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table des matières de l'oeuvre d'Aristote

 

ARISTOTE

 

ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE GRECQUE

 

DE LA PRODUCTION ET DE LA DESTRUCTION DES CHOSES

 

(DE GENERATIONE ET CORRUPTIONE)

 

livres 1 et 2.

 

DISSERTATION

 

DE MÉLISSUS, DE XÉNOPHANE, ET DE GORGIAS.

 

FRAGMENTS DE MÉLISSUS

 

DE LA THÉORIE DE GORGIAS

 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE GRECQUE.

Les deux traités réunis dans ce volume sont une polémique contre l'école d'Élée, une des plus anciennes de la philosophie grecque. Le berceau de la philosophie est dans les colonies des côtes de l'Asie-Mineure : Thalès, Pythagore, Xénophane, etc. ; antécédents admirables, Homère, Sapho, etc. ; l'astronomie, les mathématiques, l'histoire, la médecine, etc., etc. Les trois confédérations : les Éoliens au nord ; les Ioniens au centre ; les Doriens au midi. Esquisse des principaux événements auxquels les philosophes ont été mêlés, de Thalès à Melissus, de 620 à 430 avant notre ère ; lutte de l'Ionie contre la Lydie, et contre l'empire des Perses. - Moyens matériels qu'on avait dans l'antiquité pour écrire des ouvrages ; les livres depuis Thalès jusqu'au temps d'Aristote ; témoignages d'Hérodote, de Thucydide, de Xénophon, de Platon, d'Aristote ; emploi général du papyrus égyptien; fabrication du papier, d'après Pline; lettres de Cicéron. Démonstration de ces faits; papyrus conservés dans nos musées, encriers et roseaux des scribes, remontant au moins à vingt-cinq siècles - Originalité de la philosophie grecque; elle ne doit rien à l'Orient; comparaison avec la philosophie Hindous. - Conclusions sur le système de l'école d'Élée ; sens véritable de la théorie de l'Unité.

LIVRE I.

texte grec

CHAPITRE PREMIER.

Objet général de ce traité. Examen des systèmes antérieurs; opinions diverses ; examen des théories d'Anaxagore, de Leucippe et de Démocrite; réfutation particulière d'Empédocle; citation de quelques-uns de ses vers. Idées différentes qu'on se fait de la production des choses, selon qu'on admet un seul ou plusieurs principes élémentaires.

CHAPITRE II.

Insuffisance de la théorie de Platon; retour sur la théorie de Démocrite et de Leucippe. - Théorie nouvelle sur la production et l'altération des choses; méthode à suivre; importance de la question des atomes; opinion de Démocrite et de Leucippe; opinion du Timée; erreur des uns et des autres. C'est surtout à l'observation des faits qu'on doit s'appliquer; mérite de Démocrite à cet égard. Idées de la divisibilité des choses; on peut la supposer infinie. Difficultés de cette théorie; difficultés non moins grandes de la théorie des atomes; réfutation de cette théorie. Idée générale qu'Il faut se faire de la production des choses.

CHAPITRE Ill.

De la production absolue et de la destruction des choses; difficulté de cette question ; de la production et de la destruction relatives. Méthode à suivre dans cette recherche; citation du Traité du mouvement. De la perpétuité des êtres et de leur constante succession ; réciprocité de production et de destruction. Distinctions verbales importantes à faire; citation de Parménide. Différence de la production absolue et relative; différences de la destruction considérée sous ces deux rapports. Opinion vulgaire sur ce sujet; on donne trop en général au témoignage des sens. Explications diverses; manière de comprendre la perpétuité des phénomènes.

CHAPITRE IV.

Différences de la production et de l'altération ; distinction du sujet et de l'attribut du sujet ; définition de l'altération, exemples divers; définition de la production absolue, et, exemples divers. Fin de la comparaison entre la production et I'altération.

CHAPITRE V.

Théorie de l'accroissement ; ses différences avec la production et l'altération, soit dans le sujet de l'accroissement, soit dans la manière dont l'accroissement se produit ; déplacement insensible de l'objet accru. Difficulté de comprendre d'où vient l'accroissement dans les corps; toutes les parties du corps s'accroissent à la fois. Conditions essentielles de l'accroissement, au nombre de trois. Comparaison de l'accroissement et de l'altération. - Théorie nouvelle de l'accroissement; distinction de l'acte et de la puissance ; il faut que la puissance se réalise pour qu'il y ait accroissement; rapport de l'élément nouveau qui fait croître le corps, au corps qui est accru.

CHAPITRE VI.

De l'action réciproque des éléments les uns sur les autres; de leur mélange; opinion de Diogène d'Apollonie. Pour comprendre que les éléments agissent ou souffrent les uns par les autres, il faut expliquer ce qu'on entend par leur contact sens divers de ce mot. Différences du mouvement et de l'action; le moteur immobile n'a pas besoin nécessairement de toucher l'objet qu'il meut; l'objet mu peut ne rien toucher à son tour. Fin de la théorie du contact.

CHAPITRE VII.

Théorie de l'action et de la passion ; opinions des philosophes; Démocrite est celui qui a le mieux compris ce sujet; cause de l'erreur des philosophes. Le semblable ne peut éprouver aucune action de la part de son semblable; rapport nécessaire de l'agent et du patient; leur identité et leur différence. Conciliation des deux opinions opposées, dans une distinction verbale, qu'on ne fait pas toujours. Analogie du mouvement avec les deux phénomènes de l'action et de la passion ; le premier moteur peut être immobile; le premier agent peut également être impassible. Fin de la théorie de l'action et de la passion.

CHAPITRE VIII.

Réfutation de la théorie qui suppose que l'action et la passion s'exercent dans les substances matérielles par les pores. Opinion des anciens philosophes; citation d'Empédocle; Leucippe et Démocrite sont plus près de la vérité. L'unité de l'être est impossible, ainsi que son immobilité. Étranges aberrations des anciens philosophes. Exposé de la théorie de Leucippe ; exposé de celle d'Empédocle ; ses rapports et ses différences avec celle de Leucippe. Citation du Timée de Platon ; comparaison de Platon et de Leucippe. Quelques objections contre la théorie de Platon, contre la théorie de l'unité, et celle des atomes. Impossibilité d'admettre l'existence des atomes et de comprendre d'où leur est venu le mouvement; la vision à travers les milieux devient inexplicable. - Fin de la réfutation de la théorie qui explique par les pores l'action et la passion dans les choses.

CHAPITRE IX.

Détails nouveaux sur la théorie de la production des choses et de leurs propriétés actives et passives ; actions qui se produisent au contact et à distance; explication insuffisante de Démocrite; transformation des corps changeant d'état sans changer de place. Fin de la théorie de l'action et de la passion.

CHAPITRE X.

Théorie du mélange; Il y a des philosophes qui ont nié que les choses pussent jamais se mêler entr'elles; réfutation de cette théorie; idée générale des. conditions du mélange. Nature diverse des corps mélangés; différence de la juxtaposition et du mélange véritable; pour qu'il y ait mélange entre les choses, il faut qu'il y ait homogénéité entr'elles, et même une certaine proportion; la goutte de vin dans une grande quantité d'eau ; facilité ou difficulté du mélange, selon la variété dans la nature et la forme des choses. Fin de la théorie du mélange.

FIN DU LIVRE I.

LIVRE II.

texte grec

CHAPITRE PREMIER.

Théorie des éléments des corps; leur nombre; citation d'Empédocle. La matière n'est point séparée des corps, comme on semble le croire dans le Timée de Platon ; réfutation de cette théorie; elle est en partie vraie, et en partie fausse. Citation de divers ouvrages antérieurs. Théorie nouvelle sur les principes élémentaires des corps, leur nature et leur nombre.

CHAPITRE lI.

Définition du corps tel que le sens du toucher nous le fait connaître; énumération des principaux contraires qu'offre le corps tangible; différences de ces contraires; action différente du froid et du chaud, du sec et du liquide ; rapport de toutes les autres différences à ces quatre différences fondamentales.

CHAPITRE III.

Combinaisons des éléments entre eux; il n'y en a que quatre, parce que les contraires s'excluent. Théories antérieures sur le nombre des éléments : Parménide, Platon, Empédocle. Nature des divers éléments ; lieux divers qu'ils occupent dans l'espace.

CHAPITRE IV.

Théorie de la permutation des éléments les uns dans les autres; les différences des éléments entre eux peuvent être plus ou moins nombreuses ; facilité et difficulté de la permutation ; exemples divers, selon la proximité ou la distance des éléments entre eux dans l'ordre où ils sont rangés, selon l'identité ou l'opposition des qualités des éléments. — Fin de la première partie de la théorie de la permutation réciproque des éléments.

CHAPITRE V.

Suite de la théorie de la permutation des éléments ; il est Impossible qu'il n'y ait qu'un seul élément d'où viendraient tous les autres; dans cette hypothèse, il y aurait altération de l'élément unique, mais jamais production réelle des éléments divers; citations du Timée de Platon. Exposé nouveau de la manière dont les éléments changent les uns dans les autres ; la permutation se fait d'autant plus vite qu'ils ont une qualité commune ; rapport des éléments extrêmes entre eux et des éléments moyens. Limites nécessaires de cette transformation ; on ne peut aller à l'infini dans aucun des deux sens ; démonstration littérale de ce principe.

CHAPITRE VI.

Réfutation de la théorie d'Empédocle, sur la comparaison des éléments entre eux, soit sous le rapport de la quantité, soit sous le rapport de l'effet et de la proportion. Dans le système d'Empédocle, l'accroissement des choses se réduit à une simple addition ; il n'explique pas non plus la production des choses, qu'il soumet à l'empire du hasard. ni la cause du mouvement originel, ni la véritable nature de l'âme. — Citations diverses des vers d'Empédocle.

CHAPITRE VII.

Suite de la réfutation d'Empédocei ; quand on nie que les éléments puissent se changer les uns dans les autres, on ne peut expliquer la formation des différentes substances organiques; citation d'Empédocle. — La difficulté d'expliquer la formation des substances diverses n'est pas moins grande quand on admet l'unité de la matière. Indication d'une théorie nouvelle, où ce seraient les contraires qui, par leur action réciproque, formeraient toutes les substances de la nature.

CHAPITRE VIII.

Composition générale des corps mixtes ; il y a dans tous de la terre et de l'eau, qui sont des éléments indispensables ; il y a aussi de l'air et du feu, contraires aux deux premières. Phénomène de la nutrition allégué à l'appui de cette théorie. Comment le feu est le seul des éléments simples qui se nourrisse.

CHAPITRE IX.

La matière et la forme, premiers principes des choses ; nécessité d'un troisième principe, la cause motrice. - Réfutation de la théorie des Idées telle que Socrate l'expose dans le Phédon ; les Idées ne peuvent expliquer la production des choses ; elles ne produisent pas ; on voit une foule de choses se produire sous nos yeux par d'autres causes. — Réfutation de la théorie qui explique la production des choses par le mouvement de la matière ; la matière est passive et n'agit pas. Exemples divers tirés des procédés de l'art.

CHAPITRE X.

La production et la destruction des choses sont continues comme le mouvement, et dépendent de la translation circulaire de l'univers ; nécessité de deux mouvements ; la translation circulaire oblique répond à cette nécessité. Régularité de la production et de la destruction naturelles ; durée périodique des êtres; action de Dieu ; lois immuables qu'il a établies dans la perpétuité des choses ; ordre admirable du monde ; c'est le changement des corps qui maintient leur durée. — Le premier moteur immobile, seul principe du mouvement universel; la continuité du mouvement dépend de la continuité du mobile.

CHAPITRE XI.

Théorie de la perpétuelle et régulière succession des choses. Dans quelle mesure intervient la nécessité ; choses nécessaires et choses contingentes ; nécessité absolue, nécessité relative ; rapport du nécessaire et de l'éternel. La production des choses ne peut être perpétuelle que si elle est circulaire. — Ordre admirable des choses ; le mouvement circulaire de la sphère supérieure règle tous les mouvements inférieurs, celui du soleil, celui des saisons et tous les autres. Perpétuité des espèces ; disparition successive des individus ; éternité de certaines substances. — Fin du traité.

 

 


 

DE MÉLISSUS, DE XÉNOPHANE, ET DE GORGIAS.

 

DISSERTATION SUR LE TRAITÉ INTITULÉ :  

« DE MÉLISSUS, DE XÉNOPHANE, ET DE GORGIAS. »

 

DOCTRINES DE MÉLISSUS.

CHAPITRE PREMIER.

L'être est éternel, Infini, un, et Immobile ; conditions et conséquences nécessaires de l'unité ; le mélange. L'apparence des choses est contraire à l'unité ; juste défiance qu'on doit avoir du témoignage des sens. - Objections à la théorie de l'unité et au scepticisme; opinions contraires à ce système ; citations d'Hésiode et de quelques autres philosophes.

CHAPITRE II.

Suite de la réfutation de Mélissus ; objections contre ce principe que rien ne peut venir de rien ; génération et production réciproque des choses les unes par les autres; théories d'Empédocle, d'Anaxagore, de Démocrite, de Parménide, de Zénon ; citations de vers d'Empédocle et d'Hésiode. L'être n'est pas nécessairement un, éternel et infini.

DOCTRINES DE XÉNOPHANE.

CHAPITRE III.

Théorie de Xénophane sur Dieu : éternité, toute-puissance, unité de Dieu ; on doit le concevoir comme une sphère ; Dieu ne peut avoir ni mouvement ni immobilité ; il ne peut être ni fini ni infini.

CHAPITRE IV.

Réfutation des théories de Xénophane : citation de Mélissus ; comment il faut entendre la toute-puissance de Dieu; Dieu n'est pas sphérique ; il est infini ; l'unité de Dieu n'est pas incompatible avec sa limitation ; de l'immobilité de Dieu ; du mouvement que l'on peut concevoir en Dieu ; citation de Zénon.

DOCTRINES DE GORGIAS.

CHAPITRE V.

Les trois théories principales de Gorgias : sur l'être, sur l'impossibilité de la science, et de la transmission de la science. Sur la première théorie, Gorgias combine les opinions antérieures ; Mélissus et Zénon ; exposition du système de Gorgias sur l'égale impossibilité de l'être et du non-être.

CHAPITRE VI.

Réfutation de la première théorie de Gorgias ; citation de Mélissus et de Zénon ; l'être et le non-être ne se confondent pas, et le mouvement est possible ; citation des Discours de Leucippe. - Réfutation de la seconde théorie de Gorgias sur l'impossibilité de la science ; et de la troisième théorie sur l'impossibilité de transmettre la science, si on l'avait acquise. -  Annonce d'études ultérieures sur les anciens philosophes.

 

FRAGMENTS DE MÉLISSUS

Simplicius, commentaire de la Physique d'Aristote

DE LA THÉORIE DE GORGIAS

PAR SEXTUS EMPIRICUS

TABLE DES MATIERES