Aristote : Génération des animaux

ARISTOTE

 

TRAITE DE LA GÉNÉRATION DES ANIMAUX

ΑΡΙΣΤΟΤΕΛΟΥΣ ΠΕΡΙ ΖΩΙΩΝ ΓΕΝΕΣΕΩΣ Α

LIVRE I CHAPITRE VIII.

livre I chapitre VII - livre I chapitre IX
 

 

 

TRAITE DE LA GÉNÉRATION DES ANIMAUX

LIVRE PREMIER

 

 

 

 

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CHAPITRE VIII

Cause de la position des matrices à l'intérieur du corps ; position des testicules, tantôt dehors tantôt dedans ; rapport de la nature de la peau avec la position intérieure ou extérieure des testicules ; les dauphins et les cétacés ; l'éléphant et le hérisson ; disposition différente des matrices, en bas ou en haut, dans les vivipares et les ovipares et dans les animaux en partie vivipares et en partie ovipares; canaux pour l'issue des excréments secs et liquides; les matrices des vivipares sont sur le devant du corps à cause du fœtus ; canal unique pour les deux sortes d'excréments ; animaux ainsi organisés ; conditions générales de la position des matrices et des testicules.

1 Δι´ ἣν μὲν οὖν αἰτίαν ὑπεναντίως ἔχουσι τὰ περὶ τὰς ὑστέρας ἐνίοις τῶν ζῴων, καὶ ὅλως διὰ τί τοῖς μὲν κάτω τοῖς δὲ ἄνω πρὸς τῷ ὑποζώματί εἰσιν εἴρηται. Διότι δὲ τὰς μὲν ὑστέρας ἔχουσι πάντα ἐντός, τοὺς δ´ ὄρχεις τὰ μὲν ἐντὸς τὰ δ´ ἐκτός, αἴτιον τοῦ μὲν τὰς ὑστέρας ἐντὸς εἶναι πᾶσιν ὅτι ἐν ταύταις ἐστὶ τὸ γιγνόμενον ὃ δεῖται φυλακῆς καὶ σκέπης καὶ πέψεως, ὁ δ´ ἐκτὸς τοῦ σώματος τόπος εὔβλαπτος καὶ ψυχρός. Οἱ δ´ ὄρχεις τοῖς μὲν ἐκτὸς τοῖς δ´ ἐντός ** διὰ τὸ  [720a] δεῖσθαι καὶ τούτους σκέπης καὶ καλύμματος πρός τε σωτηρίαν καὶ πρὸς τὴν τοῦ σπέρματος πέψιν· 2 ἀδύνατον γὰρ ἐψυγμένους καὶ πεπηγότας ἀνασπᾶσθαι καὶ προΐεσθαι τὴν γονήν. Διόπερ ὅσοις ἐν φανερῷ εἰσιν οἱ ὄρχεις ἔχουσι σκέπην δερματικὴν τὴν καλουμένην ὀσχέαν· ὅσοις δ´ ἡ τοῦ δέρματος φύσις ὑπεναντιοῦται διὰ σκληρότητα πρὸς τὸ μὴ περιληπτικὴν εἶναι μηδὲ μαλθακὴν [καὶ δερματικήν], οἷον τοῖς τ´ ἰχθυῶδες ἔχουσι τὸ δέρμα καὶ τοῖς φολιδωτόν, τούτοις δ´ ἀναγκαῖον ἐντὸς ἔχειν. 3 Διόπερ οἵ τε δελφῖνες καὶ ὅσα τῶν κητωδῶν ὄρχεις ἔχουσιν ἐντὸς ἔχουσι, καὶ τὰ ᾠοτόκα καὶ τετράποδα τῶν φολιδωτῶν. Καὶ τὸ τῶν ὀρνίθων δὲ δέρμα σκληρὸν ὥστε κατὰ μέγεθος ἀσύμμετρον εἶναι περιλαβεῖν, καὶ ταύτην αἰτίαν εἶναι πᾶσι τούτοις πρὸς ταῖς εἰρημέναις πρότερον ἐκ τῶν περὶ τὰς ὀχείας συμβαινόντων ἀναγκαίων. Διὰ τὴν αὐτὴν δ´ αἰτίαν καὶ ὁ ἐλέφας καὶ ὁ ἐχῖνος ἔχουσιν ἐντὸς τοὺς ὄρχεις· οὐδὲ γὰρ τούτοις εὐφυὲς τὸ δέρμα πρὸς τὸ χωριστὸν ἔχειν τὸ σκεπαστικὸν μόριον. 4 Κεῖνται δὲ καὶ τῇ θέσει ὑπεναντίως αἱ ὑστέραι τοῖς τε ζῳοτοκοῦσιν ἐν αὑτοῖς καὶ τοῖς ᾠοτοκοῦσι θύραζε, καὶ τούτων τοῖς τε τὰς ὑστέρας ἔχουσι κάτω καὶ τοῖς πρὸς τῷ ὑποζώματι, οἷον τοῖς ἰχθύσι πρός τε τοὺς ὄρνιθας καὶ τὰ ᾠοτόκα τῶν τετραπόδων, καὶ τοῖς κατ´ ἀμφοτέρους τοὺς τρόπους γεννῶσιν, ἐν αὑτοῖς μὲν ᾠοτοκοῦσιν εἰς δὲ τὸ φανερὸν ζῳοτοκοῦσιν. 5 Τὰ μὲν γὰρ ζῳοτοκοῦντα καὶ ἐν αὑτοῖς καὶ ἐκτὸς ἐπὶ τῆς γαστρὸς ἔχει τὰς ὑστέρας, οἷον ἄνθρωπος καὶ βοῦς καὶ κύων καὶ τἆλλα τὰ τοιαῦτα· πρὸς γὰρ τὴν τῶν ἐμβρύων σωτηρίαν καὶ αὔξησιν συμφέρει μηθὲν ἐπεῖναι βάρος ἐπὶ ταῖς ὑστέραις. Ἔστι δὲ καὶ ἕτερος ὁ πόρος δι´ οὗ ἥ τε ξηρὰ περίττωσις ἐξέρχεται καὶ δι´ οὗ ἡ ὑγρὰ τούτοις πᾶσιν. Διὸ ἔχουσιν αἰδοῖα τὰ τοιαῦτα πάντα καὶ τὰ ἄρρενα καὶ τὰ θήλεα καθ´ ἃ ἐκκρίνεται τὸ περίττωμα τὸ ὑγρὸν καὶ τοῖς μὲν ἄρρεσι τὸ σπέρμα τοῖς δὲ θήλεσι τὸ κύημα. Οὗτος δ´ ἐπάνω καὶ ἐν τοῖς προσθίοις ὑπάρχει ὁ πόρος τοῦ τῆς ξηρᾶς τροφῆς. 6 [Ὅσα δ´ ᾠοτοκεῖ μὲν ἀτελὲς δ´ ᾠόν, οἷον ὅσοι τῶν ἰχθύων ᾠοτοκοῦσιν, [720b] οὗτοι δ´ οὐχ ὑπὸ τῇ γαστρὶ ἀλλὰ πρὸς τῇ ὀσφύι ἔχουσι τὰς ὑστέρας· οὔτε γὰρ ἐμποδίζει ἡ τοῦ ᾠοῦ αὔξησις διὰ τὸ ἔξω τελειοῦσθαι καὶ προϊέναι τὸ αὐξανόμενον.] Ὅ τε πόρος ὁ αὐτός ἐστι καὶ ἐν τοῖς μὴ ἔχουσι γεννητικὸν αἰδοῖον τῷ τῆς ξηρᾶς τροφῆς, πᾶσι τοῖς ᾠοτόκοις καὶ τοῖς ἔχουσιν αὐτῶν κύστιν, οἷον ταῖς χελώναις· 7 τῆς γενέσεως γὰρ ἕνεκεν, οὐ τῆς τοῦ ὑγροῦ περιττώματος ἐκκρίσεως εἰσὶ διττοὶ οἱ πόροι· διὰ δὲ τὸ ὑγρὰν εἶναι τὴν φύσιν τοῦ σπέρματος καὶ ἡ τῆς ὑγρᾶς τροφῆς περίττωσις κεκοινώνηκε τοῦ αὐτοῦ πόρου. Δῆλον δὲ τοῦτο ἐκ τοῦ σπέρμα μὲν πάντα φέρειν τὰ ζῷα, περίττωμα δὲ μὴ πᾶσι γίγνεσθαι ὑγρόν. Ἐπεὶ οὖν δεῖ καὶ τοὺς τῶν ἀρρένων πόρους τοὺς σπερματικοὺς ἐρηρεῖσθαι καὶ μὴ πλανᾶσθαι καὶ τοῖς θήλεσι τὰς ὑστέρας, τοῦτο δ´ ἀναγκαῖον ἢ πρὸς τὰ πρόσθια τοῦ σώματος ἢ πρὸς τὰ πρανῆ συμβαίνειν, τοῖς μὲν ζῳοτόκοις διὰ τὰ ἔμβρυα ἐν τοῖς προσθίοις αἱ ὑστέραι τοῖς δ´ ᾠοτόκοις πρὸς τῇ ὀσφύι καὶ τοῖς πρανέσιν·

8 ὅσα δ´ ᾠοτοκήσαντα ἐν αὑτοῖς ζῳοτοκεῖ ἐκτός, ταῦτα δ´ ἀμφοτέρως ἔχει διὰ τὸ μετειληφέναι ἀμφοτέρων καὶ εἶναι καὶ ζῳοτόκα καὶ ᾠοτόκα· τὰ μὲν γὰρ ἄνω τῆς ὑστέρας καὶ ᾗ γίγνεται τὰ ᾠὰ ὑπὸ τὸ ὑπόζωμα πρὸς τῇ ὀσφύι ἐστὶ καὶ τοῖς πρανέσι, †προϊούσης δὲ κάτω ἐπὶ τῇ γαστρί· ταύτῃ γὰρ ζῳοτοκεῖ ἤδη. 9 Ὁ δὲ πόρος εἷς καὶ τούτοις τῆς τε ξηρᾶς περιττώσεως καὶ τῆς ὀχείας· οὐθὲν γὰρ ἔχει τούτων αἰδοῖον, καθάπερ εἴρηται πρότερον, ἀπηρτημένον. Ὁμοίως δ´ ἔχουσι καὶ οἱ τῶν ἀρρένων πόροι, καὶ τῶν ἐχόντων καὶ τῶν μὴ ἐχόντων ὄρχεις, ταῖς τῶν ᾠοτόκων ὑστέραις· πᾶσι γὰρ πρὸς τοῖς πρανέσι προσπεφύκασι καὶ κατὰ τὸν τόπον τῆς ῥάχεως· δεῖ μὲν γὰρ μὴ πλανᾶσθαι ἀλλ´ ἑδραίους εἶναι, τοιοῦτος δ´ ὁ ὄπισθεν τόπος· οὗτος γὰρ τὸ συνεχὲς παρέχει καὶ τὴν στάσιν. 10 Τοῖς μὲν οὖν ἐντὸς ἔχουσι τοὺς ὄρχεις εὐθὺς ἐρηρεισμένοι εἰσὶν [ἅμα τοῖς πόροις] καὶ τοῖς ἐκτὸς δ´ ὁμοίως· εἶτ´ ἀπαντῶσιν εἰς ἓν πρὸς τὸν τοῦ αἰδοίου τόπον. Ὁμοίως δὲ καὶ τοῖς δελφῖσιν οἱ πόροι ἔχουσιν· ἀλλὰ τοὺς ὄρχεις ἔχουσι κεκρυμμένους ὑπὸ τὸ περὶ τὴν γαστέρα κύτος.

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1 Nous venons de dire à quelle cause tient la différence des matrices dans quelques-uns des animaux, et comment il se fait que, chez les uns, la matrice soit en bas, et que, chez les autres, elle soit en haut, sous le diaphragme. Ce qui fait que, dans tous les animaux, les matrices sont à l'intérieur, tandis que les testicules sont tantôt dehors et tantôt dedans, est tout aussi clair. Si les matrices sont toujours intérieures, c'est que l'être qui doit naître se trouve en elles, et qu'il a besoin d'être protégé et d'y avoir la chaleur qui le cuit, tandis que l'extérieur du corps est exposé à bien des dangers, et est froid. Quant aux testicules, s'ils sont tantôt dehors et tantôt dedans,  [720a] c'est qu'eux aussi ils ont besoin d'être garantis et cachés, à la fois pour se conserver et pour cuire le sperme. 2 En effet, s'ils étaient froids et congelés, ils ne pourraient se relever et émettre la semence, \aussi, toutes les fois que les testicules sont extérieurs, ils ont une peau qui les recouvre et qu'on appelle le scrotum. Quand la nature de la peau s'oppose à ce qu'elle puisse faire enveloppe, et toutes les fois qu'elle n'est pas souple et qu'elle est comme du cuir, ainsi qu'elle l'est chez tous les animaux qui ont la peau analogue à des écailles de poisson ou de tortue, il faut de toute nécessité que les testicules soient à l'intérieur. 3 C'est pour cela que les dauphins, et les cétacés, qui ont des testicules, les ont en dedans, ainsi que les ovipares quadrupèdes à écailles. Chez les oiseaux, la peau est dure, et elle ne saurait envelopper les testicules dans toute leur grosseur; c'est pour cela que leurs testicules sont à l'intérieur, sans parler des nécessités qu'entraîne l'accouplement, ainsi que nous venons de l'exposer un peu plus haut. C'est encore pour la même raison que l'éléphant et le hérisson ont les testicules en dedans; car, chez ces deux espèces d'animaux, la peau ne serait pas du tout propre à former une enveloppe réellement protectrice, pour l'organe qui serait isolé. 4 Les matrices ont une position toute contraire dans les vivipares qui font leurs petits en eux-mêmes, et dans les ovipares qui pondent leurs œufs au dehors. Même parmi ces derniers, la disposition n'est pas la même, selon que la matrice est en bas, ou selon qu'elle est en haut sous le diaphragme; par exemple, chez les poissons, comparativement soit aux oiseaux soit aux quadrupèdes ovipares, et comparativement aussi aux animaux qui font leurs portées sous les deux formes, produisant des œufs en eux-mêmes et des petits vivants au dehors. 5 Les animaux qui sont vivipares en eux-mêmes et en dehors, ont les matrices au bas du ventre : tels sont l'homme, le bœuf, le chien et tous les animaux de cet ordre, parce que, pour la conservation et la croissance de l'embryon, il faut qu'aucun poids ne presse la matrice. Il existe, en outre, dans tous ces animaux, un conduit spécial pour la sortie de l'excrément sec, et un autre conduit pour l'excrément liquide. Aussi, tous ces animaux, les mâles et les femelles, ont-ils des parties sexuelles ou se sécrète l'excrément liquide, le sperme chez les mâles et les menstrues chez les femelles. Ce conduit est dans la partie antérieure du corps, et plus élevé que celui qui donne issue à l'excrément de la nourriture sèche. 6 Tous les animaux qui sont ovipares et qui font des œufs imparfaits, comme en font les poissons ovipares, [720b] n'ont pas la matrice sous le ventre, mais dans l'aine. La croissance de l'œuf n'y fait point d'obstacle, puisqu'il se complète au dehors, et que le produit se développe à l'extérieur. Mais il n'y a qu'un seul et même conduit dans les animaux qui n'ont pas de verge génératrice. Ce conduit sert à l'issue des excréments secs chez tous les ovipares, et même chez ceux d'entre eux qui ont une vessie, comme en ont les tortues. 7 En effet ces doubles conduits sont constitués en vue de la génération, et non point pour l'expulsion des excréments liquides; mais comme la nature du sperme est liquide, la sécrétion de l'excrément liquide emprunte aussi ce canal. Ce qui le prouve bien, c'est que tous les animaux ont du sperme, tandis que tous n'ont pas d'excrément liquide. Mais comme il faut que, chez les mâles, les conduits spermatiques, et chez les femelles les matrices, soient solidement attachés et ne se dérangent pas en oscillant, comme ils doivent nécessairement être posés, ou sur le devant du corps ou dans la région postérieure, les matrices des vivipares sont sur le devant, en vue des embryons ; et dans les ovipares, elles sont près du croupion et par derrière.

8 Quant aux animaux qui, après avoir fait des œufs dans leur intérieur, produisent des petits vivants au dehors, leurs matrices sont organisées des deux manières, parce qu'ils participent des deux natures et qu'ils sont tout ensemble vivipares et ovipares. Les parties supérieures de la matrice et le point où naissent les œufs, se trouvent sous le diaphragme, près du croupion et du derrière ; mais dans le reste de son parcours, elle est en bas sous le ventre; car c'est là que ces animaux sont vivipares. 9 Dans ces espèces d'animaux, le canal est le même et unique pour la sortie de l'excrément sec, et pour l'accouplement. Aucun de ces animaux n'a de verge suspendue et indépendante, ainsi qu'on l'a déjà dit. Pour les mâles, qu'ils aient ou qu'ils n'aient pas de testicules, les canaux sont disposés de même que les matrices des ovipares; chez tous, ils sont surajoutés dans les parties postérieures, vers la région du rachis. Il faut en effet qu'ils ne flottent pas et qu'ils restent en place; et c'est précisément cette région postérieure qui offre la continuité et la stabilité nécessaires. 10 C'est ainsi que, chez les animaux qui ont leurs testicules en dedans, ils restent fermes à leur place, en même temps que les canaux ; et il en est de même pour les animaux qui ont les testicules à l'extérieur. En avançant, les deux canaux se confondent en un seul canal, dans les approches de la verge. Cette disposition des canaux se retrouve aussi dans les dauphins; mais leurs testicules sont cachés sous la peau du ventre.

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§ 1. Sont à l'intérieur. Cette observation est fort simple ; mais elle est essentielle; et il était surtout utile de la faire au début de la science.

Se trouve en elles. Dans cette partie de i'organe qu'on appelle l'utérus.

La chaleur qui le cuit. J'ai conservé fidèlement la formule du texte, qui tient étroitement à toutes les théories d'Àristote. Nous dirions plutôt aujourd'hui que la chaleur développe et non pas qu'elle cuit. La même expression est employée un peu plus bas pour le sperme, qui lui aussi a besoin d'être cuit et élaboré.

Tantôt dehors, et tantôt dedans. Quand les testicules sont intérieurs, ils n'ont plus besoin d'être protégés, puisqu'ils le sont par leur position même. Quand ils sont au dehors, ils sont organisés comme il est dit au § suivant.

§ 2. Se relever. Ce ne sont pas précisément les testicules; c'est la verge proprement dite.

Une peau qui les recouvre... le scrotum. La bourse où sont suspendus les testicules n'est qu'un prolongement de la peau. Cette bourse est doublée par un tissu cellulaire cotonneux, qui enveloppe les testicules. Une seconde enveloppe est un prolongement du péritoine ; enfin leur tunique propre se distingue par sa blan-cheur, qui l'a fait appeler Albuminée; voir Cuvier, Anatomie comparée, tome V, p. 12, lrc édition.

Il faut de toute nécessité... L'explication est fort ingénieuse ; mais je ne sais pas si la science contemporaine peut l'adopter.

§ 3. C'est pour cela. Même remarque. Les cétacés ont, il est vrai, les testicules à Tintérieur; mais il est bien difficile de comprendre quelle est la cause de cette organisation.

Un peu plus haut. Voir ch. vii. § 3, et ch. v, § 1.

L'éléphant et le hérisson... Ceci est exact.

La peau ne serait pas du tout propre... L'observation est juste, si elle s'applique au reste de la peau de ces animaux ; mais pour les testicules, la peau pouvait être modifiée, comme elle l'est dans l'homme.

§ 4. Les matrices. II faut toujours se rappeler que, par le mot de Matrice. Aristote comprend et confond toutes les parties de l'appareil de la génération chez les femelles. Son observation sur la différence des matrices n'en est pas moins juste.

Les ovipares. Oiseaux et poissons.

Sous les deux formes. Comme les trois premières classes de reptiles, et particulièrement la vipère.

§ 5. Au bas du ventre. Ceci n'est pas applicable à tous les mammifères.

L'homme, le bœuf, le chien. J'ai conservé la formule du texte, qui s'adresse au genre entier, sans tenir compte de la différence des sexes.

Qu'aucun poids ne presse la matrice. Celte cause finale est très vraisemblable.

Un conduit spécial. Tous les détails qui suivent sont dune complète exactitude, dans leur généralité.

Des parties sexuelles. Voir plus haut, ch. III, § 1.

Le sperme... les menstrues. Qu'Anstote assimile l'un à l'autre.

Ce conduit... Tous ces détails sont très exacts.

§ 6. Dans l'aine. Peut-être le mot de ma traduction n'est pas très convenable ; celui de Hanche ne le serait pas davantage; je n'en ai pas trouvé de meilleur. La région qu'Aristote veut indiquer est celle qui correspond au bassin, chez l'homme et les quadrupèdes.

Dans les animaux qui n'ont pas de verge. Il eût été bon de désigner plus précisément ces animaux.

Les tortues. On sait qu'entre les reptiles la tortue a, par exception, une vessie qui est relativement très grosse. Quant aux oiseaux, ils n'urinent point; et leur urine se mêle aux excréments solides. Le rectum, les uretères, et les canaux spermatiques aboutissent au cloaque; qui est ouvert extérieurement par l'anus ; voir Cuvier, Règne animal, tome I. p. 309, édit. de 1829.

§ 7. En vue de la génération. Cette théorie est peut-être trop exclusive ; et l'organe sert à la fois aux deux fonctions.

Comme la nature du sperme est liquide. L'appareil spermatique est très distinct de l'appareil urinaire, dans une foule d'espèces.

N'ont pas d'excrément liquide. Notamment les oiseaux, sauf l'autruche.

Les conduits spermatiques. On peut trouver que cette expression est bien vague.

En vue des embryons. Qui doivent pouvoir sortir vivants du sein de leur mère.

§ 8. Ils participent des deux natures. Voir plus haut, ch, vii. § 7.

Le point où naissent les oeufs. Ces détails no peuvent être connus que grâce à l'anatomie et l'on ne peut douter qu'Aristote n'ait beaucoup disséqué, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer plus d'une fois.

§ 9. Dans ces espèces d'animaux. Ce sont ceux qui produisent un œuf au dedans, et au dehors un petit vivant.

Aucun de ces animaux n'a de verge. C'est une erreur, s'il s'agit des reptiles tels que la vipère. Les ehéloniens ont une verge ; les sauriens et les ophidiens en ont deux; les batraciens en manquent entièrement. Voir Cuvier, Anatomie comparée, tome V. p. 113, 1re édition. Seulement, Aristote fait une restriction; il ne nie pas absolument que ces animaux aient une verge; mais il dit que cette verge n'est pas indépendante. comme elle l'est dans bien d'autres animaux.

Ainsi qu'on l'a déjà dit. Voir plus haut. ch. ii, § 6, et ch. iii § 3.

De même que les matrices des ovipares. La science moderne, éclairée par des observations anatomi-ques plus complètes, ne serait pas de cet avis.

Ils sont surajoutés. On pourrait traduire encore : « Ils sont adhérents,  » Cuvier dit aussi que les testicules sont collés, dans les reptiles, contre la face inférieure des reins, ou en avant de ces viscères, de chaque côté de la colonne épinière; loc. cit., p. 25.

§ 10. En même temps que les canaux. Cette expression est trop vague pour qu'on puisse savoir précisément à quoi elle n'applique.

Les deux canaux se confondent en un seul. Il est évident qu'il s'agit des canaux déférents, qui, remontaut du testicule, s'infléchissent un peu au-dessous des vésicules séminales, et qui, à la suite des. canaux éjaculateurs, se réunissent dans le canal de l'urètre pour que l'émission ait lieu par le méat urinaire.

Dans les approches de la verge. La verge commence un peu au-dessous de la glande de Cooper et de la vessie.

Dans les dauphins. Ceci semble bien être une addition faite par une main étrangère, quoique le fait soit exact. Le dauphin a des testicules, qui ne sortent jamais de l'abdomen. C'est un fait bien constaté.