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table des matières de l'oeuvre d'Aristote
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Platon

 

ARISTOTE

LA GRANDE MORALE.
 

MORALE D'ARISTOTE, TRADUITE PAR J. BARTHÉLEMY-SAINT HILAIRE, MEMBRE  DE L'INSTITUT (ACADEMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES), TOME III GRANDE MORALE ET MORALE A EUDEME PARIS, A. DURAND, LIBRAIRE, RUE DES GRES, 50, LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE DE LADRANGE, RUE ST-ANDRE-DES-ARTS, 41, 1856.

 

 

 

 

LIVRE 1.

 

CHAPITRE PREMIER.

De la nature de la morale. Elle fait partie de la politique. — Il faut étudier la vertu surtout à un point de vue pratique, afin de la connaître et de l'acquérir. — Travaux antérieurs : Pythagore, Socrate, Platon ; défauts de leurs théories. L'auteur essaiera de les compléter. -- Principes généraux sur le bien. -- La politique qui est le premier des arts, doit étudier le bien applicable à l'homme. De l'idée du bien. Du bien réel et commun dans les choses. — Rôle de la définition et de l'induction dans cette étude. -- La politique et la morale n'ont point à s'occuper de l'idée absolue du bien : le bien est dans toutes les catégories, et chaque bien spécial est l'objet d'un art spécial. — Erreur de Socrate qui prenait la vertu pour une science.

CHAPITRE II.

Division ordinaire des biens : biens précieux et honorables; biens louables; biens qui ne sont qu'en puissance ; biens conservatifs; biens désirables partout et toujours ; biens qui sont des fins; biens qui ne sont pas des fins. — De la méthode à suivre pour étudier le bien suprême. Difficultés et incertitudes de cette recherche.

CHAPITRE III.

Autre division des biens : biens de l'âme biens du corps; biens extérieure. — La fin est toujours double. — L'usage et la simple possession. --- L'acte est supérieur à la faculté.

CHAPITRE IV.

La vertu est dans l'âme, et c'est l'âme qui constitue l'homme essentiellement. — Définition du bonheur. Ses conditions nécessaires en lui-même, et dans les êtres qui peuvent le posséder. -- Le bonheur consiste surtout dans l'acte. — Digression sur les facultés diverses de rame, et spécialement sur la faculté nutritive.

CHAPITRE V.

Division de l'âme en deux parties : l'une raisonnable; l'autre irrationnelle. Vertus de l'une et de l'autre. -- L'excès, soit en plus, soit en moins, détruit la vertu. Exemples divers. Exemple spécial du courage.

CHAPITRE VI.

De l'influence du plaisir et de la douleur sur la vertu. ---- De l'influence de l'habitude. — La morale tire son nom de l'habitude, dans la langue grecque.

CHAPITRE VII.

Des divers phénomènes de l'âme : les affections, les facultés, les dispositions. — Définition de ces trois choses. — La bonne disposition est également éloignée de l'excès en plus et du défaut en moins. — Exemples divers.

CHAPITRE VIII.

Des dispositions : bonnes, elles sont dans une sorte de milieu; mauvaises, elles sont dans l'excès ou dans le défaut. --- Objections sur les biens qui ne sont ni dans le défaut ni dans l'excès. -- Réfutation de cette objection.

CHAPITRE IX.

Le contraire du milieu, qui est la vertu, est tantôt le défaut, tantôt l'excès. Exemples divers et opposés. — Les deux extrêmes peuvent être contraires au milieu. -- Deux méthodes pour distinguer le contraire. Voir quel est le contraire le plus éloigné. Voir aux penchants naturels. — Difficulté et mérite de la vertu.

CHAPITRE X.

La vertu dépend de l'homme ; elle est volontaire, ainsi que le vice. — Erreur de Socrate. — Les législations, l'estime et le mépris des hommes prouvent que la vertu dépend de notre libre arbitre. -- Autres preuves à l'appui de cette théorie. — L'homme, comme le reste de la nature, a la .force de produire certaines choses et certains actes. Ces actes changent; et avec eux changent aussi les principes par lesquels l'homme les produit : la volonté; la détermination. La liberté dans l'homme est incontestable.

CHAPITRE XI.

Théorie de la liberté dans l'homme. — Définition de l'acte volontaire et libre. — Trois espèces d'appétits. — Le plaisir est la suite de tout ce qu'on fait par désir ; la douleur, de tout ce qu'on fait par nécessité. — Objection à cette théorie. — L'intempérance, dit-on, est Involontaire. Réfutation de cette théorie.

CHAPITRE XII.

Suite de la réfutation précédente. -- Autre objection pour prouver que l'intempérance est involontaire. Cette objection s'applique aux actes de la colère et à ceux de la volonté, comme à ceux du désir. -- Réfutation de cette seconde objection. Le mépris qu'on a pour l'intempérant prouve bien qu'il agit volontairement.

CHAPITRE XIII.

Définition de la violence ou force : elle peut agir sur les êtres animés, tout aussi bien que sur les êtres inanimés. Il y a violence toutes les fois que la cause qui fait agir est extérieure aux êtres qu'elle meut. Il n'y a plus violence quand la cause est dans les êtres eux-mêmes.

CHAPITRE XIV.

Définition des idées de nécessité et de nécessaire. -- Exemples divers.

CHAPITRE XV.

De l'acte volontaire : c'est l'intention qui en fait toute l'importance. — Exemple de la femme qui empoisonne son amant dans un philtre, en voulant s'en faire aimer.

CHAPITRE XVI.

La préférence réfléchie ne se confond, ni avec l'appétit, ni avec la volonté, ni même avec la pensée. Elle est la combinaison de plusieurs facultés. — Définition de la préférence : elle ne s'applique qu'aux moyens, et non au but; elle suppose une délibération antérieure de l'intelligence. -- L'acte volontaire doit se distinguer de l'acte de préférence et de préméditation. Exemples de quelques législateurs qui ont fait cette distinction. -- Il n'y a de préférence possible que dans les choses où l'homme agit. La préférence n'a pas de place dans la science. Elle a lieu dans l'action, parce que l'homme peut s'y tromper en deux sens : ou par excès, ou par défaut.

CHAPITRE XVII.

Suite de la théorie précédente. — La sensibilité ne délibère pas, parce que tous ses actes sont spéciaux et déterminés. -- De l'objet que poursuit la vertu ; c'est le but lui-même, et non les moyens qui peuvent y mener.

CHAPITRE XVIII.

La véritable fin de la vertu, c'est le bien ; mais il faut entendre le bien pratique et réel. -- On ne peut juger les hommes que sur les actes et non sur les intentions. --- Théorie des milieux dans les passions.

CHAPITRE XIX.

Du courage : il se rapporte à la peur, ou au sang-froid dans certains cas. -- Portrait de l'homme courageux. On ne peut pas dire que les soldats soient courageux; c'est par habitude qu'ils bravent le danger et avec certaines conditions. — Erreur de Socrate, qui du courage fait une science. -- On n'est pas courageux, quand la fermeté que l'on montre vient de l'ignorance du danger, ou d'une passion qui emporte. — Du courage social. Homère cité. -- Ce n'est pas encore le vrai courage que celui qui vient de l'espérance ou du désir. — Définition du véritable courage.

CHAPITRE XX.

De la tempérance. — Définition : c'est le milieu entre la licence et l'insensibilité dans les plaisirs des deux sens du toucher et du goût exclusivement. --- L'homme seul peut être tempérant, parce qu'il est le seul être qui soit doué de raison.

CHAPITRE XXI.

De la douceur : c'est le milieu entre l'irascibilité, et l'indifférence, qui reste impassible. — Les deux extrêmes sont également blâniables. Il n'y a que le milieu qui mérite nos louanges.

CHAPITRE XXII.

De la libéralité : elle est le milieu entre la prodigalité et l'avarice. Ces deux excès sont blâmables; le milieu seul est digne de louanges. -- Espèces diverses de l'avarice. -- L'homme libéral ne doit pas s'occuper d'amasser de l'argent et de faire fortune.

CHAPITRE XXIII.

De la grandeur d'âme : elle est le milieu entre l'insolence et la bassesse. — Le magnanime n'ambitionne que l'estime et la considération des honnêtes gens. -- Définition du magnanime.

CHAPITRE XXIV.

De la magnificence : elle est un milieu entre l'ostentation et la mesquinerie. Elle se rapporte à la manière de dépenser convenablement selon les temps, les lieux et les choses. — Le faste. — La mesquinerie. — Définition de la véritable magnificence.

CHAPITRE XXV.

De l'indignation qu'inspire le sentiment de la justice. Elle tient le milieu entre l'envie, qui se désole du bonheur des autres, et la malveillance, qui se réjouit de leurs maux.

CHAPITRE XXVI.

De la dignité et du respect de soi dans les rapports de société. Elle tient le milieu entre l'arrogance, qui n'est contente que d'elle-même, et la complaisance, qui recherche tout le monde.

CHAPITRE XXVII.

De la modestie : elle tient le milieu entre l'impudence, qui se permet tout, et la timidité, que tout embarrasse.

CHAPITRE XXVIII.

De l'amabilité : elle est le milieu entre la bouffonnerie, qui plaisante de tout et constamment, et la rusticité, qui ne plaisante jamais et qui se blesse aisément. La véritable amabilité se prête facilement à lancer des plaisanteries et à en recevoir.

CHAPITRE XXIX.

De la bienveillance : elle est le milieu entre la flatterie et l'hostilité. La flatterie exagère les choses, l'hostilité les diminue. L'amitié bienveillante les dit comme elles sont.

CHAPITRE XXX.

De la véracité : elle est le milieu entre la fanfaronnade et la dissimulation. — Caractère de l'homme véridique.

CHAPITRE XXXI.

De la justice.— Il y a plusieurs espèces de juste. Le juste suivant la loi et le juste suivant la nature; le juste qui ne se rapporte qu'à l'individu; le juste qui se rapporte aux autres. Le juste relatif aux autres est un milieu, puisqu'il consiste dans l'égalité. L'égalité, pour être raisonnable, doit être proportionnelle; Platon. C'est l'égalité proportionnelle qui maintient les sociétés en ménageant les intérêts. -- Digression sur l'intervention et le rôle nécessaire de la monnaie dans les transactions sociales. - Limites du talion. Erreur des Pythagoriciens. — La justice politique est celle qu'on doit surtout étudier ici. il n'y a pas de rapport de justice des enfants au père; de l'esclave, au maître.-  Association conjugale : la femme est presque l'égale du mari. --  Le juste suivant la loi et le juste selon la nature ne doivent jamais être confondus. Le juste par nature ne change pas comme le juste légal. — Caractère essentiel de l'injustice : participation nécessaire d'une volonté éclairée; ignorance innocente; ignorance coupable. -- Peut-on faire une injustice contre soi-même? Arguments pour et contre. — On ne peut être coupable envers soi. — L'intempérant. Explication de cette contradiction apparente. II y a plusieurs parties dans l'âme, meilleures ou pires ; et l'une peut être injuste à l'égard de l'autre.

CHAPITRE XXXII.

De la raison. Il faut dire précisément ce qu'elle est, pour rendre utiles et pratiques toutes les théories et les conseils sur la vertu. — Analyse des diverses parties de l'âme. — Analyse des diverses facultés qui nous découvrent la vérité : science, prudence, entendement, sagesse et conjecture. — Caractères différents de ces facultés. — Comparaison de la prudence et de la sagesse. --  La prudence et la sagesse sont toutes deux des vertus. -  De l'habileté. Elle est une partie de la prudence. — De l'adresse. Objet spécial de l'adresse. — La nature a sa part dans la vertu ; elle nous pousse instinctivement à des actes estimables, et en général au bien. -- La raison a sa part aussi dans la vertu. — Socrate a eu tort de confondre la vertu et la raison. Il faut, pour que la vertu soit complète, réunir la nature à la raison. -  Relation de la prudence aux autres vertus et aux diverses parties de l'âme. Elle est comme l'intendant de la sagesse.

LIVRE II.

CHAPITRE PREMIER.

De l'honnêteté. Elle consiste surtout à ne point user de sas droits légaux dans toute leur étendue. — L'honnêteté doit suppléer dans les cas particuliers à l'impuissance du législateur, qui ne dispose jamais que d'une façon générale.

CHAPITRE II.

De l'équité qui juge sainement des droits que la loi n'a pu régler.  Rapport de l'équité à l'honnêteté.

CHAPITRE III.

Du bon sens. Il est inséparable de la prudence. — Quand on réussit, sans que la raison ait présidé au succès, ce n'est plus du bon sens ; ce n'est que du bonheur.

CHAPITRE IV.

Digression sur les devoirs de politesse et leur rapport à la justice.

CHAPITRE V.

Questions diverses. L'homme injuste sait-il réellement discerner le bien et le mal? Il ne connaît le bien que d'une manière générale ; il ne connaît pas son bien particulier. — L'injustice est-elle possible contre le méchant? et n'est-ce pas lui rendre service que de le dépouiller du bien qu'il emploie mal? -  Exemples des législateurs qui n'accordent pas à tous les citoyens, sans distinction, les droits politiques. --- Doit-on préférer le courage à l'injustice? Ou au contraire? -- Théorie générale de l'instinct du bien et de la vertu réfléchie. — L'excès de vertu peut-il être nuisible à l'homme ?

CHAPITRE VI.

Indication de théories nouvelles sur la tempérance et l'intempérance, et sur la brutalité.

CHAPITRE VII.

De la brutalité. Elle est en dehors de l'humanité, comme son nom l'indique. — La vertu qui lui est opposée n'a pas de nom, parce qu'elle n'appartient pas à l'homme, et qu'elle est digne des héros ou des Dieux.

CHAPITRE VIII.

De la tempérance. Théories antérieures. -- Erreur de Socrate. --  Questions diverses. --- L'intempérant sait-il ce qu'il fait? — Le sage qui n'a pas de mauvais désirs, est-il réellement tempérant? A quel ordre de choses se rapportent spécialement la tempérance et l'intempérance? - Solution de ces questions. — Héraclite. -- L'intempérant a la science générale du mal qu'il fait ; mais il n'en a pas la science particulière. -- Confirmation tirée du  Syllogismee et des Analytiques. L'intempérance se rapporte surtout, dans les plaisirs du corps, à ceux du toucher et du goût. — Autres intempérances, de la colère, des richesses, des honneurs. — Comparaison de la patience et de l'intempérance. -- Du débauché et de l'intempérant. -- De l'intempérance et de la brutalité. -- De l'intempérance spontanée et de l'intempérance réfléchie. — Du tempérant et du sage.

CHAPITRE IX.

Du plaisir. L'étude du plaisir se rattache étroitement à l'étude du bonheur. -- Théories diverses qui nient que le plaisir soit un bien. Énumération des arguments sur lesquels ces théories s'appuient. Réfutation de ces arguments. -- Le plaisir n'est pas une génération. — Le plaisir n'est pas à condamner d'une manière absolue, parce qu'il y a des plaisirs mauvais. il faut en conclure seulement qu'il y a des plaisirs de différentes espèces. Le plaisir n'est pas un mal, parce que tous les êtres le recherchent. — Le plaisir, loin d'être un obstacle à l'activité, l'excite au contraire très souvent. — Le plaisir n'est pas le bien suprême ; mais il n'en pas moins un bien. — La raison n'est pas seule à nous guider à la vertu ; ce qui nous y porte d'abord, c'est une force instinctive. La raison ne vient qu'en second lieu affermir et éclairer l'impulsion naturelle qui nous pousse au bien.

CHAPITRE X.

De la fortune ou prospérité. Cette question se rattache à celle du bonheur. -- Définition de la fortune, qui se confond avec le hasard; elle est complètement distincte de l'intelligence, de la raison, et de la science; elle n'est pas l'ouvre de Dieu ni l'effet de sa bienveillance ; c'est l'effet d'une nature privée de raison. -- La fortune cependant contribue au bonheur, parce que c'est elle qui dispose des biens extérieurs.

CHAPITRE XI.

Résumé des théories particulières sur chacune des vertus spéciales.. -- L'honnêteté unie à la bonté, la beauté morale, est la définition générale de toutes les vertus. Portrait de l'homme vertueux, honnête et bon ; il sait user de tous les biens sans jamais abuser d'aucun.

CHAPITRE XII.

Retour sur quelques théories antérieures. Définition nouvelle de la droite raison. -- La règle des passions, c'est qu'elles concourent à l'activité de la raison loin d'y faire obstacle. -- La science morale, non plus qu'aucune autre science, n'assure la possession directe de 'son objet propre. Elle donne seulement la faculté de se le procurer ; et l'objet de la science morale, c'est le bonheur, qui dépend essentiellement de l'usage personnel qu'on fait des choses.

CHAPITRE XIII.

De l'amitié. Enumératlon des questions diverses que ce sujet a soulevées. Définition préliminaire de l'amitié. Citations d'Empédocle. — Elle ne peut exister qu'entre les êtres qui peuvent se rendre une affection réciproque. L'homme de bien peut-il être l'ami du méchant ? — Rapports et différences des trois espèces d'amitiés, par vertu, par intérêt, par plaisir. La première espèce d'amitié est la seule durable. — Des mauvais amis : citation d'Euripide. Le plus souvent on ne doit s'en prendre qu'à soi des mécomptes qu'on éprouve en amitié. — L'amitié peut également naître entre des êtres égaux et des êtres inégaux : citation d'Euripide. En général le supérieur se laisse aimer par l'inférieur plus qu'il ne l'aime. — Peut-on s'aimer soi-même ? Discussion de cette question. — L'amitié consiste souvent dans l'égalité proportionnelle.

CHAPITRE XIV.

Des liens du sang. Rapports du père au fils; c'est l'affection la plus tendre; le père aime le fils plue que le fils n'aime le père. Explication de cette différence. — De la bienveillance, de la concorde; elles ne sont pas tout à fait l'amitié.

CHAPITRE XV.

De l'égoïsme. Le méchant seul est égoïste; l'honnête homme ne peut pas l'être.

HAPITRE XVI.

De l'égoïsme de l'honnête homme ; il cède tous les biens extérieurs à son ami ; mais il ne peut lui céder en fait de vertu. — Le méchant s'aime, uniquement parce qu'il est lui, et sans autre motif; l'honnête homme s'aime, parce qu'il est bon.

CHAPITRE XVII.

De l'indépendance. Quelque indépendant qu'on soit, on a toujours besoin d'amitié.— On ne peut pas comparer l'existence de Dieu à celle de l'homme, dont l'indépendance est nécessairement incomplète. Malgré toute l'indépendance qu'on peut avoir, il faut toujours des amis, pour qu'on puisse faire du bien à quelqu'un, vivre en société, et de plus, se connaître soi-même.

CHAPITRE XVIII.

Du nombre des amis. Il ne faut pas trop étendre son affection ; il ne faut pas non plus la trop restreindre. Il faut avoir le nombre d'amis qu'on peut soi-même convenablement aimer.

CHAPITRE XIX.

Des procédés qu'on doit observer à l'égard d'un ami, quand on a quelques reproches à lui faire. Il y a des liaisons où les reproches et les plaintes ne sont pas possibles : ce sont celles où l'un d« deux est inférieur à l'autre. Traité inachevé.

FIN.