernements purs, royauté, aristocratie, république ; gouvernements corrompus, tyrannie, oligarchie, démagogie. - Les objections faites contre cette division générale ne reposent que sur des hypothèses, et non sur des faits. - Dissentiment des riches et des pauvres sur la justice et le droit politiques ; les uns et les autres ne voient qu'une partie de la vérité ; notion exacte et essentielle de la cité et de l'association politique, qui ont surtout en vue la vertu et le bonheur des associés, et non pas seulement la vie commune. Solution générale du litige entre la richesse et la pauvreté.

CHAPITRE VI De la souveraineté; le gouvernement de l'État peut être profondément injuste ; prétentions réciproques et également iniques de la foule et de la minorité. Arguments divers en faveur de la souveraineté populaire, et énumération des objets auxquels elle peut s'étendre ; objections contre ces arguments et réponse à ces objections. La souveraineté doit appartenir autant que possible aux lois fondées sur la raison ; rapports intimes des lois avec la constitution.

CHAPITRE VII Suite de la théorie de la souveraineté ; pour savoir à qui elle appartient, on ne peut tenir compte que des avantages vraiment politiques, et non des avantages quels qu'ils soient : la noblesse, la liberté, la fortune, la justice, le courage militaire, la science, la vertu. Insuffisance des prétentions exclusives ; l'égalité est, en général, le but que le législateur doit se proposer, afin de les concilier.

CHAPITRE VIII Suite de la théorie de la souveraineté ; exception au principe de l'égalité en faveur de l'homme supérieur ; origine et justification de l'ostracisme ; usage de l'ostracisme dans les gouvernements de toute espèce ; l'ostracisme n'est pas possible dans la cité parfaite ; l'État doit se soumettre à l'homme supérieur; apothéose du génie.

CHAPITRE IX Théorie de la royauté. De l'utilité ou des dangers de cette forme de gouvernement. Cinq espèces diverses de la royauté, qui doit toujours être légale ; la première espèce n'est guère qu'un généralat viager ; la seconde est celle de certains peuples barbares, et se rapproche de la tyrannie par ses pouvoirs illimités; la troisième comprend les aesymnéties, ou tyrannies volontaires, consenties pour un temps plus ou moins long ; la quatrième espèce est la royauté des temps héroïques, souveraine maîtresse à. la guerre et dans les procès de tout genre ; la cinquième enfin est celle où le roi est maître de tous les pouvoirs, à peu près comme le père les possède tous dans la famille.

CHAPITRE X Suite de la théorie de la royauté; les cinq espèces peuvent être réduites à deux principales. - De la royauté absolue ; vaut-il mieux remettre le pouvoir à un seul individu qu'à des lois faites par des citoyens éclairés et honnêtes ? Arguments pour et contre la royauté absolue ; l'aristocratie lui est très préférable ; causes qui ont amené l'établissement et ensuite la ruine des royautés. - L'hérédité du pouvoir royal n'est pas admissible. - De la force publique mise à la disposition de la royauté.

CHAPITRE XI Suite et fin de la théorie de la royauté absolue. Supériorité de la loi ; bien qu'elle dispose toujours d'une manière générale, elle vaut mieux que le pouvoir arbitraire d'un individu ; auxiliaires obligés que le monarque doit toujours se donner pour pouvoir exercer l'autorité ; condamnation générale de la royauté absolue. Exception maintenue en faveur du génie. - Fin de la théorie de la royauté.

CHAPITRE XII Du gouvernement parfait, ou de l'aristocratie.... (lacune).

FIN DU LIVRE III

LIVRE IV  (bilingue)(Ordinairement placé le septième.)

THÉORIE GÉNÉRALE DE LA CITÉ PARFAITE.

CHAPITRE PREMIER. Théorie de la république parfaite. Recherche préliminaire de la vie la plus parfaite ; division des biens dont l'homme peut jouir ; biens extérieurs, biens de l'âme ; supériorité de ces derniers ; le bonheur est toujours en proportion de la vertu ; les faits et la raison le prouvent.

CHAPITRE II Suite ; le bonheur a-t-il les mêmes éléments pour l'État que pour l'individu ? Des avantages et des inconvénients de la domination ; exemples divers de quelques peuples qui l'ont toujours ambitionnée ; condamnation de ce système politique ; la conquête ne doit pas être le but de la cité.

CHAPITRE III Suite : examen des deux opinions opposées qui recommandent ou qui proscrivent la vie politique ; l'activité est le véritable but de la vie, aussi bien pour les individus que pour l'État ; la véritable activité est celle de la pensée, qui prépare et gouverne les actes extérieurs.

CHAPITRE IV Suite. De la juste grandeur que l'État parfait doit avoir ; il y a des limites en plus et en moins qu'il ne faut point dépasser ; sans fixer un nombre précis de citoyens, il faut que ce nombre soit tel qu'il puisse suffire à tous les besoins de la vie commune, et qu'il ne soit pas assez considérable pour que les citoyens puissent échapper à la surveillance ; dangers d'une trop grande population.

CHAPITRE V Suite. Du territoire de l'État parfait ; conditions militaires qu'il doit remplir ; la cité doit avoir une position maritime ; moyens assurés de tirer parti du voisinage de la mer ; dangers de la préoccupation exclusive du commerce maritime ; précautions que le législateur doit prendre, afin que les relations maritimes soient sans inconvénients pour le bon ordre de la cité.

CHAPITRE VI Suite. Des qualités naturelles que doivent avoir les citoyens dans la république parfaite ; caractères divers des peuples suivant les climats qu'ils habitent ; diversité de leurs institutions politiques. - Supériorité incontestable de la race grecque ; un peuple doit avoir à la fois intelligence et courage ; rôle considérable que joue le coeur dans la vie humaine.

CHAPITRE VII Suite. Des éléments indispensables à l'existence de la cité ; ils sont de six espèces : les subsistances, les arts, les armes, les finances, le sacerdoce, et enfin la gestion des intérêts généraux et la décision des jugements ; sans ces éléments, la cité ne peut subsister et être indépendante.

CHAPITRE VIII Suite. Réduction des éléments politiques de la cité à deux seulement dans le gouvernement parfait ; les citoyens sont uniquement ceux qui portent les armes et qui ont droit de voter à l'assemblée publique ; exclusion de tous les artisans ; les biens-fonds ne doivent appartenir qu'aux citoyens ; parmi les citoyens, les armes doivent être remises à la jeunesse, les fonctions politiques à l'âge mur, et le sacerdoce aux vieillards.

CHAPITRE IX Suite. Antiquité de certaines institutions politiques, et spécialement de la division par castes et des repas communs ; exemples de l'Égypte, de la Crète et de l'Italie ; de la division des propriétés dans la république parfaite ; du choix des esclaves.

CHAPITRE X Suite. De la position de la cité ; conditions qu'il faut rechercher, la salubrité, les eaux ; des fortifications de la cité ; il lui faut des murailles qui puissent aider au courage de ses habitants ; fausses théories répandues à ce sujet ; les progrès de l'art des sièges exigent que les cités sachent se défendre aussi habilement qu'on les attaque.

CHAPITRE XI Suite. Des édifices consacrés au culte dans la république parfaite ; des repas communs des magistrats ; des places publiques et des gymnases ; de la police de la ville ; la police des champs doit être organisée à peu près de la même façon.

CHAPITRE XII Suite. Des qualités que les citoyens doivent avoir dans la république parfaite ; conditions générales du bonheur ; influence de la nature, des habitudes et de la raison ; union nécessaire de ces trois conditions pour constituer le bonheur de l'individu et de la cité ; il faut supposer qu'elles se réunissent dans la cité parfaite.

CHAPITRE XIII Suite. De l'égalité et de la différence des citoyens dans la cité parfaite ; subordination naturelle des âges divers. Les occupations de la paix sont la vie véritable de la cité ; il faut savoir user convenablement du repos ; la culture de la raison doit être le principal objet que l'homme se propose dans la vie; et le législateur, dans l'éducation des citoyens.

CHAPITRE XIV Suite. De l'éducation des enfants dans la cité parfaite ; soins que le législateur doit donner à la génération ; de l'âge des époux ; conditions indispensables pour que l'union soit tout ce qu'elle doit être ; dangers des unions trop précoces ; soins à prendre pour les femmes enceintes ; abandon des enfants difformes et en surnombre ; avortement ; punition de l'infidélité.

CHAPITRE XV Suite. De l'éducation de la première enfance ; soins hygiéniques ; exercices corporels. La société des esclaves est à éviter; il faut proscrire toute parole et toute action déshonnêtes devant les enfants ; importance des premières impressions. De cinq à sept ans, les enfants doivent assister aux leçons sans y prendre part ; il y a deux époques dans l'éducation : de sept ans à la puberté, de la puberté à vingt et un ans.

LIVRE V texte grec
LIVRE V
(Ordinairement placé le huitième.) DE L'ÉDUCATION DANS LA CITÉ PARFAITE.
CHAPITRE PREMIER Suite. De l'éducation dans la cité parfaite ; importance capitale de cette question ; l'éducation doit être publique ; diversité des opinions sur les objets que l'éducation doit comprendre, bien qu'on s'accorde assez généralement sur le but qu'elle doit se proposer.
CHAPITRE II
  Suite de la théorie de l'éducation. Des objets de l'éducation ; les lettres, la gymnastique, la musique et le dessin; limites dans lesquelles l'étude doit se renfermer pou
CHAPITRE III
Suite de la théorie de l'éducation. De l'utilité de la gymnastique ; excès commis à cet égard par quelques gouvernements ; il ne faut pas songer à faire des athlètes, ni des guerriers féroces ; il faut tâcher de donner au corps, santé et adresse, et à l'esprit un courage généreux ; l'expérience de divers peuples suffit pour poser avec certitude les bornes dans lesquelles il convient de renfermer la gymnastique ; âge auquel on doit s'y livrer.r des hommes libres. De la place qu'on a jadis assignée à la musique dans l'éducation ; elle est un digne emploi du loisir.
CHAPITRE IV Suite de la théorie de l'éducation. De la musique ; on n'est pas d'accord sur la nature et l'utilité de la musique ; si elle est un simple délassement, on peut en jouir tout aussi bien en entendant des artistes de profession qu'en exécutant soi-même ; analyse des diverses objections faites contre l'étude de la musique.
CHAPITRE V Suite de la théorie de l'éducation. La musique n'est point un simple plaisir ; elle peut exercer une grande influence sur les âmes ; faits divers qui le prouvent ; différence de la musique et des autres arts, particulièrement de la peinture ; la puissance morale de la musique étant incontestable, il faut la faire entrer dans l'éducation ; et c'est surtout en ce sens qu'elle peut être utile.
CHAPITRE VI Suite de la théorie de l'éducation. Il faut que les enfants exécutent personnellement la musique ; avantages de l'exécution musicale ; bornes dans lesquelles il convient de la renfermer ; choix des instruments ; tous ne doivent pas être admis ; proscription de la flûte ; phases diverses par lesquelles est passée l'étude de cet instrument ; il a été condamné par Minerve elle-même, si l'on en croit la Fable.
CHAPITRE VII Suite de la théorie de l'éducation. Choix des harmonies et des rythmes qui doivent entrer dans l'éducation des enfants ; les chants sont de trois espèces : moral, animé, passionné ; les premiers doivent presque seuls faire partie de l'enseignement ; le mode dorien est surtout convenable ; critique de quelques opinions de Platon.

LIVRE VI : texte grec
LIVRE VI (ordinairement placé IVème) DE LA DÉMOCRATIE ET DE L'OLIGARCHIE. - DES TROIS POUVOIRS : LÉGISLATIF, EXÉCUTIF ET JUDICIAIRE.
CHAPITRE PREMIER.
Des devoirs du législateur ; il ne doit pas se borner à connaître le meilleur gouvernement possible; il doit savoir aussi, dans la pratique, améliorer les éléments actuels dont il peut disposer; de là, pour lui, la nécessité de connaître les diverses espèces de constitutions, et les lois spéciales qui sont essentielles à chacune d'elles.
CHAPITRE II.
Résumé des recherches qui précèdent; indication de celles qui vont suivre. Subordination des mauvais gouvernements entre eux ; des nuances diverses de la démocratie et de l'oligarchie; la théorie des révolutions devra terminer cet ouvrage politique.
CHAPITRE III.
La différence des constitutions naît de la différence même des éléments sociaux ; la pauvreté et la richesse donnent naissance à deux formes principales de constitutions, la démocratie et l'oligarchie; caractère essentiel de l'une et de l'autre ; le nombre n'est pas la condition capitale; c'est la fortune. Énumération des parties nécessaires de l'État ; critique du système de Platon; toutes les fonctions sociales peuvent être cumulées ; il n'y a que la pauvreté et la richesse qui ne puissent être réunies dans les mêmes mains.
CHAPITRE IV.
Espèces diverses de la démocratie; leurs caractères et leurs causes; elles sont au nombre de cinq. Influence désastreuse des démagogues élans les démocraties où la loi a cessé d'être souveraine; tyrannie du peuple égaré par ses flatteurs.
CHAPITRE V.
Espèces diverses de l'oligarchie ; elles sont au nombre de quatre. - Influence générale des moeurs sur la nature du gouvernement. - Des causes des diverses espèces de démocratie et d'oligarchie. - Examen des formes de gouvernement autres que la démocratie et l'oligarchie. - Quelques mots sur l'aristocratie.
CHAPITRE VI.
Idée générale de la république ; ses rapports avec la démocratie. Éléments que l'État doit combiner; la liberté et la richesse sont ceux qui forment surtout la république, en se mélangeant diversement ; rapports de la république avec l'aristocratie.
CHAPITRE VII.
La république est une combinaison de l'oligarchie et de la démocratie; moyens divers de faire cette combinaison; caractère d'une vraie république; exemple tiré du gouvernement lacédémonien; la république doit se maintenir par l'amour seul des citoyens.
CHAPITRE VIII.
Quelques considérations sur la tyrannie; ses rapports avec la royauté et la monarchie absolue; c'est toujours un gouvernement de violence.
CHAPITRE IX.
Suite de la théorie de la république proprement dite; excellence politique de la classe moyenne ; diverses qualités sociales qu'elle seule présente ; elle est la véritable base de la république. Rareté excessive de cette forme de gouvernement.
CHAPITRE X.
Principes généraux applicables à ces diverses espèces de gouvernement. Qualité et quantité des citoyens jouissant des droits politiques ; il est nécessaire de combiner avec équité les divers éléments de l'État, et de leur faire à chacun leur part; ruses de l'oligarchie ; ruses contraires de la démocratie ; règles à suivre envers les pauvres. Considérations historiques; importance toujours croissante de l'infanterie, tirée des rangs du peuple.
CHAPITRE XI.
Théorie des trois pouvoirs dans chaque espèce de gouvernement législatif, ou l'assemblée générale ; exécutif, ou les magistrats ; et judiciaire, ou les tribunaux. - Organisation du pouvoir législatif; ses nuances diverses dans la démocratie, dans l'oligarchie. Des sentences judiciaires laissées à la décision de l'assemblée générale; vices du système actuel.
CHAPITRE XII.
Du pouvoir exécutif, ou de l'organisation des magistratures. Difficultés de cette question ; idée générale du magistrat; son caractère distinctif ; différence des grands et des petits États ; dans les uns, on peut diviser les magistratures ; dans les autres, il faut souvent les réunir en une seule main. Les magistratures varient avec les constitutions; combinaisons différentes suivant lesquelles on peut les établir ; les électeurs, les éligibles ; le mode de nomination; nuances diverses suivant les diverses constitutions.
CHAPITRE XIII.
Du pouvoir judiciaire, ou de l'organisation des tribunaux ; leur personnel, leurs attributions, mode de leur formation ; espèces diverses de tribunaux ; nomination des juges ; nuances diverses qu'elle peut revêtir suivant la diversité des constitutions.

LIVRE VII. (Ordinairement placé le sixième.) DE L'ORGANISATION DU POUVOIR DANS LA DÉMOCRATIE ET DANS L'OLIGARCHIE.
 CHAPITRE PREMIER. Des conséquences qui découlent du principe de la démocratie ; applications plus ou moins complètes qu'on en peut faire. Caractère de la démocratie, la liberté, qui a pour conséquences l'alternative du pouvoir et l'indépendance absolue des actions individuelles; organisation spéciale du pouvoir dans la démocratie; l'assemblée générale, le sénat; rétribution des fonctionnaires ; de l'égalité démocratique.
CHAPITRE II.
Suite de la théorie sur l'organisation  du pouvoir dans la démocratie; le peuple agriculteur est le plus propre à la démocratie; institutions qui lui conviennent ; lois faites dans quelques États pour favoriser l'agriculture. Du peuple pasteur. De la démagogie extrême; des moyens qui lui sont propres; des limites qu'elle doit toujours garder.
CHAPITRE III.
Suite de la théorie de l'organisation du pouvoir dans la démocratie. Conditions nécessaires à la durée des démocraties ; ne pas exagérer les conséquences du principe démocratique ; éviter l'oppression des riches et les confiscations au profit du trésor public ; s'attacher à procurer au peuple une aisance générale ; moyens employés par quelques gouvernements.
CHAPITRE IV.
De l'organisation du pouvoir dans les oligarchies; le bases en sont généralement toutes contraires à celles de la démocratie; conditions diverses du cens. L'administration des oligarchies exige infiniment de prudence, parce que le principe est mauvais; nécessité du bon ordre; rapport des diverses nuances de l'oligarchie à la composition de l'armée. Les oligarques doivent s'imposer des dépenses publiques ; fautes de la plupart des oligarchies.
CHAPITRE V.
Esquisse des diverses magistratures indispensables ou utiles à la cité. Objets auxquels ces magistratures s'appliquent; le marché, l'entretien des rues et des chemins, etc.; les campagnes; les finances de l'État; les actes publics; l'exécution des sentences judiciaires; les affaires militaires; apurement des comptes publics; présidence de l'assemblée générale; le culte religieux et civil ; surveillance des femmes et des enfants. - Fin de la théorie sur l'organisation du pouvoir.

LIVRE VIII. (Ordinairement placé le cinquième.) THÉORIE GÉNÉRALE DES RÉVOLUTIONS. (texte grec)
CHAPITRE PREMIER.
Théorie des révolutions ; sa place dans cet ouvrage politique : cause générale de la diversité des constitutions; le besoin d'égalité mal compris. Procédés généraux des révolutions; elles s'adressent soit aux choses, soit aux personnes. De l'égalité positive et de l'égalité proportionnelle; la république a des chances particulières de stabilité.
CHAPITRE II.
Causes diverses des révolutions; disposition des esprits; but des révolutions ; circonstances déterminantes ; ces circonstances sont très complexes; on peut en distinguer un plus ou moins grand nombre : l'ambition des richesses, celle des honneurs, l'insulte, la peur, le mépris, l'accroissement disproportionné d'une classe, la brigue, la négligence, les causes insensibles, la diversité d'origine. Citations historiques à l'appui de ces considérations.
CHAPITRE III.
Suite de la théorie précédente; les causes réelles des révolutions sont toujours fort graves, mais l'occasion peut être futile ; l'égalité même des partis amène souvent des révolutions ; procédés ordinaires des révolutionnaires.
CHAPITRE IV.
Des causes des révolutions dans les démocraties; la turbulence des démagogues en est la plus ordinaire, comme le prouve l'histoire. Des démagogues, qui sont en même temps chefs de l'armée; dangers de réunir de trop grandes attributions dans une même main ; utilité du vote par fractions, au lieu du vote en masse.
CHAPITRE V.
Des causes des révolutions dans les oligarchies; division des oligarques entre eux; ceux qui sont exclus du pouvoir s'insurgent, et parfois se font démagogues; inconduite des oligarques, qui ne savent pas conserver leur fortune personnelle; causes des révolutions dans l'oligarchie en temps de guerre; violences des oligarques entre eux; circonstances tout accidentelles: Les oligarchies et les démocraties passent assez rarement aux gouvernements contraires.
CHAPITRE VI.
Des causes de révolution dans les aristocraties ; minorité trop restreinte des membres du gouvernement; infraction au droit constitutionnel; influence des deux partis contraires exagérant leur principe; fortune excessive des principaux citoyens ; causes insensibles ; causes extérieures de destruction. - Fin de la théorie des révolutions dans les États républicains.
CHAPITRE VII.
Théorie des moyens généraux de conservation et de salut pour les États démocratiques, oligarchiques et aristocratiques ; respect des lois; franchise politique; courte durée des fonctions ; surveillance active exercée par tous les citoyens ; révision fréquente du cens légal ; précautions à prendre contre les grandes fortunes politiques; censure pour les moeurs des citoyens; intégrité des fonctionnaires publics; concession des petits emplois au peuple ; amour de la majorité des citoyens pour la constitution; modération dans l'exercice du pouvoir; soins à donner à l'éducation publique.
CHAPITRE VIII.
Des causes de révolution et de conservation pour les monarchies, royautés ou tyrannies ; différence du roi et du tyran ; les causes de révolution dans les monarchies sont identiques en partie à celles des républiques. Conspirations contre les personnes et contre le pouvoir ; insultes faites par les tyrans ; influence de la peur, et surtout du mépris; conspirations tramées par ambition de la gloire ; attaques extérieures contre la tyrannie; attaques de ses propres partisans; causes de ruine pour la royauté ; dangers de l'hérédité.
CHAPITRE IX.
Des moyens de conservation pour les États monarchiques ; la royauté se sauve par la modération. Les tyrannies ont deux systèmes fort différents pour se maintenir : la violence avec la ruse, et la bonne administration; esquisse du premier système ; ses vices ; esquisse du second système; ses avantages ; portrait du tyran; durée des diverses tyrannies; détails historiques.
CHAPITRE X.
Critique de la théorie de Platon sur les révolutions ; erreurs commises par Platon relativement â l'ordre où se succèdent le plus ordinairement les divers gouvernements ; Platon a trop restreint la question.