Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

       page précédente            page suivante retour à l'entrée du site


63 - 62
Conjuration de Catilina
Fulvia, la moucharde

SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).

Autres textes de Salluste  Retour à la table des matières  

Les hommes sont toujours trop bavards !

Sed in ea coniuratione fuit Q. Curius, natus haud obscuro loco, flagitiis atque facinoribus coopertus, quem censores senatu probri gratia moverant. Huic homini non minor vanitas inerat quam audacia: neque reticere, quae audierat, neque suamet ipse scelera occultare, prorsus neque dicere neque facere quicquam pensi habebat. Erat ei cum Filvia, muliere nobili, stupri vetus consuetudo. Cui cum minus gratus esset, quia inopia minus largiri poterat, repente glorians maria montisque polliceri coepit et minari interdum ferro, ni sibi obnoxia foret, postremo ferocius agitare, quam solitus erat. At Fulvia insolentiae Curi causa cognita tale periculum re publicae haud occultum habuit, sed sublato auctore de Catilinae coniuratione, quae quoque modo audierat, compluribus narravit. Ea res in primis studia hominum accendit ad consulatum mandandum M. Tullio Ciceroni. Namquam antea pleraque nobilitas invidia aestuabat et quasi pollui consulatum credebant, si eum quamvis egregius homo novus adeptus foret. Sed ubi periculum advenit, invidia atque superbia post fuere.

Catilina, 23

  vocabulaire

Parmi les conjurés figurait Q. Curius, d'une famille assez distinguée, mais pourri de vices et de crimes, et que les censeurs avaient, pour indignité, chassé du sénat. C'était une nature non moins légère qu'audacieuse ; il était incapable de garder pour lui ce qu'il avait appris, même de tenir cachés ses propres crimes et de peser ses paroles et ses actions. Il avait une vieille liaison avec une femme noble, Fulvie ; elle lui était moins attachée, depuis que son indigence lui permettait moins de générosité : tout d'un coup, le voilà qui se vante et lui promet monts et merveilles, puis il la menace de la tuer, si elle ne se montre pas complaisante ; bref, sa conduite avec elle est plus arrogante que d'ordinaire.
Fulvie se rendit compte des motifs de ce changement, et, devant le danger couru par l'État, ne voulut pas garder la chose pour elle ; sans nommer celui dont elle tenait ses renseignements sur la conjuration, elle raconta de différents côtés ce qu'elle savait et comment elle l'avait appris. Cette révélation eut pour premier effet d'attirer les sympathies à la candidature de Cicéron au consulat. Jusqu'alors, la noblesse, en majorité, manifestait contre lui une vive antipathie et estimait presque que ce serait souiller le consulat, que d'y laisser arriver un homme nouveau, malgré tout son mérite. Mais, en présence du danger, mauvaise volonté et orgueil ne comptèrent plus.

Catilina, 23, traduction François Richard, Garnier, sans date.

texte pris sur le site nimispauci

IV

Nous voudrions bien qu'il nous fût possible de pousser plus loin cette étude un peu sommaire ; il nous importerait surtout de pouvoir apprécier, au moins d'une manière approximative, la force réelle des différents groupes dont la conjuration se composait. Par malheur, les renseignements nous manquent ou sont incomplets et contradictoires. Même sur le chiffre exact du rassemblement qui s'était formé en Etrurie, quoiqu'il agît au grand jour et que, par conséquent, il fût plus facile de l'évaluer, les écrivains ne sont pas d'accord. Salluste prétend qu'au début, il ne comprenait que 2 000 hommes (Salluste, 56) ; il ajoute, il est vrai, que ce nombre s'est vite augmenté. Cependant, il ne paraît pas croire qu’il ait jamais dépassé 10 à 12 000 hommes, puisqu'il dit que Catilina n'en forma que deux légions. Plutarque et Appien parlent de 20000 hommes (Plutarque, Cic. 16 - Appien, II, 7) , et ce chiffre paraît assez vraisemblable quand on songe aux troupes que le gouvernement crut devoir leur opposer. C'était déjà une petite armée et destinée à s'accroître rapidement. A la vérité, le quart à peine possédait des armes véritables ; les autres se servaient de méchantes javelines, de faux ou même de bâtons durcis au feu. Mais c'étaient des soldats braves, résolus, le reste des vieilles bandes de Sylla.
Nous savons que Catilina ne s'était pas contenté d'appeler aux armes l'Etrurie ; il semble qu'il avait le dessein de mettre le feu à l'Italie entière. Il entretenait des émissaires un peu partout, à Capoue, où l'on dressait des gladiateurs destinés aux jeux publics, à Ostie, pour soulever les équipages de la flotte, dans le Picenum, dans le Brutium, dans l'Apulie, dans la Gaule cisalpine. Parmi ces émissaires, il y en avait un dont le nom mérite d'être retenu ; il s'appelait P. Sittius de Nocera. C'était un personnage fort curieux, qui, dans sa vie d'aventure, eut quelques belles journées. Il avait débuté par être un grand faiseur d'affaires financières, et il était, à ce qu'il semble, fort habile dans ce métier ; mais, à côté de son commerce de banque, il en avait un autre qui lui rapporta bien davantage. Il réunit autour de lui, en Afrique, où il opérait, des mécontents ; des proscrits, des gens que les guerres civiles avaient ruinés et en forma un corps de troupes qui lui était entièrement dévoué ; il l'engageait, suivant les occasions, au service de ces petits princes africains que Rome laissait vivre, et qui en profitaient pour se déchirer entre eux. Il se mettait aux enchères et passait sans scrupule d'un parti à l'autre. A ces pratiques de condottiere il avait gagné un certain nom et de bons revenus. Le jour où César aborda en Afrique pour y combattre les vaincus de Pharsale, Sittius l'alla trouver avec ses bandes, et, sous cette grande direction, l’aventurier, devenu un général habile et heureux, acheva la défaite des armées républicaines. Catilina ne s'était donc pas trompé lorsque, avant César, il avait pris Sittius pour un de ses lieutenants, mais il fut moins heureux avec les autres. C'étaient des gens sans expérience, tourmentés du besoin d'agir plutôt que d'agir à propos, et qui échouèrent partout. "Ils s'agitaient sans réflexion, dit Salluste, et comme pris de vertige ; ils voulaient tout faire à la fois, tenant des conciliabules nocturnes, faisant transporter des armes au hasard, se hâtant sans motif, semant le trouble partout ; en un mot, plus alarmants que dangereux". (Salluste, 42). Là, comme ailleurs, Catilina fut mal servi par les agents qu'il employait. Ce n’est pas une raison de méconnaître qu'il eut en général plus de succès dans ce qu'il fit directement par lui-même. Au temps des Philippiques, Cicéron le comparait à son nouvel ennemi, Antoine, et il disait que, s'ils étaient aussi scélérats l'un que l'autre, il y avait chez Catilina plus d'intelligence et d'activité, et il vantait la rapidité avec laquelle il avait su faire de rien une armée. (Cicéron, Philippique, IV, 6) Il faut remarquer que cette armée était surtout composée de vétérans. C'est leur première apparition dans l'histoire de cette époque ; ils vont y tenir une plus grande place encore avec Antoine et Octave. Il n'en est pas moins vrai que c’est Catilina qui a compris le premier le genre de services qu'on pouvait leur demander.
Quant aux conjurés de Rome, comme il n'est guère question que des plus importants, et qu'ils appartiennent tous à la haute aristocratie, nous sommes tentés de croire que la conspiration y resta sur ces hauteurs, que les gens du peuple n'y prirent aucune part et que c'était proprement un état-major sans soldats. N'oublions pas pourtant que tous ces grands personnages possédaient des clients, des affranchis, des serviteurs, qui se groupaient autour d'eux et dont ils pouvaient faire profiter Catilina. Loin de dédaigner leur appui, nous avons vu qu'il travaillait à les rendre plus nombreux en cherchant à attacher à son parti quelques dames de haut parage, qui tenaient un grand état de maison et disposaient d'us nombreux domestique. Comme ses projets n'ont pas été exécutés, qu'il n'a pas eu l'occasion de faire appel à leur dévouement, nous ignorons s'il pouvait compter sur eux et quels services il en aurait tiré. Au dernier moment il s'éleva une contestation entre ses partisans et lui. Comme il était avant tout un soldat et qu'il avait le respect de l'armée, il résistait à ceux qui lui demandaient d'enrôler les esclaves dans ses légions ; il consentait à les appeler aux armes, mais à condition qu'ils feraient bande à part ; il les trouvait bons pour mettre le feu à Rome et c'est pour cette besogne surtout qu'il acceptait leur aide. Quoi qu'il en soit, ni sur le nombre des grands seigneurs qui dirigeaient l'entreprise, ni sur celui des gens qui s'étaient mis à leur service, nous n'avons de renseignements précis. Les historiens, qui nous citent des noms, ne nous donnent aucun chiffre. Mais peut-être après tout est-il assez inutile de chercher à savoir si ceux qui s'étaient formellement engagés à Catilina étaient nombreux ou non, puisqu'on nous dit que ce qui faisait la force réelle du complot état moins la participation directe de quelques-uns que la connivence secrète de presque tout le monde. Cicéron le fait bien comprendre dans un passage très significatif de la seconde Catilinaire. (Cic Cat. II, 8 et sq.) Il veut y faire une énumération aussi complète que possible de ceux qu'il regarde de quelque manière comme des partisans de Catilina ; il les divise en six classes qu’il énumère et décrit l'une après l'autre . Mais, quand on regarde de près, on voit bien que de ces six classes il n'y en a que deux ou trois tout au plus qui soient composées de gens véritablement affiliés à la conjuration. Les autres ne la favorisent qu'en cachette ; ils sont prêts à s'y associer ouvertement le jour où elle éclatera, et si elle a quelques chances de réussir. A la rigueur, Cicéron a le droit de les dénoncer comme des complices, car Catilina ne tenterait pas son entreprise, s'il ne comptait sur eux ; pourtant ce ne sont pas des conjurés véritables : ils n'ont fait aucune promesse, ils ne sont liés par aucun serment ; ils attendent que les événements se dessinent. Cette disposition, que Cicéron attribue surtout aux grands seigneurs endettés et aux politiques déchus, Salluste l'étend à tout le peuple. Il affirme "que non seulement les conjurés, mais le peuple entier approuvait les desseins de Catilina, et que, pour peu qu'à la première rencontre, le résultat paraît incertain, la république était perdue"(Salluste, 39). Catilina le savait bien ; au delà de ses adhérents décidés, des amis qu'il réunissait, la nuit, "dans un endroit retiré de sa maison", il apercevait la foule des autres qu'il savait prêts à le suivre, et c'est ce qui lui donnait tant de confiance. Qu'importait le nombre de ceux qui jetteraient les premières torches, si la multitude, dès qu'elle verrait luire l'incendie, devait accourir à leur aide ? C'est un signal qu'on attendait, et il suffisait de quelques gens résolus pour le donner. C'est là précisément ce qui fait pour Cicéron et le Sénat le danger de la situation. Ils savent que les conspirateurs sont prêts, qu'ils comptent sur la sympathie du plus grand nombre, et qu'une émeute, en quelques heures, peut devenir une révolution : ils ont bien raison d'être effrayés. Leur peur s'accroît de la difficulté où ils sont de se défendre. Contre tous les périls qui les menacent, ils sont désarmés. La loi, qui leur ordonne de veiller à la sécurité de la ville, ne leur en fournit pas les moyens. Rome ne possède pas de garnison ; les légions qui reviennent de la guerre sont obligées de rester en dehors de l'enceinte sacrée du pomaerium. C'est à peine si l'on trouve auprès des portes quelques esclaves publics pour les fermer le soir et les garder, pour faire pendant la nuit quelques patrouilles qui n'empêchent pas les bourgeois d'être assassinés, quand ils rentrent trop tard. chez eux (Cicéron, pro Roscio Amerino, 29), pour essayer d'éteindre les incendies, tâche dont ils s'acquittent si mal qu'il s'est formé des corps de pompiers volontaires qui se font payer leurs services. Il y a sans doute un assez grand nombre d'employés subalternes. Dans un pays où l'on aime la représentation, comme à Rome, les magistrats ne sortent jamais sans être entourés d'un cortège ; ils ont des licteurs qui les précèdent, des appariteurs, des huissiers, des viatores, des accensi. Mais toute cette escorte est plus destinée à leur faire honneur qu'à les protéger. Elle se compose de bons bourgeois, peu redoutables, qui ont acheté leurs charges, comme chez nous les avoués et les notaires, et sur lesquels on ne doit pas trop compter, les jours d'émeutes (On peut y joindre, pour être complet, quelques fonctionnaires inférieurs, comme les employés du trésor public (tribuni aerarii) et les commis aux écritures (scribae), qui, intéressés au maintien de l'ordre, pouvaient à l'occasion prêter main-forte au consul. On verra Cicéron les employer clans la journée du 5 décembre. Il restait enfin une dernière ressource qui consistait à faire prêter le serment militaire à ceux qui avaient l'âge d'être soldats (Dion, XXXVII, 45), c'était l'ébauche d'une garde nationale). Quant à la police politique, elle n'existe pas. Pour découvrir les complots contre la république, le consul ne peut compter que sur la trahison des complices. Heureusement pour Cicéron, les traîtres ne peuvent manquer dans un parti qui compte tant de gens malhonnêtes. Il eut la chance surtout d'en trouver un, dont Salluste nous parle, et qui lui fut très utile. "Parmi les conjurés, il y avait Q . Curius, appartenant à une famille distinguée, mais qui s'était déshonoré par toute sorte de crimes et que les censeurs avaient chassé du Sénat pour sa vie scandaleuse. Cet homme n'avait pas moins de légèreté que d'audace ; il était incapable de taire ce qu'il avait appris, ou même de dissimuler ses méchantes actions ; il ne prenait pas plus de souci de ses paroles que de ses actes. Depuis longtemps il était l'amant de Fulvia, une femme de grande naissance. Mais, comme la gêne où il se trouvait le forçait d'être moins généreux, il en était moins bien reçu. Tout d'un coup elle vit qu'il changeait de ton ; il prenait des airs superbes, tantôt lui promettant monts et merveilles, tantôt menaçant de la tuer si elle lui résistait, et se montrant plus arrogant qu'il ne l'avait jamais été. Fulvia chercha la cause de ce changement extraordinaire, et, quand elle eut découvert que c'était la conjuration, elle comprit le danger que courait la république et ne crut pas devoir garder le silence. Elle raconta ce qu'elle savait et comment elle l'avait appris, sans dire de qui elle le tenait" Cicéron dut être un des premiers avertis. Il fit de grandes promesses à Fulvia, qui, quoique dise Salluste, avait bien d'autres soucis que le salut de la république ; il obtint d'elle qu'il serait prévenu de tous les desseins de Catilina, et c’est ainsi qu'il parvint à les déjouer. Il s'est félicité à plusieurs reprises de cette heureuse chance et de l'adresse avec laquelle il en a su profiter. Salluste aussi lui en a fait un compliment, le seul peut-être qu'il lui adresse, et qui ressemble un peu à une ironie : "Pour se tirer des dangers, dit-il, il ne manquait ni d'habileté ni de ruse". (Sall ., 26 . Drumann (Gesch . Roms, V, 480) lui est encore moins favorable. Après avoir énuméré tous les espions qu’il eut à son service, il l'appelle sans façon : un mouchard, Kundschafter. Son collègue Antoine, quand ils furent brouillés ensemble, s'était contenté de se moquer un peu de lui parce qu'il rappelait trop souvent qu'il avait découvert la conjuration, si bien que Cicéron j'osait plus employer le mot comperi (j'ai trouvé) en lui écrivant . (Lettres fam ., V, 5 .)

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.

accendo, is, ere, di, sum : embraser, allumer, exciter, attiser
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adipiscor, eris, i, adeptus sum
: atteindre, obtenir
advenio, is, ire, veni, ventum
: arriver
aestuo, as, are
: être agité
agito, as, are
:1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de
antea
, adv. : auparavant
at
, conj. : mais
atque
, conj. : et, et aussi
auctor, oris
, m. : 1. le garant 2. la source 3. le modèle 4. l'auteur, l'instigateur
audacia, ae
, f. : 1 - l'audace, la hardiesse, la présomption. - 2 - l'acte audacieux, le coup d’audace.
audio, is, ire, ivi, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
Catilina, ae
, m. : Catilina
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
censor, oris
, m. : le censeur
Cicero, onis
, m. : Cicéron
coepio, is, ere, coepi, coeptum
: (plutôt avec rad. pf et supin) : commencer
cognosco, is, ere, novi, nitum
: 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire)
complures, ium
: pl. un bon nombre de, plusieurs.
coniuratio, onis
, f. : la conjuration, le serment prêté ensemble (par les soldats romains), la conspiration, le complot, les conjurés.
consuetudo, dinis
, f. : 1 - l'habitude, la coutume, l'usage. - 2 - l'usage d'une langue, la langue, le langage. - 3 - la liaison,
consulatus, us
, m. : le consulat
cooperio, is, ire, perui, pertum
: couvrir entièrement, accabler
credo, is, ere, didi, ditum
: I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
Curius,i,
m. : Curius
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
ea
, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit
egregius, a, um
: 1 - choisi, de choix, d'élite. - 2 - distingué, remarquable, éminent, supérieur, illustre, éminent. - 3 - favorable, propice. - 4 - glorieux, honorable.
ei
, datif singulier ou nominatif masculin pluriel de is, ea, id : lui, à celui-ci, ce,...
et
, conj. : et. adv. aussi
eum
, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci...
facinus, oris
, n. : 1. l'action, l'acte 2. le forfait, le crime
facio, is, ere, feci, factum
: faire
ferocius
, comparatif neutre ou adverbial de ferox, ocis : féroce, cruel, brutal
ferrum,
i, n. : le fer (outil ou arme de fer)
flagitium, ii
, n. : 1. la réclamation bruyante, l'esclandre, le vacarme, le tapage 2. l'acte de débauche, la débauche, la dissolution, le libertinage, la prostitution. 3. l'action déshonorante, la faute honteuse, le crime 4. la honte, la flétrissure, l'opprobre, la turpitude, le scandale, l'ignominie, l'abomination
Fulvia, ae
, f. : Fulvia
glorior, aris, atus sum
: se glorifier, s'enorgueillir
gratia, ae
, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier)
gratus, a, um
: agréable, reconnaissant
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
haud
, inv. : vraiment pas, pas du tout
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inopia, ae
, f. : la pauvreté, le manque
insolentia, ae
, f. : 1 - l' inexpérience, la nouveauté, l'étrangeté, la bizarrerie. - 2 - l'orgueil, l'insolence, l'impertinence, le mépris. - 3 - la prodigalité, le faste.
insum, es, esse
: être dans
interdum
, inv. : quelquefois, parfois, pendant ce temps
invidia, ae,
f. : 1. la malveillance, l'hostilité, la haine, l'antipathie, l'impopularité 2. la jalousie, l'envie
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
is
, nominatif masculin singulier de is, ea, id : ce, cette, celui-ci, il, 2ème personne sing. de eo, is, ire : aller
largior, iris, iri, largitus sum
: accorder généreusement, donner largement
locus, i,
m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation
M
, inv. : abréviation de Marcus
mando, as, are
: 1 - charger de, charger d'une commission; enjoindre. - 2 - assigner, donner, confier. - 3 - faire dire, ordonner.
mare, is
, n. : la mer
minor, aris, ari
: menacer
minor, oris
: plus petit (comp. de parvus)
minus
, adv. : moins
modus, i
, m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.).
mons, montis
, m. : le mont, la montagne
moveo, es, ere, movi, motum
: déplacer, émouvoir
mulier, is
, f. : la femme
nam
, conj. : de fait, voyons, car
narro, as, are
: conter, raconter
nascor, eris, i, natus sum
: 1. naître 2. prendre son origine, provenir
neque
, adv. : et ne pas
ni
, conj. : si... ne... pas
nobilis, e
: connu, noble
nobilitas, atis
, f. : la réputation, la noblesse
non
, neg. : ne...pas
novus, a, um
: nouveau
obnoxius, a, um
: 1 - exposé à une peine légale; coupable, responsable. - 2 - exposé, sujet à, en butte à; exposé à un mal, à un danger, livré au péril; qui risque de. - 3 - obligé envers, redevable de, tenu de, soumis, obéissant, dévoué. - 4 - qui cède, soumis, dépendant de. - 5 - qui n'a pas de volonté, craintif, servile, humble, vil, bas. - 6 - exposé à, tourné vers (en parl. d'un lieu). - 7 - nuisible. - 8 - qqf. dangereux.
obscurus, a, um
: 1 - obscur, sombre, ténébreux, noir. - 2 - qui est dans l'obscurité, caché dans l'ombre, invisible. - 3 - qui n'est pas clair, peu clair, difficile à comprendre, obscur, incertain, équivoque, confus, mystérieux, compliqué. - 4 - caché, dissimulé, couvert, impénétrable (en parl. du caractère). - 5 - obscur, peu connu, de naissance obscure. -
occulo, is, ere, cului, cultum
: cacher (occultus, a, um : caché, secret)
occulto, as, are
: cacher
pensum, i
, n. : le poids de laine que l'esclave devait filer par jour
periculum, i,
n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril
plerique, aeque, aque
: la plupart
polliceor, eris, eri, pollicitus sum
: promettre
polluo, is, ere, pollui, pollutum
: souiller
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
post
, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
postremo
, adv. : enfin
primus, a, um
: premier
probrum, i,
n : la turpitude, l'adultère, l'inceste, la honte, l'infamie, l'insulte, les outrages
prorsus
, adv. : en avant, directement, tout à fait, absolument
publicus, a, um
: public
Q
, abr. pour Quintus
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quamvis
, conj. : bien que
quasi
, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ
quem
, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nisi, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel?
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quia
, conj. : parce que
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quoque
, adv. : aussi
repente
, adv. : soudain
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
reticeo, es, ere, cui, -
: se taire sur, taire, garder le silence
scelus, eris
, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat
se
, pron. réfl. : se, soi
sed
, conj. : mais
senatus, us
, m. : le sénat
si
, conj. : si
soleo, es, ere, solitus sum
: avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire)
studium, ii
, n. : 1. le zèle, l'ardeur 2. l'affection, l'attachement 3. l'intérêt, la passion, l'étude
stuprum, i
, n. : le déshonneur, l'opprobre, les relations coupables, l'acte déshonorant, la débauche, l'adultère
suamet
, = sua
sum, es, esse, fui
: être
superbia, ae,
f. : 1 - l'orgueil, l'arrogance, le dédain, la hauteur, la présomption; la tyrannie, le despotisme. - 2 - la noble fierté, la légitime fierté, la noblesse, la grandeur d'âme. - 3 - Vitr. l'éclat (d'une couleur).
talis, e
: tel ; ... qualis : tel.. que
tollo, is, tollere, sustuli, sublatum
: 1. soulever, élever, porter, élever 2. lever, enlever, supprimer
Tullius, i
, m. (M. -) : (Marcus) Tullius (svt. Cicéron)
ubi
, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que)
vanitas, atis,
f. : le vide, l'échec, la vanité, la prétention, la fanfaronnade, la fourberie, le mensonge, l'erreur, la légèreté, la frivolité, la versatilité
vetus, eris
: vieux
texte
texte
texte
texte