Le temps des généraux : Pompée |
Conjuration de Catilina |
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SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue). |
Discours célèbre de Salluste |
Catilina
ubi eos, quos paulo ante memoravi, convenisse videt, tametsi cum singulis
multa saepe egerat, tamen in rem fore credens univorsos appellare et
cohortari in abditam partem aedium secedit atque ibi omnibus arbitris
procul amotis orationem huiusce modi habuit: "Ni virtus fidesque
vostra spectata mihi forent, nequiquam opportuna res cecidisset; spes
magna, dominatio in manibus frustra fuissent, neque ego per ignaviam aut
vana ingenia incerta pro certis captarem. Sed quia multis et magnis
tempestatibus vos cognovi fortis fidosque mihi, eo animus ausus est
maxumum atque pulcherrumum facinus incipere, simul quia vobis eadem, quae
mihi, bona malaque esse intellexi; nam idem velle atque idem nolle, ea
demum firma amicitia est. Sed ego quae mente agitavi, omnes iam antea
divorsi audistis. Ceterum mihi in dies magis animus accenditur, cum
considero, quae condicio vitae futura sit, nisi nosmet ipsi vindicamus in
libertatem. Nam postquam res publica in paucorum potentium ius atque
dicionem concessit, semper illis reges, tetrarchae vectigales esse,
populi, nationes stipendia pendere; ceteri omnes, strenui, boni, nobiles
atque ignobiles, vulgus fuimus, sine gratia, sine auctoritate, iis
obnoxii, quibus, si res publica valeret, formidini essemus. Itaque omnis
gratia, potentia, honos, divitiae apud illos sunt aut ubi illi volunt;
nobis reliquere pericula, repulsas, iudicia, egestatem. Quae quousque
tandem patiemini, o fortissumi viri? Nonne emori per virtutem praestat
quam vitam miseram atque inhonestam, ubi alienae superbiae ludibrio
fueris, per dedecus amittere? Verum enim vero, pro deum atque hominum
fidem, victoria in manu nobis est: viget aetas, animus valet; contra illis
annis atque divitiis omnia consenuerunt. Tantummodo incepto opus est,
cetera res expediet. Etenim quis mortalium, cui virile ingenium est,
tolerare potest illis divitias superare, quas profundant in exstruendo
mari et montibus coaequandis, nobis rem familiarem etiam ad necessaria
deesse? Illos binas aut amplius domos continuare, nobis larem familiarem
nusquam ullam esse? Cum tabulas, signa, toreumata emunt, nova diruunt,
alia aedificant, postremo omnibus modis pecuniam trahunt, vexant, tamen
summa lubidine divitias suas vincere nequeunt. At nobis est domi inopia,
foris aes alienum, mala res, spes multo asperior: denique quid reliqui
habemus praeter miseram animam? Quin igitur expergiscimini? En illa, illa,
quam saepe optastis, libertas, praeterea divitiae, decus, gloria in oculis
sita sunt; fortuna omnia es victoribus praemia posuit. Res, tempus,
pericula, egestas, belli spolia magnifica magis quam oratio mea vos
hortantur. Vel imperatore vel milite me utimini! Neque animus neque corpus
a vobis aberit. Haec ipsa, ut spero vobiscum una consul agam, nisi forte
me animus fallit et vos servire magis quam imperare parati estis."
Catilina, 20 |
Catilina, voyant réunis les gens dont
j'ai parlé, bien qu'il eût avec chacun d'eux traité maintes fois de
l'affaire, crut utile de les haranguer et de les exhorter tous ensemble;
il les mena dans une pièce secrète de sa maison et là, loin des
indiscrets, il leur adressa la parole à peu près en ces termes : « Si
je ne connaissais bien votre courage et votre attachement, c'est en vain
que les circonstances actuelles seraient favorables; nous aurions en vain
devant nous et de grandes espérances et le pouvoir; si je ne devais
compter que sur la lâcheté et l'inconsistance, je ne lâcherais pas le
certain pour l'incertain. Mais dans beaucoup d'occasions graves, j'ai
éprouvé votre courage et votre fidélité, et c'est ce qui me donne le
coeur de ne pas reculer devant la plus grande et la plus belle des
entreprises. J'ai compris aussi que maux et biens sont pour vous ce qu'ils
sont pour moi; car avoir les mêmes désirs et les mêmes répugnances,
c'est là en somme l'amitié dans toute sa force. Mes projets, je les ai
déjà fait connaître à chacun de vous séparément. Mais je sens mon
coeur s'enflammer chaque jour davantage, quand je considère ce que sera
notre vie dans l'avenir, si nous ne travaillons pas nous-mêmes à
conquérir notre liberté. Depuis que la république est devenue la
possession, la chose de quelques grands personnages, invariablement c'est
à eux que rois et tétrarques ont versé les impôts, que peuples et
nations ont payé les tributs; nous autres, les braves et les énergiques,
nobles ou plébéiens, nous sommes la racaille, sans crédit, sacs
influence, esclaves de gens dont nous nous ferions craindre, si tout
marchait bien. Crédit, pouvoir, honneurs, argent, tout est à eux ou à
leurs amis; à nous ils laissent les échecs, les dangers, les
condamnations, la misère. Jusques à quand le permettrez-vous, hommes
sans peur? Une mort que notre courage rendra honorable n'est-elle pas
préférable à une vie misérable, sans pouvoir, que nous perdrons dans
le déshonneur, après avoir servi de jouet à la tyrannie d'autrui? Ah !
je prends à témoin les dieux et les hommes, la victoire est là, dans
notre main. Nous sommes jeunes, énergiques; d'eux au contraire, le temps
et la richesse ont fait des vieillards. Nous n'avons qu'à commencer; pour
le reste, nous verrons bien. Peut-on, si l'on a du coeur, peut-on tolérer
ces énormes fortunes, qu'ils gaspillent à bâtir sur la mer, à niveler
les montagnes, pendant que nous n'avons pas d'argent même pour le
nécessaire? peut-on leur laisser édifier deux ou trois maisons à côté
l'une de l'autre, tandis que nous n'avons nulle part un foyer bien à
nous? Ils achètent des tableaux, des statues, des objets d'art, font
démolir une maison qu'ils viennent de construire pour en bâtir une
autre, bref imaginent cent moyens de dissiper et de gaspiller leur argent,
sans que par leurs folies ils puissent jamais en venir à bout. Et pendant
ce temps, c'est chez nous l'indigence, au dehors les dettes, un présent
sinistre, un avenir encore plus sombre; en un mot, une seule chose nous
reste, l'air que nous respirons pour notre malheur. Réveillez-vous donc !
elle est là, oui, elle est là, cette liberté que vous avez toujours
désirée, et avec elle, la richesse, l'honneur, la gloire sont là,
devant vous; toutes ces récompenses, la fortune les donne au vainqueur.
La situation, les circonstances, les dangers à courir, votre misère, le
riche butin de la guerre, tout, mieux que mes paroles, vous pousse à
l'action. Pour moi, usez de moi comme chef ou comme soldat; ni mon
intelligence, ni mes forces ne vous feront défaut. Voilà, je l'espère,
ce que je ferai avec vous, si je suis consul, à moins que je ne me trompe
et que vous ne soyez plus disposés à rester des esclaves, qu'à devenir
les maîtres."
Catilina, 20, traduction François Richard, Garnier, sans date. |
texte
pris sur le site nimispauci
V. Quand Sylla mourut, Catilina n'eut
pas de peine à voir qu'il ne laissait pas d'héritier, et, comme il avait
bonne opinion de lui-même, il jugea qu'il pouvait prétendre à la
succession . La sinistre renommée que les proscriptions lui avaient faite
ne devait guère le gêner, puisqu'il conçut l'espérance de devenir un
jour le maître de la république. Il ne faut pas être dupe des mots.
Sous le nom de dictateur, Sylla avait été un roi véritable : c'est
Cicéron qui le dit (Cic., De harusp . resp.,
25) ; et Catilina aussi visait, comme Sylla, à la royauté (Sall.,
Cat., 5 : dum sibi regnum pararet). Mais il
s'agissait d'une royauté d'un genre particulier, qui évitait avec soin
certaines apparences, qui se rattachait autant que possible aux
institutions républicaines, qui voulait maintenir tant bien que mal à
côté d'elle les anciennes magistratures, d'une royauté viagère, qui ne
se fondait pas, comme les autres, sur l'hérédité. C'était déjà l’Empire
qui s'annonçait et qu'on pouvait prévoir, car, dans l'histoire de Rome,
tout se suit et se tient, rien ne se fait par brusques soubresauts, et les
révolutions mêmes affectent des formes régulières et traditionnelles.
Mais on a vu qu'il n'était pas d'usage d'y arriver d'un coup, et bien que
Catilina eût peu de répugnance pour les moyens révolutionnaires, il se
soumit à prendre la longue route que tout le monde avait suivie, et qui,
à travers quelques magistratures, menait lentement au consulat. Le chemin
lui prit un certain nombre d'années pendant lesquelles nous le perdons de
vue. Il dut faire alors ce qu'il a toujours fait, ce que faisaient la
plupart des autres, se servir des fonctions qu'il remplissait dans l’intérêt
de ses plaisirs et de sa fortune, vivre à Rome et dans les provinces au
milieu des désordres, des débauches et des aventures de toute sorte (Cic.,
pro Sulla, 25 : a pueritia non solum intemperantia et scelere, sed
etiam consuetudine et studio in omni flagitio, stupro, caede versatum).
En 686, il était préteur, et l’année suivante on l'envoya gouverner
l'Afrique. C'était une province riche, et qui convenait à merveille à
un propréteur qui avait sa fortune à faire ou à réparer. Catilina,
comme on le pense bien, ne négligea pas de saisir cette bonne occasion,
et même il en profita si bien que ses administrés, qu'il avait
effrontément pillés, se décidèrent à porter plainte au Sénat de ses
exactions. Il quitta la province en 688, et dut arriver à Rome vers le
milieu de l'année. A ce moment, le désordre y était à son comble. Les
élections consulaires pour l'année suivante avaient donné la majorité
à P . Cornelius Sylla et à P . Autronius, deux personnages tout à fait
décriés. Ce dernier ressemblait beaucoup à Catilina, dont il était
l'ami, et dont il fut plus tard le complice. Il passait pour un orateur,
parce qu'il avait une voix puissante, mais c'était surtout un homme
d'action, qui ne reculait pas devant un mauvais coup. Sylla, neveu du
dictateur, possédait une grande fortune, qu'il avait mise à la
disposition de son collègue, pour acheter les voix des électeurs ; mais
le marché avait été si scandaleux qu'à peine l'élection faite elle
avait été déférée aux tribunaux et cassée . Les deux consuls
révoqués furent remplacés par ceux mêmes qui les avaient traduits en
justice, Aurelius Cotta et Manlius Torquatus. C'est dans l'intervalle, si
l'on en croit Salluste, et pendant la vacance du consulat (Sal„
Cat., 18, post paulo...), que Catilina, qui venait de
débarquer, posa sa candidature. Il pensait sans doute que cette situation
troublée pourrait lui donner plus de chances. Malheureusement pour lui,
les députés de l'Afrique avaient fait diligence, et, quand il se
présenta pour faire sa déclaration, la plainte était déjà déposée.
Le consul en exercice, L. Volcatius Tullus, un peu embarrassé, réunit un
conseil de quelques sénateurs importants, pour savoir ce qu'in devait
faire. Il fut décidé qu'il était impossible de recevoir la déclaration
de Catilina tant que le procès qui lui était intenté ne serait pas
jugé (C'est Asconius qui l'affirme, à propos du
discours In toga candida . II semble qu'à cette raison ou en ait ajouté
une autre. Salluste dit qu'on répondit à Catilina qu'il avait déposé
trop tard sa déclaration de candidature). C'était une déception
cruelle pour lui, d'autant plus que les procès de ce genre pouvaient
durer fort longtemps. Il se trouvait donc indéfiniment ajourné. La
longue attente à laquelle il s'était résigné en parcourant
successivement toutes les magistratures intermédiaires devait l'avoir
déjà fort irrité ; ce nouveau retard lui fit perdre patience. Du moment
qu'il ne pouvait pas arriver par les voies régulières, il n'hésita plus
à recourir aux moyens violents. Sa situation ressemblait assez à celle
d'Autronius tandis qu'on empêchait l'un de solliciter le consulat qu’il
poursuivait péniblement depuis dix ans, on l'ôtait à l'autre quand il
croyait le tenir. Ils devaient naturellement s'entendre tous les deux pour
mettre la main sur ce qu'on ne voulait pas leur laisser prendre. Il leur
était facile de trouver des associés dans cette jeunesse besogneuse et
débauchée qui remplissait Rome. Parmi ceux qu'on
recruta, il y en avait un surtout qui portait le plus beau nom peut-être
de l'aristocratie romaine, Cn. Calpurnius Piso, dont Salluste dit
"qu'il était d'une audace extrême, accoutumé à l'intrigue,
ruiné, et que sa détresse autant que sa perversité l’excitaient à
bouleverser la république". On se mit vite d'accord sur ce qu'il y
avait à faire. On convint de tuer les deux consuls désignés, Cotta et
Torquatus, et de mettre Autronius et Catilina à leur place (Toute
cette affaire est assez obscure. Salluste semble dire qu'il est difficile
de la débrouiller (Cat., 18 : quam verissume potero dicam)
; par exemple, Suétone (César, 9) prétend que ceux auxquels on
voulait rendre les faisceaux étaient les deux consuls qui avaient été
destitués, Autronius et Sylla . Mais Salluste et Asconius remplacent
Sylla par Catilina, et c'est ce qui paraît plus vraisemblable. Cicéron
affirme que Sylla, après sa mésaventure, se tint sur la réserve. Il
s'était retiré à Naples, qui est un lieu plus fait pour le plaisir que
pour les complots (Cic., Pro Sulla, 5) . Il est naturel
qu'Autronius, que Sylla avait abandonné, l'ait remplacé par Catilina).
Tout avait été minutieusement préparé, et le succès paraissait si
certain qu'on s'était procuré d'avance des licteurs pour l'installation
des nouveaux magistrats. L'affaire, qui avait été d'abord fixée aux
nones de décembre, fut ébruitée, et l'autorité prit des précautions.
Elle fut alors remise aux calendes de janvier ; mais cette fois, il ne
s'agissait plus seulement de tuer les consuls, on devait y joindre une
partie des sénateurs, quelques-uns disent même le Sénat tout entier.
Catilina s'était réservé de donner le signal du massacre. A-t-il eu le
tort, comme on l'a dit, de se trop presser, ou faut-il croire que les
conjurés, qui manquaient un peu de zèle, s'étaient mis en retard ? ce
qui est sûr, c'est que lorsque vint le moment d'agir, ils ne se
trouvaient pas à leur place. Après ce second échec, le coup était
définitivement manqué. Voilà ce qu'on a plus tard appelé la première
conjuration de Catilina on voit bien qu'elle différait entièrement de
l'autre. D'abord, il n'est pas sûr qu'il y ait joué le premier rôle ;
il a des complices, Autronius, Pison, qui semblent avoir au moins autant
d'importance que lui, tandis que, dans la conjuration véritable, non
seulement il est le premier, mais on peut presque dire qu'il est seul,
tant les autres sont effacés et paraissent médiocres. Ensuite, le
complot ayant échoué avant d'être mis véritablement à exécution ne
fut connu que d'une manière très imparfaite. Beaucoup de bruits
coururent que, même à cette époque, il ne fut pas possible de
vérifier. Asconius laisse entendre, d'après Cicéron, que plusieurs
personnages importants en étaient, qui ne voulaient pas être connus.
Suétone est plus précis ; il affirme que César et Crassus favorisaient
l'entreprise, et que, si elle avait réussi, Crassus aurait été nommé
dictateur et César maître de la cavalerie. C'étaient évidemment des
bruits fort répandus à Rome ; mais comme il est impossible aujourd'hui
d'en vérifier l'exactitude, je crois inutile de m'y arrêter. Quant à Catilina, il était toujours sous le coup du procès de malversation que la province d’Afrique lui avait intenté. Il faut bien croire que ce procès n'était pas encore jugé au mois de juillet 689, quand se firent les élections consulaires, puisqu'il n'y fut pas candidat. C'est probablement un peu plus tard que l'affaire vint devant les tribunaux (M. Bücheler, dans la préface de son édition des Reliquiae Quinti Ciceronis, pense que le procès a dû être jugé au mois de novembre 689). Les charges étaient accablantes, mais il fut aidé par tout le monde. Hortensius, le grand orateur des aristocrates, se chargea de le défendre. Le jour du jugement, on vit le Forum se remplir des personnages les plus honorables qui venaient rendre témoignage de sa vertu et de son désintéressement. Le consul Torquatus, que deux fois de suite Catilina avait tenté d'assassiner quelques mois auparavant, fit apporter sa chaise curule et, revêtu de ses ornements consulaires, vint attester par sa présence et ses paroles l'innocence de l’accusé. Catilina avait pris des moyens encore plus sûrs pour échapper à une condamnation qui semblait inévitable ; il avait acheté ses juges, ce qui lui coûta très cher. "Il est aussi pauvre aujourd'hui, disait-on à Rome, que ses juges l'étaient hier." Pour plus de sûreté, et afin de disposer à l'indulgence le jeune P. Clodius, son accusateur, il lui avait aussi donné une forte somme d'argent. C'est ainsi qu'en ce moment on traquait de tout, que tout se payait à Rome "Ville à vendre !" disait Jugurtha, qui la connaissait bien. Catilina fut absous. Il pouvait donc enfin se présenter aux élections du mois de juillet 690 pour être consul l'année suivante. - Mais il allait y rencontrer Cicéron. LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905. |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par abdo, is, ere, didi, ditum : placer loin de, écarter, cacher (abditus, a, um : caché, secret) absum, es, esse, afui : être absent accendo, is, ere, di, sum : embraser, allumer, exciter, attiser ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de aedes, is, f. : la maison, le temple aedifico, as, are : construire aes, aeris, n. : le bronze, l'argent.(aes alienum : la dette) aetas, atis, f. : 1. le temps de la vie, la vie 2. l'âge 3. la jeunesse 4. te temps, l'époque (in aetatem : pendant longtemps) agito, as, are :1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de ago, is, ere, egi, actum : 1. mettre en mouvement, pousser 2. faire, traiter, agir alienus, a, um : 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux alius, a, ud : autre, un autre amicitia, ae, f. : l'amitié amitto, is, ere, misi, missum : perdre amoveo, es, ere, movi, motum : éloigner, écarter amplius, adv. : plus anima, ae, f. : le coeur, l'âme animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit annus, i, m. : l'année ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant antea, adv. : auparavant appello, as, are : appeler apud, prép. : + Acc. : près de, chez arbiter, tri, : le témoin oculaire, l'arbitre asperior, oris : comparatif de asper, era, erum : rugueux, âpre, dur, pénible at, conj. : mais atque, conj. : et, et aussi auctoritas, atis, f. : l'avis, le prestige, l'autorité, la volonté (du Sénat), la décision audeo, es, ere, ausus sum : oser audio, is, ire, ivi, itum : 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation aut, conj. : ou, ou bien bellum, i, n. : la guerre binus, a, um : chaque fois deux bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens) cado, is, ere, cecidi, casum : tomber capto, as, are :1 - chercher à saisir, tâcher d'avoir. - 2 - chercher à prendre, être à l’affût de, épier, rechercher, convoiter, viser à. - 3 - chercher à prendre par adresse, chercher à tromper; interpréter captieusement; tâcher de gagner par insinuation, gagner, circonvenir, séduire, faire sa cour. - 4 - capter (un héritage). Catilina, ae, m. : Catilina certus, a, um : 1. séparé 2. certain, sûr, dont on ne doute pas, avéré, clair, manifeste 3. arrêté, décidé, résolu (en parl. des choses); qui a pris une résolution (en parl. des personnes) 4. déterminé, fixé; qqf. un certain, quelque 5. sûr, digne de confiance, certain, solide, ferme, régulier, assuré, honnête 6.sûr de, certain de, informé de (en parl. des personnes) ceteri, ae, a : pl. tous les autres ceterum, adv. : du reste coaequo, as, are : rendre égal, égaliser cognosco, is, ere, novi, nitum : 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire) cohortor, aris, ari : exhorter, encourager concedo, is, ere, cessi, cessum : 1. s'en aller, se retirer 2. abandonner, concéder, admettre, renoncer à, pardonner condicio, onis, f. : la condition consenesco, is, ere, nui, - : vieillir, languir considero, as, are : considérer, examiner consul, is, m. : le consul continuo, as, are : faire suivre immédiatement, faire succéder sans interruption contra, adv : au contraire, en face ; prép+acc : contre convenio, is, ire, veni, ventum : 1. venir ensemble, se rassembler 2. convenir, s'adapter 3. être l'objet d'un accord 4. convenit : il y a accord 5. (juridique) -in manu : venir sous la puissance d'un mari, se marier corpus, oris, n. : le corps credo, is, ere, didi, ditum : I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier cui, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que decus, oris, n. : la gloire, l'honneur dedecus, oris, n. : le déshonneur, la honte, l'ignominie, l'infamie demum, adv. : finalement denique, adv. : enfin desum, es, esse, defui : manquer deus, i, m. : le dieu dicio, ionis, f. : la puissance, la domination dies, ei, m. et f. : le jour diruo, is, ere, rui, rutum : démolir, renverser (dirutus, a, um : brisé, éclaté, détruit) divitiae, arum, f. : richesses divorsus, a, um : allant dans des directions différentes, opposé domi, adv. : à la maison dominatio, onis, f. : la domination, la souveraineté, le pouvoir absolu domus, us, f. : la maison egestas, atis, f. : la pauvreté ego, mei : je emo, is, ere, emi, emptum : acheter emorior, iris, i, tuus sum : disparaître, mourir en, suivi du nom. ou de l'acc. : voici enim, conj. : car, en effet eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que) eos, acc. m. pl. de is, ea, id : les, ceux-ci, ces et, conj. : et. adv. aussi etenim, inv. : et en effet etiam, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus expedio, is, ire, i(v)i , itum : se débarrasser, se préparer, expliquer expergiscor, eris, i, perrectus sum : s'éveiller, se réveiller exstruo, is, ere, struxi, structum : accumuler, construire, élever facinus, oris, n. : 1. l'action, l'acte 2. le forfait, le crime fallo, is, ere, fefelli, falsum : tromper, tendre un piège (falsus, a, um : faux) me fallit : il ne m'échappe pas, je sais bien familiaris, e : familial, ami de la famille, intime (familiaris, is, m. : le domestique) fides, ei, f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection (in fide : sous la protection) fidus, a, um : sûr, fidèle firmus, a, um : ferme, solide fore, infinitif futur de esse forent, = essent foris, adv. : au-dehors formido, inis, f. : la crainte, la peur, l'effroi, la terreur forte, adv. : par hasard fortis, e : fort, vigoureux, courageux, fortissumus, a, um : superlatif de fortis, e : courageux fortuna, ae, f. : la fortune, la chance frustra, adv. : en vain futurus, a, um, part. fut. de sum : devant être loria, ae, f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire gratia, ae, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier) habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci homo, minis, m. : l'homme, l'humain honos, oris, m. : l'honneur, l'hommage, la charge, la magistrature, les honoraires hortor, aris, ari : exhorter, engager à huiusce, = huius (génitif de hic, haec, hoc) iam, adv. : déjà, à l'instant ibi, adv. : là idem, eadem, idem : le (la) même igitur, conj. : donc ignavia, ae, f. : l'inaction, l'apathie, la mollesse, la paresse ignobilis, e : contraire de nobilis : inconnu, obscur iis, datif ou ablatif pluriels de is, ea, id : le, la, les, lui... ce,.. ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ... imperator, oris, m. : le général, l'empereur impero, as, are : commander in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre incertus, a, um : incertain incipio, is, ere, cepi, ceptum : commencer ingenium, ii, n. : les qualités innées, le caractère, le talent, l'esprit, l'intelligence inhonestus, a, um : sans honneur, déshonnête, honteux; laid, repoussant inopia, ae, f. : la pauvreté, le manque intellego, is, ere, lexi, lectum : comprendre ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même itaque, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent iudicium, ii, n. : le jugement, la décision, le procès (devant un tribunal) ius, iuris, n. : le droit, la justice lar, is, m. : le lare (divinité protectrice de la maison) libertas, atis, f. : la liberté lubido, inis, f. : le désir, l'envie, la débauche ludibrium, i, n. : le jeu, la plaisanterie, la moquerie, l'outrage magis, adv. : plus magnificus, a, um : 1. qui fait de grandes dépenses, fastueux 2. somptueux, grandiose 3. sublime , pompeux (style) magnus, a, um : grand malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements) manus, us, f. : la main, la petite troupe mare, is, n. : la mer maxumus, a, um : très grand = maximus memoro, as, are : rappeler au souvenir, raconter, rapporter mens, mentis, f. : l'esprit meus, mea, meum : mon miles, itis, m. : le soldat miser, a, um : malheureux modus, i, m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.). mortalis, e : mortel multo, adv. : beaucoup, de beaucoup multus, a, um : en grand nombre (surtout au pl. : nombreux) nam, conj. : de fait, voyons, car natio, onis, f. : la nation, la nationalité necessarius, a, um : inévitable, indispensable, intime neque, adv. : et ne pas nequeo, is, ire, ii, itum : ne pouvoir pas, n'être pas en état de nequiquam, adv. : en vain, inutilement ni, conj. : si... ne... pas nisi, conj. : si... ne... pas ; excepté nobilis, e : connu, noble nolo, non vis, nolle, nolui : ne pas vouloir, refuser non, neg. : ne...pas nos, nostrum : nous, je nosmet, renforcement de nos novus, a, um : nouveau nusquam, inv. : nulle part o, inv. : ô, oh (exclamation) obnoxius, a, um : soumis, dépendant, exposé à, sujet à oculus, i, m. : l'oeil omnis, e : tout opportunus, a, um : opportun, propice opto, as, are : souhaiter opus, operis, n. : le travail (opus est mihi = j'ai besoin) oratio, onis, f. : le langage, la parole, l'exposé, le discours paro, as, are : préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni) pars, partis, f. : la partie, le côté patior, eris, i, passus sum : supporter, souffrir, être victime de, être agressé par pauci, ae, a : pl. peu de paulo, adv. : un peu pecunia, ae, f. : l'argent pendo, is, ere, pependi, pensum : peser, apprécier, être puni, payer per, prép. : + Acc. : à travers, par periculum, i, n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril pono, is, ere, posui, situm : 1. poser 2. déposer 3. placer, disposer 4. installer 5. présenter, établir populus, i, m. : le peuple possum, potes, posse, potui : pouvoir postquam, conj. : après que postremo, adv. : enfin potens, entis, m. : puissant potentia, ae, f. : 1. la force 2. la puissance, le pouvoir, l'autorité, l'influence praemium, ii, n. : 1. le gain, le profit; le butin (fait à la guerre); le capture (faite à la pêche ou à la chasse) 2. l'avantage, le bénéfice, la prérogative, le privilège, la faveur 3. la récompense, le prix, le salaire. praesto, as, are : l'emporter sur, être garant, fournir (praestat : imp. : il vaut mieux) - ut : faire en sorte que praeter, adv. : sauf, si ce n'est prép. : devant, le long de, au-delà de, excepté praeterea, inv. : en outre pro, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de procul, adv. : loin profundo, is, ere, fudi, fusum : répandre, épancher, verser publicus, a, um : public pulcherrumus, a, um : superlatif de pulcher, ra, rum : beau quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien quas, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas. quia, conj. : parce que quibus, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid quin, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin) quis, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus quos, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos quousque, conj. : jusqu'à quand relinquo, is, ere, reliqui, relictum : laisser, abandonner reliquus, a, um : restant (in reliquum : pour l'avenir) repulsa, ae, f. : l'échec (aux élections) res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens rex, regis, m. : le roi saepe, inv. : souvent secedo, is, ere, cessi, cessum : s'éloigner, se séparer de sed, conj. : mais semper, adv. : toujours servio, is, ire, ii ou ivi, itum : être esclave, (jur.) avoir une servitude si, conj. : si signum, i, m : le signe, l'enseigne, l'oeuvre d'art simul, inv. : adv. en même temps, conj : dès que sine, prép. : + Abl. : sans singuli, ae, a : pl. chacun en particulier, chacun un situs, a, um : placé, situé spectatus, a, um : éprouvé, estimé, considéré, en vue spero, as, are : espérer spes, ei, f. : l'espoir spolium, i, n. : la dépouille, le butin stipendium, ii, n. : l'impôt, le tribut, la contribution, la solde, la campagne militaire (la solde se payait en bloc par campagne), le tribut, le service. - mereri stipendia : faire campagne, servir (dans l'armée). - stipendia facere (merere) : être soldat, servir. - stipendium numerare : payer la solde. strenuus, a, um : actif, agissant, vif, empressé sum, es, esse, fui : être summus, a, um : superlatif de magnus. très grand, extrême superbia, ae, f. : l'orgueil, la fierté supero, as, are : 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur tabula, ae, f. : la table, la tablette, le tableau, la planche tamen, adv. : cependant tametsi, inv. : bien que, cependant, du reste tandem, adv. : enfin tantummodo, adv. : seulement tempestas, atis, f. : 1. le moment 2. le temps, le mauvais temps, la température 3. le trouble, le malheur, la calamité tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation - la tempe tetrarcha, ae, m. : le tétrarque (prince protégé par Rome) tolero, as, are : 1. porter, supporter 2. soutenir, maintenir 3. résister à toreuma, atis, n. : le vase d'or, le vase d'argent. traho, is, ere, traxi, tractum : 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder ubi, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que) ullus, a, um : un seul ; remplace nullus dans une tournure négative una, adv. : ensemble, en même temps univorsus, a, um : tout entier ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que utor, eris, i, usus sum : utiliser valeo, es, ere, ui, itum : avoir de la valeur, être fort +inf. : avoir la force de vanus, a, um : vide, creux, vain, sans consistance vectigalis, e : soumis à l'impôt, tributaire (vectigal, alis, n. : l'impôt) vel, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...) vero, inv. : mais verum, conj. : vraiment, en vérité, mais vexo, as, are : secouer violemment ; persécuter, piller, malmener, maltraiter victor, oris, m. : le vainqueur victoria, ae, f. : la victoire video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler) vigeo, es, ere, ui, - : être fort, être en vigueur, avoir de la force vinco, is, ere, vici, victum : vaincre vindico, as, are : 1. revendiquer, réclamer 2. venger, punir vir, viri, m. : l'homme, le mari virilis, e : viril, d'homme, mâle, masculin virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté vita, ae, f. : la vie vobiscum, = cum vobis volo, vis, velle : vouloir vos, vestrum : vous voster, tra, trum : votre vulgus, i, n. : la foule, le commun des hommes (in vulgus : dans la foule, dans le public) |
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