Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

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63 - 62
Conjuration de Catilina
Le senatus consultum ultimum

SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).

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Cicéron obtient les pleins pouvoirs.
Igitur perterritis ac dubitantibus ceteris C. Cornelius eques Romanus operam suam pollicitus et cum eo L. Vargunteius senator constituere ea nocte paulo post cum armatis hominibus sicuti salutatum introire ad Ciceronem ac de inproviso domi suae inparatum confodere. Curius ubi intellegit, quantum periculum consuli inpendeat, propere per Fulviam Ciceroni dolum, qui parabatur, enuntiat. Ita illi ianua prohibiti tantum facinus frustra susceperant. Interea Manlius in Etruria plebem sollicitare egestate simul ac dolore iniuriae novarum rerum cupidam, quod Sullae dominatione agros bonaque omnis amiserat, praeterea latrones cuiusque generis, quorum in ea regione magna copia erat, nonnullos ex Sullanis coloniis, quibus lubido atque luxuria ex magnis rapinis nihil reliqui fecerat.
Ea cum Ciceroni nuntiarentur, ancipiti malo permotus, quod neque urbem ab insidiis privato consilio longius tueri poterat neque, exercitus Manli quantus aut quo consilio foret, satis compertum habebat, rem ad senatum refert iam antea vulgi rumoribus exagitatam. Itaque, quod plerumque in atroci negotio solet, senatus decrevit, darent operam consules, ne quid res publica detrimenti caperet. Ea potestas per senatum more Romano magistratui maxuma permittitur: exercitum parare, bellum gerere, coercere omnibus modis socios atque civis, domi militiaeque imperium atque iudicium summum habere; aliter sine populi iussu nullius earum rerum consuli ius est.

Catilina, 28 - 29

  vocabulaire

XXVIII. - Tous tremblent et hésitent ; mais un chevalier romain, C. Cornélius, s'offre avec un sénateur, L. Varguntéius ; ils décident d'aller cette nuit même, sur le matin, chez Cicéron, avec des hommes armés, comme pour le saluer, de le surprendre ainsi chez lui sans qu'il se doute de rien, et de l'assassiner. Curius, mesurant le danger couru par le consul, se hâte de faire révéler par Fulvie à Cicéron l'attentat qui se prépare. La porte est fermée aux conjurés, qui se trouvent ainsi avoir inutilement projeté un odieux forfait.
Pendant ce temps, Manlius en Etrurie cherchait à soulever la plèbe, à qui la misère et le ressentiment de l'injustice dont elle avait été victime faisaient souhaiter une révolution, la dictature de Sylla lui ayant fait perdre ses terres et tout ce qu'elle possédait. Manlius s'abouche encore avec les brigands de toute espèce qui pullulaient dans le pays, et dont certains étaient d'anciens soldats de Sylla, établis comme colons, et à qui leurs passions et leur amour du luxe n'avaient rien laissé de tout ce qu'ils avaient pillé.
En apprenant tous ces faits, Cicéron est profondément troublé par le double péril que courait l'État : à Rome même, il lui était impossible de continuer plus longtemps à ne prendre de mesures de défense que de son autorité privée ; d'autre part, il ne savait rien de précis sur les forces de Manlius et sur ses projets. II soumet donc officiellement l'affaire au sénat, que déjà auparavant agitaient les bruits en circulation dans le public. Et cette assemblée, comme il arrive d'ordinaire dans les situations très graves, chargea par décret les consuls de veiller à ce que la république ne subît aucun dommage.
D'après la coutume romaine, le sénat, par cette formule, donne au magistrat le pouvoir suprême de lever des troupes, de faire la guerre, de contraindre par tous les moyens à l'obéissance les alliés et les citoyens, d'avoir, à Rome et dans les camps, une autorité et un pouvoir sans limites. Hors de ce cas, le consul n'a aucun de ces droits, sans un vote formel du peuple.

Catilina, 28 - 29, traduction François Richard, Garnier, sans date.

texte pris sur le site nimispauci

VII.

Si l'on en croit Salluste, Catilina redoubla d'activité après son second échec.. "A Rome, il se multiplie ; il tend des pièges au consul, il prépare l'incendie de la Ville, il fait occuper les postes avantageux. Lui-même ne sort plus qu'armé (C'était une chose hors d'usage à Rome, dit le président de Brosses, où les officiers militaires mêmes ne portaient jamais d'armes), et il invite ses amis à faire comme lui. Il les exhorte à être toujours attentifs et préparés. Nuit et jour, il se démène, sans que l'insomnie et le travail puissent un seul instant l'abattre (Salluste, 24). Il semble bien cependant que, cette fois, son insuccès lui ait ôté quelque chose de sa confiance. Comme il apprend qu'un jeune homme, L. Aemilius Paulus, va le traduire devant le tribunal qui est chargé de punir les séditieux (lege Plautia, de vi), lui, qui a si fièrement bravé deux fois ses accusateurs, paraît se troubler. Pour faire croire qu'il n'a rien à se reprocher et qu'il défie les soupçons, il offre de devancer l'accusation et de se constituer prisonnier. On sait qu'à Rome, certaines personnes avaient le privilège de n'être pas enfermées dans la prison commune. On les donnait à garder à des magistrats, ou même à des particuliers, qui en répondaient. Catilina demanda à être interné chez M. Lepidus, puis chez le préteur Marcellus, et, comme ils refusaient de le recevoir, il alla bravement trouver Cicéron et lui fit la même demande. On comprend l'épouvante de Cicéron à cette proposition. Comment lui, qui ne se croyait pas en sûreté dans la même ville que Catilina, aurait-il accepté de vivre dans la même maison? Repoussé de tous les honnêtes gens qui ne voulaient pas se charger d'un prisonnier aussi dangereux, il fut réduit à s'installer chez un compère, M. Marcellus, où tout le monde savait bien qu'il serait libre de faire ce qu'il voudrait, en sorte que cette manifestation, sur laquelle il comptait pour persuader les gens crédules de son innocence, ne lui servit qu'à diminuer le prestige que lui donnait son audace.
Rien en ce moment ne semblait lui réussir. Les pièges qu'il tendait au consul étaient déjoués ; il ne pouvait former quelque projet qui ne fût aussitôt découvert et prévenu. Ces contre-temps devaient lui être très sensibles et le faisaient douter pour la première fois du succès de son entreprise. Est-ce dans un de ces moments d’irritation et de découragement que Salluste a voulu le peindre quand il nous dit "que ses nuits et ses journées étaient troublées par le souvenir des crimes qu'il avait commis, que ses remords se lisaient sur son teint pâle, dans ses yeux injectés de sang, dans sa démarche tantôt lente, tantôt précipitée, qui trahissait le désordre de son âme?" (Salluste, 5). En même temps nous apercevons à certains signes qu'il avait perdu de la confiance qu'il témoignait jusque-là à ces grands seigneurs de Rome, qui s'étaient faits ses complices. Il ne leur parle plus du même ton. Il leur disait, au début, "qu'il connaissait leur courage et leur fidélité, et qu'il les tenait pour des gens de coeur" ; la dernière fois qu'il les réunit, il n'hésita pas à leur reprocher leur lâcheté (Sall ., 20 : vos cognovi fortes fidosque mihi . - 27 : de ignavia eorum questus). Au contraire, les vieux soldats qui lui arrivaient de tous les côtés de l’Etrurie lui paraissaient braves, résolus. Il ne comptait plus que sur eux pour tenter la fortune ; il s'apprêtait à les aller trouver au plus tôt et à se mettre à leur tête. Surtout il avait une hâte fébrile d'en finir. Il semble bien que son parti était pris avant même qu'il ne connût le résultat définitif de la dernière élection, et qu'il avait décidé que l'insurrection, quoi qu'il arrivât, éclaterait dans les derniers mois de l'année (On peut, je crois, le conclure du passage où Salluste nous dit que Catilina espérait bien, quand il se présenta aux élections pour l'année 692, que, "s'il était désigné consul, il ferait ce qu'il voudrait d'Antoine (26)". Il n'avait donc pas l'intention d'attendre les calendes de janvier, où il entrerait en fonction. Il comptait se débarrasser de Cicéron, et faire sa révolution, lui, consul désigné, avec Antoine, consul en exercice.).
Cicéron était au courant de tout ce qui se préparait. Le 21 octobre, il annonça au Sénat que tout état prêt pour une prise d'armes : six jours plus tard, Manlius devait commencer les hostilités en Etrurie ; le lendemain, à Rome, on procéderait aux massacres ; le 1er novembre, pendant la nuit, on tenterait de surprendre Préneste, une ville fortifiée, facile à défendre, qui avait déjà servi de place d’armes du temps du jeune Marius, et qui le redevint pendant la guerre d'Antoine et d’Octave (En réalité Manlius prit les armes le 27 octobre, comme Cicéron l'annonçait. Si les massacres n'eurent pas lieu le lendemain, c'est qu'on prit des mesures pour l'empêcher (Cic., Cat., I, 3) ; peut-être aussi les conjurés ont-ils hésité au dernier moment. Nous savons qu'ils ont beaucoup tergiversé et qu'à cette occasion Catilina leur a reproché d'être des lâches {Sall, 27). Je ne trouve aucune raison d'affirmer, comme le fait M. Ferrero, que Cicéron, quand il prit la parole, ne pouvait pas avoir des nouvelles sûres des faits qu'il annonçait). Ces nouvelles, dont il attestait la certitude, remplirent les sénateurs d'indignation et de terreur. Il en profita pour leur faire voter le fameux sénatus-consulte dont César dit que c'est celui auquel on a recours, dans les cas extrêmes et désespérés, quand tout est en feu et qu'on ne peut plus sauver l’Etat que par des moyens extraordinaires (extremum atque ultimum senatusconsultum). C'était la célèbre formule qui ordonnait aux consuls de veiller au salut de la République et leur conférait l'autorité nécessaire pour la sauver.
Il semble que Cicéron, aussitôt qu'il fut armé de ces pouvoirs, aurait dû s'en servir. Il n'avait pas de temps à perdre ; en frappant sans retard le chef du complot et ses partisans, il pouvait prévenir la guerre civile. Quelques-uns de ses amis trouvaient qu'il n'en avait pas seulement le droit, mais que c'était son devoir. Lui-même, quand il se rappelait les exemples qu'avaient donnés les aïeux, se faisait d'amers reproches. "Je m'accuse d'inertie ; je rougis de ma lâcheté." Il s'en voulait de laisser ce précieux sénatus-consulte enfermé dans sa gaine "comme une épée dans son fourreau ". Pourquoi donc n'a-t-il pas pris à ce moment une initiative plus vigoureuse?
D'abord, il faut bien l'avouer, les résolutions énergiques n'étaient pas dans son caractère ; mais, de plus, il avait ici des raisons d'hésiter qui se seraient imposées à de plus fermes que lui. Dans les circonstances graves ou il se trouvait, quand il savait que tant de gens étaient prêts à se mettre du côté de Catilina, il ne pouvait tenter un coup d'autorité qu'à la condition d'être sûr qu'il serait approuvé et suivi de tout son parti. Or ce parti était celui des modérés, des conservateurs, et la pratique des affaires lui avait appris que l’énergie, la persistance, la décision, ne sont pas leurs qualités ordinaires, et que ; comme il le dit, le gouvernement est en général mieux attaqué qu'il n'est défendu (Cicéron, Pro Sext ., 47 : majoribus praesidii et copiis oppugnatur respublica quam defenditur...boni nescio quomodo tardiores sunt.) Il connaissait ses amis à merveille, et les divisait en deux catégories, très différentes entre elles, mais également dangereuses pour la république. "Il y a, disait-il, ceux qui ont peur de tout, et ceux qui n'ont peur de rien" (pro Murena, 25). Quel fonds pouvait-on faire sur les premiers, qui restent chez eux dans les moments décisifs ou quittent Rome quand il faudrait aller voter au Sénat? Mais peut-être fallait-il se méfier encore plus des autres. Ce sont ceux qui, sous le prétexte qu'ils n'ont pas peur, ne veulent pas croire aux dangers qu'on leur signale, et empêchent de prendre des précautions pour les éviter. Ils étaient fort nombreux dans l'entourage de Cicéron, parmi ces hommes d'esprit et ces gens du monde auxquels convient un air de scepticisme élégant, et qui craignent avant tout de paraître crédules et dupés. Ils avaient cette tactique ordinaire de fermer les yeux aux complots qu'on leur signalait, soit, pour n'avoir pas l'air de les craindre, soit pour échapper à l'ennui d'en être d'avance préoccupés. Cicéron s'irritait de cette obstination d'incrédulité. Mais il comprenait bien qu'en présence de tant d'ennemis déclarés ou secrets, de tant de gens faibles et complaisants, disposés d'avance à tout excuser, il ne pouvait entrer en campagne qu'avec un parti uni et convaincu. "Tu ne mourras, disait-il à Catilina, que quand il ne se trouvera plus un seul homme qui puisse croire que ta mort est injuste" (Cicéron, Cat., I, 2). C'est ce qui explique les efforts désespérés qu'il a faits pour qu'il ne restât aucun doute dans l'esprit de personne. Il lui fut très difficile d'y réussir ; peut-être a-t-il eu moins de peine à vaincre la conjuration qu'à en démontrer l'existence.
Il état pourtant inévitable qu'elle fût un jour ou l'autre découverte de façon à convaincre les plus incrédules. En supposant même que Catilina pût dissimuler les réunions qu'il tenait à Rome, le rassemblement de troupes qui se formait à Faesulae ne pouvait passer inaperçu. De sinistres avertissements arrivaient de tous les côtés. Une nuit, Cicéron fut réveillé par une visite fort inattendue. C'était Crassus, qui semblait jusque-là soutenir Catilina, mais qui avait pris peur depuis qu'il voyait clairement que les conjurés en voulaient à la propriété et à la fortune. Crassus venait apporter à Cicéron des lettres qu'il avait reçues. Il y en avait une pour lui qu'il avait lue, d'autres pour des sénateurs, qu'il n'avait pas voulu ouvrir, de peur de se compromettre. Celle qui lui était adressée, et qui ne portait pas de signature, annonçait qu'il se préparait un grand massacre et lui conseillait de s'éloigner de Rome. En même temps on reçut de graves nouvelles de l'Etrurie. "Un sénateur, L. Suenius, apporta dans le Sénat des lettres qu'il disait arriver de Faesulae, dans lesquelles on lui mandait que Manlius avait pris les armes le 27 octobre et qu'il avait avec lui une troupe nombreuse." Aucun doute n'était plus possible ; il ne restait à Catilina qu'à rejoindre ses soldats au plus vite.
Avant de partir, il réunit une dernière fois ses partisans, non pas chez lui, où la réunion pouvait être surprise et dispersée, mais chez Porcius Laeca, un de ses amis, qui demeurait dans la rue des Taillandiers, située probablement dans quelque faubourg solitaire. C'était pendant la nuit du 6 novembre. Après avoir arrêté les dernières dispositions et distribué les rôles à chacun pour la grande prise d'armes, il ajouta qu'il ne partirait content que si on le débarrassait d'abord de Cicéron, "qui était un grand obstacle à tous ses desseins" . La proposition fut assez froidement accueillie ; on savait que Cicéron était sur ses gardes. Mais enfin, après quelque hésitation, deux des conjurés, C . Cornelius, un chevalier romain, et le sénateur Vargunteius s'offrirent à tenter l’entreprise. Ils promirent d’aller cette nuit même, au petit jour, avec des hommes armés, comme pour saluer le consul, et de le frapper dans son atrium, tandis que, selon l'habitude, il recevrait ses clients. Le danger était pressant, mais Curius, l'espion de Cicéron, l'avait fait prévenir, et il avait pris ses précautions. Quand les assassins se présentèrent, malgré leur insistance pour entrer, on leur ferma la porte (Exclusi sunt, dit simplement Cicéron, et Salluste : janua prohibiti. Ces expressions étranges une font souvenir d'un mot piquant de Sieyès. Pendant le Directoire, époque de désorganisation sociale qui rappelle les derniers temps de la république romaine, un certain Poulle avait pénétré dans la maison de Sieyès et lui avait tiré sans résultat un coup de pistolet. Quand l’affaire vint en jugement, comme Sieyès voyait que le tribunal ne paraissait pas disposé à condamner son assassin, il rentra tranquillement chez lui et dit à son concierge : " Si Poulle revient, vous lui direz que je n'y suis pas." - Cicéron attribue la tentative d’assassinat à deux chevaliers, mais comme Salluste cite les noms, il est probable qu’il a été mieux renseigné), et ils s'en retournèrent chez eux.
En même temps qu'il échappait à ce péril, le consul était informé des résolutions qu'avaient arrêtées les conjurés pendant la nuit. Il fallait, avant tout, prendre des mesures pour les déjouer et convoquer immédiatement le Sénat. C’est ce qu'on fit sans retard. Le Sénat se réunit donc dans l'après-midi du 7 novembre (Quelques historiens placent cette séance du Sénat le 3 novembre. Je suis la date donnée par Drumnann) et Cicéron y prononça la première Catilinaire.

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.

ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ac
, conj. : et, et aussi
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
ager, agri
, m. : la terre, le territoire, le champ
aliter
, adv. : autrement
amitto, is, ere, misi, missum
: perdre
anceps, cipitis
: 1. à deux têtes 2. double 3. douteux, ambigu, incertain
antea
, adv. : auparavant
armatus, a, um
: en armes, armé
atque
, conj. : et, et aussi
atrox, ocis
: 1 - funeste, effrayant, dur, cruel, atroce, violent, impitoyable, farouche. - 2 - en bonne part : rigide, inflexible, rigoureux. - 3 - énergique, violent (style).
aut
, conj. : ou, ou bien
bellum, i
, n. : la guerre
bonus, a, um
: bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
C
, = Caius, ii, m. : abréviation.
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
ceteri, ae, a
: pl. tous les autres
Cicero, onis,
m. : Cicéron
civis, is
, m. : le citoyen
coerceo, es, ere, cui, citum
: 1 - enfermer, resserrer, maintenir, réprimer, arrêter, contenir, modérer. - 2 - élaguer. - 3 - châtier, punir, corriger, réprimer.
colonia, ae
, f. : 1 - la colonie (réunion d'hommes installés dans un autre pays). - 2 - la colonie (lieu, ville ou pays, habité par les colons). - 3 - la propriété à la campagne, la terre. - 4 - le séjour, la résidence, le domicile.
comperio, is, ire, peri, pertum
: découvrir, apprendre
confodio, is, ere, fodi, fossum
: 1 - creuser, fouiller. - 2 - percer de coups, cribler.
consilium, ii
, n. :1. la délibération, la consultation 2. le conseil, l'assemblée 3. le projet, le plan 4. l'avis 5. la sagesse, la prudence
constituo, is, ere, tui, tutum
: 1 - placer. - 2 - faire faire halte, établir, poster, ranger (des troupes, une flotte...). - 3 - construire, dresser, élever, créer, faire, fonder, instituer, installer, établir, assurer. - 4 - disposer, régler, organiser, mettre en ordre. - 5 - fixer, assigner, attribuer, définir, déterminer, démontrer. - 6 - intr. - s'engager, s'entendre, convenir; donner un rendez-vous. - 7 - résoudre, décider, se résoudre à.
consul, is,
m. : le consul
copia, ae
, f. : l'abondance, la possibilité, la faculté (pl. les richesses, les troupes)
Cornelius, i
, m. : Cornélius
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cupidus, a, um
: 1 - qui désire, qui aime, passionné, désireuux de. - 2 - avide d'argent, cupide. - 3 - épris d'amour, amoureux. - 4 - partial.
Curius, i
, m. : Curius
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
decerno, is, ere, crevi, cretum
: décréter, décider
detrimentum, i
, n. : 1 - l'action d'enlever en frottant (comme fait la lime). - 2 - le détriment, le dommage, le préjudice, la perte. - 3 - l'échec (à la guerre), la défaite, le désastre.
do, das, dare, dedi, datum
: donner
dolor, oris,
m. : 1 - la douleur (physique), la souffrance. - 2 - la douleur morale, la peine, le tourment, le chagrin, l'affliction; la colère, le ressentiment. - 3 - l'émotion, la sensibilité (de l'orateur).
dolus, i
, m. : 1 - la ruse, la supercherie, la fourberie, la tromperie, l'adresse, le tort causé, l'acte blâmable. - 2 - l'objet trompeur, le piège.
domi
, adv. : à la maison
dominatio, onis
, f. : la domination, la souveraineté, le pouvoir absolu
dubito, as, are
: douter, hésiter
ea
, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit
earum
, GEN. F. PL. de is, ea, id : ce, cette, son, sa
egestas, atis,
f. : 1 - le manque, le défaut, la privation, la disette, la pénurie. - 2 - l'indigence, la misère, le besoin, la détresse, l'indigence.
enuntio, as, are
: dire haut et clair, annoncer, révéler
eo
, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que)
eques, itis,
m. : le chevalier, le cavalier
et
, conj. : et. adv. aussi
Etruria, ae
, f. : Etrurie
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
exagito, as, are
: agiter, critiquer, harceler, inquiéter
exercitus, us
, m. : 1 - l'armée, le corps de troupes. - 2 - l'infanterie. - 3 - la foule, la troupe, la multitude, l'essaim (d'abeilles). - 4 - l'exercice. - 5 - la peine, le chagrin, le tourment, l'inquiétude.
facinus, oris
, n. : 1. l'action, l'acte 2. le forfait, le crime
facio, is, ere, feci, factum
: faire
frustra
, adv. : en vain
Fulvia, ae
, f. : Fulvia
genus, eris
, n. : la race, l'origine, l'espèce
gero, is, ere, gessi, gestum
: tr. - 1 - porter, qqf. transporter. - 2 - produire, enfanter. - 3 - au fig. porter, contenir, avoir en soi, entretenir (un sentiment). - 4 - faire (une action); exécuter, administrer, gouverner, gérer, conduire, exercer; au passif : avoir lieu. - 5 - passer (le temps). - 6 - avec ou sans se : se conduire, se comporter; jouer le rôle de, agir en.
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
iam
, adv. : déjà, à l'instant
ianua, ae
, f. : la porte (d'une maison)
igitur
, conj. : donc
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
imperium, ii
, n. : le pouvoir (absolu)
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
iniuria, ae
, f. : 1 - le procédé injuste, l'acte contraire au droit, l'injustice. - 2 - le procédé offensant, l'outrage, l'affront, l'offense, l'injure. - 3 - le tort, le préjudice, le dommage, la lésion. - 4 - la dureté (injuste), la sévérité (injuste), la rigueur (injuste). - 5 - l'objet pris injustement
iniurius, a, um
: injuste
inparatus, a, um
: non préparé, pris au dépourvu, surpris.
inpendeo, es, ere
: 1 - pendre au-dessus de, être suspendu au-dessus de, surplomber, dominer. - 2 - menacer, être imminent, se préparer, être prochain, être urgent.
inprovisus, a, um
: imprévu, qui arrive à l'improviste
insidiae, arum
: l'embuscade, le guet-apens, les embûches, la surprise, le piège, la trahison, la tromperie.
intellego, is, ere, lexi, lectum
: comprendre
interea
, adv. : entre-temps
introeo, is, ire, ivi, itum
: entrer dans (+acc.)
is
, nominatif masculin singulier de is, ea, id : ce, cette, celui-ci, il, 2ème personne sing. de eo, is, ire : aller
ita
, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
iudicium, ii
, n. : le jugement, la décision, le procès (devant un tribunal)
ius, iuris
, n. : le droit, la justice
iussus, us,
m. : l'ordre, le commandement. - iussu (abl. de iussus, us, m.) + gén. : sur l’ordre de.
L
, abrév. : Lucius
latro, onis
, m. : 1 - le soldat mercenaire. - 2 - le brigand, le voleur, le bandit. - 3 - la pièce, le pion (au jeu d'échecs).
longius
, adv. : de plus loin, de loin
lubido, inis
, f. : le désir, l'envie, la débauche
luxuria, ae,
f. : l'abondance, la profusion, l'intempérance, l'arbitraire
magistratus, us
, m. : la charge, la fonction publique, la magistrature
magnus, a, um
: grand
malum, i
, n. : la pomme
Manlius, i
, m. : Manlius (nom d'homme)
maxumus, a, um
: très grand = maximus
militia, ae
, f. : l'armée, le service militaire
modus, i
, m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.).
mos, moris
, m. : sing. : 1 - la coutume, l'usage, la tradition; le droit coutumier. - 2 - surtout au plur. la conduite, le procédé, la manière d'agir, le genre de vie, l'habitude, le caractère, les moeurs, le naturel; qqf. les bonnes moeurs. - 3 - la nature, l'état, la guise, la manière. - 4 - la mode, la manière de se vêtir. - 5 - la loi, la règle, la norme. - 6 - la volonté, le désir, le caprice.
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
negotium, ii
, n. : l'affaire, la mission
neque
, adv. : et ne pas
nihil
, indéfini : rien
nonnullus, a, um
: certains
novus, a, um
: nouveau
nox, noctis
, f. : la nuit
nullus, a, um
: aucun
nuntio, a, are
: 1 - annoncer, apporter une nouvelle, faire connaître, faire savoir, proclamer, déclarer. - 2 - enjoindre, ordonner, prescrire. - 3 - faire une déclaration (au fisc).
omnis, e
: tout
opera, ae,
f. : 1 - le travail (manuel); l'ouvrage, la peine, le soin, l'occupation, l'application, l'attention. - 2 - l'action faite de propos délibéré, l'acte, l'effet, la réalité. - 3 - la peine qu'on prend pour autrui, le service, l'aide, le concours, le dévouement. - 4 - l'acte religieux, le sacrifice. - 5 - la journée de travail. - 6 - l'homme de peine, l'ouvrier, la manoeuvre, le travailleur, l'agent. - 7 - le temps (qu'exige un travail), le loisir. - 8 - le produit du travail, l'oeuvre.
paro, as, are
: préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni)
paulo
, adv. : un peu
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
periculum, i
, n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril
permitto, is, ere, misi, missum
: permettre, lâcher entièrement, remettre, abandonner, confier
permoveo, es, ere, movi, motum
: agiter, remuer, ébranler, toucher
perterritus, a, um
: effrayé
plebs, plebis
, f. : la plèbe
plerumque
, adv. : la plupart du temps
polliceor, eris, eri, pollicitus sum
: 1 - proposer, offrir. - 2 - promettre. - 3 - annoncer, prédire.
populus, i
, m. : 1. le peuple - 2. f. : le peuplier
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
post
, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
potestas, atis
, f. : 1. la puissance, le pouvoir 2. le pouvoir d'un magistrat 3. la faculté, l'occasion de faire qqch.
praeterea
, inv. : 1 - en outre, de plus, encore. - 2 - ensuite, dès lors, désormais, après cela. - 3 - d'autre part. - primum... praeterea : d’abord... ensuite.
privo, as, are
: priver de + abl. (privatus, a, um : particulier) (privatus, i, m. : le simple particulier)
prohibeo, es, ere, bui, bitum
: 1 - tenir éloigné, tenir à distance, écarter, éloigner, empêcher, retenir. - 2 - défendre, prohiber, interdire. - 3 - défendre, protéger, garantir, préserver.
propere
, adv. : à la hâte, vite
publicus, a, um
: public
quantus, a, um,
pr. excl et interr : quel (en parlant de grandeur)
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quisque, quaeque, quidque
: chaque, chacun, chaque chose
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
quorum
, 1. GEN. MASC. ou N. PL. du relatif. 2. GEN. MASC. ou N. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquorum. 4. Faux relatif = et eorum.
rapina, ae
, f. : 1 - l'action d'emporter. - 2 - la rapacité, le vol, le pillage, la rapine. - 3 - le rapt, l'enlèvement. - 4 - les fruits des rapines, la proie, le butin, la prise, la capture.
refero, fers, ferre, tuli, latum
: 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe)
regio, onis
, f. : la région, l'arrondissement
reliquus, a, um
: restant (in reliquum : pour l'avenir)
res, rei,
f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
rumor, oris
, m. : le bruit sourd, le murmure d'une foule, le bruit, le on-dit, la renommée, le qu'en dira-t-on.
saluto, as, are
: 1 - saluer, faire ses compliments à. - 2 - souhaiter la bienvenue, accueillir avec bonheur. - 3 - qqf. dire adieu à. - 4 - saluer, venir saluer qqn (chez lui), rendre visite à qqn, faire sa cour à. - 5 - saluer, adorer (les dieux).
satis
, adv. : assez, suffisamment
senator, oris
, m. : le sénateur
sicuti
, inv. : comme
simul
, inv. : adv. en même temps, conj : dès que
sine
, prép. : + Abl. : sans
socius, a, um
: associé, en commun, allié (socius, ii : l'associé, l'allié)
soleo, es, ere, solitus sum
: avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire)
sollicito, as, are
: 1. remuer, agiter, ébranler 2. troubler 3. exciter à, provoquer à 4. solliciter, attirer
Sulla, ae,
m. : Sylla
Sullanus, a, um
: de Sylla
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
suscipio, is, ere, cepi, ceptum
: 1. prendre par-dessous, soutenir, soulever, engendrer, accueillir 2. prendre sur soi, assumer, subir
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
tueor, eris, eri, tuitus sum
: tr. - regarder fixement, regarder (avec attention, longuement); garder, défendre, protéger contre (ad ou adversus + acc., ou ab et abl.), maintenir, entretenir, prendre soin de; pratiquer avec soin, administrer, commander (une aile, le centre d'une armée).
ubi
, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que)
urbs, urbis
, f. : la ville
Vargunteius, i
, m. : Vargunteius
vulgus, i,
n. : la foule, le commun des hommes (in vulgus : dans la foule, dans le public)
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