ATHÉNÉE DE NAUCRATIS
ALEXANDRE LE GRAND
(LIVRE 6)
Deipnosophistes : livre 7
(LIVRE 8)
Φιλόμηλοι δ' ἦσαν Φίλιππός τε ὁ Μακεδὼν καὶ ὁ υἱὸς ᾿Αλέξανδρος, ὡς Δωρόθεός φησιν ἐν τῇ ἕκτῃ τῶν περὶ ᾿Αλέξανδρον ἱστοριῶν· Χάρης δ' ὁ Μυτιληναῖος ἱστορεῖ ὡς κάλλιστα μῆλα εὑρὼν ὁ ᾿Αλέξανδρος περὶ τὴν Βαβυλωνίαν χώραν τούτων τε πληρώσας τὰ σκάφη μηλομαχίαν ἀπὸ τῶν νεῶν ἐποιήσατο, ὡς τὴν θέαν ἡδίστην γενέσθαι. Livre VII. 276 f – 277 a Philippe de Macédoine et de son fils Alexandre étaient des amateurs de pommes, comme le dit Dorothée dans le sixième livre de son Histoire d'Alexandre. Et Charès de Mitylène raconte qu'Alexandre, constatant que les meilleures pommes étaient en Babylonie, en remplit ses bateaux et fit un combat de pommes à partir des navires : ce fut un spectacle très agréable.
33.
Ταῦτα, νὴ τὴν ᾿Αθηνᾶν, οὐδ' ἂν Μενεκράτης ἂν ὁ Συρακόσιος ἐξωγκώσατο ὁ Ζεὺς ἐπικαλούμενος, ὃς ἐφρόνει μέγα ὡς μόνος αἴτιος τοῦ ζῆν τοῖς ἀνθρώποις γινόμενος διὰ τῆς αὑτοῦ ἰατρικῆς.
Τοὺς γοῦν θεραπευομένους ὑπ' αὐτοῦ τὰς ἱερὰς καλουμένας νόσους συγγράφεσθαι ἠνάγκαζεν ὅτι ὑπακούσονται αὐτῷ δοῦλοι περισωθέντες. Καὶ ἠκολούθουν ὃ μέν τι ῾Ηρακλέους
σκευὴν ἔχων καὶ
καλούμενος ῾Ηρακλῆς (Νικόστρατος δ' ἦν οὗτος ὁ ᾿Αργεῖος, ἱερὰν νόσον θεραπευθείς·) μνημονεύει δ' αὐτῶν ῎Εφιππος ἐν Πελταστῇ
λέγων ὧδε· Livre VII. 289 a – f Cette fanfaronade, par Athéna, même Ménécrate le Syracusain, surnommé Zeus n'aurait pas osé la riquer, lui qui se vantait d'être la cause unique de la vie des hommes par sa compétence en médecine. Il avait l'habitude, en tout cas, de contraindre ceux qu'il soignait des maladies qu'on appelle sacrées de signer un contrat qui stipulait qu'ils lui obéiraient comme des esclaves s'ils les sauvaient. Et un homme qui l'accompagnait portait l'attirail d'Héraclès et se faisait appeler Héraclès; c'était Nicostrate d'Argos, qui soignait la maladie sacrée. Ephippus les mentionne dans son Peltaste, en disant ceci : "Ménécrate n'a-t-il pas dit qu'il était le dieu Zeus? Et Nicostrate d'Argos, qu'il était un autre Héraclès?" Un autre avait une clamyde et un bâton de hérault, et pour couronner le tout des ailes,se faisait appeler Hermès, comme Nicagoras de Zeleia, qui devint tyran de sa ville natale, comme le raconte Baton dans son Histoire des Tyrans d'Ephèse. Et Hégésandre dit qu'il appela Apollon, Astycréon, qui avait été soigné par lui. Et un autre de ceux qui avaient été sauvés par lui se mit à le suivre vêtu comme Asclepios. Quant à Zeus lui-même, habillé de pourpre, avec une couronne d'or sur la tête, portant un sceptre, ses pieds chaussés de pantoufles, il marchait avec ce choeur divin. Dans une lettre au roi Philippe il écrivait ceci: "Zeus-Ménécrate à Philippe, salut: Tu es roi de Macedoine, mais moi je suis roi de la médecine. Tu peux tuer les bien-portants que tu souhaites, mais moi je peux sauver les mal-portants, et les gens robustes qui suivent mes prescriptions, je peux les maintenir vivants sans maladie jusqu'à un âge avancé. Par conséquent, alors que tu as comme gardes du corps des Macédoniens, moi j'ai la postérité. Car moi, Zeus, je leur fournis la vie." Philippe lui répondit comme à un fou: "Philippe à Ménécrate, sois sain d'esprit!" Ménécrate envoya des choses de la même veine et il écrivit également à Archidamus, roi de Sparte, et à tous ses correspondants, sans jamais s'abstenir de se faire appeler du nom de Zeus. Une jour Philippe l'invita à un banquet, avec son propre groupe de dieux, et les plaça sur le divan central, qui était très haut placé et orné selon le rituel le plus raffiné. Il plaça alors devant eux une table sur laquelle se trouvaient un autel et les prémices de toutes sortes de produits de la terre. Et quand la nourriture fut apportée pour le reste des convives, les esclaves se mirent à brûler de l'encens et à offrir des libations devant Ménécrate et son équipage, jusque finalement ce nouveau Zeus, ridiculisé, se sauva du banquet avec ses dieux obéissants. Ceci est raconté par Hégésandre.
51. Du ridicule orgueil de Ménécrate.
114. Ménécrate était de Syracuse : il se piquait de savoir guérir l'épilepsie. La seule récompense qu'il demandait à ceux qu'il avait délivrés de cette maladie, était de le suivre dans les villes de la Grèce qu'il parcourait, et de porter les symboles des différentes divinités dont il leur imposait le nom. La lettre
qu'il écrivit à Philippe mérite d'être rapportée en entier; elle se trouve dans Athénée, liv. VII, c, 10 : Le médecin Ménécrate, ayant réussi à tirer d’affaire quelques malades dont le cas paraissait désespéré, avait reçu le surnom de Zeus, qu’il portait avec une vanité grossière. Il osa, en particulier, écrire à Agésilas avec cette suscription : « Ménécrate-Zeus au Roi Agésilas, salut. » Agésilas répondit : « Le Roi Agésilas à Ménécrate, santé. » Plutarque, Agésilas, XXI.
Plus il est difficile de se distinguer parmi les nations policées, plus la vanité y devient inquiète et capable des plus grands excès. Dans un autre voyage que je fis à Olympie, j'y vis un médecin de Syracuse, Ménécrate, traînant à sa suite plusieurs de ceux qu'il avait guéris, et qui s'étaient obligés, avant le traitement, de le suivre partout. L'un paraissait avec les attributs d'Hercule, un autre avec ceux d'Apollon, d'autres avec ceux de Mercure ou d'Esculape. Pour lui, revêtu d'une robe de pourpre, ayant une couronne d'or sur la tête et un sceptre à la main, il se donnait en spectacle sous le nom de Jupiter, et courait le monde, escorté de ces nouvelles dignités. Il écrivit un jour au roi de Macédoine la lettre suivante: «Ménécrate-Jupiter à Philippe, salut. Tu règnes dans la Macédoine, et moi dans la médecine; tu donnes la mort à ceux qui se portent bien, je rends la vie aux malades; ta garde est formée de Macédoniens, les dieux composent la mienne.» Philippe lui répondit en deux mots qu'il lui souhaitait un retour de raison. Quelque temps après, ayant appris qu'il était un Macédonien, il le fit venir, et le pria à souper. Ménécrate et ses compagnons furent placés sur des lits superbes, et exhaussés; devant eux était un autel chargé des prémices des moissons, et pendant qu'on présentait un excellent repas aux autres convives, on n'offrit que des parfums et des libations à ces nouveaux dieux, qui, ne pouvant supporter ce affront, sortirent brusquement de la salle et ne reparurent plus depuis. 52. Περὶ δὲ τῶν ἐγχέλεων ῾Ικέσιός φησι ἐν τοῖς περὶ ὕλης, ὡς αἱ ἐγχέλεις εὐχυλότεραι πάντων εἰσὶν ἰχθύων καὶ ὅτι εὐστομαχίᾳ διαφέρουσι τῶν πλείστων· πλήσμιαι γάρ εἰσι καὶ πολύτροφοι. ᾿Εν δὲ τοῖς ταρίχεσι τὰς Μακεδονικὰς ἐγχέλεις κατατάττει. Livre VII. 298 b Au sujet des anguilles Hicesius dit, dans son livre sur les Métériaux, que les anguilles sont plus succulentes que tous les autres poissons, et qu'en salubrité elles surpassent la plupart de ceux-ci; elles sont substancielles et nutritives. Il place les anguilles macédoniennes dans la classe des poissons fumés.
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