JUVÉNAL
SATIRE XII
Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer
SATURA XII / SATIRE XII
(éd.
Jules Lacroix)
N°
vers
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SATURA XII.
CATULLI REDITUS
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SATIRE XII.
RETOUR DE CATULLE.
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Natali, Corvine, die mihi
dulcior hæc lux,
Qua festus promissa deis animalia cespes
Exspectat: niveam reginæ ducimus agnam;
Par velus dabitur pugnanti Gorgone Maura;
Sed procul extensum petulans quatit hostia funem
Tarpelo servata Jovi, frontemque coruscat:
Quippe ferox vitulus, templis maturus et aræ
Spargendusque mero, quem jam pudet ubera matris
Ducere; qui vexat nascenti robora cornu.
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Ce beau jour m’est plus doux que mon
jour de naissance!
Le tertre de gazon à ma reconnaissance
Demande, Corvinus, le sang promis aux dieux.
J’offre une brebis blanche à la reine des cieux;
Et blanche est la toison de celle que je donne
A la déesse en feu qui porte la Gorgone.
Jupiter Tarpéien, un taureau déjà fort,
Qui secoue en jouant sa corde avec effort,
Rougira ton autel: quoique jeune, il est ample;
Digne d’être arrosé de vin, — mûr pour le temple,
Il dédaigne sa mère, et va, dardant le front,
De sa corne naissante insulter chaque tronc. |
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Si res ampla domi similisque
affectibus esset,
Pinguior Hispulla traheretur taurus, et
ipsa
Mole piger, nec finitima nutritus in herba;
Læta sed ostendens
Clitumni pascua sanguis
Iret, et a grandi cervix ferienda ministro,
Ob reditum trepidantis adhuc, horrendaque passi
Nuper, et incolumem sese mirantis amici.
Nam præter pelagi casus, et fulguris ictum
Evasi, densæ cœlum abscondere tenebræ
Nube una;
subitusque antennas impulit
ignis,
Quum se quisque illo percussum crederet, et mox
Attonitus nullum conferri posse putaret
Naufragium velis ardentibus. Omnia fiunt
Talla, tam graviter, si quando
pœtica surgit
Tempestas. Genus ecce aliud
discriminis: audi
Et miserere iterum, quanquam sint cætera sortis
Ejusdem: pars dira quidem, sed cognita multis,
Et quam votiva testantur fana
tabella
Plurima: (pictores quis nescit
ab Iside pasci?)
Accidit et nostro similis fortuna Catullo. |
Oh! si mon patrimoine égalait ma
tendresse,
Je ferais immoler un bœuf chargé de graisse,
Qui, plus lourd qu’Hispulla, loin de Rome nourri,
Du Clitumne eût brouté le rivage fleuri.
Il faudrait le bras fort du plus grand victimaire
Pour fêter un ami sauvé de l’onde amère,
Qui, pâle, frissonnant, l’habit encor mouillé,
De se voir sain et sauf est tout émerveillé!
Ce n’est pas seulement aux coups de la tempête,
A la rage des flots, qu’il déroba sa tête:
Un lourd nuage au ciel roule ses noirs amas,
Un feu subit éclate à la pointe des mâts;
Chacun se croit frappé!... dans cet immense orage,
L’incendie apparaît plus affreux qu’un naufrage!
Dans un poème ainsi la mer écume et bout.
Mais quels nouveaux périls! Écoute jusqu’au bout:
Et déplore avec moi cette grande infortune!
Cruelle destinée, et pourtant bien commune,
Si j’en crois ces tableaux votifs, qu’en échappant
Aux vagues, le marin dans les temples suspend
Nos peintres sont nourris par Isis; qui l’ignore ?
Ta détresse, ô Catulle, est plus horrible encore! |
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Quum plenus fluctu medius foret
alveus, et jam,
Alternum puppis latus evertentibus undis,
Arboris incertæ nullam prudentia cani
Rectoris conferret opem, decidere jactu
Cœpit cum ventis,
imitatus castora qui se
Eunuchum ipse facit, cupiens evadere damno
Testiculorum; adeo medicatum intelligit inguen!
Fundite, quæ mea sunt, dicebat, cuncta, Catullus:
Præcipitare volens etiam pulcherrima, vestem
Purpuream, teneris quoque Mæcenatibus aptam,
Atque alias, quarum generosi graminis ipsum
Infecit natura pecus, sed et egregius fons
Viribus occultis, et
Baeticus adjuvat aer,
Ille nec argentum dubitabat mittere, lances
Parthenio factas, urnæ cratera
capacem,
Et dignum
sitiente Pholo vel conjuge Fusci.
Adde et bascaudas, et mille escaria, multum
Cœlati, biberat quo
callidus emptor Olynthi. |
Déjà la vague emplit à moitié le
vaisseau,
Et fatigue la poupe arrachée en morceau;
Tout l’art du vieux pilote est vain : alors Catulle
Avec le sombre Auster sagement capitule,
Et pour sauver ses jours, imitant le castor
Qui se châtre lui-même, il jette aux flots son or.
A la mer tous mes biens! que l’onde s’en empare!
Dit-il, abandonnant ce qu’il a de plus rare:
Sa tunique de pourpre et d’or, qu’en leurs festins
Ne dédaigneraient pas nos Mécènes hautains;
Et ces moelleux tissus, que les gras pâturages
Et l’air pur du Bétis, coulant sous des ombrages,
Colorent sur le dos même de la brebis.
Il jette sans murmure et ses riches habits,
Et les plats ciselés, La pompeuse vaisselle
Où de Parthénius L’art sublime étincelle;
Et ce large cratère où la soif d’un Pholus
S’abreuverait, avec l’épouse de Fuscus;
Et ces coupes d’argent sculpté, d’argile peinte,
Ce vase d’or où but l’adroit vainqueur d’Olynthe. |
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Sed quis nunc alius, qua
mundi parte, quis audet
Argente præferre caput, rebusque salutera?
Non propter vitam faciunt patrimonia quidam,
Sed vitio cæci propter patrimonia vivunt.
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Mais où trouver encore un mortel qui
voulût,
Aux prix de tous ses biens, acheter son salut?
Loin d’amasser pour vivre, hélas! toujours les hommes
Vivent pour amasser ! ... Pauvres fous que nous sommes! |
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Jactatur rerum utilium pars
maxima; sed nec
Damna levant : tunc, adversis urgentibus, illuc
Recidit, ut malum ferro submitteret, ac se
Explicat angustum, discriminis ultima, quando
Præsidia afferimus, navem factura minorem. |
Que de richesse encore il lance au
gouffre amer!
Mais en vain : l’ouragan bouleverse la mer;
Il faut couper le mât du vaisseau qui chavire.
Oh! quel remède affreux! mutiler son navire... |
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I nunc, et ventis animam
committe, dolato
Confisus ligno, digitis a morte remotus
Quatuor aut septem, si sit latissima tæda.
Mox, cum reticulis et pane et ventre lagenæ,
Aspice sumendas in tempestate secures. |
Va donc; livre ta vie au caprice des
vents,
Séparé de la mort, sur quelques ais mouvants,
Par quatre doigts, ou sept lorsque la planche est forte!
Mais aux provisions que le navire emporte,
Au panier, à l’amphore, ajoute en même temps
Des haches, pour lutter contre les noirs autans! |
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Sed postquam jacuit planum mare,
tempora postquam
Prospera vectoris, fatumque valentius Euro
Et pelago, postquam Parcæ meliora benigna
Pensa manu ducunt hilares, et
staminis albi
Lanificæ, modica nec multum fortior aura
Ventus adest; inopi miserabilis arte cucurrit
Vestibus extensis, et, quod superaverat unum,
Velo prora suo. Jam, deficientibus austris,
Spes vitæ cum sole redit; tum gratus Iulo,
Atque novercali sedes prælata Lavino,
Conspicitur sublimis apex,
cui candida nomen
Scrofa dedit, lætis Phrygibus mirabile sumen,
Et nunquam visis triginta clara mamillis.
Tandem intrat positas inclusa per æquora moles,
Tyrrhenamque Pharon, porrectaque
brachia rursus,
Quæ pelago currunt medio, longeque relinquunt
Italiam. Non sic igitur mirabere portus
Quos natura dedit sed trunca puppe magister
Interiora petit Bajanæ pervia cymbæ
Tuti stagna sinus. Gaudent ibi,
vertice raso,
Garrula securi narrare pericula nautæ. |
Enfin la vague tombe, et le pilote
espère
Sous le calme du ciel un voyage prospère;
La Parque bienveillante, avec un soin nouveau,
File de laine blanche un meilleur écheveau.
Une brise légère alors s’élève, et joue
Dans la voile qui seule est restée à la proue;
Et, grâce aux vêtements où vient s’engouffrer l’air,
Le vaisseau délabré vogue sur le flot clair.
Déjà l’Auster s’apaise, et l’espoir et la joie
Renaissent aux rayons du soleil qui flamboie.
On découvre ce mont, orgueil du Latium,
Qu’Iule chérissait plus que Lavinium,
Et qui dut son nom d’Albe à cette blanche laie
Qu’un jour les Phrygiens, (chose étrange, mais vraie!)
Par ce présage heureux fixés dans leurs desseins,
Trouvèrent, allaitant ses trente marcassins.
Le navire, doublant le phare de Tyrrhène,
Glisse enfin dans Le port sur la vague sereine,
Et passe entre les bras du môle, qui sur l’eau
S’avance et fuit la côte... Admirable tableau,
Bien au-dessus des ports creusés par la nature!
Le pilote conduit sa poupe sans mâture
Dans ce golfe, accessible au plus frêle bateau.
Là, désormais sans crainte, et séchant leur manteau,
Les marins babillards aiment, rasant leur tête,
A conter les périls de la sombre tempête. |
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Ite igitur, pueri,
linguis animisque faventes,
Sertaque delubris et farra imponite cultris,
Ac molles ornate focos glebamque virentem.
Jam sequar, et sacro, quod præstat, rite peracto,
Inde domum repetam, graciles ubi parva coronas
Accipiunt fragili simulacra nitentia cera.
flic nostrum placabo Jovem, Laribusque paternis
Thura dabo, atque omnes violæ jactabo colores.
Cuncta nitent : longos erexit janua ramos,
Et matutinis operitur festa
lucernis. |
Muets et recueillis, ornez de fleurs
l’autel,
Esclaves! Répandez la farine et le sel;
Que près du feu sacré le couteau se prépare;
Que le temple partout de guirlandes se pare!
Je vous suis. Délivré de ce devoir pieux,
A mon humble foyer je retourne; et mes dieux,
Simulacres luisants, faits de cire ou d’argile,
Verront pleuvoir des fleurs sur leur tête fragile.
Là, calmant Jupiter, mes vœux reconnaissants
Aux lares paternels prodigueront l’encens,
Et mainte violette aux couleurs nuancées.
Mais déjà tout mon seuil de branches enlacées
Resplendit verdoyant; et, lumineux signal,
Les lampes ont jeté leur rayon matinal. |
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Nec suspecta tibi sint hæc, Corvine:
Catullus,
Pro cujus reditu tot pono altaria, parves.
Tres habet heredes. Libet exspectare quis ægram
Et claudentem oculos gallinam impendat amico
Tam sterili. Verum hæc nimia est
impensa; coturnix
Nulla unquam pro patre cadet. Sentire calorem
Si cœpit locuples Gallita et Paccius orbi,
Legitime fixis vestitur tota tabellis
Porticus; existunt qui promittant hecatomben,
Quatenus hic non sunt, nec venales elephanti,
Nec Latio, aut usquam sub nostro sidere talis
Bellua concipitur, sed furva gente petita.
Arboribus Rutulis, et Turni pascitur agro
Cæsaris armentum, nulli servire paratum
Privato : siquidem Tyrio parere solebant
Annibali, et nostris ducibus,
regique Molosso
Horum majores, ac dorso ferre cohortes,
Partem aliquam belli, et euntem in prælia turrim.
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Ne va point suspecter ces gages de
tendresse,
Ni les nombreux autels qu’à mon ami je dresse:
H a trois héritiers. Vois quel stérile ami!
Une poule malade, aux yeux clos à demi,
De qui l’obtiendrait-il? Une poule!... Je raille:
Il est père! vaut-il qu’on immole une caille?
Paccius, Gallita, ces riches sans enfant,
Que leur pouls s’accélère et batte en s’échauffant,
Sous les tableaux votifs leur portique succombe.
Plusieurs même s’en vont promettre une hécatombe,
Car on n’achète pas à Rome d’éléphants:
Leur berceau, c’est l’Afrique aux sables étouffants;
Le ciel du Latium n’en a jamais vu naître.
Dans les bois du Rutule, accoutumés à paître,
Au joug des citoyens ces troupeaux inconnus
Ont pour maître César dans les champs de Turnus.
Annibal, et nos chefs, et le roi des Molosses,
De ces monstres domptaient les ancêtres; colosses
Qui portaient sur leur dos, farouches, haletants,
Des cohortes, des tours pleines de combattants! |
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Nulla igitur more per Novium, mora
nulla per Istrum
Pacuvium, quin illud ebur ducatur ad ares,
Et cadat ante Lares Gallitæ victime sucra,
Tantis digna deis et captatoribus horum.
Alter enim, si concedas mactare, vovebit
De grege servorum magna et pulcherrima quæque
Corpora; vel pueris et frontibus ancillarum
Imponet vittas; et, si qua est nubilis illi
Iphigenia domi, dabit hanc altaribus, etsi
Non speret tragicæ
furtivæ piacula cervæ.
Laudo meum civem nec comparo testamento
Mille rates! nam si Libitinam evaserit æger,
Delebit tabulas, inclusus carcere nassæ,
Post meritum sane mirandum! atque omnia soli
Forsan Pacuvio breviter dabit ille superbus
Incedet, victis rivalibus. Ergo vides quam
Grande operæ pretium faciat jugulata Mycenis
Vivat Pacuvius, quæso, vel Nestora totum!
Possideat quantum rapuit Nero, montibus aurum
Exæquet, nec amet quemquam, nec ametur ab ullo! |
Hister et Novius se feraient bientôt
gloire
D’offrir cette victime aux larges dents d’ivoire,
Seule digne, en tombant sous le couteau mortel,
De plaire à Gallita, de plaire à son autel.
S’il pouvait de la loi secouer les entraves,
Hister immolerait tous ses plus beaux esclaves;
Au front pur de la vierge et du jeune garçon
Il nouerait le bandeau, lui-même, sans frisson!...
Si quelque Iphigénie était chez lui, nubile,
Il la sacrifierait, ce captateur habile,
Bien qu’il n’espère pas qu’un secours triomphant
Vienne mettre une biche au lieu de son enfant!
J’approuve: un testament, un splendide héritage,
Vaut les mille vaisseaux des Grecs, et davantage!
Car si notre malade échappe au noir tombeau,
Après un dévouement si complet et si beau,
Pris, serré dans la nasse, il va, tendre et facile,
Pour un si noble ami faire un seul codicille.
lister, foulant alors ses rivaux terrassés,
Marchera, plein d’orgueil! Cela nous montre assez
Que l’immolation de quelque Iphigénie
A Rome ou dans Mycène est parfois du génie.
Qu’Hister vive! qu’il vive aussi vieux que Nestor!
Qu’il possède autant d’or qu’en prit Néron! Cet or,
Qu’il l’entasse plus haut que les montagnes même...
Mais qu’il n’aime personne, et que pas un ne l’aime! |
NOTES SUR LA SATIRE XII.
Vers n°
V. 11.
Pinguior Hispulla.
— Il est parlé de cette
Hispulla
dans la satire VI, vers 74. C’était une femme perdue de débauches.
V. 13.
Clitumni pascua.
—
Le Clitumne, rivière de l’Ombrie, chantée par Virgile et Properce. Les troupeaux
nourris sur les bords du Clitumne étaient renommés pour leur blancheur.
V. 19.
Subitusque ignis,
etc.
— Ce météore, connu
sous le nom de feu Saint-Elme, s’appelait, chez les anciens, feu
ou étoiles de Castor et Pollux. (Pline, lib. II, cap.
xxxvii.)
V. 23.
Poetica surgit Tempestas,
etc.
— Tous les poètes
anciens ont décrit maintes fois des tempêtes.
V. 27.
Votiva tabella.
—
Ceux qui échappaient au naufrage faisaient peindre un tableau représentant leur
aventure; puis ils consacraient ce tableau dans un temple, ou bien ils le
portaient à leur cou sur la voie publique, pour s’attirer la compassion et les
secours des passants.
V. 28.
Ab Iside.
—
Isis était la déesse de la navigation. A ce titre, son temple devait, plus que
tout autre, abonder en tableaux votifs.
V. 34.
Imitatus castora,
etc.
— On croyait assez généralement, du
temps de Juvénal, que le castor, au moment d’être pris par les chasseurs, se
coupait les testicules avec les dents; mais il est prouvé, de nos jours, que ce
n’est point cet organe qui contient le
castoreum,
dont on fait un si grand usage en médecine.
V. 42.
Baeticus,
etc.
—Le Bétis est un
fleuve d’Espagne, maintenant appelé Guadalquivir. Il y a, dit Sénèque,
des fleuves qui ont certaines propriétés merveilleuses: quelques-uns colorent la
laine des brebis qui en boivent; leur toison, de noire qu’elle était, devient
blanche en peu de temps, ou de blanche devient noire.
Au rapport de
Pline, la couleur bétique était d’un rouge brillant et foncé.
V. 44.
Parthenio.
—
Parthénius, très habile ciseleur.
V. 45.
Sitiente Photo,
etc. — Le centaure
Pholus, dans le festin des Centaures et des Lapithes, offrit à Hercule un grand
vase rempli de vin, après l’avoir vidé lui-même. —
Conjuge Fusci.
La femme de ce Fuscus était sans doute connue pour son ivrognerie.
V. 47.
Callidus emptor Olynthi.
— Philippe, roi de
Macédoine et père d’Alexandre le Grand, corrompit à force d’argent Lasthénès,
qui lui vendit Olynthe, ville de Thrace.
V. 65.
Staminis albi,
etc.—Entre
les mains des Parques, la laine blanche était le symbole du bonheur; elles
réservaient l’écheveau de laine noire pour les malheurs et les disgrâces.
V. 72.
Cui candida nomen,
etc.—
Albe la Longue. -—
Au livre III de l’Enéide, Hélénus dit à Enée : Quand vous verrez une laie
blanche allaitant ses trente marcassins, ce sera là le terme de vos travaux, et
l’endroit où vous bâtirez votre ville.
V. 76.
Tyrrhenamque
Pharon.
— Suétone,
dans la vie de Claude, dit que le port d’Ostie fut entrepris et achevé par cet
empereur. A l’entrée de ce port on établit un môle, sur les piles duquel une
haute tour fut construite, à l’imitation du phare d’Alexandrie.
V. 81.
Vertice raso.
—
Lorsque, échappés du naufrage, les matelots étaient de retour dans leur patrie,
ils se rasaient la tête, et couraient suspendre leurs vêtements humides dans le
temple de Neptune.
V. 83.
Linguis animisque faventes.
—
Favete linguis
était la
formule usitée dans les sacrifices.
V. 92.
Et matutinis,
etc. —
On voit aussi, dans
Perse (sat. V, v. 181), que les Romains illuminaient leurs fenêtres dans
certaines solennités.
V. 97.
Tam sterili.
—
Les coureurs de testaments à Rome abandonnaient leurs amis quand ces derniers se
mariaient, et qu’il en résultait des enfants.
V. 108.
Regique Molosso.—
C’est l’an de Rome 472 que les Romains virent pour la première fois des
éléphants employés dans les combats, lorsque Pyrrhus, roi des Molosses, porta la
guerre en Italie.
V. 120.
Furtivae ... piacula cervae.
—
Diane substitua une biche à Iphigénie, qu’on allait immoler.
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