Le temps des Généraux : Marius |
91 - 88 : Guerre sociale |
page suivante page précédente retour à l'entrée du site
186 |
TITE-LIVE : : Tite-Live écrivit une Histoire Romaine en 142 livres. Nous ne possédons plus que les livres I-X et XXI-XLV. Pour les autres, nous avons des résumés ou Periochae. Ces résumés sont très inégaux de développement et de précision |
Les fêtes d’automne, consacrées à Bacchus, étaient appelées Bacchanales ; elles duraient depuis le 23 jusqu’au 29 octobre. On y voyait à peu près toutes les cérémonies pratiquées par les Grecs dans leurs Dionysiaques. |
[8] Insequens annus Sp. Postumium Albinum et Q. Marcium Philippum consules ab exercitu bellorumque et provinciarum cura ad intestinae coniurationis vindictam avertit. Consulibus ambobus quaestio de clandestinis coniurationibus decreta est. Graecus ignobilis in Etruriam primum venit nulla cum arte earum, quas multas ad animorum corporumque cultum nobis eruditissima omnium gens invexit, sacrificulus et vates; nec is qui aperta religione, propalam et quaestum et disciplinam profitendo, animos errore imbueret, sed occultorum et nocturnorum antistes sacrorum. Initia erant, quae primo paucis tradita sunt, deinde vulgari coepta sunt per viros mulieresque. Additae voluptates religioni vini et epularum, quo plurium animi illicerentur. Cum vinum animos <incendissent>, et nox et mixti feminis mares, aetatis tenerae maioribus, discrimen omne pudoris exstinxissent, corruptelae primum omnis generis fieri coeptae, cum ad id quisque, quo natura pronioris libidinis esset, paratam voluptatem haberet. Nec unum genus noxae, stupra promiscua ingenuorum feminarumque erant, sed falsi testes, falsa signa testamentaque et indicia ex eadem officina exibant: venena indidem intestinaeque caedes, ita ut ne corpora quidem interdum ad sepulturam exstarent. Multa dolo, pleraque per vim audebantur. Occulebat vim quod prae ululatibus tympanorumque et cymbalorum strepitu nulla vox quiritantium inter stupra et caedes exaudiri poterat. TITE-LIVE, XXXIX, 8 |
L'année suivante les consuls Sp. Postumius Albinus et Q. Marcius Philippus laissèrent tomber l'armée et leur préoccupation des guerres et des provinces par éradiquer une conspiration intérieure. Les deux consuls furent chargés de mener une enquête sur une conspiration secrète. Un Grec de basse naissance était venu d'abord en Etrurie mais il n'amenait pas avec lui l'ensemble des arts que la plus accomplie de toutes les nations nous a fournis pour la culture de l'esprit et du corps. C'était un prêtre chargé des sacrifices et un magicien, non un de ceux qui sous le couvert d'une religion officielle imprègnent erronément l'esprit des hommes en prétendant enseigner leurs superstitions ouvertement pour de l'argent, mais un prêtre des mystères secrets de la nuit. D'abord il les divulgua uniquement à un petit nombre puis il commença à les répandre chez les hommes et les femmes : l'attrait du vin et des festins augmentèrent le nombre de ses partisans. Quand le vin, la nuit, et le mélange d'hommes et de femmes, de jeunes et de vieux les avaient échauffés, alors s'éteignait tout sentiment de pudeur et commençaient des débauches en tout genre; chacun prenait son plaisir dans le domaine où il pouvait satisfaire ses caprices. Les rapports intimes entre hommes et femmes n'étaient pas le seul délit mais de la même officine venaient aussi des faux témoins, des fausses signatures et des faux testaments ainsi que de fausses informations, des empoisonnements et des meurtres dans des familles où l'on ne retrouvait même pas les corps pour les enterrer. Beaucoup de crimes furent commis par ruse; la plupart par violence. Le secret était bien gardé parce qu'on ne pouvait entendre les appels au secours de ceux qui étaient violés ou assassinés à cause du bruit des tambourins et des cymbales. TITE-LIVE, XXXIX, 8 |
http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/anti/dionysos/dionysos.htm Origine Il est le fils de Zeus et d'une princesse thébaine, Sémélé (Hésiode, Théogonie); celle-ci, ayant demandé à son amant de se montrer dans toute sa puissance, ne put supporter la vue de Zeus environné d'éclairs et périt foudroyée. Zeus arracha l'enfant des entrailles de sa mère et le fit coudre par Hermès dans sa cuisse ; lorsque le terme vint, Zeus en sortit le petit Dionysos (le "deux fois né") Pour échapper à la colère d'Héra le petit enfant fut élevé dans un pays lointain, à "Nysa" (Asie ? Éthiopie ? Inde ?) (Ovide, Métamorphoses) C'est le dieu du vin et du délire créateur (Euripide, Les Bacchantes).Il est souvent présenté comme un enfant, parfois muni de cornes, (Ovide, Métamorphoses) à la tête d'un cortège triomphal, où il est installé sur un char tiré par des fauves et suivi d'une foule en délire (Ovide, Les Métamorphoses.) Sa vie fut fort mouvementée et ses errances multiples : Égypte, Syrie, Grèce et Inde (Ovide, Les Métamorphoses) sous des déguisements variés (en fille, quand il était petit, plus tard en chevreau) pour échapper à la haine tenace d'Héra. Sur son passage il transmet aux hommes sa découverte - l'usage de la vigne - et établit un culte nouveau, fait de transes et de délires orgiaques (Ovide, Les Métamorphoses), les Bacchanales, où tout le peuple, mais surtout les femmes, était saisi d'un délire mystique. Ses ennemis sont victimes d'une folie meurtrière (Homère, Iliade, Euripide, Les Bacchantes) ou métamorphosés en animaux (Ovide, Métamorphoses). Il épouse Ariane abandonnée à Naxos par Thésée à son retour de Crète (Catulle, Poésies) et obtient du dieu des Enfers de relâcher sa mère qu'il emmène avec lui sur l'Olympe. Attributs :
Animaux et plantes associés :
Son culte est célébré dans toute la Grèce mais surtout en Attique : plusieurs fêtes - les Dionysies - s'y déroulaient au cours de l'année, marquées par des processions tumultueuses où figuraient, évoqués par des masques, les génies de la terre et de la fécondité, et des déclamations de dithyrambes (hymnes en l'honneur du dieu) (Nietzsche, Naissance de la tragédie). Ces processions furent à l'origine du théâtre grec, comédie, tragédie et drame satyrique (lequel garde davantage la marque de son origine) (Virgile, Géorgiques). Équivalent romain Sous le nom de Bacchus (venu d'une de ses épithètes grecques) il est rapidement identifié à un ancien dieu italique, Liber pater. Son culte resta très vivant jusau'au 2ème siècle avant J.-C. où les Bacchanales furent interdites par le Sénat romain en raison de leur caractère orgiastique (en 186). Le culte se maintint néanmoins sous forme d'une religion à mystères, associée à l'orphisme (Dionysos-Zagreus), qui promet à ses initiés une nouvelle vie après la mort.
|
ab,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par addo, is, ere, didi, ditum : ajouter aetas, atis, f. : 1. le temps de la vie, la vie 2. l'âge 3. la jeunesse 4. te temps, l'époque (in aetatem : pendant longtemps) Albinus, i, m. : Albinus ambo, ambae, o : les deux ensemble animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit annus, i, m. : l'année antistes, stitis, m. : le chef, le prêtre, la prêtresse, le maître aperio, is, ire, ui, apertum : ouvrir, mettre au grand jour (apertus, a, um : ouvert, découvert, manifeste, clair) ars, artis, f. : 1. le talent, l'habileté 2. le métier, la profession 3. la connaissance technique, l'art audeo, es, ere, ausus sum : oser averto, is, ere, ti, sum : 1 - détourner, donner une autre direction; qqf. se détourner. - 2 - repousser, écarter, éloigner, détacher, aliéner. - 3 - détourner à son profit, dérober, soustraire, emporter. bellum, i, n. : la guerre caedes, is, f. : le meurtre, le massacre clandestinus, a, um : qui se fait en cachette coepio, is, ere, coepi, coeptum : (plutôt avec rad. pf et supin) : commencer coniuratio, onis, f. : la conjuration consul, is, m. : le consul corpus, oris, n. : le corps corruptela, ae, f. : 1 - ce qui sert à corrompre, la séduction, la corruption, la dépravation. - 2 - l'action de corrompre. - 3 - le corrupteur. - 4 - le lieu de débauche cultus, us, m. : l'action de cultiver, le culte, l'élégance raffinée, l'habillement cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que cura, ae, f. : le soin, le souci cymbalum, i, n. : la cymbale de, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de decerno, is, ere, crevi, cretum : décréter, décider deinde, adv. : ensuite disciplina, ae, f. : l'enseignement, la discipline discrimen, inis, n. : la différence, la distinction, la ligne de démarcation, la position critique dolus, i, m. : l'adresse, la ruse earum, GEN. F. PL. de is, ea, id : ce, cette, son, sa epulae, arum, f : les aliments, la nourriture, le repas, le festin, le banquet error, oris, m. : l'erreur, la tromperie eruditissimus, a, um : superlatif de eruditus, a, um : savant, expérimenté et, conj. : et. adv. aussi Etruria, ae, f. : Etrurie ex, prép. : + Abl. : hors de, de exaudio, is, ire, ivi, itum : 1. entendre distinctement 2. exaucer 3. se laisser persuader exeo, is,ire, ii, itum : 1. sortir de, aller hors de 2. partir exercitus, us, m. : l'armée exstinguo, is, ere, stinxi, strinctum : éteindre, faire disparaître, faire mourir exsto, as, are : dépasser, exister, être visible, rester ; exstat : il est sûr que facio, is, ere, feci, factum : faire falsus, a, um : faux femina, ae, f. : la femme fio, is, fieri, factus sum : devenir gens, gentis, f. : la tribu, la famille, le peuple genus, eris, n. : la race, l'origine, l'espèce Graecus, a, um : Grec habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme id, NOM-ACC N. SING. de is, ea, is : il, elle, le, la, .... idem, eadem, idem : le (la) même ignobilis, e : contraire de nobilis : inconnu, obscur illicio, is, ere, lexi, lectum : engager, entraîner à imbuo, is, ere, bui, butum : abreuver, imbiber, imprégner in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre incendo, is, ere, cendi, censum : allumer, embraser, brûler indicium, ii, n : l'indication, la révélation, la dénonciation indidem, adv. : du même lieu ingenuus, a, um : né libre, noble initium, ii, n. : le début, le commencement insequor, eris, i, secutus sum : suivre, poursuivre, continuer inter, prép. : + Acc. : parmi, entre interdum, inv. : quelquefois, parfois, pendant ce temps intestinus, a, um : intérieur inveho, is, ere, vexi, vectum : faire entrer (en charriant) dans (in et acc.), importer, amener. - invehi, moyen - passif: se précipiter sur, attaquer (pr. et fig.) ; entrer dans (in et acc., qqf. acc. seul). - se invehere : se porter en avant is, NOM M SING de is,ea,id : ce, cette, celui-ci, il, 2ème personne sing. de eo, is, ire : aller ita, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que libido, dinis, f. : 1 - la violente envie, le vif désir. - 2 - le caprice, la fantaisie, le gré. - 3 - la sensualité, les désirs bas, la débauche, la volupté, le dérèglement, la luxure, les passions honteuses. - 4 - au plur. les images obscènes, les sujets obscènes, les obscénités. - 5 - le besoin (naturel). maior, oris : comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres) Marcius, i, m. : Marcius mas, maris, m. : le mâle, l'homme misceo, es, ere, ui, mixtum : mélanger mulier, is, f. : la femme multus, a, um : en grand nombre (surtout au pl. : nombreux) natura, ae, f. : la nature ne, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si nec, adv. : et...ne...pas nocturnus, a, um : nocturne nos, nostrum : nous, je nox, noctis, f. : la nuit noxa, ae, f. : le tort, le préjudice, le châtiment nullus, a, um : aucun occulo, is, ere, cului, cultum : cacher (occultus, a, um : caché, secret) officina, ae, f. : 1 - la fabrication, le travail. - 2 - l'atelier, la fabrique, la manufacture. - 3 - la boutique omnis, e : tout paro, as, are : préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni) pauci, ae, a : pl. peu de per, prép. : + Acc. : à travers, par Philippus, i, m. : Philippe plerique, aeque, aque : la plupart plus, adv. : plus, davantage possum, potes, posse, potui : pouvoir Postumius, i, m. : Postumius prae, adv : devant ; prép+abl : devant, à cause de primo, adv. : d'abord, en premier lieu primum, adv. : d'abord, pour la première fois profiteor, eris, eri, fessus sum : déclarer ouvertement, reconnaître promiscuus, a, um : 1 - mêlé, confus, indistinct; commun, général. - 2 - vulgaire, banal pronior, oris : comparatif de pronus, a, um : penché en avant, incliné, enclin, bien disposé propalam, adv. : publiquement provincia, ae, f. : la province pudor, oris, m. : 1 - la honte honnête, la pudeur, le sentiment de honte, la réserve, la modestie, la timidité. - 2 - le sentiment du devoir, la conscience, l'honneur, le point d'honneur, la dignité, la probité, la vertu. - 3 - la pudicité, la chasteté. - 4 - les égards, la considération. - 5 - la considération dont on jouit, la bonne renommée. - 6 - le déshonneur, l'infamie, l'ignominie, la chose honteuse, l'objet de honte, la honte. - 7 - la rougeur de la honte. Q, abr. pour Quintus quae, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quaestio, ionis, f. : la recherche, la question, l'enquête quaestus, us, m. : la recherche, le gain, le profit quas, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas. qui, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quidem, adv. : certes (ne-) ne pas même quirito, as, are : appeler, crier au secours, déplorer quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose quo, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là quod, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel? religio, onis, f. : le scrupule religieux, la religion sacrificulus, i, m. : le prêtre qui fait des sacrifices sacrum, i, n. : la cérémonie, le sacrifice, le temple sed, conj. : mais sepultura, ae, f. : les derniers devoirs, la sépulture signum, i, m : le signe, l'enseigne, l'oeuvre d'art Sp, n. pr. : abréviation de Spurius strepitus, us, m. : le bruit, le vacarme, le tumulte stuprum, i, n. : le déshonneur, l'opprobre, les relations coupables, l'acte déshonorant, la débauche, l'adultère sum, es, esse, fui : être tener, era, erum : tendre testamentum, i, n. : le testament testis, is, m. : le témoin trado, is, ere, didi, ditum : 1. transmettre, remettre 2. livrer 3. enseigner tympanum, i, n. : le tambourin ululatus, us, m. : le hurlement unus, a, um : un seul, un ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que vates, is, m. : le devin, le poète venenum, i, n. : le poison, le venin venio, is, ire, veni, ventum : venir vindicta, ae, f. : la baguette, l'action de revendiquer, l'affranchissement, la délivrance, la vengeance, la punition vinum, i, n. : le vin vir, viri, m. : l'homme, le mari vis, -, f. : la force voluptas, atis, f. : la volupté, le plaisir vox, vocis, f. : 1. la voix 2. le son de la voix 3. l'accent 4. le son 5. , la parole, le mot vulgo, as, are : répandre dans le public, propager, divulguer |
texte |
texte | |
texte | |
texte |