Le temps des généraux : Pompée

Sédition de Lépidus

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 Sylla
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Lépidus et Catulus consuls
Discours de Lépidus (2)

SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).

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V.  Verum ego seditiosus, uti Sulla ait, qui praemia turbarum queror, et bellum cupiens, qui iura pacis repeto.  Scilicet, quia non aliter salvi satisque tuti in imperio eritis, nisi Vettius Picens et scriba Cornelius aliena bene parata prodegerint; nisi approbaritis omnes proscriptionem innoxiorum ob divitias, cruciatus virorum illustrium, vastam urbem fuga et caedibus, bona civium miserorum quasi Cimbricam praedam venum aut dono datam. At obiectat mihi possessiones ex bonis proscriptorum; quod quidem scelerum illius vel maxumum est, non me neque quemquam omnium satis tutum fuisse, si recte faceremus. Atque illa, quae tum formidine mercatus sum, pretio soluto iure dominis tamen restituo, neque pati consilium est ullam ex civibus praedam esse.

VI. Satis illa fuerint, quae rabie contracta toleravimus, manus conserentis inter se Romanos exercitus et arma ab externis in nosmet vorsa; scelerum et contumeliarum omnium finis sit; quorum adeo Sullam non paenitet, ut et facta in gloria numeret et, si liceat, avidius fecerit.   Neque iam quid existumetis de illo, sed quantum audeatis vereor, ne alius alium principem expectantes ante capiamini, non opibus eius, quae futiles et corruptae sunt, sed vostra socordia, qua raptum ire licet et quam audeat, tam videri Felicem.  Nam praeter satellites commaculatos quis eadem volt aut quis non omnia mutata praeter victoriam? Scilicet milites, quorum sanguine Tarulae Scirtoque, pessumis servorum, divitiae partae sunt?  An quibus praelatus in magistratibus capiundis Fufidius, ancilla turpis, honorum omnium dehonestamentum? 

VII.  Itaque maxumam mihi fiduciam parit victor exercitus, cui per tot volnera et labores nihil praeter tyrannum quaesitum est. Nisi forte tribuniciam potestatem evorsum profecti sunt per arma, conditam a maioribus suis, utique iura et iudicia sibimet extorquerent, egregia scilicet mercede, cum relegati in paludes et silvas contumeliam atque invidiam suam, praemia penes paucos intellegerent.  Quare igitur tanto agmine atque animis incedit? Quia secundae res mire sunt vitiis optentui, quibus labefactis, quam formidatus est, tam contemnetur. Nisi forte specie concordiae et pacis, quae sceleri et parricidio suo nomina indidit. Neque aliter rem publicam et belli finem ait, nisi maneat expulsa agris plebes, praeda civilis acerbissuma, ius iudiciumque omnium rerum penes se, quod populi Romani fuit.

VIII. Quae si vobis pax et composita intelleguntur, maxuma turbamenta rei publicae atque exitia probate, annuite legibus impositis, accipite otium cum servitio et tradite exemplum posteris ad rem publicam suimet sanguinis mercede circumveniundam!  Mihi quamquam per hoc summum imperium satis quaesitum erat nomini maiorum, dignitati atque etiam praesidio, tamen non fuit consilium privatas opes facere, potiorque visa est periculosa libertas quieto servitio.  Quae si probatis, adeste, Quirites, et bene iuvantibus divis M. Aemilium consulem ducem et auctorem sequimini ad recipiundam libertatem!

 

SALLUSTE, Histoires, discours de Lépidus


  vocabulaire

V. Mais, à entendre Sylla, je suis un séditieux, parce que je m’élève contre ceux que nos troubles ont enrichis ; un homme qui veut la guerre, parce que je réclame les droits de la paix. Ah ! je comprends ! Il n’y aura ni bien-être ni sûreté dans l'état, si le Picentin Vettius et le greffier Curnelius ne dissipent en profusions les légitimes propriétés d'autrui ; si l'on n’approuve les proscriptions de tant d’innocents, sacrifiés pour leurs richesses, les supplices des personnages les plus illustres, Rome dépeuplée par l'exil et le meurtre, et les biens des citoyens donnés ou vendus comme le butin pris sur les Cimbres. Mais je possède aussi des biens de proscrits ! Oui, et c'est là le plus grand de ses crimes, qu’il n'ait eu, ni pour moi, ni pour personne, de sûreté à rester fidèle à la justice. Mais ce qu'alors j’ai acheté par crainte, ce dont j'ai versé le prix, j'offre de le rendre aux légitimes propriétaires : mon intention est de ne pas souffrir que personne soit riche de la dépouille de ses concitoyens.

VI. C'en est bien assez d'avoir supporté les effets inévitables de nos fureurs, d'avoir vu les armées romaines en venir entre elles aux mains, d'avoir tourné contre nous-mêmes les armes que nous aurions dû diriger contre l’étranger. Mettons un terme aux crimes, à tous ces honteux égarements. Mais lui, loin de se repentir il les compte au nombre de ses titres de gloire, et, si l'on n’y mettait ordre, il recommencerait avec encore plus d'emportement. Et déjà je ne suis plus en doute de ce que vous pensez de lui, mais bien du parti que vous oserez prendre : je crains qu' en vous attendant les uns les autres pour mettre la main à l'oeuvre vous ne soyez victimes, je ne dis bas de sa puissance (elle n'a plus ni réalité ni consistance), mais de votre inaction ; il vous préviendra, et fera ainsi voir au monde qu'il a autant de bonheur que d'audace. En effet, à l'exception de quelques satellites déshonorés, qui donc est satisfait du présent ? ou bien, qui ne désire voir tout changer, si l'on n’abuse pas de la victoire ? Seraient-ce les soldats doit le sang a coulé pour enrichir un Tarrula, un Scyrrus, les plus détestables des esclaves ? Sont-ce des citoyens auxquels on a préféré, pour les magistratures un Fusidius, l'opprobre de son sexe et des dignités qu’il dégrade ?

VII. Je place donc toute ma confiance dans une armée victorieuse, qui, pour pris de tant de blessures et de travaux, n’a obtenu qu’un tyran. A moins peut-être que nos soldats ne se soient levés en masse que pour renverser la puissance tribunitienne fondée par leurs ancêtres, et pour s'arracher à eux-mêmes leurs droits avec la garantie des tribunaux : noblement payés, sans doute, lorsque, relégués dans les marais et dans les bois, voués à la honte et à la haine, ils verront les récompenses réservées à quelques favoris ! Pourquoi donc, entouré d'un nombreux cortège, marche-t-il avec tant d'assurance ? C'est que la prospérité voile merveilleusement le vice ; qu'elle vienne à chanceler, et, à la terreur qu'il inspirait, succédera un égal mépris. Il compte aussi, pour colorer son crime et son parricide, sur ces prétextes de concorde et de paix ; à l'entendre, Rome ne cessera d'être en guerre avec elle-même que quand les patriciens seront à jamais chassés de leur patrimoine, les citoyens dépouillés sans pitié, les lois et la justice, privilèges du peuple romain, dévolues à ses caprices.

VIII. Si c'est là ce que vous prenez pour la paix et pour la concorde, approuvez l'entier bouleversement de la république et sa destruction, souscrivez aux lois qui on vous impose, acceptez le repos avec l'esclavage. Montrez à la postérité comment, pour prix du sang qu'il a versé, on peut imposer au peuple romain la servitude. Quant à moi, bien que par la digité suprême où je suis parvenu j'aie satisfait à ce que je devais au nom de mes ancêtres, à ma considération et à ma sûreté personnelles, je n'ai point l'intention de profiter seul de ces avantages. J' ai toujours, à un tranquille esclavage, préféré la liberté avec ses périls. Si tel est aussi votre sentiment, montrez-vous, Romains, et ; avec le secours des dieux, suivez M. Emilius, votre consul, votre chef; allez sur ses pas reconquérir la liberté.

SALLUSTE, Histoires, discours de Lépidus, traduction française de la collection Panckouke par Charles DUROSOIR.

 

Extraits des Histoires de Salluste

SALLUSTE, Histoires, traduction française de la collection Panckouke par Charles DUROSOIR + explications.

On peut supposer que ce discours produisit peu d'effet ; du moins ne fut-il suivi d'aucune tentative contre le dictateur.  Bientôt se justifièrent les rumeurs qui avaient encouragé la témérité de Lepidus Sylla résigna entre les mains du peuple romain le pouvoir dont il avait tant abusé, et alla mourir en paix au sein d'une voluptueuse retraite. Ici Salluste avait esquissé quelques traits du caractère de cet homme étonnant : témoin ce passage où notre historien est cité par Plutarque : "Sylla ne fut jamais modéré en ses concupiscences, ny par pauvreté lorsqu'il étoit jeune, ny par l'aage lorsqu'il feut devenu vieil : ainsi en faisant les ordonnances à ses citoyens touchant l'honnesteté des mariages, touchant la continence, luy cependant ne faisoit que vacquer à l'amour et commettre adultéres, ainsy que l'escript Sallustius." Le calme qui avait suivi l'abdication de Sylla, en prouvant combien il lui eût été facile de conserver le pouvoir, avait porté le dernier coup à la liberté. Il était désormais reconnu que la répub}ique pouvait impunément étre opprimée, et cette conviction détruisit le seul préjugé qui faisait encore les bons citoyens. Tont chef habile, à la tête d'une armée dévouée, crut appelé aux brillantes destinées de Sylla. Encore si une pareille ambition n'avait germé que dans les coeurs d'hommes incapables de s'élever au pouvoir par d'indignes manoeuvres,

XXIX.
Ea paucis, quibus peritia et verum ingenium est, abnuentibus.
Et du petit nombre de ceux dont l'habileté et l'esprit élevé eussent dédaigné de pareils moyens.

Mais tel n'était pas Lepidus, qui, pour se faire des partisans, avait été chercher les débauchés du plus bas étage :

XXX.
Qui lenones et vinarii laniique, quorum praeterea vulgus in dies usum habet, pretio compositi.
Jusqu'aux teneurs de mauvais lieus, aux cabaretiers, aux bouchers, il gagna par soo or tous les gens qui ont avec la populace des rapports journaliers.

Sans doute, un pareil ennemi avait semblé trop méprisable au dictateur, et voilà ce qui explique l'impunité de Lepidus :

XXXI.
Nam dominationem Sullae audebat....  Neque est offensus [dominationem] Syllae.
Car lui, qui bravait la domination de Sylla... N'avait point éprouvé combien elle était redoutable .

Après la mort de Sylla, ce fut au bûcher même du dictateur que Lepidus alluma le feu de la guerre civile. Ses propositions incendiaires avaient pour but l'abrogation de toutes les lois Cornéliennes : c'était remettre les factions en présence, c'était vouloir plonger dans de nouveaux désordres : 

XXXII. 
Quietam a bellis civitatem.
La république, à peine remise de ses guerres intestines.

Les tribuns, dont il prétendait faire revivre les prérogatives, les fils des proscrits, à qui il promettait la restitution de leurs biens, les alliés, qu'il voulait rappeler à l'exercice du droit de cité romaine, avaient intérét à soutenir Lepidus de tous leurs efforts ; son caractère personnel attirait à lui tous les gens qui à Rome avaient vécu de désordres et de séditions, jusqu'au moment où la main puissante de Sylla les avait forcés à l'inaction. A la téte des adhérents du factieux consul, on distinguait Cethegus, qui, bien qu'issu d'une des premières familles de Rome, 

XXXIII. Multos tamen ab adolescentia bonos insultavit.
Il avait néanmoins, dès sa jeunesse, exercé les violences les plus graves contre des citoyens recommandables.

Cependant Lepidus allait trouver un adversaire redoutable dans son collègue Catulus, qui, 

XXXIV. Inter arma civilia aequi boni famas petit.
Au milieu des guerres civiles, n'avait cherché que la réputation d' homme juste et de bon citoyen.

Malheureusement, la plupart des sénateurs n'opposaient qu'une timide réprobation aux projets d'un consul qui, oubliant qu'il était le chef du sénat, descendait au rôle de tribun du peuple. Plusieurs même faisaient à Lepidus un mérite de sa conduite, et, tenant la balance égale entre lui et Catulus, prétendaient que : 

XXXV.idem fecere Octavius et Q. Caepio, sine gravi cujusquam exspectatione, neque sane ambiti publice : 
Octavius et Cépion avaient agi de même sans avoir trompé l'attente de personne, ni encouru le blàme public :

Octavius, lorsque malgré son caractère de tribun il avait engagé le peuple à renoncer aux distributions de vivres que lui avait fait accorder Tib. Gracchus ; et Cépion, lorsqu'en dépit de sa naissance patricienne il avait empêché Livius Drusus detransférer la puissance judiciaire de l'ordre équestre à l'ordre sénatorial. 
Ce partage des opinions, au sujet de Lepidus, entraîna le sénat dans des mesurres imprudentes.  Sous prétexte que la haine mutuelle des deux consuls allait engendrer la guerre civile, on leur fit jurer qu'ils ne prendraient pas les armes l'un contre l'autre ; on crut urgent de les éloigner de Rome, et on ne put le faire qu'en leur assignant les provinces proconsulaires, 

XXXVI. Uti Lepidus et Catulus, decretis exercitibus, maturrume proficiscerentur.
Afin que Lépidus et Catulus, munis  du décret qui leur accordait une artmée à chacun, parlissent le plus tôt possible.

Catulus, à qui le sort avait assigné l'Italie, était disposé à tenir son serment ; mais Lepidus, au lieu de se rendre directement dans la Gaule Cisalpine, sa province, parcourut l'Étrurie, où les restes du parti de Marius étaient encre en force. Là il vit accourir autour de lui tous les proscrits échappés aux sicaires de Sylla, 

XXXVII. Qui nullo certo exsilio vagabantur. 
Qui erraient sans avoir aucun lieu d'exil déterminé.

De tous côtés il levait, empruntait de l'argent, et 

XXXVIII. Exercitum argento fecit.
De cet argent il se fit une armée.

La confiance qu'il inspirait aux anciens partisans de Marius était loin d'être générale : plusieurs, pour le succès de leur entreprise, 

XXXIX. Tunc vero et posci , quum ceteri ejusdem caussae, ducem [senatus] se nactos rati , maxumo gaudio bellum irritare.
Demandaient encore un chef tandis que les autres, fauteurs de la même cause, croyant l' avoir trouvé, s'exctaient joyeusement à la guerre.

Le sénat ne crut pas encore devoir employer des mesures énergiques contre Lepidus, et le rappela à Rome pour tenir les comices consulaires ; mais Lepidus, 

XL. Prudens omnium quae senatus censuerat.
Pressentant les véritables dispositions du sénat. 

XLI.Togam paladamenta mutavit.
Quitte la toge pour l'habit militaire.

Puis, laissant le préteur Brutus campé 

XLII. Apud Mutinam,
Sous Modène,

pour contenir la Gaule Cisalpine, il marche vers Rome avec  toute son armée. Dans cet appareil, il demande un second consulat. On proposa encore dans le sénat des mesures conciliatrices. Vainement Catulus et quelques autres répétaient que le mal était à son comble ; que,

XLIII. Cui nisi pariter obviam iretur, 
Si l'on n'allait au-devant avec une promptitude égale à ses progrés,

il ne serait plus temps d'y remédier. On envoya à Lepidus des députations, qu'il reçut avec hauteur : 

XLIV. Ergo senati decreto serviundumne sit?
Faut-il donc [dit-il] me soumettre en esclave au décret du sénat?

Il déclara : 

XLV. Non poeniturum.
Qu'il ne se départirait point de son entreprise.

que, d'ailleurs, puisque son consulat allait expirer, 

XLVI. Quae pacta in conventioie non praestitissent.
Les engagements qu'il avait pris par ses conventions avec Catulus, avaient cessé de le lier.

Ce fut alors qu'un personnage consulaire, qui avait toujours secondé la fermeté de Catulus, 

XLVII.  Philippus, qui aetate et consilio ceteros anteibat,
Philippe, remarquable entre tous les sénateurs par son âge et son expérience,  

XLVIII. In Nunc modum disseruit : 
S'exprima en ces termes : 

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ab
, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
accipio, is, ere, cepi, ceptum
: recevoir, apprendre (acceptus, a, um : bien accueilli, agréable)
acerbissumus, a, um
: superlatif de acerbus, a, um : pénible, désagréable
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adeo
, adv. : tellement ; adeo... ut + subj : tellement... que
adeste
, : impératif de adsum, es, esse : être présent
Aemilius, i
, m. : Aemilius, Emile
ager, agri
, m. : la terre, le territoire, le champ
agmen, inis,
n. : l'armée en marche, la colonne de marche
aio, is, -
: affirmer
alienus, a, um
: 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux
aliter
, adv. : autrement
alius, a, ud
: autre, un autre
an
, conj. : est-ce que, si (int. ind.), ou (int. double)
ancilla, ae
, f. : la servante
animus, i
, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
annuo, is, ere, nui, nutum
: faire un signe à, donner son approbation
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
approbo, as, are
: approuver
arma, orum
, n. : les armes
at
, conj. : mais
atque
, conj. : et, et aussi
auctor, oris
, m. : 1. le garant 2. la source 3. le modèle 4. l'auteur, l'instigateur
audeo, es, ere, ausus sum :
oser
avidius
, adv. : comparatif neutre ou adverbial de avidus, a, um : avide
aut
, conj. : ou, ou bien
bellum, i
, n. : la guerre
bene
, adv. : bien
bonus, a, um
: bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
caedes, is
, f. : le meurtre, le massacre
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
Cimbricus, a, um
: des Cimbres
circumvenio, is, ire, veni, ventum
: encercler
civilis, e
: civil
civis, is
, m. : le citoyen
commaculo, as, are
: souiller, tacher
compono, is, ere, posui, positum
: mettre ensemble, disposer, enterrer (compositus, a, um : disposé, préparé; en bon ordre)
concordia, ae
, f. : la concorde, l'entente
condo, is, ere, didi, ditum
: cacher, enfermer, enterrer (condere urbem : fonder une ville)
consero, is, ere, erui, ertum
: engager, livrer (manus = en venir aux mains)
consilium, ii
, n. :1. la délibération, la consultation 2. le conseil, l'assemblée 3. le projet, le plan 4. l'avis 5. la sagesse, la prudence
consul, is
, m. : le consul
contemno, is, ere, tempsi, temptum
: mépriser
contractus, a, um
: replié, fermé, étroit, mince
contraho, is, ere, traxi, tractum
: tirer ensemble, rassembler, resserrer, engager une affaire
contumelia, ae, f. : l'outrage, l'affront, la parole outrageante
Cornelius, i,
m. : Cornélius
corrumpo, is, ere, rupi, ruptum
: 1 - détruire, ruiner. - 2 - corrompre; détériorer, altérer, gâter, nuire à, falsifier. - 3 - corrompre, pervertir, dépraver, séduire, suborner, gagner (qqn).
cruciatus, us
, m. : la torture, le supplice, la souffrance
cui
, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cupio, is, ere, i(v)i, itum
: désirer
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
dehonestamentum, i
, n. : ce qui défigure, rend difforme; la flétrissure, le déshonneur, l'ignominie
dignitas, atis
, f. : la dignité, la considération, l'estime, le prestige, l'honorabilité
divitiae, arum
, f. : richesses
divus, a, um
: divin
do, das, dare, dedi, datum
: donner
dominus, i,
m. : le maître
donum, i
, n. : le présent, le cadeau
dux, ducis,
m. : le chef, le guide
ego, mei
: je
egregius, a, um
: remarquable, distingué
eius
, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
eo, is, ire, ivi, itum
: aller
et
, conj. : et. adv. aussi
et
, conj. : et. adv. aussi
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
everto, is, ere, verti, versum
: 1 - mettre sens dessus dessous, bouleverser, retourner. - 2 - jeter à terre, renverser, abattre, détruire. - 3 - expulser, exproprier, dépouiller, chasser
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
exemplum, i
, n. : l'exemple
exercitus, us
, m. : l'armée
existumo, as, are
: penser, estimer
exitium, ii
, n. : la fin, la mort
expecto, as, are
: attendre
expello, is, ere, puli, pulsum
: chasser
externus, a, um
: 1 - extérieur, externe, du dehors; extrinsèque. - 2 - étranger, du dehors; importé, exotique. - 3 - de l'étranger, de l'ennemi.
extorqueo, es, ere, torsi, tortum
: arracher, retirer, traîner en longueur
facio, is, ere, feci, factum
: faire
factum, i,
n. : le fait, l'action, le travail, l'ouvrage
felix, icis
: heureux
fiducia, ae
, f. : la confiance
finis, is
, f. : la limite, la fin ; pl., les frontières, le territoire
formido, inis
, f. : la crainte, la peur, l'effroi, la terreur
formido, as, are
: craindre
forte
, adv. : par hasard
Fufidius, i
, m. : Fufidius
fuga, ae
, f. : la fuite
futilis, e
: vain, léger, frivole, sans autorité
gloria, ae
, f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
honos, oris
, m. : l'honneur, l'hommage, la charge, la magistrature, les honoraires
iam
, adv. : déjà, à l'instant
idem, eadem, idem
: le (la) même
igitur
, conj. : donc
ille, illa, illud :
adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
illustris, e
: évident, marquant, éclairé
imperium, ii
, n. : le pouvoir (absolu)
impono, is, ere, sui, situm
: placer sur, assigner, imposer
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incedo, is, ere, incessi, incessum
: s'avancer, envahir, prendre possession de
indo, is, ere, indidi, inditum
: mettre sur, mettre dans, donner un nom
innoxius, a, um
: qui ne fait pas de mal, inoffensif, innocent
intellego, is, ere, lexi, lectum
: comprendre
inter
, prép. : + Acc. : parmi, entre
invidia, ae
, f. : 1. la malveillance, l'hostilité, la haine, l'antipathie, l'impopularité 2. la jalousie, l'envie
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
iudicium, ii
, n. : le jugement, la décision, le procès (devant un tribunal)
iure
, inv. : à bon droit
ius, iuris,
n. : le droit, la justice
iuvo, as, are, iuvi, iutum
: aider ; quid iuvat : à quoi bon ?
labefacio, is, ere, feci, factum
: secouer, ébranler, renverser
labor, oris,
m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
lex, legis,
f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
libertas, atis
, f. : la liberté
liceo
, v. impers. : il est permis ; conj. + subj. : bien que
M
, inv. : abréviation de Marcus
magistratus, us, m. : la charge, la fonction publique, la magistrature
maior, oris
: comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres)
maneo, es, ere, mansi, mansum
: rester
manus, us,
f. : la main, la petite troupe
maxumus, a, um
: très grand = maximus
merces, edis
, f. : le salaire, la récompense, le prix
mercor, aris, ari
: négocier, acheter
miles, itis
, m. : le soldat
mire
, adv. : étonnamment, prodigieusement
miser, a, um
: malheureux
muto, as, are
: 1. déplacer 2. changer, modifier 3. échanger
nam
, conj. : de fait, voyons, car
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
neque
, adv. : et ne pas
nihil
, indéfini : rien
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
nomen, inis
, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de)
non
, neg. : ne...pas
nosmet
, renforcement de nos
numero, as, are
: compter
ob
, prép. : + Acc : à cause de
obiecto, as, are
: opposer; exposer à un danger, interposer, retarder; reprocher
omnis, e
: tout
ops, opis,
f. : sing., le pouvoir, l'aide ; pl., les richesses
optentus, us
, m. : l'action de couvrir; le prétexte; le voile
otium, ii
, n. : le loisir, le calme, le repos
paeniteo, es, ere, ui
: se repentir ; me paenitet + gén ou prop. inf. je me repens de...
palus, udis
, f. : le marais, l'étang
pario, is, ere, peperi, partum
: accoucher, produire, acquérir
paro, as, are
: préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni)
parricidium, i
, n. : le meurtre d'un parent ; la haute trahison
patior, eris, i, passus sum : supporter, souffrir, être victime de, être agressé par
pauci, ae, a
: pl. peu de
pax, pacis
, f. : la paix
penes
, prép. acc. : en possession de
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
periculosus, a, um
: dangereux, périlleux
pessumus, a, um
: superlatif de malus, a, um : mauvais
Picens, entis
: du Picénum
plebes, ei
, f. : la plèbe
populus, i,
m. : le peuple
possessio, onis
, f. : la possession
posterus, a, um
: suivant ; in posterum : à l'avenir
potestas, atis
, f. : 1. la puissance, le pouvoir 2. le pouvoir d'un magistrat 3. la faculté, l'occasion de faire qqch.
potior, oris
: meilleur, préférable; de plus de prix, supérieur
praeda, ae,
f. : le butin, les dépouilles, la proie
praefero, fers, ferre, tuli, latum
: porter devant, afficher, préférer
praemium, ii
, n. : 1. le gain, le profit; le butin (fait à la guerre); le capture (faite à la pêche ou à la chasse) 2. l'avantage, le bénéfice, la prérogative, le privilège, la faveur 3. la récompense, le prix, le salaire.
praesidium, ii,
n. : la garde
praeter
, adv. : sauf, si ce n'est prép. : devant, le long de, au-delà de, excepté
pretium, ii,
n. : le prix, la valeur, la récompense, le salaire
princeps, ipis
, n. m. et adj. : premier, chef, empereur
privo, as, are
: priver de + abl. (privatus, a, um : particulier) (privatus, i, m. : le simple particulier)
probo, as, are
: éprouver, approuver, prouver
prodigo, is, ere, egi, actum
: pousser devant soi; dépenser avec profusion, dissiper
proficiscor, eris, i, fectus sum
: partir
proscribo, ere, o
: faire savoir par affiche ; proscrire, mettre sur des listes de proscription
proscriptio, ionis
, f. : 1 - annonce par écrit, affiche, publication d'une vente, mise en vente, vente à l'encan. - 2 - confiscation. - 3 - proscription.
publicus, a, um
: public
qua
, 1. ablatif féminin singulier du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment?
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quaero, is, ere, si(v)i, situm
: chercher, demander
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quamquam
, + indicatif : quoique, bien que; + subj. potentiel : quoiqu'ils puissent; + subj. de concession : à quelque degré que
quantum
, 1. combien 2. (avec tantum) autant que
quare
, inv. : c'est pourquoi, pourquoi
quasi
, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ
queror, eris, i, questus sum
: se plaindre
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quia
, conj. : parce que
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quidem
, adv. : certes (ne-) ne pas même
quietus, a, um
: paisible, calme, sans ambition
Quiris, itis, m. : Quirite = citoyen romain. Rare au sing.
quis, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
quorum
, 1. GEN. MASC. ou N. PL. du relatif. 2. GEN. MASC. ou N. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquorum. 4. Faux relatif = et eorum.
rabies, em, e
: la rage
rapio, is, ere, rapui, raptum
: 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de
recipio, is, ere, cepi, ceptum
: 1. retirer, ramener 2. reprendre 3. recevoir, accepter, admettre 4. se charger de
recte
, adv. : bien, justement
relego, as, are
: reléguer, exiler
repeto, is, ere, iui/ii, titum
: 1. chercher de nouveau, chercher à récupérer 2. ramener 3. reprendre par la pensée, évoquer 4. revendiquer, réclamer
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
restituo, is, ere, tui, tutum
: remettre debout, reconstruire, restaurer; restituer, rendre
reus, i,
m. : l'accusé
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
salvus, a, um
: en bonne santé
sanguis, inis
, m. : le sang, la vigueur
satelles, tellitis
, m. ou f. : le garde du corps, le compagnon, le serviteur, le complice
satis
, adv. : assez, suffisamment
scelus, eris
, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat
scilicet
, adv. : il va de soi, bien entendu
Scirtus, i
, m. : Scirtus
scriba, ae
, m. : le copiste, le scribe, le secrétaire
se
, pron. réfl. : se, soi
secundus, a, um
: second, favorable
sed
, conj. : mais
seditiosus, a, um
: subversif, séditieux, factieux
sequor, eris, i, secutus sum
: 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
servitium, i
, n. : la servitude, la condition d'esclave, l'esclavage
servus, i
, m. : l'esclave
si
, conj. : si
sibimet
, renforcement de sibi
silva, ae
, f. : la forêt
socordia, ae
, f. : la stupidité; le défaut de coeur, l'insouciance, l'indolence, la lâcheté
solutus, a, um
: sans liens, sans entraves, évanoui, dégagé, libre, relâché, négligent
species, ei
, f : l'apparence, l'aspect
suimet
, renforcement de sui
Sulla, ae,
m. : Sylla
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tam
, adv. : si, autant
tamen
, adv. : cependant
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
Tarula, ae
, m. : Tarula
tolero, as, are
: 1. porter, supporter 2. soutenir, maintenir 3. résister à
tot
, adv. : tant, si nombreux
trado, is, ere, didi, ditum
: 1. transmettre, remettre 2. livrer 3. enseigner
tribunicius, a, um
: tribunitien
tum
, adv. : alors
turba, ae,
f. : la foule, le désordre, le trouble, l'émoi
turbamentum,
i, n. : l'occasion de trouble, l'état de trouble
turpis, e
: honteux
tutus, a, um
: en sécurité, sûr
tyrannus, i,
m. : le tyran
ullus, a, um
: un seul ; remplace nullus dans une tournure négative
urbs, urbis
, f. : la ville
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uti, = ut
: comme, ainsi que
utique, inv. : en tout cas, surtout
vastus, a, um
: vide, désert, désolé, vaste
vel
, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...)
venum
, : en vue de la vente (de venus, i : inusité)
vereor, eris, eri, veritus sum
: 1. révérer, respecter 2. appréhender, craindre
verum
, conj. : vraiment, en vérité, mais
Vettius, ii,
m. : Vettius
victor, oris,
m. : le vainqueur
victoria, ae,
f. : la victoire
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vir, viri
, m. : l'homme, le mari
vitium, ii
, n. : le vice, le défaut
volo, vis, velle
: vouloir
vorto, is, ere
: tourner
vos, vestrum
: vous
voster, tra, trum
: votre
vulnus, eris,
n. : la blessure
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