Aristote : Physique

ARISTOTE

PHYSIQUE.

TOME DEUX : LIVRE IV : DE L'ESPACE, DU VIDE ET DU TEMPS. CHAPITRE XVI
 

Traduction française : BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.

chapitre XV - chapitre XVII

paraphrase du livre IV

 

 

 

LEÇONS DE PHYSIQUE


LIVRE IV.


DE L'ESPACE, DU VIDE ET DU TEMPS.

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE XVI.

De la nature du temps; nous ne percevons réellement la durée que par les modifications successives de notre âme; il n'y a de temps pour nous qu'à la condition du mouvement; le temps ne se confond pas avec le mouvement; mais il est un des éléments du mouvement; antériorité et postériorité dans le mouvement et dans le temps. - Définition du temps; le temps est une sorte de nombre.
 

1 Ἀλλὰ μὴν οὐδ' ἄνευ γε μεταβολῆς· ὅταν γὰρ μηδὲν αὐτοὶ μεταβάλλωμεν τὴν διάνοιαν ἢ λάθωμεν μεταβάλλοντες, οὐ δοκεῖ ἡμῖν γεγονέναι χρόνος, καθάπερ οὐδὲ τοῖς ἐν Σαρδοῖ μυθολογουμένοις καθεύδειν παρὰ τοῖς ἥρωσιν, ὅταν ἐγερθῶσι· συνάπτουσι γὰρ τῷ πρότερον νῦν τὸ ὕστερον νῦν καὶ ἓν ποιοῦσιν, ἐξαιροῦντες διὰ τὴν ἀναισθησίαν τὸ μεταξύ. σπερ οὖν εἰ μὴ ἦν ἕτερον τὸ νῦν ἀλλὰ ταὐτὸ καὶ ἕν, οὐκ ἂν ἦν χρόνος, οὕτως καὶ ἐπεὶ λανθάνει ἕτερον ὄν, οὐ δοκεῖ εἶναι τὸ μεταξὺ χρόνος. Εἰ δὴ τὸ μὴ οἴεσθαι εἶναι χρόνον τότε συμβαίνει ἡμῖν, ὅταν μὴ ὁρίσωμεν μηδεμίαν μεταβολήν, ἀλλ' ἐν ἑνὶ καὶ ἀδιαιρέτῳ φαίνηται ἡ ψυχὴ μένειν, ὅταν δ' αἰσθώμεθα καὶ ὁρίσωμεν, τότε φαμὲν γεγονέναι χρόνον, φανερὸν ὅτι οὐκ ἔστιν ἄνευ κινήσεως καὶ μεταβολῆς  [219a] χρόνος. τι μὲν οὖν οὔτε κίνησις οὔτ' ἄνευ κινήσεως ὁ χρόνος ἐστί, φανερόν·

2 ληπτέον δέ, ἐπεὶ ζητοῦμεν τί ἐστιν ὁ χρόνος, ἐντεῦθεν ἀρχομένοις, τί τῆς κινήσεώς ἐστιν. μα γὰρ κινήσεως αἰσθανόμεθα καὶ χρόνου· καὶ γὰρ ἐὰν ᾖ σκότος καὶ μηδὲν διὰ τοῦ σώματος πάσχωμεν, κίνησις δέ τις ἐν τῇ ψυχῇ ἐνῇ, εὐθὺς ἅμα δοκεῖ τις γεγονέναι καὶ χρόνος. λλὰ μὴν καὶ ὅταν γε χρόνος δοκῇ γεγονέναι τις, ἅμα καὶ κίνησίς τις δοκεῖ γεγονέναι. στε ἤτοι κίνησις ἢ τῆς κινήσεώς τί ἐστιν ὁ χρόνος. πεὶ οὖν οὐ κίνησις, ἀνάγκη τῆς κινήσεώς τι εἶναι αὐτόν.

3 πεὶ δὲ τὸ κινούμενον κινεῖται ἔκ τινος εἴς τι καὶ πᾶν μέγεθος συνεχές, ἀκολουθεῖ τῷ μεγέθει ἡ κίνησις· διὰ γὰρ τὸ τὸ μέγεθος εἶναι συνεχὲς καὶ ἡ κίνησίς ἐστιν συνεχής, διὰ δὲ τὴν κίνησιν ὁ χρόνος· ὅση γὰρ ἡ κίνησις, τοσοῦτος καὶ ὁ χρόνος αἰεὶ δοκεῖ γεγονέναι.

4 Τὸ δὴ πρότερον καὶ ὕστερον ἐν τόπῳ πρῶτόν ἐστιν. νταῦθα μὲν δὴ τῇ θέσει· ἐπεὶ δ' ἐν τῷ μεγέθει ἔστι τὸ πρότερον καὶ ὕστερον, ἀνάγκη καὶ ἐν κινήσει εἶναι τὸ πρότερον καὶ ὕστερον, ἀνάλογον τοῖς ἐκεῖ. λλὰ μὴν καὶ ἐν χρόνῳ ἔστιν τὸ πρότερον καὶ ὕστερον διὰ τὸ ἀκολουθεῖν ἀεὶ θατέρῳ θάτερον αὐτῶν. 5στι δὲ τὸ πρότερον καὶ ὕστερον ἐν τῇ κινήσει ὃ μέν ποτε ὂν κίνησις [ἐστιν]· τὸ μέντοι εἶναι αὐτῷ ἕτερον καὶ οὐ κίνησις. 6λλὰ μὴν καὶ τὸν χρόνον γε γνωρίζομεν ὅταν ὁρίσωμεν τὴν κίνησιν, τῷ πρότερον καὶ ὕστερον ὁρίζοντες· καὶ τότε φαμὲν γεγονέναι χρόνον, ὅταν τοῦ προτέρου καὶ ὑστέρου ἐν τῇ κινήσει αἴσθησιν λάβωμεν. ρίζομεν δὲ τῷ ἄλλο καὶ ἄλλο ὑπολαβεῖν αὐτά, καὶ μεταξύ τι αὐτῶν ἕτερον· ὅταν γὰρ ἕτερα τὰ ἄκρα τοῦ μέσου νοήσωμεν, καὶ δύο εἴπῃ ἡ ψυχὴ τὰ νῦν, τὸ μὲν πρότερον τὸ δ' ὕστερον, τότε καὶ τοῦτό φαμεν εἶναι χρόνον· τὸ γὰρ ὁριζόμενον τῷ νῦν χρόνος εἶναι δοκεῖ· καὶ ὑποκείσθω. ταν μὲν οὖν ὡς ἓν τὸ νῦν αἰσθανώμεθα, καὶ μὴ ἤτοι ὡς πρότερον καὶ ὕστερον ἐν τῇ κινήσει ἢ ὡς τὸ αὐτὸ μὲν προτέρου δὲ καὶ ὑστέρου τινός, οὐ δοκεῖ χρόνος γεγονέναι οὐδείς, ὅτι οὐδὲ κίνησις. ταν δὲ τὸ πρότερον [219b] καὶ ὕστερον, τότε λέγομεν χρόνον· 7 τοῦτο γάρ ἐστιν ὁ χρόνος, ἀριθμὸς κινήσεως κατὰ τὸ πρότερον καὶ ὕστερον. 8 Οὐκ ἄρα κίνησις ὁ χρόνος ἀλλ' ᾗ ἀριθμὸν ἔχει ἡ κίνησις. σημεῖον δέ· τὸ μὲν γὰρ πλεῖον καὶ ἔλαττον κρίνομεν ἀριθμῷ, κίνησιν δὲ πλείω καὶ ἐλάττω χρόνῳ· ἀριθμὸς ἄρα τις ὁ χρόνος. 9πεὶ δ' ἀριθμός ἐστι διχῶς (καὶ γὰρ τὸ ἀριθμούμενον καὶ τὸ ἀριθμητὸν ἀριθμὸν λέγομεν, καὶ ᾧ ἀριθμοῦμεν), ὁ δὴ χρόνος ἐστὶν τὸ ἀριθμούμενον καὶ οὐχ ᾧ ἀριθμοῦμεν.

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 § 1. Nous convenons cependant que le temps ne peut exister sans changement; car nous-mêmes, lorsque nous n'éprouvons aucun changement dans notre pensée, ou que le changement qui s'y passe nous échappe, nous croyons qu'il n'y a point eu de temps d'écoulé. Pas plus qu'il n'y en a pour ces hommes dont on dit fabuleusement qu'ils dorment à Sardos auprès des Héros, et qu'ils n'ont à leur réveil aucun sentiment du temps, parce qu'ils réunissent l'instant qui a précédé à. l'instant qui suit, et n'en font qu'un par la suppression de tous les instants intermédiaires, qu'ils n'ont pas perçus. Ainsi donc, de même qu'il n'y aurait pas de temps, si l'instant n'était pas autre, et qu'il fût un seul et même instant, de même aussi quand on ne s'aperçoit pas qu'il est autre, il semble que tout l'intervalle n'est plus du temps. Mais si nous supprimons ainsi le temps, lorsque nous ne discernons aucun changement et que notre âme semble demeurer dans un instant un et indivisible, et si, au contraire, lorsque nous sentons et discernons le changement, nous affirmons qu'il y a du temps d'écoulé, il est évident que le temps n'existe pour nous qu'à la condition du mouvement [219a] et du changement. Ainsi, il est incontestable également, et que le temps n'est pas le mouvement, et que sans le mouvement le temps n'est pas possible.

§ 2. C'est en partant de ce principe que nous saurons, puisque nous recherchons la nature du temps, ce qu'il est par rapport au mouvement. D'abord nous percevons tout ensemble et le mouvement et le temps; ainsi l'on a beau être dans les ténèbres et le corps a beau être dans une impassibilité complète, il suffit qu'il y ait quelque mouvement dans notre âme, pour qu'aussitôt nous ayons la perception d'un certain temps écoulé. Réciproquement, dès l'instant qu'il semble qu'il y a du temps, il semble aussi du même coup qu'il y a eu mouvement. Par conséquent, de deux choses l'une : ou le temps est le mouvement, ou il est quelque chose du mouvement. Mais comme il n'est pas le mouvement, il faut nécessairement qu'il en soit quelque chose.

§ 3. Comme tout corps en mouvement se meut toujours d'un point vers un autre point, et que toute grandeur est continue, le mouvement accompagne la grandeur. Or, c'est parce que la grandeur est continue que le mouvement est continu comme elle, et le temps aussi n'est continu que par le mouvement; car, selon que le mouvement est grand, autant de son côté le temps semble toujours avoir de grandeur.

§ 4. Sans doute l'antériorité et la postériorité se rapportent primitivement au lieu; et, dans le lieu, elles se distinguent par la situation. Mais comme dans la grandeur, il y a également antériorité et postériorité, il faut qu'il y ait aussi l'une et l'autre dans le mouvement, d'une manière analogue à ce qu'elles sont dans la grandeur. Or, dans le temps aussi, il y a antérieur et postérieur, parce que le temps et le mouvement se suivent toujours et sont corrélatifs entr'eux. § 5. Ainsi, l'antériorité et la postériorité du temps sont dans le mouvement, ce qui est bien aussi être du mouvement en quelque sorte; mais leur manière d'être est différente, et ce n'est pas du mouvement à proprement parler. § 6. C'est qu'en effet nous ne connaissons réellement la durée qu'en déterminant le mouvement et en y distinguant l'antérieur et le postérieur; et nous n'affirmons qu'il y a eu du temps d'écoulé, que quand nous avons la perception de l'antériorité et de la postériorité dans le mouvement. Or, cette détermination du mouvement n'est possible que si nous reconnaissons que ces deux choses diffèrent l'une de l'autre, et qu'il y a entr'elles un intervalle différent d'elles. Quand nous pensons que les extrêmes sont autres que le milieu, et quand l'âme affirme deux instants, l'un antérieur et l'autre postérieur, alors aussi nous disons que c'est là du temps; car ce qui est limité par l'instant semble être du temps, et c'est là la définition que nous en proposons. Lors donc que nous sentons l'instant actuel comme une unité, et qu'il ne peut nous apparaître ni comme antérieur ou postérieur dans le mouvement, ni, tout en restant identique, comme appartenant à quelque chose d'antérieur et de postérieur, il nous semble qu'il n'y a point eu de temps d'écoulé, parce qu'il n'y a pas eu non plus de mouvement. Mais, du moment qu'il y a antériorité [219b] et postériorité, nous affirmons qu'il y a du temps. § 7. En effet, voici bien ce qu'est le temps : le nombre du mouvement par rapport à l'antérieur et au postérieur. § 8. Ainsi donc, le temps n'est le mouvement qu'en tant que le mouvement est susceptible d'être évalué numériquement. Et la preuve, c'est que c'est par le nombre que nous jugeons du plus et du moins, et que c'est par le temps que nous jugeons que le mouvement est plus grand ou plus petit. Donc, le temps est une sorte de nombre. § 9. Mais comme le mot Nombre peut se prendre en deux sens, puisque tout à la fois on appelle nombre et ce qui est nombre et numérable, et ce par quoi l'on nombre, le temps est ce qui est nombré, et non ce par quoi nous nombrons; car il y a une différence entre ce qui nous sert à nombrer et ce qui est nombré.

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Ch. XVI, § 1. Sans changement, ou mouvement, d'après ce qui a été dit a la fin du chapitre précédent.

- Aucun changement dans notre pensée, cette déduction toute psychologique de la notion de temps mérite la plus grande attention; et lorsque M. Royer-Coilard a de notre temps renouvelé cette théorie avec tant de force, il ne savait pas sans doute qu'elle eût été exposée par Aristote deux mille ans avant lui. Voir les Fragments de M. Royer-Collard, dans la traduction de Reid, par M. Th. Jouffroy, tome IV, p. 355 et suiv.

 - A Sardos, île de la mer Égée, dans laquelle on prétendait qu'avaient été ensevelis neuf fils d'Hercule, qu'on appelait les Héros. Leurs corps avaient été embaumés et se conservaient d'une manière merveilleuse. On se rendait en pèlerinage auprès de leurs tombes, et là ou s'endormait dans le temple, soit dans l'espérance d'être guéri de quelque maladie, soit dans l'attente de quelque révélation utile. Les gens qui s'étaient endormis dans ces lieux n'avaient à leur réveil aucun sentiment du temps écoulé.

- L'instant qui a précédé, leur sommeil.

 - A l'instant qui suit, leur réveil.

- Dans un instant un et indivisible, le texte n'est pas tout à fait aussi formel.

- A la condition du mouvement et du changement, c'est la conclusion de toute cette argumentation.

- Le temps n'est pas la mouvement, cette distinction est aussi exacte que délicate.

§ 2. Ce qu'il est par rapport au mouvement, c'est ce rapport précis qu'il est difficile d'établir.

 - Nous percevons, le texte dit : « Nous sentons. »

- Être dans les ténèbres, et n'avoir point par conséquent les sensations de la vue, qui sont celles qui révèlent surtout le mouvement.

- Une impassibilité complète, soit de la vue, soit du toucher, soit même de l'ouïe.

- Quelque mouvement dans notre âme, ainsi la notion de durée se fonde toujours sur la notion de notre durée personnelle.

- D'un certain temps écoulé, soit passé, soit actuel, selon que notre intelligence est à l'état de mémoire, ou à l'étal de pensée actuellement présente.

- Est le mouvement ou quelque chose du mouvement, distinction très fine. - Il n'est pas le mouvement, voir la fin du chapitre précédent où cela a tété prouvé.

§ 3. D'un point vers un autre point, du point où il commence vers le point où il finit.

- Le mouvement accompagne la grandeur, cette expression assez obscure est expliquée par ce qui suit. Le mouvement est continu parce que la grandeur elle-même est continue; et ainsi le mouvement est associé aux attributs de la grandeur ou du corps. Par grandeur, il faut entendre ici l'espace parcouru.

§ 4. Se rapportent primitivement au lieu, c'est-à-dire que c'est dans l'espace qu'on remarque d'abord l'antériorité et la postériorité, les premiers points parcourus par le mobile qui se déplace étant les antérieurs, et les derniers points étant les postérieurs.

- Par la situation, selon que les points parcourus sont les premiers ou les derniers; mais dans le temps comme dans le mouvement, il n'y a pas de situation proprement dite.

- Dans la grandeur il y a également antériorité, ainsi que dans le lieu, par la situation respective des diverses parties du corps.

- D'une manière analogue, ou proportionnelle. Il n'y a plus de position de parties dans le mouvement; mais il y n des parties qui sont les unes premières, et les autres dernières.

- Le temps et le mouvement se suivent toujours et sont corrélatifs, il n'y a qu'un seul mot dans le texte. Voir plus haut, § 2.

§ 5. Sont dans le mouvement, c'est-à-dire que l'antérieur et le postérieur dans le temps dérivent de l'antérieur et du postérieur dans le mouvement.

- Leur manière d'être, soit dans le mouvement d'abord soit ensuite dans le temps.

- Ce n'est pas du mouvement, c'est seulement quelque chose du mouvement; voir plus haut, § 2.

- A proprement parler, j'ai ajouté ces mots.

§ 6. Nous ne connaissons réellement la durée, voilà le véritable rapport du mouvement au temps; c'est en distinguant dans le mouvement l'antérieur et le postérieur qu'on les distingue aussi dans le temps.

- Ces deux choses, c'est-à-dire le point antérieur où le mouvement a commencé, et le point postérieur où le mouvement a fini.

- Un intervalle différent d'elles, dans lequel le mouvement s'est accompli.

- Nous pensons que les extrêmes sont autres, c'est-à-dire que nous distinguons deux extrêmes, plus l'intervalle qui les sépare.

 - Quand l'âme affirme deux instants, qu'elle distingue et sépare l'un de l'autre.

- Ce qui est limité par l'instant, comme le corps est limité par le point.

- Comme une unité, et que par conséquent nous ne faisons plus aucune distinction.

- Comme appartenant à quelque chose, l'édition de Berlin supprime ici une négation que donnent quelques manuscrits seulement, et qui semble tout à fait contraire au reste de la pensée. Je l'ai supprimée aussi, bien que plusieurs éditeurs aient cru pouvoir la conserver.

- Antériorité et postériorité, dans le mouvement.

§ 7. Voici bien ce qu'est le temps, c'est-à-dire la définition du temps.

 - Le nombre du mouvement, cette formule est expliquée dans les §§ qui suivent.

§ 8. Le temps n'est le mouvement, voir plus haut, § 2.

- Susceptible l'être évalué numériquement, le texte dix : « En tant que le mouvement a du nombre. »

- Est une sorte de nombre, par rapport au mouvement qu'il sert à évaluer.

§ 9. Ce qui est nombré, c'est le nombre concret.

- Ce par quoi l'on nombre, c'est le nombre abstrait. Ces distinctions étaient encore très neuves au temps d'Aristote, et sans doute elles avaient été inventées par l'École Pythagoricienne.

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