Le temps des généraux : Pompée |
Sédition de Lépidus |
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Lépidus et
Catulus consuls |
SALLUSTE
: C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa
carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir
pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres
jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et
Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).
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Ce partage des opinions, au sujet de Lepidus, entraîna le sénat dans des mesurres imprudentes. Sous prétexte que la haine mutuelle des deux consuls allait engendrer la guerre civile, on leur fit jurer qu'ils ne prendraient pas les armes l'un contre l'autre ; on crut urgent de les éloigner de Rome, et on ne put le faire qu'en leur assignant les provinces proconsulaires. Catulus rejoint son poste de proconsul mais Lépidus, au lieu d'aller rejoindre la Gaule, reste en Etrurie puis marche sur Rome. Un ami de Catulus, Philippe, prend la parole au sénat. |
I. Maxume vellem, patres conscripti, rem publicam quietam esse aut in periculis a promptissumo quoque defendi, denique prava incepta consultoribus noxae esse. Sed contra seditionibus omnia turbata sunt et ab eis quos prohibere magis decebat; postremo, quae pessumi et stultissumi decrevere, ea bonis et sapientibus faciunda sunt. Nam bellum atque arma, quamquam vobis invisa, tamen quia Lepido placent, sumunda sunt, nisi forte cui pacem praestare et bellum pati consilium est. Pro di boni, qui hanc urbem omissam cura nostra adhuc tegitis. II. M. Aemilius, omnium flagitiosorum postremus, qui peior an ignavior sit deliberari non potest, exercitum opprimundae libertatis habet et se e contempto metuendum effecit; vos mussantes et retractantes verbis et vatum carminibus pacem optatis magis quam defenditis, neque intellegitis mollitia decretorum vobis dignitatem, illi metum detrahi. Atque id iure; quoniam ex rapinis consulatum, ob seditionem provinciam cum exercitu adeptus est, quid ille ob bene facta cepisset, cuius sceleribus tanta praemia tribuistis? At scilicet eos, qui ad postremum usque legatos, pacem, concordiam, et alia huiuscemodi decreverunt, gratiam ab eo peperisse! Immo despecti et indigni re publica habiti praedae loco aestumantur, quippe metu pacem repetentes, quo habitam amiserant. III. Equidem a principio, cum Etruriam coniurare, proscriptos arcessi, largitionibus rem publicam lacerari videbam, maturandum putabam et Catuli consilia cum paucis secutus sum; ceterum illi qui gentis Aemiliae bene facta extollebant et ignoscundo populi Romani magnitudinem auxisse, nusquam etiam tum Lepidum progressum aiebant, cum privata arma opprimundae libertatis cepisset, sibi quisque opes aut patrocinia quaerundo consilium publicum corruperunt. At tum erat Lepidus latro cum calonibus et paucis sicariis, quorum nemo diurna mercede vitam mutaverit; nunc est pro consule cum imperio non empto sed dato a vobis, cum legatis adhuc iure parentibus, et ad eum concurrere homines omnium ordinum corruptissumi, flagrantes inopia et cupidinibus, scelerum conscientia exagitati, quibus quies in seditionibus, in pace turbae sunt. Hi tumultum ex tumultu, bellum ex bello serunt, Saturnini olim, post Sulpici, dein Mari Damasippique, nunc Lepidi satellites. Praeterea Etruria atque omnes reliquiae belli arrectae, Hispaniae armis sollicitae, Mithridates in latere vectigalium nostrorum quibus adhuc sustentamur, diem bello circumspicit; quin praeter idoneum ducem nihil abest ad subvortundum imperium. IV. Quod ego vos oro atque obsecro, patres conscripti, ut animadvortatis neu patiamini licentiam scelerum quasi rabiem ad integros contactu procedere; nam ubi malos praemia secuntur, haud facile quisquam gratuito bonus est. An expectatis dum exercitu rursus admoto ferro atque flamma urbem invadat? Quod multo propius est ab eo quo agitat statu, quam ex pace et concordia ad arma civilia. Quae ille advorsum divina et humana omnia cepit, non pro sua aut quorum simulat iniuria, sed legum ac libertatis subvortundae. Agitur enim ac laceratur animi cupidine et noxarum metu, expers consili, inquies, haec atque illa temptans, metuit otium, odit bellum, luxu atque licentia carendum videt atque interim abutitur vostra socordia. SALLUSTE, Histoires,
discours de Philippe |
I. Il serait bien à souhaiter,
sénateurs, que la république fût en paix, ou que, du moins, dans ses
périls, elle vit ses meilleurs citoyens courir à sa défense ; enfin,
que les entreprises coupables tournassent contre leurs auteurs ! Mais,
loin de là, tout est en proie à des séditions excitées par même qui
les premiers devraient les prévenir ; et, pour comble de maux, ce que des
insensés et des furieux ont résolu, des hommes sages et vertueux sont
obligés de l'exécuter. Ainsi, malgré votre éloignement pour la guerre,
cependant, parce que Lepidus veut la faire, il vous faut prendre les armes
à moins que l'on n'aime miens se résigner à souffrir ; sous une ombre
de paix, tous les maux de la guerre. Grands dieux, qui daignez encore
gouverner notre ville, quand nous l'abandonnons !
II. M. Emilius, le plus infâme des scélérats, lui, dont on ne saurait dire s'il est plus lâche que méchant, a sous ses ordres une armée pour renverser la liberté : méprisé hier, aujourd'hui redoutable ; et vous, toujours murmurant, différant toujours, c'est par des discours inutiles, de vaines prédictions que vous attendez la paix, au lieu de la défendre. Et vous ne voyez pas que la mollesse de vos décrets vous fait perdre toute dignité, et à lui toute crainte. Il a raison, en effet ; ses rapines lui ont valu le consulat, et la sédition une province avec une armée. Qu'aurait-il obtenu pour des services, celui dont vous avez si bien récompensé les crimes ? Mais ceux qui, jusqu'au dernier moment, n'ont dans leurs décrets parlé que de députations, de paix, de concorde, et d' autres choses semblables, ont apparemment trouvé grâce devant lui ! Loin de là, il les méprise et les juge indignes de participer en quoi que ce soit à la chose publique ; il ne voit en eux qu’une proie, parce qu'ils sollicitent aujourd'hui la paix aussi lâchement qui ils se la sont laissé ravir. III. Quant à moi, dès que je vis l'Étrurie se soulever, les proscrits rappelés, et le déchirement de la république préparé par des largesses, je pensai qu’il fallait se hâter, et je suivis, avec un petit nombre, l'avis de Catulus. Au reste, ceux qui, vantant les services de la maison Emilia, et cette clémence qui a contribué à l'agrandissement du peuple romain, disaient que Lepidus n'avait encore fait aucune démarche séditieuse, lors même que, de son autorité privée, il avait armé pour la ruine de la liberté ; ceux-là, dis-je, en cherchant pour eux-mêmes et du pouvoir et des appuis, faussèrent nos délibérations publiques. Cependant Lepidus n’était alors qu’un brigand à la tête de misérables valets d’armée et de quelques sicaires, tous faisant métier d'engager leur vie pour une journée de salaire. Aujourd'hui c’est un proconsul revêtu d'un commandement, non plus acheté, mais conféré par vous-mêmes ; il a des lieutenants, tenus légalement jusqu'ici de lui prêter obéissance. Vers lui sont également accourus les hommes les plus corrompus d'entre les citoyens de tous les ordres, aiguillonnés par l'indigence et par leurs passions, bourrelés par la conscience de leurs crimes, gens pour qui le repos, ce sont les séditions, et les alarmes, la paix. Ces gens-là sèment trouble sur trouble, et guerre sur guerre : autrefois satellites de Saturninus, ensuite de Sulpicius, puis de Marius et de Damasippe, de Lepidus aujourd'hui. Regardez autour de vous : l'Étrurie est prête à rallumer les feux d'une guerre mal éteinte ; on soulève les Espagnes ; Mithridate, sur les flancs de nos provinces, dont les tributs fournissent encore à notre subsistance, attend impatiemment le jour qui ramènera la guerre : enfin, à l'exception d'un chef capable, rien ne manque pour la ruine de la république. IV. Je vous et conjure, sénateurs, apportez-y la plus sérieuse attention : ne souffrez pas que la fureur contagieuse des séditions atteigne ceux qui sont encore purs de ses excès. En effet, lorsque les récompenses appartiennent aux méchants, on n'est guère d'humeur à rester gratuitement homme de bien. Attendez-vous qu'avec une armée, qui pour la seconde fois menacera vos murs, il se rende, le fer et la flamme à la main, maître de la ville ? Et, au point où il en est, n'a-t-il pas, pour en venir à cette extrémité, moins de chemin à faire qu'il n'en avait pour passer de la paix à la guerre civile, que contre toutes les lois divines et humaines il a allumée, non pour venger ses propres injures, ni ceux qu’il feint de protéger, mais pour renverser les lois et la liberté ? Dévoré, tourmenté par l'ambition, par l'effroi de ses crimes ; inconsidéré, inquiet, sans suite dans ses projets, il craint le repos et redoute la guerre ; il prévoit qu’il lui faudra renoncer à ses dissolutions, à ses désordres ; et, en attendant, il profite de votre inaction. SALLUSTE, Histoires, discours de Philippe, traduction française de la collection Panckouke par Charles DUROSOIR.
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Extraits des Histoires de Salluste SALLUSTE, Histoires, traduction française de la collection Panckouke par Charles DUROSOIR + explications. Ce discours releva les esprits des sénateurs : la proposition de Philippe fut convertie en sénatus-consulte ; bien que chacun reconnût dans Catulus L. Sanctus aliter
et ingenio validus, LI. Belli sane
sciens, on lui adjoignit Pompée dans le commandement. Tous deux allèrent camper sur le mont Janicule, et occupèrent le pont Milvius. Le chef des rebelles avait espéré qu'à son approche le peuple se soulèverait ; trompé dans son attente, LII. Lepidus
paenitens consilii. Mais il n'était plus temps. Les soldats de Catulus et de Pompée, LIII. In ore
gentibus agens, populo, civitati chargèrent avec tant d'ardeur, que du premier choc ils mirent le désordre dans les rangs de l'armée ennemie. Le peuple, voyant plier les troupes de Lepidus, voulut prendre part à l'affaire, LIV. Atque
eos a tergo incurrerunt ; puis à insulter leur général, LV. Tyrannumque
et Cinnam appellantes. LVI. Pressi
undique multitudine, Les vaincus fuient dans toutes les directions, et, tandis que Pompée se met à leur poursuite, Catulus rentra dans Rome, LVII. Et ei voce
magna vehementer gratulabantur. La Gaule Cisalpine se soumit sans coup férir aux armes de Pompée ; Brutus seul, dans Modène, opposa quelque résistance ; mais il capitula bientôt. Au mépris de la foi jurée, Pompée le fit mourir avec cette même cruauté froide qu’il avait montrée l'égard de Carbon . Cependant Lepidus s'était réfugié avec Perpenna sous les murs de Cosa, ville maritime d'Étrurie. Catulus les y suivit ; mais, jaloux LVIII. Incruento
exercitu victoriam deportare, il se contenta de bloquer étroitement ses ennemis, et LIX. Locum
editiorem quam victoribus decebat , capit. Le sénat, rassuré sur l'issue prochaine de cette guerre, s'occupa de l'élection des consuls. Junius fut élu le premier ; mais, quand on passa au scrutin pour la seconde place, les premières centuries donnèrent leurs suffrages à Mamereus Emilius ; les suivantes, au contraire, avant d'avoir voté, se déclarèrent d'avance pour Curion ; alors l'interroi Appius, qui présidait l'assemblée, LX. Curionem
quaesivit, uti adolescentior et a populi suffragiis integer, aetati
concederet Mamerci . Curion se désista, et Mamereus fut élu. Cependant un combat se livra devant Cosa entre Lepidus et Catulus. Lepidus eut d'abord l'avantage ; mais Pompée, qui revenait en ce moment de la Gaule, lui arracha la victoire, et le contraignit de fuir en Sardaigne. Là, il espérait, en interceptant tous les convois, fatiguer par la disette le peuple romain ; mais le propréteur Valerius Triarius défendit vaillamment sa province, et Lepidus, partout repoussé, tomba malade de fatigue et de chagrin. Une disgrâce domestique vint encore aggraver ses peines. Parmi les lettres qu'on lui apporta d'Italie, il s'en trouva une qu'Apuleia, sa femme, écrivait à son amant, et dans laquelle, pour obtenir de lui un service important, elle lui disait : LXI. Nihil
ob tantam mercedem sibi [abnuituros] abnuiturum. Elle s'exprimait ensuite sur son époux de la manière la plus injurieuse : LXII. Insanum
aliter sua sententia, atque aliarum mulierum. Cette lettre donna, pour ainsi dire, à Lepidus le coup de la mort. On le vit, LXIII. Sic vero,
quasi formidine attonitus, neque animo, neque auribus ; aut lingua
competere. II s'empressa d'envoyer des lettres de divorce à son épouse coupable, et, dès lors ayant perdu le peu qu'il avait montré d'énergie, il parut moins, en Sardaigne, un chef de parti qu'un fugitif. Conduit à Tharros, bourgade sur la rive occidentale de l'île, on refusa d'abord de le recevoir ; mais ses serviteurs firent une peinture si touchante de la situation de leur maître ; ils rappelèrent si vivement les égards que méritaient sa naissance et sa dignité, LXIV. Postremo
ipsos colonos per miserias et incerta humani generis orare que ceux-ci lui donnèrent asile dans leur ville, où il mourut bout de peu de jours. Sa mort, qui ne causa les regrets de personne, n'entraîna pas la ruine totale de son parti. Perpenna, qui venait d'obtenir quelque succès en Sicile, se hâta de venir en Sardaigne recueillir les débris de l'armée de Lepidus. On peut dès lors regarder la guerre civile comme terminée, du moins au centre de la république ; mais, LXV.M. Lepido cum
omnibus copiis Italia pulso, segnior neque minus gravis, sed multiplex
cura patres exercebat. GUERRE CONTRE LES PIRATES
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a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par absum, es, esse, afui : être absent abutor, eris, i, abusus sum : abuser de (abl.) ac, conj. : et, et aussi ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de adhuc, adv. : jusqu'ici, encore maintenant adipiscor, eris, i, adeptus sum : atteindre, obtenir admoveo, es, ere, movi, motum : approcher advorsus, a, um : contraire (+ acc. : contre) Aemilia, ae, f. : Aemilia Aemilius, i, m. : Aemilius, Emile aestumo, as, are : penser, estimer agito, as, are :1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de ago, is, ere, egi, actum : 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir aio, is, - : affirmer alius, a, ud : autre, un autre amitto, is, ere, misi, missum : perdre an, conj. : est-ce que, si (int. ind.), ou (int. double) animadvorto, is, ere, ti, sum : 1. faire attention, remarquer 2. reconnaître, constater, voir 3. blâmer, critiquer, censurer, réprimander, reprendre, punir animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit arcesso, is, ere, ivi, itum :1. faire venir, mander (arcessitus, a, um : cherché, peu naturel) 2. citer en justice, accuser arma, orum, n. : les armes arrigo, is, ere, arrexi, arrectum : 1. dresser, hérisser 2. relever, exciter at, conj. : mais atque, conj. : et, et aussi augeo, es, ere, auxi, auctum : augmenter, accroître, enrichir aut, conj. : ou, ou bien bellum, i, n. : la guerre bene, adv. : bien bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens) calo, onis, m. : le valet capio, is, ere, cepi, captum : prendre careo, es, ere, ui, iturus : manquer de, être débarrassé de carmen, minis, n. : le poème, l'incantation, le chant catulus, i, m. : le petit d'un chien, ou d'un animal quelconque (Catulus, i, m. : Catulus) ceterum, adv. : du reste circumspicio, is, ere, spexi, spectum : regarder autour de soi, parcourir des yeux civilis, e : civil concordia, ae, f. : la concorde, l'entente concurro, is, ere, curri, cursum : courir ensemble coniuro, as, are : conjurer, comploter conscientia, ae, f. : la pleine connaissance, le sentiment intime conscribo, is, ere, scripsi, scriptum : composer, rédiger consilium, ii, n. :1. la délibération, la consultation 2. le conseil, l'assemblée 3. le projet, le plan 4. l'avis 5. la sagesse, la prudence consul, is, m. : le consul consulatus, us, m. : le consulat consultor, oris, m. : le conseiller, celui qui demande conseil contactus, us, m. : le contact, la contagion contemno, is, ere, tempsi, temptum : mépriser contra, adv : au contraire, en face ; prép+acc : contre corrumpo, is, ere, rupi, ruptum : 1 - détruire, ruiner. - 2 - corrompre; détériorer, altérer, gâter, nuire à, falsifier. - 3 - corrompre, pervertir, dépraver, séduire, suborner, gagner (qqn). corruptissumus, a, um : superlatif de corruptus, a, um : corrompu cui, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui cuius, 1. GEN. SING. du pronom relatif 2. idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eius 4. après si, nisi, ne, num = et alicuius cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que cupido, dinis, m. : 1 - le désir, l'envie, la passion, la convoitise. - 2 - la passion de l'argent, la cupidité. - 3 - la passion amoureuse, l'amour. (Cupido, inis : Cupidon) cura, ae, f. : le soin, le souci Damasippus, i, m. :Damasippe decerno, is, ere, crevi, cretum : décréter, décider decet, imp. : il convient, il est convenable que decretum, i, n. : la décision, le décret defendo, is, ere, fendi, fensum : défendre, soutenir dein, adv. : ensuite delibero, as, are : délibérer, discuter denique, adv. : enfin despicio, is, ere, spexi, spectum : regarder d'en haut, mépriser detraho, is, ere, traxi, tractum : tirer, enlever deus, i, m. : le dieu dies, ei, m. et f. : le jour dignitas, atis, f. : la dignité, la considération, l'estime, le prestige, l'honorabilité divinus, a, um : divin diurnus, a, um : journalier do, das, dare, dedi, datum : donner dum, conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le temps suffisant pour que dux, ducis, m. : le chef, le guide e, prép. : + Abl. : hors de, de ea, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit efficio, is, ere, effeci, effectum : 1.achever, produire, réaliser 2. - ut : faire en sorte que ego, mei : je eis, D. ou ABL. PL. de is,ea,is : le, la, les, ce,... emo, is, ere, emi, emptum : acheter enim, conj. : car, en effet eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que) eos, acc. m. pl. de is, ea, id : les, ceux-ci, ces equidem, inv. : bien sûr, évidemment et, conj. : et. adv. aussi etiam, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus Etruria, ae, f. : Etrurie eum, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci... ex, prép. : + Abl. : hors de, de exagito, as, are : agiter, critiquer, harceler, inquiéter exercitus, us, m. : l'armée expecto, as, are : attendre expers, ertis : qui n'a pas de part à, privé, dépourvu extollo, is, ere, extuli, - : lever hors de, élever, exalter facile, adv. : facilement facio, is, ere, feci, factum : faire factum, i, n. : le fait, l'action, le travail, l'ouvrage ferrum, i, n. : le fer (outil ou arme de fer) flagitiosus, a, um : 1 - impur, débauché, dissolu. - 2 - honteux, déshonorant, infâme. flagro, as, are : brûler, être rongé flamma, ae, f. : la flamme forte, adv. : par hasard gens, gentis, f. : la tribu, la famille, le peuple gratia, ae, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier) gratuitus, a, um : gratuit, désintéressé habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme haud, inv. : vraiment pas, pas du tout hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci Hispania, ae, f. : l'Espagne homo, minis, m. : l'homme, l'humain huiuscemodi, adv. : de cette sorte humanus, a, um : humain id, nominatif - accusatif neutre singulier de is, ea, is : il, elle, le, la, ce, .... idoneus, a, um : approprié, convenable ignavior, oris : comparatif de ignavus, a, um : paresseux, indolent ignosco, is, ere, novui, notum : pardonner ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ... immo, inv. : pas du tout, non, au contraire imperium, ii, n. : le pouvoir (absolu) in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre incipio, is, ere, cepi, ceptum : commencer indignus, a, um : indigne iniuria, ae, f. : l'injustice, la violation du droit iniurius, a, um : injuste inopia, ae, f. : la pauvreté, le manque inquies, etis : qui ne connaît pas le repos, agité integer, gra, grum : non touché, sain et sauf ; de integro : de nouveau; ex integro : de fonds en comble; integrum est mihi : j'ai les mains libres intellego, is, ere, lexi, lectum : comprendre interim, adv. : pendant ce temps, entre-temps invado, is, ere, vasi, vasum : 1. faire invasion, se jeter sur 2. assaillir, attaquer 3. saisir invisus, a, um : 1. odieux, haï 2. sans être vu iure, inv. : à bon droit lacero, as, are : 1. mettre en morceaux, déchirer 2. railler 3. faire mal, faire souffrir largitio, ionis, f. : la distribution généreuse, la largesse, la générosité, la profusion latro, onis, m. : le brigand latus, eris, n. : le côté legatus, i, m. : le légat, l'envoyé, l'ambassadeur lepidus, a, um : plaisant, charmant, agréable (Lepidus, i, m. : Lépide) lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité libertas, atis, f. : la liberté licentia, ae, f. : la liberté, le pouvoir, la licence locus, i, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation luxus, us, m. : l'excès, la débauche, le faste M, inv. : abréviation de Marcus magis, adv. : plus magnitudo, dinis, f. : la grande taille, la grandeur malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements) Marius, i, m. : Marius maturo, as, are : 1. faire mûrir, mûrir 2. accélérer, hâter 3. se hâter de maxume : adv. : très, le plus merces, edis, f. : le salaire, la récompense, le prix metuo, is, ere, ui, utum : craindre metus, us, m. : la peur, la crainte Mithridates, is, m. :Mithridate mollitia, ae, f. : 1 - la flexibilité, la souplesse. - 2 - la mollesse, la tendreté, le moelleux. - 3 - au fig. la mollesse, la faiblesse de caractère, la sensibilité excessive, la susceptibilité. - 4 - la mollesse, l'amour des plaisirs, la vie voluptueuse. - 5 - le dérèglement des moeurs, les plaisirs dépravés multo, adv. : beaucoup, de beaucoup musso, as, are : parler entre les dents, marmonner muto, as, are : 1. déplacer 2. changer, modifier 3. échanger nam, conj. : de fait, voyons, car nemo, neminis : personne, nul... ne, personne neque, adv. : et ne pas neu, conj. : et que ne pas nihil, indéfini : rien nisi, conj. : si... ne... pas ; excepté non, neg. : ne...pas noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres noxa, ae, f. : le tort, le préjudice, le châtiment nunc, adv. : maintenant nusquam, inv. : nulle part ob, prép. : + Acc : à cause de obsecro, as, are : prier, supplier odi, isse : haïr olim, adv. : autrefois omitto, is, ere, misi, missum : abandonner, laisser aller (omissus, a, um : négligent, insouciant) omnis, e : tout opprimo, is, ere, pressi, pressum : opprimer, accabler ops, opis, f. : sing., le pouvoir, l'aide ; pl., les richesses opto, as, are : souhaiter ordo, inis, m. : le rang, l'ordre, la file (de soldats), la centurie oro, as, are : prier otium, ii, n. : le loisir, le calme, le repos pareo, es, ere, ui, itum : paraître, apparaître, se montrer; obéir pario, is, ere, peperi, partum : accoucher, produire, acquérir pater, tris, m. : le père, le magistrat patior, eris, i, passus sum : supporter, souffrir, être victime de, être agressé par patrocinium, i, n. : 1. le patronat, le patronage, la protection (des patriciens à l'égard des plébéiens) 2. la défense (en justice), le secours, l'appui pauci, ae, a : pl. peu de pax, pacis, f. : la paix peior, oris : comparatif de malus, a, um : mauvais periculum, i, n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril pessumus, a, um : superlatif de malus, a, um : mauvais placeo, es, ere, cui, citum : 1.plaire, être agréable (placitus, a, um : qui plaît, agréable) 2. paraître bon, agréer populus, i, m. : le peuple possum, potes, posse, potui : pouvoir post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après postremo, adv. : enfin postremus, a, um : dernier praeda, ae, f. : le butin, les dépouilles, la proie praemium, ii, n. : 1. le gain, le profit; le butin (fait à la guerre); le capture (faite à la pêche ou à la chasse) 2. l'avantage, le bénéfice, la prérogative, le privilège, la faveur 3. la récompense, le prix, le salaire. praesto, as, are : l'emporter sur, être garant, fournir praeter, adv. : sauf, si ce n'est prép. : devant, le long de, au-delà de, excepté praeterea, inv. : en outre pravus, a, um : de travers, difforme, mauvais principium, ii, n. : 1. le commencement 2. le fondement, l'origine (principia, orum : la première ligne, le quartier général) privo, as, are : priver de + abl. (privatus, a, um : particulier) (privatus, i, m. : le simple particulier) pro, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de procedo, is, ere, cessi, cessum : s'avancer, aboutir à progredior, eris, i, gressus sum : s'avancer prohibeo, es, ere, bui, bitum : interdire promptissumus, a, um : superlatif de promptus, a, um : visible, prêt, disposé, manifeste propius, adv. : comparatif de prope : près proscribo, ere, o : faire savoir par affiche ; proscrire, mettre sur des listes de proscription (proscriptus, i, m. : le proscrit) provincia, ae, f. : 1 - la province romaine, le pays réduit en province. - 2 - la charge de gouverneur, le gouvernement d'une province, l'administration d'une province; la conduite d'une guerre. - 3 - la charge, l'emploi, la fonction, la mission, la tâche, le soin. publicus, a, um : public puto, as, are : 1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quaero, is, ere, si(v)i, situm : chercher, demander quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien quamquam, + indicatif : quoique, bien que; + subj. potentiel : quoiqu'ils puissent; + subj. de concession : à quelque degré que quasi, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quia, conj. : parce que quibus, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid quies, etis, f. : la tranquillité, le repos quietus, a, um : paisible, calme, sans ambition quin, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin) quippe, inv. : car, assurément (- cum + subj. : puisque) quisquam, quaequam, quidquam (quic-) : quelque, quelqu'un, quelque chose quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose quo, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là quoniam, conj. : puisque quoque : ablatif de quisque : chacun quorum, 1. GEN. MASC. ou N. PL. du relatif. 2. GEN. MASC. ou N. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquorum. 4. Faux relatif = et eorum. quos, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos rabies, em, e : la rage rapina, ae, f. : le vol, la rapine reliquiae, arum, f. : les restes repeto, is, ere, ivi/ii, titum : 1. chercher de nouveau, chercher à récupérer 2. ramener 3. reprendre par la pensée, évoquer 4. revendiquer, réclamer res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens retracto, as, are : reprendre (en main), réexaminer, repasser dans son esprit, refuser, rejeter, être récalcitrant, retirer Romanus, a, um : Romain (Romanus, i, m. : le Romain) rursus, inv. : de nouveau, au contraire sapiens, entis : sage (sapiens, entis, m. : le sage) satelles, tellitis, m. ou f. : le garde du corps, le compagnon, le serviteur, le complice Saturninus, i, m. : Saturninus scelus, eris, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat scilicet, adv. : il va de soi, bien entendu se, pron. réfl. : se, soi sed, conj. : mais seditio, onis, f. : la sédition, la division, la discorde, le soulèvement, la révolte sequor, eris, i, secutus sum : 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage sero, is, ere, sevi, satum : semer, engendrer; is, ere, ui, sertum : unir, attacher sicarius, ii, m. : 1 - le sicaire, le meurtrier, l'assassin, le bandit. - 2 - le sicaire, le gladiateur thrace armé d'un poignard. simulo, as, are : 1. rendre semblable 2. simuler, feindre, faire semblant socordia, ae, f. : la stupidité; le défaut de coeur, l'insouciance, l'indolence, la lâcheté sollicitus, a, um : inquiet, soucieux status, us, m. : l'attitude, la position, la forme de gouvernement, le bon état stultissumus, a, um : superlatif de stultus, a, um : sot, idiot subvorto, is, ere : mettre sens dessus dessous, retourner, renverser Sulpicius, i, m. : Sulpicius (nom d'homme) sum, es, esse, fui : être sumo, is, ere, sumpsi, sumptum : 1. prendre, se saisir de 2. choisir 3. s'arroger, s'attribuer 4. admettre sustento, as, are : soutenir, maintenir, conserver en bon état suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur tamen, adv. : cependant tantus, a, um : si grand ; -... ut : si grand... que tego, is, ere, texi, tectum : 1. couvrir, recouvrir 2. cacher, abriter 3. garantir, protéger tempto, as, are : chercher à saisir, éprouver, essayer, attaquer tribuo, is, ere, bui, butum : accorder, attribuer tum, adv. : alors tumultus, us, m. : le tumulte, le bruit turba, ae, f. : la foule, le désordre, le trouble, l'émoi turbatus, a, um : troublé, agité ubi, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que) urbs, urbis, f. : la ville usque, prép. : usque ad, jusqu'à ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que vates, is, m. : le devin, le poète vectigalis, e : soumis à l'impôt, tributaire (vectigal, alis, n. : l'impôt) verbum, i, n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler) vita, ae, f. : la vie volo, vis, velle : vouloir vos, vestrum : vous voster, tra, trum : votre |
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