De l'amour
Livre XIII
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Athénée : deipnosophistes
Antéia, Nannion, Corone
51. Λυσίας δ' ἐν
τῷ πρὸς Λαίδα,
εἴ
[γε]
γνήσιος
ὁ
λόγος, τούτων μνημονεύει·
«
Φιλύρα γέ τοι ἐπαύσατο
πορνευομένη ἐτι νέα οὖσα
καὶ Σκιώνη καὶ
Ἱππάφεσις καὶ
Θεόκλεια καὶ
Ψαμάθη καὶ Λαγίσκα καὶ
Ἄνθεια.
» Μήποτε
δὲ δεῖ γράφειν ἀντὶ τῆς ᾽Ανθείας
῎Αντειαν. Οὐ γὰρ
εὑρίσκομεν παρ' οὐδενὶ
Ἄνθειαν άναγεγραμμένην
ἑταίραν, ἀπὸ δὲ
᾽Αντείας καὶ ὅλον δρᾶμα
ἐκιγραφόμενον, ὡς προεῖπον, Εὐνίκου ἢ Φιλυλλίου
῎Αντειά ἐστιν.
Καὶ
ὁ τὸν κατὰ
Νεαίρας δὲ λόγον γράψας
μνημονεύει αὐτῆς.
Ἐν δὲ τῷ κατὰ Φιλωνίδου
βιαίων ό Λυσίας, εἰ γνήσιος ὁ λόγος, καὶ
Ναίδος τῆς
ἑταίρας μέμνηται, κἀν τῷ πρὸς
Μέδοντα
ψευδομαρτυριῶν (᾽Αντικύρας). Ἐπώνυμον
ἐστὶ τοῦτο
ἑταίρας· τὸ γὰρ κύριον
ἦν
Οἴα, ὡς
Ἀριστσφάνης
εἴρηκεν έν τῷ περὶ
Ἑταιρῶν, ᾽Αντικύραν
αὐτὴν φάσκων κληθῆναι ἤτοι
ὅτι συνέπινε παρακινοῦσι
καὶ μεμηνόσιν ἢ ὅτι
αὐτὴν
ἀναλαβὼν
ὁ
ἰατρὸς Νικόστρατος [καὶ]
ἀποθντήσκων
κατέλιπεν αὐτῇ πολὺν έλλέβορον, ἄλλο
δὲ οὐδέν.
Καὶ Λυκοῦργος
ἐν τῷ κατὰ
Λεωκράτους Εἰρηνίδος
έταίρας μέμνηται ὡς
ἑταιρούσης τῷ
Λεωκράτει. Ναννίου
δὲ
ὙπερεΙδης μνημονεύει
ἐν τῷ κατὰ Πατροκλέους.
Αὕτη δὲ
ὅτι Αἴξ
ἐπεκαλεῖτο
προείπομεν, διὰ τὸ Θαλλὸν
τὸν κάπηλον ἐξαναλῶσαι,
ὅτι δὲ θαλλῷ χαίρουσιν
αἱ
αἶγες, διόπερ οὐδ'
εἰς ἀκρόπολιν ἄνεισι τὸ
ζῷον οὐδ'
ὅλως ᾽Αθηνᾷ θύεται διὰ τοῦτο,
ἄλλος
ἔσται
λόγος. Ἀλλ'
ὅ γε Σοφοκλῆς
ἐν Ποιμέσιν ὅτι θαλλοφαγεῖ τὸ
ζῷόν φησιν οὕτως ·
Ἑωθινὸς γάρ, πρίν τιν' αὐλιτῶν ὁρᾶν,
θαλλὸν χιμαίρᾳ προσφέρων νεοσπάδα
εἶδον στρατὸν
στείχοντα παραλίαν ἄκραν.
Μνημονεύει τῆς Ναννίου
καὶ
Ἄλεξις
ἐν Ταραντίνοις
οὕτως·
Νάννιον δὲ μαίνεται
ἐπὶ τῷ Διονύσῳ,
κωμῳδῶν αὐτήν ὡς μέθυσον. Μένανδρος δ'
ἐν
Ψευδηρακλεῖ φησιν·.
Οὐκ
ἐπείρα Νάννιον;
᾽Αντιφάνης δὲ
ἐν τῷ περὶ
Ἑταιρῶν
« Προσκήνιον,
φησίν, ἐπεκαλεῖτο ἡ Νάννιον, ὅτι πρόσωπόν τε
ἀστεῖον
εἶχε καὶ έχρῆτο χρυσίοις καὶ ἱματίοις πολυτελέσι, έκδῦσα δὲ ἦν
αἰσχροτάτη.
Ἦν
δὲ Κορώνης τῆς Ναννίου
θυγάτηρ, τὸ τῆς Τήθης ἀναφέρουσα
ἐκ τριπορνείας
ὄνομα. » Καὶ Νεμεάδος δὲ τῆς αὐλητρίδος
Ὑπερείδης
μνημονεύει έν τῷ κατὰ Πατροκλέους. Περὶ
ἧς ἄξιον
θαυμάζειν πῶς
περιεῖδον ᾽ΑΘηναῖοι οὕτως
προσαγορευομένην
τὴν πόρνην, πανηγύρεως
ένδοξοτάτης ὀνόματι
κεχρημένην·
ἐκεκώλυτο γὰρ τὰ τοιαῦτα
τίθεσθαι ὀνόματα οὐ
μόνον ταῖς ἑταιρούσαις, ἀλλὰ
καὶ ταῖς ἄλλαις δούλαις, ὥς φησι Πολέμων έν
τοῖς
περὶ Ἀκροπόλεως.
Lysias dans
son discours contre Lais, s'il est authentique, mentionne ces
courtisanes:
"Phylira a cessé d'être putain alors qu'elle était encore jeune, ainsi
que Scione, Hippaphesis, Theocleia, Psamathe, Lagisca, et Antheia."
Sans doute pour Antheia je devrai écrire Anteia. Je ne peux trouver écrit dans aucun auteur
le nom d'Antheia comme courtisane, tandis que Anteia est le titre de toute une
oeuvre, comme j'ai dit plus haut, c'est l'Anteia d'Eunicus ou de Philyllius. Et l'auteur du discours contre Neaera la
cite également. Dans son discours contre Philonides, pour coups et blessures
(si l'oeuvre est authentique), Lysias mentionne également la courtisane
Naïs, et dans son discours contre Médon, pour parjure, il cite Anticyra.
Mais c'était une épithète donnée à la courtisane; son vrai nom était Oia, comme
le dit Aristophane dans son livre les Courtisanes, disant qu'on l'appelait Anticyra parce qu'elle
buvait avec des gens fous de passion, ou parce que le médecin Nicostratus
s'est chargé d'elle et en mourant lui a légué une grande quantité d'ellébore,
et rien d'autre. Et Lycurgue, dans son discours contre Léocrate, cite Eirenis
comme courtisane de Léocrate.
Quant à Nannion, Hypéride la mentionne dans son discours contre Patrocle.
Nous avons dit plus haut pourquoi elle avait le surnom de Chèvre : c'est
parce qu'elle a vidé de sa substance Thallos le colporteur, parce que les
chèvres adorent les branches d'olivier (thallos) c'est pourquoi elles
ne peuvent se promener sur l'Acropole et pour cette raison on ne les sacrifie
pas à Athéna : ce sera le sujet d' une autre discussion. Sophocle dit dans les
Bergers que cet animal est mangeur de branches en ces mots:
"Tôt le matin, en effet, avant que je ne puisse voir une servante de
ferme, j'allais offrir une jeune branche à un chevrette, quand j'ai vu une armée marcher
sur une hauteur près de la mer."
Nannion est citée ainsi aussi par Alexis dans le Tarentines:
"et Nannion est folle de Dionysus,"
en se moquant d'elle comme un pocharde.
Et Ménandre dans le Peudo-Héraclès dit
" N'a-t-il pas essayé de violer Nannion?"
Antiphanes dans son livre sur les Courtisanes dit:
"Nannion a été surnommée Proscenium parce que, malgré son joli visage et
le port de bijoux d'or et de vêtements chers, quand elle était nue, elle était très laide. Il y avait
aussi Coroné (la corneille) la fille de Nanion surnommée la Grand-Mère parce qu'elle était une putain
pour trois générations." Et, Nemeas la joueuse de flûte est mentionnée par
Hypéride dans son discours contre Patrocle.
A son sujet, on peut se demander comment les Athéniens ont accepté que cette
putain prenne ce nom, puisque ce nom qu'elle portait était celui d'une fête
renommée; en effet il était interdit d'adopter de tels noms, non seulement
chez les prostituées, mais aussi chez les esclaves, comme Polémon le dit dans son
livre l'Acropole.