Denys d'Halicarnasse

DENYS DHALICARNASSE

 

ANTIQUITÉS ROMAINES.

ΔΙΟΝΥΣΙΟΥ ΑΛΙΚΑΡΝΑΣΕΩΣ ΡΩΜΑΙΚΗΣ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΑΣ ΛΟΓΟΣ ΕΝΑΤΟΣ.

 

 LIVRE NEUVIÈME, chapitre 13

chapitre12  - chapitre 14

 

 

 

 

 

 

ANTIQUITÉS ROMAINES DE DENYS DHALICARNASSE

LIVRE NEUVIÈME.

 

 

 

ANTIQUITÉS ROMAINES DE DENYS DHALICARNASSE

LIVRE NEUVIEME.

précédent

CHAPITRE TREIZIEME.

I.. Quarante-unième consulat. II. Les Volsques viennent brûler un des châteaux des environs de Rome. III. Campagne et bataille contre les Æques. IV. Le consul Numicius désole le pays des Volsques, prend et rase une de leurs villes.

I.  [9,56] Ἐν δὲ τῷ μετὰ τούτους τοὺς ὑπάτους ἔτει, κατὰ τὴν ἑβδομηκοστὴν καὶ ὀγδόην ὀλυμπιάδα, ἣν ἐνίκα στάδιον Παρμενίδης Ποσειδωνιάτης Ἀθήνῃσι τὴν ἐνιαύσιον ἀρχὴν ἔχοντος Θεαγενίδου, κατεστάθησαν ὕπατοι Ῥωμαίων Αὖλος Οὐεργίνιος Καιλιμοντανὸς καὶ Τῖτος Νομίκιος Πρίσκος.

II. Ἄρτι δ´ αὐτῶν τὴν ἀρχὴν παρειληφότων ἀγγέλλεται στρατιὰ Οὐολούσκων πολλὴ παροῦσα. Καὶ μετ´ οὐ πολὺ τῶν περιπολίων τι τῶν Ῥωμαϊκῶν ἐξ ἐφόδου καταληφθὲν ἐκαίετο· ἦν δ´ οὐ διὰ μακροῦ τῆς Ῥώμης, καὶ ὁ καπνὸς ἤγγελλε τοῖς ἐν τῇ πόλει τὸ πάθος. Τότε μὲν οὖν - καὶ γὰρ ἦν ἔτι νύξ - ἱππεῖς τινας ἀποστείλαντες ἐπὶ κατασκοπὴν οἱ ὕπατοι καὶ φυλακὰς καταστήσαντες ἐπὶ τοῖς τείχεσι καὶ αὐτοὶ ταξάμενοι πρὸ τῶν πυλῶν σὺν τοῖς εὐζωνοτάτοις, ἐξεδέχοντο τὰς παρὰ τῶν ἱππέων ἀγγελίας· ὡς δ´ ἡμέρα τ´ ἐγένετο, καὶ συνήθροιστο αὐτοῖς ἡ ἐν τῇ πόλει δύναμις, ἦγον ἐπὶ τοὺς πολεμίους. Οἱ δὲ διαρπάσαντες καὶ κατακαύσαντες τὸ φρούριον ἀπῄεσαν διὰ τάχους. Τότε μὲν οὖν οἱ ὕπατοι σβέσαντες τὰ ἔτι καιόμενα καὶ τοῦ χωρίου φυλακὴν καταλιπόντες ἀπῄεσαν εἰς τὴν πόλιν·

III. ὀλίγαις δ´ ὕστερον ἡμέραις τάς τ´ οἰκείας ἔχοντες δυνάμεις καὶ τὰς παρὰ τῶν συμμάχων ἐξῄεσαν ἀμφότεροι, Οὐεργίνιος μὲν ἐπὶ τὴν Αἰκανῶν, Νομίκιος δ´ ἐπὶ τὴν Οὐολούσκων· καὶ αὐτοῖς ἀμφοτέροις κατὰ γνώμην τὰ τοῦ πολέμου ἐχώρησεν. Οὐεργινίῳ τε γὰρ Αἰκανοὶ δῃοῦντι τὴν χώραν αὐτῶν οὐκ ἐτόλμησαν εἰς χεῖρας ἐλθεῖν, ἀλλὰ καὶ λόχον τινὰ ὑποκαθίσαντες ἐν ὕλαις ἐπιλέκτων ἀνδρῶν, οἳ ἔμελλον ἐσκεδασμένοις ἐπιθήσεσθαι τοῖς πολεμίοις, διήμαρτον τῆς ἐλπίδος ταχείας γενομένης τοῖς Ῥωμαίοις αἰσθήσεως καὶ μάχης καρτερᾶς, ἐξ ἧς πολλοὺς τῶν σφετέρων οἱ Αἰκανοὶ ἀπέβαλον· ὥστ´ οὐδ´ εἰς πεῖραν ἑτέρας μάχης ἔτ´ ἤρχοντο.

IV. Νομικίῳ τ´ ἄγοντι τὴν στρατιὰν ἐπὶ τὴν Ἀντιατῶν πόλιν, ἣ ἐν ταῖς πρώταις τότε τῶν Οὐολούσκων πόλεσιν ἦν, οὐδεμία ἠναντιώθη δύναμις, ἀλλ´ ἀπὸ τῶν τειχῶν ἀναγκάζοντο ἕκαστοι ἀμύνεσθαι. Ἐν δὲ τούτῳ ἥ τε γῆ αὐτῶν ἡ πολλὴ ἐτμήθη, καὶ πολίχνη τις ἐπιθαλάττιος ἑάλω, ᾗ ἐπινείῳ τε καὶ ἀγορᾷ τῶν εἰς τὸν βίον ἀναγκαίων ἐχρῶντο, ἐκ θαλάττης τε καὶ διὰ λῃστηρίων τὰς πολλὰς ἐπαγόμενοι ὠφελείας. Ἀνδράποδα μὲν οὖν καὶ χρήματα καὶ βοσκήματα καὶ τοὺς ἐμπορικοὺς φόρτους ἡ στρατιὰ συγχωρήσει τοῦ ὑπάτου διήρπασε, τὰ δ´ ἐλεύθερα σώματα, ὁπόσα μὴ ὁ πόλεμος ἔφθη διειργασμένος, ἐπὶ τὸ λαφυροπώλιον ἀπήχθη. Ἐλήφθησαν δὲ καὶ νῆες τῶν Ἀντιατῶν εἴκοσι καὶ δύο μακραὶ καὶ ἄλλα νεῶν ὅπλα τε καὶ παρασκευαί. Μετὰ ταῦτα κελεύσαντος τοῦ ὑπάτου τάς τ´ οἰκίας ἐνεπίμπρασαν οἱ Ῥωμαῖοι καὶ τοὺς νεωσοίκους κατέσκαπτον καὶ τὸ τεῖχος ἤρειπον ἐκ θεμελίων· ὥστε μηδ´ ἀπελθόντων σφῶν χρηστὸν ἔτι τοῖς Ἀντιάταις εἶναι τὸ φρούριον. Ταῦτά τε δὴ ἐπράχθη χωρὶς ἑκατέρῳ τῶν ὑπάτων, καὶ ἀμφοτέροις ἔτι κοινὴ στρατεία τοῖς ἀνδράσιν ἐπὶ τὴν Σαβίνων γῆν, ἣν δῃώσαντες ἀπῆγον ἐπ´ οἴκου τὴν δύναμιν, καὶ ὁ ἐνιαυτὸς οὗτος ἐτελεύτα.

suite

I.  L'année suivante, qui était la première de la soixante-dix-huitième olympiade, en laquelle Parmenides de Paeste remporta le prix de la course, Theagenides étant archonte annuel à Athènes, on élut consuls de Rome Aulus Virginius Caelimontanus et Titus Numicius Priscus.

II. Ils ne faisaient que d'entrer en charge, lorsqu'on leur annonça que les Volsques s'approchaient avec une nombreuse armée. Peu de temps après, un des châteaux des environs de Rome fut pris [ d'assaut] et brûlé. Comme il n'était pas fort éloigné de la ville, la fumée de l'incendie en apprit la nouvelle aux citoyens. Alors les consuls envoyèrent quelques cavaliers à la découverte, car il était encore nuit : ils portèrent des corps de garde sur les murailles, et firent eux-mêmes le guet devant les portes avec l'élite de leurs troupes, en attendant que les cavaliers leur eussent rapporté quelque nouvelle. Dès qu'il fut jour, ils assemblèrent les troupes de la ville et marchèrent aux ennemis. Mais les Volsques s'étaient retirés en diligence après avoir pillé et brûlé le château. Les consuls éteignirent les restes de l'incendie, et laissant une garnison dans cette place ils revinrent à Rome.

III. Quelques jours après, ils se mirent tous deux en campagne à la tête de leurs troupes domestiques et de celles de leurs alliés. Virginius entra sur les terres des Æques, et Numicius dans le pays des Volsques. L'un et l'autre eut un heureux succès dans cette campagne. Les Æques n'osèrent en venir aux mains avec Virginius qui ravageait leurs terres, ils placèrent seulement dans les bois une embuscade de troupes d'élite qui devaient fondre sur l'ennemi dans le moment qu'il serait dispersé au pillage, mais ils furent trompés dans leur espérance. Les Romains découvrirent bientôt le piège qu'on leur tendait. Ils livrèrent bataille aux Æques : l'action fut rude ; ceux-ci ne s'en tirèrent qu'avec une perte considérable, et ne furent plus assez hardis pour tenter un second combat.

IV. Numicius qui marchait contre Antium, alors une des premières villes des Volsques, ne trouva personne qui lui résistât : les Volsques renfermés dans leurs murailles, se contentèrent de les défendre sans faire aucun mouvement au dehors. Pendant ce temps-là le consul ravagea la plus grande partie de leurs terres, et prit une petite ville située sur le bord, de la mer. Cette place leur servait de port : c'était-là qu'ils faisaient commerce de leurs denrées et de tout ce qu'ils enlevaient par leurs brigandages et leurs pirateries. Les esclaves, l'argent, les bestiaux et marchandises furent abandonnés aux soldats, qui pillèrent tout avec la permission du consul. Les personnes libres qui avaient échappé au carnage, furent vendues à l'encan. On prit aussi vingt-deux longs navires ou flutes des Antiates, avec d'autres agrès et équipages de vaisseaux. Après cela les Romains brûlèrent les maisons, ruinèrent le port, renversèrent les formes et réceptacles des vaisseaux, et démolirent les murailles jusqu'aux fondements par l'ordre du consul, afin qu'après leur départ ce port de mer ne fut plus d'aucune utilité aux Antiates. Voilà ce que fit chaque consul séparément et sans le recours de son collègue. lls se rejoignirent ensuite, et étant entrés tous les deux dans le pays des Sabins ils y firent le dégât. De -là ils ramenèrent leurs troupes à Rome, et cette année finit.

 

suite