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 Athénée : deipnosophistes

Livre XIII

De l'amour

 

texte français seul mis en page par Philippe Renault

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Fils de putes.

 

38. Τιμόθεος δ' ὁ στρατηγήσας ᾿Αθηναίων ἐπιφανῶς ἑταίρας ἦν υἱὸς Θρττης τὸ γένος, σεμνῆς δ' ἄλλως τοὺς τρόπους. Μεταβάλλουσαι γὰρ αἱ τοιαῦται εἰς τὸ σῶφρον τῶν ἐπὶ τούτῷ σεμνυμένων εἰσὶ βελτίους. ῾Ο δὲ Τιμόθεος καὶ σκωπτόμενός ποτε τι τοιαύτης εἴη μητρὸς 'Καὶ χάριν γε αὐτῇ, φησίν, οἶδα, τι δι' αὐτὴν Κόνωνος εἰμι υἱός.'  Φιλέταιρον δὲ τὸν Περγάμου καὶ τῆς Καινῆς ταύτης λεγομένης βασιλεύσαντα χώρας Βόας αὐλητρίδος ἑταίρας τὸ γένος ἀπὸ Παφλαγονίας υἱόν φησι γενέσθαι Καρύστιος ἐν ῾Ιστορικοῖς ῾Υπομνήμασιν. ᾿Αριστοφῶν δ' ὁ ῥήτωρ ὁ τὸν νόμον εἰσενεγκὼν ἐπ' Εὐκλείδου ἄρχοντος, ὃς ν μὴ ἐξ ἀστῆς γένηται νόθον εἶναι, αὐτὸς ἀπεδείχθη ὑπὸ Καλλιάδου τοῦ κωμικοῦ ἐκ Χορηγίδος τῆς ἑταίρας παιδοποιησάμενος ὡς ὁ αὐτὸς ἱστορεῖ Καρύστιος ἐν τρίτῳ ῾Υπομνημάτων. Δημήτριος δ' ὁ Πολιορκητὴς οὐ δαιμονίως ἤρα Λαμίας τῆς αὐλητρίδος, ἐξ ἧς ἔσχε καὶ θυγατέρα Φίλαν; τὴν δὲ Λάμιαν Πολέμων φήσι ἐν τῷ περὶ τῆς ἐν Σικυῶνι Ποικίλης Στοᾶς θυγατέρα μὲν εἶναι Κλεάνδρος ᾿Αθηναίου, κατασκευάσαι δὲ Σικυωνίοις τὴν προκειμένην στοάν. ῎Ηρα δὲ καὶ Λεαίνης καὶ αὐτῆς ἑταίρας ᾿Αττικῆς ὁ Δημήτριος καὶ ἄλλων πλειόνων

Fils de putes

38. Timothée, le général athénien – la chose n’est pas un secret – était le fils d'une prostituée thrace, qui se distingua toutefois par sa grande classe. Il est vrai que les putains qui se transforment en femmes honorables sont généralement bien plus fiables que ces dames qui se glorifient de leur respectabilité.
   Alors qu'on glosait sur le fait qu’il était né d’une telle mère, Timothée répondit :
 

« Oui, c’est vrai, et de plus, je lui sais gré de m’avoir fait fils de Conon. » 

Philétairos, qui fut roi de Pergame et des régions connues sous le nom de Caene, était le fils d'une joueuse de flûte appelée Boa, une prostituée originaire de Paphlagonie : c’est en tout cas ce que rapporte Carystios de Pergame dans ses Commentaires historiques.
   Quant à l'orateur Aristophon, celui-là même qui proposa sous l'archontat d'Euclide une loi selon laquelle quiconque n’était pas issu d’une femme née dans la cité devait être déclaré illégitime, il fut confondu par le poète comique Calliade qui révéla qu’il était né, en fait, des amours de la courtisane Chorégis. Encore une fois, c’est Carystios qui nous apprend la chose dans le troisième livre de ses Commentaires.
   Poursuivons notre propos. Démétrios Poliorcète aima à la folie la joueuse de flûte Lamia, dont il eut une fille, - peut-être Phila.
   Soit dit en passant, cette Lamia était, aux dires de Polémon, la fille de Cléanor d'Athènes, et elle aurait fait construire le portique de Sycione, un ouvrage auquel Polémon a consacré l’un de ses écrits.
   Démétrios fut aussi épris de Léaena, une athénienne, et de bien d’autres courtisanes encore.

TIMOTHÉE, général athénien, avait la réputation d'être heureux : tous ses succès étaient attribués à la fortune; on ne lui en laissait rien. Des peintres un jour, par plaisanterie, le représentèrent dormant dans sa tente, et au-dessus de sa tête, la Fortune traînant les villes dans un filet . (Elien, Histoires diverses, XIII)

TIMOTHÉE

I. L’Athénien Timothée, fils de Conon, augmenta par bien des qualités personnelles la gloire qu’il avait reçue de son père. Il fut éloquent, actif, laborieux, également habile dans l’art militaire et dans le gouvernement. Il fit beaucoup de choses glorieuses, dont voici les plus brillantes. Il soumit par les armes les Olynthiens et les Byzantins. Il prit Samos, dont le siège, dans la guerre précédente (1), avait coûté aux Athéniens douze cents talents, et la leur rendit sans aucune dépense publique. Il fit la guerre à Cotys (2), et versa au trésor public douze cents talents de butin. Il fit lever le siège de Cyzique (3). Il marcha, conjointement avec Agésilas, au secours d’Ariobarzane (4). Le Spartiate ayant accepté de l’argent comptant, il aima mieux agrandir le domaine de ses concitoyens en territoires et en villes, que de prendre une somme dont il pouvait faire entrer une partie dans sa maison, et obtint pour eux Crithoté et Sestos.
II. À la tête de l’armée navale, il longea les côtes du Péloponnèse et dispersa la flotte des Spartiates (5). Il réduisit Corcyre sous la puissance des Athéniens, et leur donna pour alliés les Épirotes, les Acarnaniens, les Chaoniens, et tous les peuples qui sont situés sur cette mer. Les Lacédémoniens se désistèrent par là de leur longue prétention, cédèrent spontanément aux Athéniens la prééminence maritime, et la suprématie d’Athènes sur mer fut reconnue par le traité qui intervint. Cette victoire causa une si grande joie aux peuples de l’Attique, qu’alors, pour la première fois, on éleva des autels à la Paix et qu’on établit un pulvinar (6) pour cette déesse. Afin que la mémoire de ce glorieux événement fût durable, on dressa, par un décret du peuple, une statue à Timothée sur la place publique. Il était sans exemple jusqu’alors qu’on eût honoré le fils d’une statue, après en avoir érigé une au père. L’image de Timothée, placée auprès de celle de Conon, rajeunit la gloire de ce dernier.
III. Timothée était avancé en âge et avait cessé de gérer des emplois, quand les Athéniens commencèrent à être pressés de tous côtés par la guerre. Samos avait quitté leur parti ; l’Hellespont s’était révolté ; Philippe de Macédoine (7), déjà puissant, méditait plusieurs entreprises. On lui avait opposé Charès (8) ; mais on ne croyait pas que ce général pût défendre Athènes avec succès contre ce prince. On fait préteur Ménesthée, fils d’Iphicrate et gendre de Timothée, et l’on décrète qu’il parte pour cette guerre. On lui donne pour conseil deux hommes éminents en expérience et en sagesse, son père et son beau-père, parce qu’ils avaient une si grande autorité, qu’on espérait grandement recouvrer par eux ce qu’on avait perdu. Ils étaient partis pour Samos, et Charès, informé de leur venue, avait marché vers le même endroit avec ses troupes, de peur qu’il ne parût qu’on eût fait quelque chose sans lui. Mais, comme on approchait de l’île, il s’éleva une grande tempête. Les deux vieux généraux crurent sage de l’éviter et arrêtèrent la marche de leur flotte. Charès, suivant une idée téméraire, ne déféra point à l’autorité de ses anciens, et, comme si la fortune eût été sur son bord, il parvint où il voulait aller, et envoya dire à Timothée et Iphicrate de l’y suivre ; puis, ayant échoué dans son entreprise et ayant perdu plusieurs vaisseaux, il se retira au même lieu d’où il était parti, et de là écrivit aux magistrats d’Athènes qu’il lui aurait été facile de prendre Samos, s’il n’avait pas été abandonné de Timothée et d’Iphicrate. On leur en fit un crime. Le peuple, ardent, soupçonneux, léger, querelleur, et en outre envieux de la puissance, les rappelle. Ils sont accusés de trahison. Timothée est condamné, et son amende est taxée à cent talents. La haine d’une ville ingrate le força de se retirer à Chalcis.
IV. Après sa mort, le peuple, se repentant de son jugement, réduisit l’amende des neuf dixièmes, et ordonna que son fils Conon donnerait dix talents pour rétablir une certaine partie des murs. Ainsi, par un exemple remarquable des variations de la fortune, les mêmes murailles que Conon avait relevées avec les dépouilles des ennemis, son petit-fils fut forcé de les rétablir sur son propre bien de famille, au grand déshonneur de sa maison. Nous pourrions produire plusieurs preuves de la vie modérée et sage de Timothée. Nous nous bornerons à une seule, parce qu’on en pourra facilement conjecturer combien il fut cher aux siens. Il comparut en justice dans sa première jeunesse, et non seulement ses amis et ses hôtes, simples particuliers, se réunirent pour le défendre, mais il se trouva encore parmi eux le tyran Jason (9), le prince le plus puissant de ce temps-là. Jason, qui ne se croyait pas en sûreté dans sa patrie sans satellites, vint à Athènes sans aucune escorte, et montra tant d’estime pour son hôte, qu’il aima mieux exposer sa vie que de manquer à Timothée en danger de perdre sa réputation. Cependant Timothée lui fit la guerre dans la suite par l’ordre du peuple, et jugea que les droits de la patrie sont plus sacrés que ceux de l’hospitalité.
Ce fut là le dernier âge des grands généraux d’Athènes : ils finirent avec Iphicrate, Chabrias et Timothée, et, après leur mort, il n’y eut dans cette ville aucun capitaine digne de mémoire. 

1. C'était Périclès qui avait fait alors le siège de Samos, et il ne s'en était emparé qu'après avoir essuyé un dur revers.
2. Cotys était roi de Paphlagonie.
3. Ville de Mysie, en Asie Mineure.
4. Ariobarzane, satrape de Phrygie, s'était joint au roi d'Égypte, Tachos, pour déclarer la guerre au roi de Perse, son maître.
5. Auprès de Leucade, promontoire d'Acarnanie.
6. Coussin ou lit de repos sur lequel on plaçait les statues des dieux pour recevoir les hommages du peuple.
7. Père d'Alexandre le Grand.
8. Charès, général athénien, défit deux fois les Argiens sur mer, fut envoyé pour combattre Alexandre, tyran de Phères, procura la victoire à Pharnabaze révolté contre le roi de Perse, enfin reçut l'ordre de porter secours à Byzance assiégée par Philippe, roi de Macédoine. Ayant mal rempli cette mission, il fut rappelé par le peuple. Charès était imprudent, fier et sans grande habileté. Il avait un caractère peu honorable. Son nom avait servi dans un proverbe à propos de promesses dont on savait qu'elles ne seraient pas tenues.
9. Jason, tyran de Phères, ville de Thessalie, fut intimement lié avec l'orateur Isocrate, le rhéteur Gorgias et Timothée.

CORNELIUS NEPOS (repris sur NIMISPAUCI)

Conon (en grec ancien Κόνων / Kónôn), stratège athénien né vers -444, mort v.-390.
Il assure plusieurs commandement lors de la Guerre du Péloponnèse, commande une flotte en -413. Après la disgrace d'Alcibiade en -407 il prit le commandement général de la flotte athénienne. Battu en -405 à Aigos Potamos il rassemble quelques vaisseaux et s'enfuit à Chypre auprès du roi Évagoras. Il réussit à intriguer auprès des Perses et obtient le commandement d'une flotte, avec le satrape Pharnabaze. Il remporte la victoire de Cnide sur la flotte spartiate en -394, chasse les Lacédémoniens de la mer Égée et prend Cythère. Il retourne à Athènes en triomphateur (-393) et relève les Longs Murs détruits par les Spartiates.
Deux hypothèses existent sur sa mort. Selon la première il aurait été envoyé à Sardes en ambassade auprès de Pharnabaze qui l'aurait fait mettre en prison ou il serait mort (-390). La seconde, plus probable, est qu'il est mort à Chypre de retour auprès d'Evagoras (-390). 

PHILETAERUS (Φιλέταιρος). Founder of the kingdom of Pergamus, was a native of the small town of Tieium in Paphlagpnia, and was an eunuch in consequence of an accident suffered when a child (Strab. xii. p. 543, xiii. p. 623). According to Carystius (ap, Athen. xiii. p. 577, b.) he was the son of a courtezan, though writers who flourished under the kings of Pergamus did not scruple to trace back their descent to Hercules. He is first mentioned in the service of Docimus, the general of Antigonus, from which he passed into that of Lysimachus, and soon rose to so high a degree of favour with that monarch as to be entrusted by him with the charge of the treasures which he had deposited for safety in the strong fortress of Pergamus. He continued faithful to his trust till towards the end of the reign of Lysimachus, when the intrigues of Arsinoe, and tho death of the young prince Agathocles, to whom he had been closely attached, excited apprehensions in the mind of Philetaerus for his own safety, and led him to declare in favour of Seleucus. But though he hastened to proffer submission to that monarch he still retained in his own hands the fortress of Pergamus, with the treasures that it contained, and, after the death of Seleucus (B C. 280), took advantage of the disorders in Asia to establish himself in virtual independence. By redeeming from Ptolemy Ceraunus the body of Seleucus, which he caused to be interred with due honours, he earned the favour of his son, Antiochus I., and by a prudent, but temporizing course of policy, contrived to maintain his position unshaken for nearly twenty years ; and at his death to transmit the government of Pergamus, as an independent state, to his nephew Eumenes. He lived to the ad vanced age of eighty, and died apparently in B. C. 263 (Lucian, Macrob. 12 ; Clinton, F. H. vol. ii. p. 401). His two brothers, Eumenes and Attalus, had both died before him ; but their respective sons successively followed him in the sovereign power (Strab. xiii. p. 623 ; Paus. i. 8. § 1, 10. § 4 ; Van Cappelle, de Regibus Pergamenis, pp. 1—7). 

CARYSTIUS (Καρύστιος ), a Greek grammarian of Pergamus, who lived after the time of Nicander (Athen. xv. p. 684), and consequently about the end of the second century B. C. He is mentioned as the author of several works : 
1.῾Ιστορικὰ ὑπομνήματα, sometimes also called simply ὑπομνήματα, an historical work of which great use was made by Athenaeus, who lias preserved a considerable num ber of statements from it. (i. p. 24, x. p. 434, &c., xi pp. 506, 508, xii. pp. 542, 548, xiii. p. 577, xiv. p. 639 ; comp. Schol. ad Aristoph. Av. 575, ad Theocrit. xiii. 22.)  It must have consisted of at least three books, as the third is referred to by Athenaeus. 
2. Περἰ διδασκαλιῶν, that is, an account of the Greek dramas, of the time and place of their performance, of their success, and the like. (Athen. vi. p. 235; the Greek Life of Sophocles,) 
3. Περἰ Σωτάδου, or a commentary on the poet Sotades. (Athen. xiv. p. 620.) All these works are lost. [L. S.] 

ARISTOPHON (᾿Αριστοφῶν ). 
A native of the demos of Azenia in Attica. (Aeschin. c. Tim. p. 159, c. Ctes. pp. 532, 583, ed. Reiske.) He lived about and after the end of the Peloponnesian war. In B. C. 412, Aristophon, Laespodius and Melesias were sent to Sparta as ambassadors by the oligarchical government of the Four Hundred. (Thuc. viii. 86.) In the archonship of Eucleides, B. C. 404, after Athens was delivered of the thirty tyrants, Aristophon proposed a law which, though beneficial to the republic, yet caused great uneasiness and troubles in many families at Athens; for it ordained, that no one should be regarded as a citizen of Athens whose mother was not a freeborn woman. (Caryst. ap. Athen. xiii. p. 577 ; Taylor, Vit. Lys. p. 149, ed. Reiske.) He also proposed various other laws, by which he acquired great popularity and the full confidence of the people (Dem. c. Eubid. p. 1308), and their great number may be inferred from his-own statement (ap. Aeschin, c. Ctes, p. 583), that he was accused 75 times of having made illegal proposals, but that he had always come off victorious. His influence with the people is, most manifest from his accusation of Iphicrates and Timotheus, two men to whom Athens was so much indebted. (B. C. 354.) He charged them with having accepted bribes from the Chians and Rhodians, and the people condemned Timotheus on the mere assertion of Aristophon. (C. Nepos, Timotli. 3; Aristot. Rhet. 11, 23 ; Deinarclu c. Demosth. p. 11, c. Philod. p. 100.) After this event, but still in B. C. 354, the last time that we hear of him in history, he came forward in the assembly to defend the law of Leptines against Demosthenes, and the latter, who often mentions him, treats the aged Aristophon with great respect, and reckons him among the most eloquent orators, (c. Lept. p. 501, &c.) He seems to have died soon after. None of his orations has come down to us. (Cornp. Clinton, Fast. Hell, ad Ann. 354.) 

CALLIADES (Καλλιάδης), a comic poet, who is mentioned by Athenaeus (xiii. p. 577), but about whom nothing further is known, than that a comedy entitleds ῎Αγνοια was ascribed by seme to Diphilus and by others to Calliades. (Athen. ix. p. 401.) From the former passage of Athenaeus it must be inferred, that Calliades was a contem porary of the archon Eucleides, B. C. 403, and that accordingly he belonged to the old Attic comedy, whereas the fact of the Agnoea being disputed between him and Diphilus shews that he was a contemporary of the latter, and accordingly was a poet of the new Attic comedy. For this reason Meineke (Hist. Crit. Com. Gr. p. 450) is inclined to believe that the name Calliades in Athenaeus is a mistake for Callias. [L. S.]

Démétrios Ier Poliorcète
(336-283). Fils d'Antigone Le Borgne, ayant grandi dans le camp de son père, il fut élevé selon une stricte discipline militaire. Il avait quatorze ans à la mort d'Alexandre, qu'il a selon toute vraisemblance cotoyé, et avec lequel, il partageait quelques traits de caractère dont celui du combattant héroïque envoûtant et un peu fantasque qui se consacre autant aux plaisirs du luxe et des banquets tout en étant extrêmement énéergique dans l'action. Il fut marié jeune avec Phila, fille de l'administrateur impérial Antipatros, dont il eût un fils aîné, Antigonos Gonatas.
Vaincu en 312 près de Gaza par Ptolémée, ce dernier beau joueur laisse la liberté à ses soldats fait prisonniers. Démétrios Ier lui rendra la pareille peu après, avant de chasser les garnisons lagides de Lycie et de Carie. Puis il mène campagne contre les Nabatéens avant de se lancer dans la "libération" de la Grèce. Démétrios s'empare d'Athènes (307) et en chasse Démétrios de Phalère installé par Cassandre à qui il enlève ensuite toute l'Attique, la Béotie et une partie du Péloponnèse. En remerciement, Athènes lui décerne, ainsi qu'à son père, le titre de roi et différents honneurs. Démétrios épouse alors une athénienne descendante de Miltiade. Son père le sollicite pour mener le siège de Chypre contre les Lagides. C'est à cette occasion qu'il devra son surnom de Poliorcète en raison de l'habilité particulière qu'il montra dans l'art des sièges en inventant plusieurs machines dont une fameuse hélépole haute de cent pieds. De même, afin de s'emparer de Tyr et Sidon, il fait construire des navires d'une taille exceptionnelle (comprenant jusqu'à seize rangs de rameurs selon la légende !) et remporte une glorieuse victoire maritime (306) contre Ptolémée. Démétrios échoue devant Rhodes mais obtient son alliance contre Ptolémée.
En 304, il revient en Grèce pour repousser Cassandre qui menaçait Athènes. Lors de son second séjour dans la cité, il se conduit, selon les sources athéniennes, comme un débauché. Il s'empare ensuite, parfois en achetant les garnisons ennemies, de l'Arcadie, d'Argos, de Sicyone et de Corinthe. A Argos, il se marie, pour la troisième fois, avec une soeur du jeune Pyrrhos dont il aura un fils, Alexandre. De retour à Athènes, il se livre à de nouvelles débauches avant d'être rappelé par son père aux abois face à une nouvelle coalition des Diadoques. Malgré son brillant courage, Démétrios est battu à la bataille d'Ipsos (301). Athènes lui ferme ses portes et il doit se réfugier chez son beau-frère Pyrrhus. C'est alors que Séleucos, qui jusqu'à présent avait toujours été l'ennemi de son père, lui offre la main de sa propre fille afin de sceller leur alliance contre Ptolémée. Démétrios rejoint avec sa flotte la Cilicie dont il s'empare. A la mort de Cassandre (297) Démétrios revient en Grèce et Athènes, lasse de la tyrannie de Lacharès, lui ouvre ses portes. Puis il s'empare de Sparte, après avoir défait son roi Archidamos, et de la Macédoine, dont il prit le titre de roi (294) que Pyrrhus convoitait. Il s'y maintient jusqu'en 288, détrôné par Pyrrhos qui a rejoint entre-temps la coalition de ses ennemis (Séleucos, Ptolémée, Lysimaque).
Démétrios envahit alors l'Ionie, propriété de Lysimaque, et s'y marrie une cinquième fois avec une fille de Ptolémée, Ptolémaïs, en rupture avce son père. Après quelques victoires en Lydie et en Carie, sa fortune se retourne en Phrygie où ses troupes sont décimées par la faim et la maladie. Démétrios sollicite alors le secours de Séleucos auquel il finit, abandonné par ses mercenaires, par se livrer. Séleucos l'exila à Apamée (286) jusqu'à sa mort (283). Son urne funéraire portée par son fils Antigonos reçut les honneurs de toute les villes traversées lors de son voyage ultime vers la forteresse de Démétrias en Thessalie. 

http://perso.wanadoo.fr/spqr/epigones.htm#Demetrios 

POLEMON (Πολέμων) Of Athens by citizenship, but by birth either of Ilium, or Samos, or Sicyon, a Stoic philosopher and an eminent geographer, surnamed ὁ περιηγήτης, was the son of Euegetes, and a contemporary of Aristophanes of Byzantium, in the time of Ptolemy Epiphanes, at the beginning of the second century B.C. (Said. s.v.; Ath. vi. p. 234 ; Clinton, F.H. vol. iii. sub ann. B.C. 199). In philosophy he was a disciple of Panaetius. He made extensive journeys through Greece, to collect materials for his geographical works, in the course of which he paid particular attention to the inscriptions on votive offerings and on columns, whence he obtained the surname of Στηλοκόπας. (Ath. l. c.; Casaub. ad loc.) As the collector of these inscriptions, he was one of the earlier contributors to the Greek Anthology, and he wrote a work expressly, Περὶ τῶν κατὰ πόλεις ἐπιγραμμάτων (Ath. x. pp. 436, d., 442, e.); besides which, other works of his are mentioned, upon the votive offerings and monuments in the Acropolis of Athens, at Lacedaemon, at Delphi, and elsewhere, which no doubt contained copies of numerous epigrams. Hence Jacobs infers that, in all probability, his works formed a chief source of the Garland of Meleager (Animadv. in Anth. Graec. vol. i. Prooem. pp. xxxiv. xxxv.). Athenaeus and other writers make very numerous quotations from his works, the titles of which it is unnecessary to give at length. They are chiefly descriptions of different parts of Greece ; some are on the paintings preserved in various places, and several are controversial, among which is one against Eratosthenes. (Fabric. Bibl. Graec. vol. iii. p. 184 ; Vossius, de Hist. Graec. pp. 159, foil. ed. Westermann; Clinton, F. H. vol. iii. p. 524, where a list of his works is given.)


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