Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

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63 - 62
Conjuration de Catilina
Discours éléctoral

SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue).

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Discours célèbre de Salluste
Catilina ubi eos, quos paulo ante memoravi, convenisse videt, tametsi cum singulis multa saepe egerat, tamen in rem fore credens univorsos appellare et cohortari in abditam partem aedium secedit atque ibi omnibus arbitris procul amotis orationem huiusce modi habuit: "Ni virtus fidesque vostra spectata mihi forent, nequiquam opportuna res cecidisset; spes magna, dominatio in manibus frustra fuissent, neque ego per ignaviam aut vana ingenia incerta pro certis captarem. Sed quia multis et magnis tempestatibus vos cognovi fortis fidosque mihi, eo animus ausus est maxumum atque pulcherrumum facinus incipere, simul quia vobis eadem, quae mihi, bona malaque esse intellexi; nam idem velle atque idem nolle, ea demum firma amicitia est. Sed ego quae mente agitavi, omnes iam antea divorsi audistis. Ceterum mihi in dies magis animus accenditur, cum considero, quae condicio vitae futura sit, nisi nosmet ipsi vindicamus in libertatem. Nam postquam res publica in paucorum potentium ius atque dicionem concessit, semper illis reges, tetrarchae vectigales esse, populi, nationes stipendia pendere; ceteri omnes, strenui, boni, nobiles atque ignobiles, vulgus fuimus, sine gratia, sine auctoritate, iis obnoxii, quibus, si res publica valeret, formidini essemus. Itaque omnis gratia, potentia, honos, divitiae apud illos sunt aut ubi illi volunt; nobis reliquere pericula, repulsas, iudicia, egestatem. Quae quousque tandem patiemini, o fortissumi viri? Nonne emori per virtutem praestat quam vitam miseram atque inhonestam, ubi alienae superbiae ludibrio fueris, per dedecus amittere? Verum enim vero, pro deum atque hominum fidem, victoria in manu nobis est: viget aetas, animus valet; contra illis annis atque divitiis omnia consenuerunt. Tantummodo incepto opus est, cetera res expediet. Etenim quis mortalium, cui virile ingenium est, tolerare potest illis divitias superare, quas profundant in exstruendo mari et montibus coaequandis, nobis rem familiarem etiam ad necessaria deesse? Illos binas aut amplius domos continuare, nobis larem familiarem nusquam ullam esse? Cum tabulas, signa, toreumata emunt, nova diruunt, alia aedificant, postremo omnibus modis pecuniam trahunt, vexant, tamen summa lubidine divitias suas vincere nequeunt. At nobis est domi inopia, foris aes alienum, mala res, spes multo asperior: denique quid reliqui habemus praeter miseram animam? Quin igitur expergiscimini? En illa, illa, quam saepe optastis, libertas, praeterea divitiae, decus, gloria in oculis sita sunt; fortuna omnia es victoribus praemia posuit. Res, tempus, pericula, egestas, belli spolia magnifica magis quam oratio mea vos hortantur. Vel imperatore vel milite me utimini! Neque animus neque corpus a vobis aberit. Haec ipsa, ut spero vobiscum una consul agam, nisi forte me animus fallit et vos servire magis quam imperare parati estis."

Catilina, 20

  vocabulaire

Catilina, voyant réunis les gens dont j'ai parlé, bien qu'il eût avec chacun d'eux traité maintes fois de l'affaire, crut utile de les haranguer et de les exhorter tous ensemble; il les mena dans une pièce secrète de sa maison et là, loin des indiscrets, il leur adressa la parole à peu près en ces termes : « Si je ne connaissais bien votre courage et votre attachement, c'est en vain que les circonstances actuelles seraient favorables; nous aurions en vain devant nous et de grandes espérances et le pouvoir; si je ne devais compter que sur la lâcheté et l'inconsistance, je ne lâcherais pas le certain pour l'incertain. Mais dans beaucoup d'occasions graves, j'ai éprouvé votre courage et votre fidélité, et c'est ce qui me donne le coeur de ne pas reculer devant la plus grande et la plus belle des entreprises. J'ai compris aussi que maux et biens sont pour vous ce qu'ils sont pour moi; car avoir les mêmes désirs et les mêmes répugnances, c'est là en somme l'amitié dans toute sa force. Mes projets, je les ai déjà fait connaître à chacun de vous séparément. Mais je sens mon coeur s'enflammer chaque jour davantage, quand je considère ce que sera notre vie dans l'avenir, si nous ne travaillons pas nous-mêmes à conquérir notre liberté. Depuis que la république est devenue la possession, la chose de quelques grands personnages, invariablement c'est à eux que rois et tétrarques ont versé les impôts, que peuples et nations ont payé les tributs; nous autres, les braves et les énergiques, nobles ou plébéiens, nous sommes la racaille, sans crédit, sacs influence, esclaves de gens dont nous nous ferions craindre, si tout marchait bien. Crédit, pouvoir, honneurs, argent, tout est à eux ou à leurs amis; à nous ils laissent les échecs, les dangers, les condamnations, la misère. Jusques à quand le permettrez-vous, hommes sans peur? Une mort que notre courage rendra honorable n'est-elle pas préférable à une vie misérable, sans pouvoir, que nous perdrons dans le déshonneur, après avoir servi de jouet à la tyrannie d'autrui? Ah ! je prends à témoin les dieux et les hommes, la victoire est là, dans notre main. Nous sommes jeunes, énergiques; d'eux au contraire, le temps et la richesse ont fait des vieillards. Nous n'avons qu'à commencer; pour le reste, nous verrons bien. Peut-on, si l'on a du coeur, peut-on tolérer ces énormes fortunes, qu'ils gaspillent à bâtir sur la mer, à niveler les montagnes, pendant que nous n'avons pas d'argent même pour le nécessaire? peut-on leur laisser édifier deux ou trois maisons à côté l'une de l'autre, tandis que nous n'avons nulle part un foyer bien à nous? Ils achètent des tableaux, des statues, des objets d'art, font démolir une maison qu'ils viennent de construire pour en bâtir une autre, bref imaginent cent moyens de dissiper et de gaspiller leur argent, sans que par leurs folies ils puissent jamais en venir à bout. Et pendant ce temps, c'est chez nous l'indigence, au dehors les dettes, un présent sinistre, un avenir encore plus sombre; en un mot, une seule chose nous reste, l'air que nous respirons pour notre malheur. Réveillez-vous donc ! elle est là, oui, elle est là, cette liberté que vous avez toujours désirée, et avec elle, la richesse, l'honneur, la gloire sont là, devant vous; toutes ces récompenses, la fortune les donne au vainqueur. La situation, les circonstances, les dangers à courir, votre misère, le riche butin de la guerre, tout, mieux que mes paroles, vous pousse à l'action. Pour moi, usez de moi comme chef ou comme soldat; ni mon intelligence, ni mes forces ne vous feront défaut. Voilà, je l'espère, ce que je ferai avec vous, si je suis consul, à moins que je ne me trompe et que vous ne soyez plus disposés à rester des esclaves, qu'à devenir les maîtres."

Catilina, 20, traduction François Richard, Garnier, sans date.

texte pris sur le site nimispauci

V.

Quand Sylla mourut, Catilina n'eut pas de peine à voir qu'il ne laissait pas d'héritier, et, comme il avait bonne opinion de lui-même, il jugea qu'il pouvait prétendre à la succession . La sinistre renommée que les proscriptions lui avaient faite ne devait guère le gêner, puisqu'il conçut l'espérance de devenir un jour le maître de la république. Il ne faut pas être dupe des mots. Sous le nom de dictateur, Sylla avait été un roi véritable : c'est Cicéron qui le dit (Cic., De harusp . resp., 25) ; et Catilina aussi visait, comme Sylla, à la royauté (Sall., Cat., 5 : dum sibi regnum pararet). Mais il s'agissait d'une royauté d'un genre particulier, qui évitait avec soin certaines apparences, qui se rattachait autant que possible aux institutions républicaines, qui voulait maintenir tant bien que mal à côté d'elle les anciennes magistratures, d'une royauté viagère, qui ne se fondait pas, comme les autres, sur l'hérédité. C'était déjà l’Empire qui s'annonçait et qu'on pouvait prévoir, car, dans l'histoire de Rome, tout se suit et se tient, rien ne se fait par brusques soubresauts, et les révolutions mêmes affectent des formes régulières et traditionnelles. Mais on a vu qu'il n'était pas d'usage d'y arriver d'un coup, et bien que Catilina eût peu de répugnance pour les moyens révolutionnaires, il se soumit à prendre la longue route que tout le monde avait suivie, et qui, à travers quelques magistratures, menait lentement au consulat. Le chemin lui prit un certain nombre d'années pendant lesquelles nous le perdons de vue. Il dut faire alors ce qu'il a toujours fait, ce que faisaient la plupart des autres, se servir des fonctions qu'il remplissait dans l’intérêt de ses plaisirs et de sa fortune, vivre à Rome et dans les provinces au milieu des désordres, des débauches et des aventures de toute sorte (Cic., pro Sulla, 25 : a pueritia non solum intemperantia et scelere, sed etiam consuetudine et studio in omni flagitio, stupro, caede versatum). En 686, il était préteur, et l’année suivante on l'envoya gouverner l'Afrique. C'était une province riche, et qui convenait à merveille à un propréteur qui avait sa fortune à faire ou à réparer. Catilina, comme on le pense bien, ne négligea pas de saisir cette bonne occasion, et même il en profita si bien que ses administrés, qu'il avait effrontément pillés, se décidèrent à porter plainte au Sénat de ses exactions. Il quitta la province en 688, et dut arriver à Rome vers le milieu de l'année. A ce moment, le désordre y était à son comble. Les élections consulaires pour l'année suivante avaient donné la majorité à P . Cornelius Sylla et à P . Autronius, deux personnages tout à fait décriés. Ce dernier ressemblait beaucoup à Catilina, dont il était l'ami, et dont il fut plus tard le complice. Il passait pour un orateur, parce qu'il avait une voix puissante, mais c'était surtout un homme d'action, qui ne reculait pas devant un mauvais coup. Sylla, neveu du dictateur, possédait une grande fortune, qu'il avait mise à la disposition de son collègue, pour acheter les voix des électeurs ; mais le marché avait été si scandaleux qu'à peine l'élection faite elle avait été déférée aux tribunaux et cassée . Les deux consuls révoqués furent remplacés par ceux mêmes qui les avaient traduits en justice, Aurelius Cotta et Manlius Torquatus. C'est dans l'intervalle, si l'on en croit Salluste, et pendant la vacance du consulat (Sal„ Cat., 18, post paulo...), que Catilina, qui venait de débarquer, posa sa candidature. Il pensait sans doute que cette situation troublée pourrait lui donner plus de chances. Malheureusement pour lui, les députés de l'Afrique avaient fait diligence, et, quand il se présenta pour faire sa déclaration, la plainte était déjà déposée. Le consul en exercice, L. Volcatius Tullus, un peu embarrassé, réunit un conseil de quelques sénateurs importants, pour savoir ce qu'in devait faire. Il fut décidé qu'il était impossible de recevoir la déclaration de Catilina tant que le procès qui lui était intenté ne serait pas jugé (C'est Asconius qui l'affirme, à propos du discours In toga candida . II semble qu'à cette raison ou en ait ajouté une autre. Salluste dit qu'on répondit à Catilina qu'il avait déposé trop tard sa déclaration de candidature). C'était une déception cruelle pour lui, d'autant plus que les procès de ce genre pouvaient durer fort longtemps. Il se trouvait donc indéfiniment ajourné. La longue attente à laquelle il s'était résigné en parcourant successivement toutes les magistratures intermédiaires devait l'avoir déjà fort irrité ; ce nouveau retard lui fit perdre patience. Du moment qu'il ne pouvait pas arriver par les voies régulières, il n'hésita plus à recourir aux moyens violents. Sa situation ressemblait assez à celle d'Autronius tandis qu'on empêchait l'un de solliciter le consulat qu’il poursuivait péniblement depuis dix ans, on l'ôtait à l'autre quand il croyait le tenir. Ils devaient naturellement s'entendre tous les deux pour mettre la main sur ce qu'on ne voulait pas leur laisser prendre. Il leur était facile de trouver des associés dans cette jeunesse besogneuse et débauchée qui remplissait Rome. Parmi ceux qu'on recruta, il y en avait un surtout qui portait le plus beau nom peut-être de l'aristocratie romaine, Cn. Calpurnius Piso, dont Salluste dit "qu'il était d'une audace extrême, accoutumé à l'intrigue, ruiné, et que sa détresse autant que sa perversité l’excitaient à bouleverser la république". On se mit vite d'accord sur ce qu'il y avait à faire. On convint de tuer les deux consuls désignés, Cotta et Torquatus, et de mettre Autronius et Catilina à leur place (Toute cette affaire est assez obscure. Salluste semble dire qu'il est difficile de la débrouiller (Cat., 18 : quam verissume potero dicam) ; par exemple, Suétone (César, 9) prétend que ceux auxquels on voulait rendre les faisceaux étaient les deux consuls qui avaient été destitués, Autronius et Sylla . Mais Salluste et Asconius remplacent Sylla par Catilina, et c'est ce qui paraît plus vraisemblable. Cicéron affirme que Sylla, après sa mésaventure, se tint sur la réserve. Il s'était retiré à Naples, qui est un lieu plus fait pour le plaisir que pour les complots (Cic., Pro Sulla, 5) . Il est naturel qu'Autronius, que Sylla avait abandonné, l'ait remplacé par Catilina). Tout avait été minutieusement préparé, et le succès paraissait si certain qu'on s'était procuré d'avance des licteurs pour l'installation des nouveaux magistrats. L'affaire, qui avait été d'abord fixée aux nones de décembre, fut ébruitée, et l'autorité prit des précautions. Elle fut alors remise aux calendes de janvier ; mais cette fois, il ne s'agissait plus seulement de tuer les consuls, on devait y joindre une partie des sénateurs, quelques-uns disent même le Sénat tout entier. Catilina s'était réservé de donner le signal du massacre. A-t-il eu le tort, comme on l'a dit, de se trop presser, ou faut-il croire que les conjurés, qui manquaient un peu de zèle, s'étaient mis en retard ? ce qui est sûr, c'est que lorsque vint le moment d'agir, ils ne se trouvaient pas à leur place. Après ce second échec, le coup était définitivement manqué. Voilà ce qu'on a plus tard appelé la première conjuration de Catilina on voit bien qu'elle différait entièrement de l'autre. D'abord, il n'est pas sûr qu'il y ait joué le premier rôle ; il a des complices, Autronius, Pison, qui semblent avoir au moins autant d'importance que lui, tandis que, dans la conjuration véritable, non seulement il est le premier, mais on peut presque dire qu'il est seul, tant les autres sont effacés et paraissent médiocres. Ensuite, le complot ayant échoué avant d'être mis véritablement à exécution ne fut connu que d'une manière très imparfaite. Beaucoup de bruits coururent que, même à cette époque, il ne fut pas possible de vérifier. Asconius laisse entendre, d'après Cicéron, que plusieurs personnages importants en étaient, qui ne voulaient pas être connus. Suétone est plus précis ; il affirme que César et Crassus favorisaient l'entreprise, et que, si elle avait réussi, Crassus aurait été nommé dictateur et César maître de la cavalerie. C'étaient évidemment des bruits fort répandus à Rome ; mais comme il est impossible aujourd'hui d'en vérifier l'exactitude, je crois inutile de m'y arrêter.
Ce qui résulte de plus sûr des renseignements que nous avons conservés, c'est que les conjurés n'étaient pas nombreux (pauci, dit Salluste) ; c'est aussi qu'ils ne méditaient pas une révolution, mais un simple guet-apens ils voulaient tuer quelques personnes pour se mettre à leur place. Ces crimes préparés froidement, accomplis sans scrupule, par des gens du grand monde, au milieu d'une société élégante, lettrée, qui lisait les beaux ouvrages des sages de la Grèce et se piquait de savoir vivre, nous paraissent d'abord incompréhensibles. Mais comme il est impossible de les nier, il faut essayer au moins de s'en rendre compte. Mérimée s'est demandé si la faute n'en doit pas être imputée à ces spectacles de l'arène qui familiarisaient les gens dès l'enfance avec la vue du sang (Mérimée, Conjuration de Catilina, p. 105) ; et il est bien possible en effet qu'ils aient eu ce triste résultat d'ensauvager la nation qui y prenait un si vif plaisir. Mais je crois qu'on y fut plutôt amené par une sorte d'assimilation qui se fit entre les batailles du Forum et celles qui se livrent contre l'étranger. Des deux côtés c'était la guerre, plus acharnée peut-être, plus violente, quand on avait des concitoyens en face de soi. Or, il est de règle, chez les peuples antiques, qu'à la guerre le vaincu doit mourir, et que la victoire confère au vainqueur tous les droits sur lui. C'est une loi que tout le monde accepte et contre laquelle celui même qui va la subir ne réclame pas. La situation des adversaires politiques est même plus fâcheuse que celle des ennemis du dehors, car enfin, quand on est las de tuer un ennemi qui ne résiste plus, on le conserve pour en faire un esclave (servus, quasi servatus). Mais comme l'adversaire politique, étant un citoyen, ne peut pas être vendu ; il faut bien qu'il disparaisse, si l'on ne veut pas être exposé à le retrouver plus tard devant soi. Il ne reste, pour s'en débarrasser, que les proscriptions, quand on est le maître, ou l'assassinat, lorsqu'on veut le devenir. Voilà comment les proscriptions, - sous Marius, sous Sylla, sous les Triumvirs, - sont devenues des opérations régulières, presque légales, et pourquoi l'assassinat politique a été pratiqué sans hésitation à Rome dans tous les temps et par tous les partis. Au début de la république, les patriciens en donnent l'exemple en faisant tuer dans sa maison le tribun Genucius, qui contrariait leurs desseins (Tite-Live, II, 48). L’exemple fut fidèlement suivi dans la suite. En 654 (pour ne pas remonter trop haut), Saturninus, qui voulait être tribun du peuple, et redoutait la concurrence de Q. Nunnius, une créature des aristocrates, le fit assassiner par des soldats de Marius, son ami, qui les mit très volontiers à sa disposition. L'année suivante, Q . Memmius, un fort honnête homme, qu'on craignait de voir réussir aux élections consulaires, fut tué à coups de bâton par une bande de vauriens, et il n'en fut pas autre chose. On savait qu'un transfuge de la noblesse, Drusus, préparait des lois populaires ; il fallait qu'il n'eût pas le temps de les faire adopter, et un soir qu'il rentrait chez lui, il fut frappé d'un coup de poignard à sa porte, et alla tomber dans l'atrium, au pied de la statue de son père. L’assassin ne fut jamais retrouvé. Enfin .Sylla, qui ne voulait pas que Q. Lucretius Ofella, un de ses amis pourtant, demandât le consulat, après l'avoir inutilement raisonné pour le dissuader de le faire, trouva plus simple d'envoyer Billienus, un de ses bourreaux, l'assassiner (Asconius, p. 93). Il me semble qu'après avoir lu cette longue liste, à laquelle on pourrait beaucoup ajouter, on comprend mieux la facilité avec laquelle Autronius et Catilina se décidèrent à tuer les deux consuls, dont ils voulaient la place, et même à y joindre un certain nombre de sénateurs. Le complot de 688 ne paraît avoir causé à Rome ni surprise, ni scandale ; ce qui achève bien de montrer à quel pont les faits de ce genre étaient alors communs. Personne ne songea à faire une enquête ou à instituer des poursuites. Le consul Torquatus ne garda aucune rancune des dangers qu'il avait courus. Quand on l'interrogeait sur la conjuration, il répondait "qu'il en avait bien entendu dire quelque chose, mais qu'il n'en croyait rien" (Cicéron, pro Sulla, 29). Les conjurés ne cessèrent pas de venir au Sénat, dont ils avaient voulu assassiner une partie, et sans doute on continua à leur tendre la main, comme à 1'ordinaire. Non seulement Pison ne fut pas poursuivi, mais on lui accorda spontanément ce qu'il avait voulu se procurer par un crime ; on l'envoya comme propréteur en Espagne (quaestor pro praetore). C'était un moyen de se débarrasser de lui et d'être désagréable à Pompée dont on le savait l’ennemi. Mais, à son arrivée, il fut tué par les soldats mêmes dont il venait prendre le commandement, ce qui mit tout le monde à l'aise.

Quant à Catilina, il était toujours sous le coup du procès de malversation que la province d’Afrique lui avait intenté. Il faut bien croire que ce procès n'était pas encore jugé au mois de juillet 689, quand se firent les élections consulaires, puisqu'il n'y fut pas candidat. C'est probablement un peu plus tard que l'affaire vint devant les tribunaux (M. Bücheler, dans la préface de son édition des Reliquiae Quinti Ciceronis, pense que le procès a dû être jugé au mois de novembre 689). Les charges étaient accablantes, mais il fut aidé par tout le monde. Hortensius, le grand orateur des aristocrates, se chargea de le défendre. Le jour du jugement, on vit le Forum se remplir des personnages les plus honorables qui venaient rendre témoignage de sa vertu et de son désintéressement. Le consul Torquatus, que deux fois de suite Catilina avait tenté d'assassiner quelques mois auparavant, fit apporter sa chaise curule et, revêtu de ses ornements consulaires, vint attester par sa présence et ses paroles l'innocence de l’accusé. Catilina avait pris des moyens encore plus sûrs pour échapper à une condamnation qui semblait inévitable ; il avait acheté ses juges, ce qui lui coûta très cher. "Il est aussi pauvre aujourd'hui, disait-on à Rome, que ses juges l'étaient hier." Pour plus de sûreté, et afin de disposer à l'indulgence le jeune P. Clodius, son accusateur, il lui avait aussi donné une forte somme d'argent. C'est ainsi qu'en ce moment on traquait de tout, que tout se payait à Rome "Ville à vendre !" disait Jugurtha, qui la connaissait bien. Catilina fut absous. Il pouvait donc enfin se présenter aux élections du mois de juillet 690 pour être consul l'année suivante. - Mais il allait y rencontrer Cicéron.

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
abdo, is, ere, didi, ditum
: placer loin de, écarter, cacher (abditus, a, um : caché, secret)
absum, es, esse, afui
: être absent
accendo, is, ere, di, sum
: embraser, allumer, exciter, attiser
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
aedes, is
, f. : la maison, le temple
aedifico, as, are
: construire
aes, aeris
, n. : le bronze, l'argent.(aes alienum : la dette)
aetas, atis
, f. : 1. le temps de la vie, la vie 2. l'âge 3. la jeunesse 4. te temps, l'époque (in aetatem : pendant longtemps)
agito, as, are
:1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de
ago, is, ere, egi, actum
: 1. mettre en mouvement, pousser 2. faire, traiter, agir
alienus, a, um
: 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux
alius, a, ud
: autre, un autre
amicitia, ae
, f. : l'amitié
amitto, is, ere, misi, missum
: perdre
amoveo, es, ere, movi, motum
: éloigner, écarter
amplius
, adv. : plus
anima, ae
, f. : le coeur, l'âme
animus, i
, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
annus, i
, m. : l'année
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
antea
, adv. : auparavant
appello, as, are
: appeler
apud
, prép. : + Acc. : près de, chez
arbiter, tri
, : le témoin oculaire, l'arbitre
asperior, oris
: comparatif de asper, era, erum : rugueux, âpre, dur, pénible
at
, conj. : mais
atque
, conj. : et, et aussi
auctoritas, atis
, f. : l'avis, le prestige, l'autorité, la volonté (du Sénat), la décision
audeo, es, ere, ausus sum
: oser
audio, is, ire, ivi, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
aut
, conj. : ou, ou bien
bellum, i
, n. : la guerre
binus, a, um
: chaque fois deux
bonus, a, um
: bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
cado, is, ere, cecidi, casum
: tomber
capto, as, are
:1 - chercher à saisir, tâcher d'avoir. - 2 - chercher à prendre, être à l’affût de, épier, rechercher, convoiter, viser à. - 3 - chercher à prendre par adresse, chercher à tromper; interpréter captieusement; tâcher de gagner par insinuation, gagner, circonvenir, séduire, faire sa cour. - 4 - capter (un héritage).
Catilina, ae
, m. : Catilina
certus, a, um
: 1. séparé 2. certain, sûr, dont on ne doute pas, avéré, clair, manifeste 3. arrêté, décidé, résolu (en parl. des choses); qui a pris une résolution (en parl. des personnes) 4. déterminé, fixé; qqf. un certain, quelque 5. sûr, digne de confiance, certain, solide, ferme, régulier, assuré, honnête 6.sûr de, certain de, informé de (en parl. des personnes)
ceteri, ae
, a : pl. tous les autres
ceterum
, adv. : du reste
coaequo, as, are
: rendre égal, égaliser
cognosco, is, ere, novi, nitum
: 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire)
cohortor, aris, ari
: exhorter, encourager
concedo, is, ere, cessi, cessum
: 1. s'en aller, se retirer 2. abandonner, concéder, admettre, renoncer à, pardonner
condicio, onis
, f. : la condition
consenesco, is, ere, nui, -
: vieillir, languir
considero, as, are
: considérer, examiner
consul, is
, m. : le consul
continuo, as, are
: faire suivre immédiatement, faire succéder sans interruption
contra
, adv : au contraire, en face ; prép+acc : contre
convenio, is, ire, veni, ventum
: 1. venir ensemble, se rassembler 2. convenir, s'adapter 3. être l'objet d'un accord 4. convenit : il y a accord 5. (juridique) -in manu : venir sous la puissance d'un mari, se marier
corpus, oris
, n. : le corps
credo, is, ere, didi, ditum
: I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
cui
, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
decus, oris
, n. : la gloire, l'honneur
dedecus, oris
, n. : le déshonneur, la honte, l'ignominie, l'infamie
demum
, adv. : finalement
denique
, adv. : enfin
desum, es, esse, defui
: manquer
deus, i
, m. : le dieu
dicio, ionis
, f. : la puissance, la domination
dies, ei
, m. et f. : le jour
diruo, is, ere, rui, rutum
: démolir, renverser (dirutus, a, um : brisé, éclaté, détruit)
divitiae, arum
, f. : richesses
divorsus, a, um
: allant dans des directions différentes, opposé
domi
, adv. : à la maison
dominatio, onis
, f. : la domination, la souveraineté, le pouvoir absolu
domus, us
, f. : la maison
egestas, atis
, f. : la pauvreté
ego, mei
: je
emo, is, ere, emi, emptum
: acheter
emorior, iris, i, tuus sum
: disparaître, mourir
en
, suivi du nom. ou de l'acc. : voici
enim
, conj. : car, en effet
eo
, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que)
eos
, acc. m. pl. de is, ea, id : les, ceux-ci, ces
et
, conj. : et. adv. aussi
etenim
, inv. : et en effet
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
expedio, is, ire, i(v)i , itum
: se débarrasser, se préparer, expliquer
expergiscor, eris, i, perrectus sum
: s'éveiller, se réveiller
exstruo, is, ere, struxi, structum
: accumuler, construire, élever
facinus, oris
, n. : 1. l'action, l'acte 2. le forfait, le crime
fallo, is, ere, fefelli, falsum
: tromper, tendre un piège (falsus, a, um : faux) me fallit : il ne m'échappe pas, je sais bien
familiaris, e
: familial, ami de la famille, intime (familiaris, is, m. : le domestique)
fides, ei
, f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection (in fide : sous la protection)
fidus, a, um
: sûr, fidèle
firmus, a, um
: ferme, solide
fore
, infinitif futur de esse
forent, = essent
foris
, adv. : au-dehors
formido, inis
, f. : la crainte, la peur, l'effroi, la terreur
forte
, adv. : par hasard
fortis, e
: fort, vigoureux, courageux,
fortissumus, a, um
: superlatif de fortis, e : courageux
fortuna, ae
, f. : la fortune, la chance
frustra
, adv. : en vain
futurus, a, um
, part. fut. de sum : devant être
loria, ae,
f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire
gratia, ae
, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier)
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
honos, oris,
m. : l'honneur, l'hommage, la charge, la magistrature, les honoraires
hortor, aris, ari
: exhorter, engager à
huiusce, = huius
(génitif de hic, haec, hoc)
iam
, adv. : déjà, à l'instant
ibi
, adv. : là
idem, eadem, idem
: le (la) même
igitur
, conj. : donc
ignavia, ae
, f. : l'inaction, l'apathie, la mollesse, la paresse
ignobilis, e
: contraire de nobilis : inconnu, obscur
iis
, datif ou ablatif pluriels de is, ea, id : le, la, les, lui... ce,..
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
imperator, oris
, m. : le général, l'empereur
impero, as, are
: commander
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incertus, a, um
: incertain
incipio, is, ere, cepi, ceptum
: commencer
ingenium, ii
, n. : les qualités innées, le caractère, le talent, l'esprit, l'intelligence
inhonestus, a, um
: sans honneur, déshonnête, honteux; laid, repoussant
inopia, ae
, f. : la pauvreté, le manque
intellego, is, ere, lexi, lectum
: comprendre
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
iudicium, ii
, n. : le jugement, la décision, le procès (devant un tribunal)
ius, iuris
, n. : le droit, la justice
lar, is
, m. : le lare (divinité protectrice de la maison)
libertas, atis
, f. : la liberté
lubido, inis
, f. : le désir, l'envie, la débauche
ludibrium, i
, n. : le jeu, la plaisanterie, la moquerie, l'outrage
magis
, adv. : plus
magnificus, a, um
: 1. qui fait de grandes dépenses, fastueux 2. somptueux, grandiose 3. sublime , pompeux (style)
magnus, a, um
: grand
malus, a, um
: mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
manus, us
, f. : la main, la petite troupe
mare, is
, n. : la mer
maxumus, a, um
: très grand = maximus
memoro, as, are
: rappeler au souvenir, raconter, rapporter
mens, mentis
, f. : l'esprit
meus, mea, meum
: mon
miles, itis
, m. : le soldat
miser, a, um
: malheureux
modus, i,
m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.).
mortalis, e
: mortel
multo
, adv. : beaucoup, de beaucoup
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
nam
, conj. : de fait, voyons, car
natio, onis
, f. : la nation, la nationalité
necessarius, a, um
: inévitable, indispensable, intime
neque
, adv. : et ne pas
nequeo, is, ire, ii, itum
: ne pouvoir pas, n'être pas en état de
nequiquam
, adv. : en vain, inutilement
ni
, conj. : si... ne... pas
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
nobilis, e
: connu, noble
nolo, non vis, nolle, nolui
: ne pas vouloir, refuser
non
, neg. : ne...pas
nos, nostrum
: nous, je
nosmet
, renforcement de nos
novus, a, um
: nouveau
nusquam
, inv. : nulle part
o
, inv. : ô, oh (exclamation)
obnoxius, a, um
: soumis, dépendant, exposé à, sujet à
oculus, i
, m. : l'oeil
omnis, e
: tout
opportunus, a, um
: opportun, propice
opto, as, are
: souhaiter
opus, operis
, n. : le travail (opus est mihi = j'ai besoin)
oratio, onis
, f. : le langage, la parole, l'exposé, le discours
paro, as, are
: préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni)
pars, partis
, f. : la partie, le côté
patior, eris, i, passus sum
: supporter, souffrir, être victime de, être agressé par
pauci, ae, a
: pl. peu de
paulo
, adv. : un peu
pecunia, ae
, f. : l'argent
pendo, is, ere, pependi, pensum
: peser, apprécier, être puni, payer
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
periculum, i
, n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril
pono, is, ere, posui, situm
: 1. poser 2. déposer 3. placer, disposer 4. installer 5. présenter, établir
populus, i
, m. : le peuple
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
postquam
, conj. : après que
postremo
, adv. : enfin
potens, entis,
m. : puissant
potentia, ae
, f. : 1. la force 2. la puissance, le pouvoir, l'autorité, l'influence
praemium, ii
, n. : 1. le gain, le profit; le butin (fait à la guerre); le capture (faite à la pêche ou à la chasse) 2. l'avantage, le bénéfice, la prérogative, le privilège, la faveur 3. la récompense, le prix, le salaire.
praesto, as, are
: l'emporter sur, être garant, fournir (praestat : imp. : il vaut mieux) - ut : faire en sorte que
praeter
, adv. : sauf, si ce n'est prép. : devant, le long de, au-delà de, excepté
praeterea
, inv. : en outre
pro
, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
procul
, adv. : loin
profundo, is, ere, fudi, fusum
: répandre, épancher, verser
publicus, a, um
: public
pulcherrumus, a, um
: superlatif de pulcher, ra, rum : beau
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quas
, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas.
quia
, conj. : parce que
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quin
, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin)
quis
, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quos
, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
quousque
, conj. : jusqu'à quand
relinquo, is, ere, reliqui, relictum
: laisser, abandonner
reliquus, a, um
: restant (in reliquum : pour l'avenir)
repulsa, ae
, f. : l'échec (aux élections)
res, rei,
f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
rex, regis
, m. : le roi
saepe
, inv. : souvent
secedo, is, ere, cessi, cessum
: s'éloigner, se séparer de
sed
, conj. : mais
semper
, adv. : toujours
servio, is, ire, ii ou ivi, itum
: être esclave, (jur.) avoir une servitude
si
, conj. : si
signum, i
, m : le signe, l'enseigne, l'oeuvre d'art
simul
, inv. : adv. en même temps, conj : dès que
sine
, prép. : + Abl. : sans
singuli, ae, a
: pl. chacun en particulier, chacun un
situs, a, um
: placé, situé
spectatus, a, um
: éprouvé, estimé, considéré, en vue
spero, as, are
: espérer
spes, ei
, f. : l'espoir
spolium, i
, n. : la dépouille, le butin
stipendium, ii
, n. : l'impôt, le tribut, la contribution, la solde, la campagne militaire (la solde se payait en bloc par campagne), le tribut, le service. - mereri stipendia : faire campagne, servir (dans l'armée). - stipendia facere (merere) : être soldat, servir. - stipendium numerare : payer la solde.
strenuus, a, um
: actif, agissant, vif, empressé
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
superbia, ae
, f. : l'orgueil, la fierté
supero, as, are
: 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tabula, ae
, f. : la table, la tablette, le tableau, la planche
tamen
, adv. : cependant
tametsi
, inv. : bien que, cependant, du reste
tandem
, adv. : enfin
tantummodo
, adv. : seulement
tempestas, atis
, f. : 1. le moment 2. le temps, le mauvais temps, la température 3. le trouble, le malheur, la calamité
tempus, oris
, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation - la tempe
tetrarcha, ae
, m. : le tétrarque (prince protégé par Rome)
tolero, as, are
: 1. porter, supporter 2. soutenir, maintenir 3. résister à
toreuma, atis
, n. : le vase d'or, le vase d'argent.
traho, is, ere, traxi, tractum
: 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
ubi
, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que)
ullus, a, um
: un seul ; remplace nullus dans une tournure négative
una
, adv. : ensemble, en même temps
univorsus, a, um
: tout entier
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
utor, eris, i, usus sum
: utiliser
valeo, es, ere, ui, itum
: avoir de la valeur, être fort +inf. : avoir la force de
vanus, a, um
: vide, creux, vain, sans consistance
vectigalis, e
: soumis à l'impôt, tributaire (vectigal, alis, n. : l'impôt)
vel
, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...)
vero
, inv. : mais
verum
, conj. : vraiment, en vérité, mais
vexo, as, are
: secouer violemment ; persécuter, piller, malmener, maltraiter
victor, oris
, m. : le vainqueur
victoria, ae
, f. : la victoire
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vigeo, es, ere, ui, -
: être fort, être en vigueur, avoir de la force
vinco, is, ere, vici, victum
: vaincre
vindico, as, are
: 1. revendiquer, réclamer 2. venger, punir
vir, viri
, m. : l'homme, le mari
virilis, e
: viril, d'homme, mâle, masculin
virtus, utis,
f. : le courage, l'honnêteté
vita, ae,
f. : la vie
vobiscum, = cum vobis
volo, vis, velle
: vouloir
vos, vestrum
: vous
voster, tra, trum
: votre
vulgus, i
, n. : la foule, le commun des hommes (in vulgus : dans la foule, dans le public)
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