Cicéron, Fragments

CICÉRON

ŒUVRES COMPLÈTES DE CICÉRON AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE M. NISARD DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE; INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - TOME QUATRIÈME - PARIS - CHEZ FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET Cie. LIBRAIRES - IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE FRANCE - RUE JACOB, 56 - M DCCC LXIX

Fragments Des Ouvrages En Prose Et En Vers

1ère partie : FRAGMENTS DES DISCOURS PERDUS.

DISCOURS PRONONCÉS PAR CICÉRON AVANT, SON CONSULAT.

PLAIDOYER POUR L. VARÉNUS. - DISCOURS EN QUITTANT LILYBÉE, APRÈS SA QUESTURE. -  PLAIDOYER POUR OPPIUS. -

PLAIDOYER POUR C. MANILIUS. - PLAIDOYER POUR M. FUNDANIUS.

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ŒUVRES

COMPLÈTES



DE CICÉRON,


AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS,

PUBLIÉES

SOUS LA DIRECTION DE M. NISARD,

DE L'ACADÉMIE

INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR.
 

TOME QUATRIEME






PARIS,


CHEZ FIRMIN DIDOT FRERES, FILS ET Cie, LIBRAIRES,
IMPRIMEURS DE L'INSTITUT DE FRANCE

RUE JACOB,  .

M DCCC LXIV

FRAGMENTS DES DISCOURS PERDUS.

DISCOURS PRONONCÉS PAR CICÉRON AVANT, SON CONSULAT.

PLAIDOYER POUR L. VARÉNUS.

L. Varénus était accusé d'avoir tué son frère C. Varénus. Cicéron, qui le défendit, essaya de faire retomber ce crime sur les esclaves d'Ancharius; mais il ne put, au rapport de Quintilien, soustraire son client à une condamnation. On trouve sur cette cause, qui fut plaidée environ vers l'an 681, des détails épars dans Quintilien, IV, 2;  VI, 1; VII, 1; VIII, 2.

Les courts fragments qui nous restent de ce discours sont extraits de Quintilien, V, 13; VII, I ; IV, 1 ; VIII, 3; V, 10 : de Sévérianus, pag. 345, éd. Capperonnier, et de Priscien, III, 7; XlI, 6l; VII, 6, 14.

Aucun de ces fragments, à l'exception de deux ou trois cités par Quintilien, ne vaut la peine d'être traduit.

DISCOURS EN QUITTANT LILYBÉE, APRÈS SA QUESTURE.

Ce discours fut prononcé l'an de Rome 681. Il n'en reste qu'un fragment ou plutôt qu'un lambeau de deux lignes cité par Fronton, Exemples d'Elocut., p. 375 ; éd. d'Ang. Mai. On suppose que Cicéron y remerciait les Siciliens des honneurs extraordinaires qu'ils lui avaient décernés pendant sa questure, et qu'il leur rendait compte de son administration, de ses services.

PLAIDOYER POUR OPPIUS.

P. Oppius était accusé de lèse-majesté, pour avoir malversé dans l'administration des vivres. Cicéron le défendit; et Quintilien, V, 13, donne le plan de cette défense. Un fragment cité par le même critique, V, 10, nous fait entendre que le consul M. Aurélius Cotta, dont P. Oppius était le questeur dans la guerre de Mithridate, prétendait qu'Oppius avait voulu l'assassiner. Une phrase de Salluste, conservée par Nonius, XVIII, 9, contient le récit de la scène qui s'était passée entre Oppius et Cotta, et qui faisait partie des inculpations dirigées contre le premier (1). Dion Cassius donne aussi des détails sur cette scène, XXXVI, 23 . Oppius, jugé par les chevaliers, fut, dit-on, absous.

Des fragments qui restent de ce plaidoyer, quatre sont dans Quintilien, V, 10; V, 13; XI, 1 ; IX, 2; un dans Ammien Marcellin, XXX ; un de quatre mots insignifiants dans Fronton, p. 393; un dans Fortunatianus, A. Rh. Schol. 4,2, p. 61. Pith., et un dans Sévérianus, Syntom. Rh. p. 310. Pith

PLAIDOYER POUR C. MANILIUS.

Il s'agit sans doute du fameux Manilius qui, suivant Plutarque, Vie de Cicéron, ch. 9, fut accusé de concussion devant Cicéron préteur, et que Cicéron défendit, à la demande du peuple, le dernier jour de sa préture. (An 688.)

Nous n'avons de ce discours qu'un bout de phrase, cité par Nonius au mot Confiteri, chap. V, p. 48.

PLAIDOYER POUR M. FUNDANIUS.

Quintus Cicéron, dans sa lettre sur la Demande du Consulat, ch. 5, rappelle cette cause, dont on ignore le sujet, et qui fut plaidée vers 688. Quintilien, I, 4, parle d'un témoin grec dont Cicéron se moquait dans ce discours , parce que ce témoin ne pouvait prononcer la première lettre du nom de celui contre lequel il venait déposer. Fundanius fut absous.

Six phrases et lambeaux de phrases sont tout ce qui reste du plaidoyer pour Fundanius ; nous n'en citons aucune, nous renvoyons le lecteur à Priscien, VII, c. 11, § 58; à Servius, Ad Aeneid. IX, v, 675; à Boëce, de Définit., p. 658, édit. Bas. an. 1570 ; à Jul. Rufinianus, de Fig. p. 197. Ruhnck. Capper. p. 30.

(1) Voici cette phrase : At Oppius, postquam orans nihil proficiebat. timide veste tectum pugionem expedire conatus, a Cotta Vulscloque impeditur