Aristote : Génération des animaux

ARISTOTE

 

TRAITE DE LA GÉNÉRATION DES ANIMAUX

ΑΡΙΣΤΟΤΕΛΟΥΣ ΠΕΡΙ ΖΩΙΩΝ ΓΕΝΕΣΕΩΣ Γ

LIVRE III. CHAPITRE VIII.

livre III chapitre VII - livre III chapitre IX  

 

 

TRAITE DE LA GÉNÉRATION DES ANIMAUX

LIVRE TROISIEME

 

 

 

 

précédent

CHAPITRE VIII

De la génération des insectes; variétés de cette génération; ses différences avec la génération des vivipares et des ovipares ; les larves des insectes ; métamorphoses successives des larves, au nombre de trois ; immobilité de la larve; les chrysalides ; les nymphes; vie et développement de la larve; génération des insectes copulative ; génération spontanée.

1 Περὶ μὲν οὖν τῶν ἄλλων ζῴων τῆς γενέσεως εἴρηται, καὶ πεζῶν καὶ πλωτῶν καὶ πτηνῶν· περὶ δὲ τῶν ἐντόμων καὶ τῶν ὀστρακοδέρμων λεκτέον κατὰ τὴν ὑφηγημένην μέθοδον. εἴπωμεν δὴ πρῶτον περὶ τῶν ἐντόμων. ὅτι μὲν οὖν τὰ μὲν ἐξ ὀχείας γίγνεται τῶν τοιούτων τὰ δ´ αὐτόματα πρότερον ἐλέχθη, πρὸς δὲ τούτοις ὅτι σκωληκοτοκεῖ καὶ διὰ τίν´ αἰτίαν σκωληκοτοκεῖ. 2 σχεδὸν γὰρ ἔοικε πάντα τρόπον τινὰ σκωληκοτοκεῖν τὸ πρῶτον· τὸ γὰρ ἀτελέστατον κύημα τοιοῦτόν ἐστιν, ἐν πᾶσι δὲ καὶ τοῖς ζῳοτοκοῦσι καὶ τοῖς ᾠοτοκοῦσι τέλειον ᾠὸν τὸ κύημα τὸ πρῶτον ἀδιόριστον ὂν λαμβάνει τὴν αὔξησιν· τοιαύτη δ´ ἐστὶν ἡ τοῦ σκώληκος φύσις. μετὰ δὲ τοῦτο τὰ μὲν ᾠοτοκεῖ τὸ κύημα τέλειον τὰ δ´ ἀτελές, ἔξω  [758b] δὲ γίγνεται τέλειον, καθάπερ ἐπὶ τῶν ἰχθύων εἴρηται πολλάκις. 3 τὰ δ´ ἐν αὑτοῖς ζῳοτοκοῦντα τρόπον τινὰ μετὰ τὸ σύστημα τὸ ἐξ ἀρχῆς ᾠοειδὲς γίγνεται· περιέχεται γὰρ τὸ ὑγρὸν ὑμένι λεπτῷ, καθάπερ ἂν εἴ τις ἀφέλοι τὸ τῶν ᾠῶν ὄστρακον· διὸ καὶ καλοῦσι τὰς τότε γιγνομένας τῶν κυημάτων φθορὰς ἐκρύσεις.   Τὰ δ´ ἔντομα καὶ γεννᾷ τὰ γεννῶντα σκώληκας, καὶ τὰ γιγνόμενα μὴ δι´ ὀχείας ἀλλ´ αὐτόματα ἐκ τοιαύτης γίγνεται πρῶτον συστάσεως. δεῖ γὰρ καὶ τὰς κάμπας εἶδός τι τιθέναι σκώληκος, καὶ τὰ τῶν ἀραχνίων. 4 καίτοι δόξειεν ἂν ᾠοῖς ἐοικέναι διὰ τὴν τοῦ σχήματος περιφέρειαν καὶ τούτων [δὲ] ἔνια καὶ πολλὰ τῶν ἄλλων· ἀλλ´ οὐ τῷ σχήματι λεκτέον οὐδὲ τῇ μαλακότητι καὶ σκληρότητι (καὶ γὰρ σκληρὰ τὰ κυήματα γίγνεται ἐνίων) ἀλλὰ τῷ ὅλον μεταβάλλειν καὶ μὴ ἐκ μορίου τινὸς γίγνεσθαι τὸ ζῷον. 5 προελθόντα δὲ πάντα τὰ σκωληκώδη καὶ τοῦ μεγέθους λαβόντα τέλος οἷον ᾠὸν γίγνεται· σκληρύνεταί τε γὰρ περὶ αὐτὰ τὸ κέλυφος καὶ ἀκινητίζουσι κατὰ τοῦτον τὸν καιρόν. δῆλον δὲ τοῦτο ἐν τοῖς σκώληξι τοῖς τῶν μελιττῶν καὶ σφηκῶν καὶ ταῖς κάμπαις. τούτου δ´ αἴτιον ὅτι ἡ φύσις ὡσπερανεὶ πρὸ ὥρας ᾠοτοκεῖ διὰ τὴν ἀτέλειαν τὴν αὑτῆς, ὡς ὄντος τοῦ σκώληκος ἔτι ἐν αὐξήσει ᾠοῦ μαλακοῦ. 6 τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον καὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων συμβαίνει πάντων τῶν μὴ ἐξ ὀχείας γιγνομένων ἐν ἐρίοις ἤ τισιν ἄλλοις τοιούτοις καὶ τῶν ἐν τοῖς ὕδασιν. πάντα γὰρ μετὰ τὴν τοῦ σκώληκος φύσιν ἀκινητίσαντα καὶ τοῦ κελύφους περιξηρανθέντος, μετὰ ταῦτα τούτου ῥαγέντος ἐξέρχεται καθάπερ ἐξ ᾠοῦ ζῷον ἐπιτελεσθὲν ἐπὶ τῆς τρίτης γενέσεως, ὧν τὰ [πλεῖστα] πτερωτὰ 〈πλείω〉 τῶν πεζῶν ἐστιν. 7 Κατὰ λόγον δὲ συμβαίνει καὶ τὸ θαυμασθὲν ἂν δικαίως ὑπὸ πολλῶν· αἵ τε γὰρ κάμπαι λαμβάνουσαι τὸ πρῶτον τροφὴν μετὰ ταῦτα οὐκέτι λαμβάνουσιν, ἀλλ´ ἀκινητίζουσιν αἱ καλούμεναι ὑπό τινων χρυσαλλίδες, καὶ τῶν σφηκῶν οἱ σκώληκες καὶ τῶν μελιττῶν *** μετὰ ταῦτα αἱ καλούμεναι νύμφαι γίγνονται, καὶ τοιοῦτον οὐδὲν ἔχουσιν. καὶ γὰρ ἡ τῶν ᾠῶν φύσις ὅταν λάβῃ τέλος ἀναυξής ἐστι, τὸ δὲ πρῶτον αὐξάνεται καὶ λαμβάνει τροφὴν ἕως ἂν διορισθῇ καὶ γένηται τέλειον ᾠόν. 8 τῶν δὲ σκωλήκων οἱ μὲν ἔχουσιν ἐν ἑαυτοῖς τὸ τοιοῦτον ὅθεν τρεφομένοις ἐπιγίγνεται  [759a] τὸ τοιοῦτον περίττωμα, 〈οἷον〉 οἱ τῶν μελιττῶν καὶ σφηκῶν, οἱ δὲ λαμβάνουσι θύραθεν, ὥσπερ αἵ τε κάμπαι καὶ τῶν ἄλλων τινὲς σκωλήκων.  Διότι μὲν οὖν τριγενῆ τε γίγνεται τὰ τοιαῦτα καὶ δι´ ἣν αἰτίαν ἐκ κινουμένων ἀκινητίζει πάλιν εἴρηται· γίγνεται δὲ τὰ μὲν ἐξ ὀχείας αὐτῶν καθάπερ οἵ τε ὄρνιθες καὶ τὰ ζῳοτόκα καὶ τῶν ἰχθύων οἱ πλεῖστοι, τὰ δ´ αὐτόματα καθάπερ ἔνια τῶν φυομένων.

suite

1 Après avoir étudié la génération de tous les autres animaux qui marchent, qui volent et qui nagent, il faut, pour les insectes et les testacés, adopter encore la méthode jusqu'à présent suivie. Occupons-nous d'abord des insectes. Nous avons déjà dit que, parmi les insectes, les uns viennent de copulation et que d'autres naissent spontanément. Nous avons ajouté qu'il y en a quelques-uns qui font des larves, et nous avons expliqué pourquoi ils en font. 2 A vrai dire, on pourrait croire que tous les animaux font des larves en quelque sorte, et qu'ils commencent tous par là, puisque le fœtus des larves est le plus imparfait de tous. Dans tous les vivipares et dans les ovipares qui font un œuf complet, le fœtus, qui nait tout d'abord assez informe, prend ensuite sa pleine croissance; or, c'est bien là aussi la nature de la larve. Mais ensuite, les uns qui sont ovipares produisent un fœtus complet; les autres le produisent incomplet ; mais, une fois dehors, il se complète, comme on l'a déjà exposé plus d'une fois pour les poissons. 3 Pour les vivipares qui font leurs petits en eux-mêmes, on peut dire qu'après que l'être s'est constitué, c'est d'abord une sorte d'œuf qui se forme ; car la partie liquide est entourée d'une légère membrane, dans le genre de celle qu'on trouve en enlevant la coquille de l'œuf; et c'est pour cela qu'on appelle du nom d'écoulement la perte du fœtus à cette époque. Les insectes qui engendrent pondent aussi des larves; et ceux mêmes qui, ne venant pas de copulation, naissent spontanément, sont constitués aussi de cette façon, dans les premiers temps; car, il faut regarder comme des espèces de larves, et les chenilles et les fœtus d'araignées. 4 Ces fœtus pourraient passer pour des œufs à cause de leur rondeur; et ceci s'applique à quelques-uns de ceux-là et à beaucoup d'autres. Mais ce n'est pas à cause de leur forme, de leur mollesse et de leur dureté, qualités qu'ont parfois quelques-uns de leurs fœtus, qu'on pourrait les prendre pour des larves ; c'est uniquement parce que l'animal change tout entier, et qu'il ne vient pas seulement d'une certaine partie. 5 D'ailleurs, avec le temps et en grossissant, tous les fœtus qui ont forme de larves finissent par devenir une sorte d'œuf. L'enveloppe qui les revêt se durcit; et, pendant toute cette période, ils sont immobiles. C'est ce qu'on peut bien voir dans les larves des abeilles, des guêpes et des chenilles. On dirait que la Nature a fait en quelque sorte un œuf prématurément, tant cet œuf a d'imperfection, et que la larve n'est qu'un œuf mou, qui a encore beaucoup à croître. 6 C'est bien là aussi ce qu'on peut observer sur tous les autres insectes qui ne viennent pas de copulation, comme ceux qu'on trouve dans les lainages et dans d'autres matières, et sur ceux qui naissent dans les eaux. Après que la larve a été émise, elle reste toujours sans mouvement ; et quand l'enveloppe s'est desséchée, l'animal sort en la brisant, comme s'il sortait d'un œuf; il est alors tout formé; et il en est à sa troisième métamorphose. La plupart des insectes qui naissent ainsi sont ailés, quand ils vivent sur terre. 7 On a de justes motifs d'admirer généralement tous ces phénomènes, qui d'ailleurs sont conformes à la raison; car les chenilles, qui tout d abord prennent de la nourriture, cessent plus tard d'en prendre; mais les chrysalides, comme on les appelle quelquefois, restent immobiles. Les larves des guêpes et des abeilles deviennent ensuite ce qu'on nomme des nymphes; et sous cette forme, elles n'ont plus à se nourrir; car la nature des œufs est telle que l'œuf, une fois formé, ne s'accroit plus. Mais d'abord il grossit et prend de la nourriture, jusqu'à ce qu'il soit définitivement constitué et qu'il soit devenu un œuf complet. 8 Quant aux larves, il y en a qui ont en elles-mêmes tout ce qu'il faut pour produire cette excrétion qui les nourrit ; et telles sont les abeilles et les guêpes. Il y en a d'autres qui tirent leur nourriture du dehors, comme les chenilles et quelques autres larves. Voilà donc trois sortes de générations pour ces insectes ; et nous avons expliqué pourquoi, après avoir eu le mouvement, ils en sont ensuite privés. Il y a des insectes qui viennent de copulation comme en viennent les oiseaux, les vivipares et presque tous les poissons; d'autres naissent spontanément, à la façon de quelques plantes.

suite

§ 1. C

§ 1. La méthode jusqu'à présent suivie. Cette méthode n'est que l'observation exacte des Faits, devant servir de base à la théorie; Aristote l'a toujours recommandée et pratiquée autant qu'il l'a pu.

Nous avons déjà dit. Voir plus haut, liv. I, ch. i, §§ 6 et 7, et passim.

Naissent spontanément. C'est une erreur qui a eu cours bien longtemps. Elle résultait de la difficulté de bien observer des animalcules si petits; le microscope, qui manquait aux Anciens, a révélé beaucoup de choses aux Modernes, et leur en révélera sans doute beaucoup encore.

Qui font des larves. Voir plus haut, liv. I, ch. ix, § 7; liv. II, ch. i, §§ 10 et 19 ; voir aussi, sur les larvipares, l'Histoire des Animaux, liv. IV, ch. ii, § 7.

§ 2. Que tous les animaux font des larves. Cette généralité, bien quelle ne soit pas exacte, n'eu est pas moins remarquable, en ce sens qu'Aristote essaie d'appliquer une loi unique a toute l'animalité. Aujourd'hui, on sait que tout animal vient d'un œuf, depuis les êtres les plus élevés jusqu'aux plus infimes.

Le fœtus des larves est le plus imparfait. C'est exact.

Prend ensuite sa pleine croissance. C'est en effet ce qu'on peut observer aisément sur les grands quadrupèdes d'abord, et ensuite sur les principaux ovipares.

Plus d'une fois pour les poissons. Voir notamment plus haut, ch. v, § 9.

§ 3. Pour les vivipares... une sorte d'œuf. On peut admirer ici la sagacité d'Aristote ; il ne connaissait pas les ovaires des vivipares, comme on peut les connaître aujourd'hui; mais il les devinait en quelque sorte.

La partie liquide est entourée d'une légère membrane. Ceci semble indiquer des dissections déjà poussées fort loin.

D'écoulement. J'ai choisi ce mot pour me rapprocher du texte, autant que possible.

Les insectes qui engendrent. Sous-entendu : « par copulation ".

Sont constitués aussi de cette façon. C'est à-dire, par de véritables œufs.

Les chenilles. Voir l'Histoire des Animaux, liv. V, ch. xvii, §g 5 et 6; et pour les araignées, ibid., liv. V, ch. xxii, 1 et suiv.

§ 4. Pourraient passer pour des œufs. Ce sont bien des œufs en réalité.

A quelques-uns de ceux-là et à beaucoup d'autres. Ceci est bien vague ; il aurait fallu préciser davantage les choses et nommer les espèces auxquelles on fait allusion.

Parce que l'animal change tout entier. Sur la définition essentielle de la larve, voir l'Histoire des Animaux, liv. I, ch. iv §§ 3 et 7, et liv. V, ch. xvii, § 22.

D'une certaine partie. Comme le poussin des gallinacés, qui naît du blanc et qui se nourrit du jaune.

§ 5. Finissent par devenir une sorte d'œuf. Ceci demanderait à être éclairci davantage ; voir plus haut la note du § 2.

Il enveloppe... se durcit. C'est le cas des larves et des chrysalides.

Ils sont immobiles. Voir, sur le développement de l'embryon des insectes, la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 557 et suiv., trad. franc.

Des abeilles, des guêpes et des chenilles. Auxquelles Aristote a consacré de longues et profondes études, dans l'Histoire des Animaux, liv. IX, ch. xxvii, et passim; pour les guêpes, ibid., ch. xxviii; et pour les chenilles, liv. V, ch. xvii, §§ 5 et 6.

La Nature a fait en quelque sorte... Aristote semble ici trouver la nature en défaut, bien qu'il croie toujours à sa profonde sagesse.

Qui a encore beaucoup à croître. Ce serait plutôt : " à se métamorphoser "

§ 6 Qui ne viennent pas de copulation. Ce sont, comme la suite le prouve, ceux des insectes qui sont tellement petits qu'ils échappaient nécessairement aux moyens insuffisants d'observation qu'avaient les Anciens.

Dans les lainages. Voir l'Histoire des Animaux, liv. V, ch. xxvi, § 1, où Aristote consacre une étude spéciale à ces animalcules.

Comme s'il sortait d'un œuf. La comparaison est fort juste.

A sa troisième métamorphose. L'expression du texte est formelle, et Aristote, qui indique ici une troisième transformation de la larve, aurait dû indiquer aussi les deux premières. Voir le paragraphe suivant, et aussi l'Histoire des Animaux, liv. V, ch. i, § 7, n.; ch. xvii, §§ 5 et 22. La science moderne distingue également trois états dans les métamorphoses des insectes : larve, nymphe, état parfait. Voir Cuvier-Latreille, tome IV, pp. 314 et 315, édition de 1829.

La plupart... sont ailés. Ceci est très exact. Les ailes dans les insectes sont un caractère essentiel, qui sert à les classer; Linné surtout en a fait usage. Parmi les ordres divers des insectes, on peut citer les coléoptères, les orthoptères, les hémiptères, les hyménoptères, les rhipiptères, les diptères, etc. Voir le Règne animal, loc. cit. p. 323. Après les ailes, ce sont les pieds qui ont le plus souvent servi à classer les insectes.

§ 7. On a de justes motifs d'admirer... C'est la théorie habituelle d'Aristote, qui s'applique aux insectes, aussi bien qu'au reste des êtres animés. Voir Cuvier-Latreille, Règne animal, t. IV, p. 314, où les auteurs admirent également l'instinct des insectes.

Les chenilles... Tous ces détails sont exacts, et la science moderne n'a guère eu qu'à les reproduire ; voir Cuvier-Latreille, loc. cit., p. 315.

Comme on les appelle quelquefois. Le mot de chrysalide était sans doute nouveau du temps d'Aristote; aujourd'hui, il est consacré par un long usage.

Des nymphes. Même remarque.

Elles n'ont plus à se nourrir. J'admets ici l'explication de Philopon, qui est approuvée aussi par MM. Aubert et Wimmer. Le fait est exact ; et c'est là un phénomène qui mérite l'attention; d'ailleurs, il se représente dans la germination des plantes, où la vie végétative peut subsister presque indéfiniment dans la graine.

Mais d'abord il grossit... Il est assez probable qu'il y a ici quelque lacune; autrement ce serait une contradiction évidente avec ce qui précède, si par les Œufs il fallait entendre, comme on l'a cru quelquefois, les chrysalides . Mais il n'en est rien ; et Aristote oppose simplement les œufs ordinaires des oiseaux à la constitution particulière des nymphes. L'œuf grossit depuis le moment où il est fécondé jusqu'au moment où il sort de la femelle ; la chrysalide, au contraire, est immobile.

§ 8. Il y en a qui... et les guêpes. Tout ce passage paraît suspect à MM. Aubert et Wimmer; et je ne puis que partager leur avis. Les variantes fort légères qu'offrent les manuscrits ne peuvent aider à éclaircir ces obscurités.

Telles sont les abeilles et les guêpes. MM. Aubert et Wimmer trouvent que cette petite addition rompt le cours de la pensée.

Les chenilles. Qui se nourrissent de la feuille des végétaux.

Trois sortes de générations. Voir plus haut, § 6; il s'agit toujours des trois états par lesquels passent les larves de certains insectes.

Nous avons expliqué. Dans tout ce chapitre. D'ailleurs, les explications peuvent sembler moins complètes que l'auteur ne le croit.

Il y a des insectes. Cette dernière phrase, jusqu'à la fin du chapitre, peut paraître ici peu à sa place, et ce résumé n'était pas nécessaire. On ne saurait non plus le placer ailleurs.

suite