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 Athénée : les deipnosophistes 

De l'amour

Livre XIII

texte français seul mis en page par Philippe Renault

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Les stoïciens : tous des faux-culs !

 

15. Τούτων τῶν ᾿Αλέξιδος ἀπομνημονεύσας ὁ Μυρτίλος κτα ἀποβλέψας εἰς τοὺς τὰ τῆς στοᾶς αἱρουμένους τὰ ῾Ερμείου τοῦ Κουριέως ἐκ τῶν ᾿Ιάμβων προειπών· 
᾿Ακούσατ', ὦ στοίακες, ἔμποροι λήρου
λόγων ὑποκριτῆρες, ο μόνοι πάντα
τἀν τοῖς πίναξι, πρίν τι τῷ σόφῳ δοῦναι,
αὐτοὶ καταρροφεῖτε κθ' ἁλίσκεσθε
ἐναντία πράσσοντες οἷς τραγῳδεῖτε
,
παιδοπῖπαι ὄντες καὶ τοῦτο μόνον ἐξηλωκότες τὸν ἀρχηγόν ὑμῶν τῆς σόφιας Ζήνωνα τὸν Φοίνικα, ὃς οὐδέποτε γυναικὶ ἐχρήσατο, παιδικοῖς δ' αἰεί, ὡς ᾿Αντίγονος ὁ Καρύστιος ἱστορεῖ ἐν τῷ περὶ τοῦ Βίου αὐτου. Θρυλεῖτε γὰρ ὅτι δεῖ μὴ τῶν σωμάτων ἀλλὰ τῆς ψυχῆς ἐρᾶν· οἵτινες μέχρι ὀκτὼ καὶ εἴκοσι ἐτῶν δεῖν λέγοντες συνέχειν τοὺς ἐρωμένους. - Καί μοι δοκεῖ ᾿Αρίστων ὁ Κεῖος ὁ περιπατητικὸς οὐ κακῶς εἰρηκέναι ἐν τῷ δευτέρῳ περὶ τῶν ᾿Ερωτικῶν ῾Ομοίων πρός τινα ᾿Αττικόν, μέγαν τινὰ κατὰ τὴν ἡλικίαν ἐπιδεικνύντα ὡς καλόν, Δῶρος ἦν ὄνομα· 'τὴν πρὸς Δόλωνά μοι, φησί, δοκῶ παρ' ᾿Οδυσσέως ἀπάντησιν ἐπὶ σὲ μεταφέρειν·
ἦ ῥά νύ τοι μεγάλων Δώρων ἐπεμαίετο θυμός
.'


15. Après avoir rappelé ces vers d'Alexis, Myrtilos regarda avec insistance en direction des représentants de la secte du portique ; puis il cita ces vers tirés des Iambes d’Herméias de Courion : 

 

« Écoutez, stoïciens, marchands d’inepties, débiteurs hypocrites de mots, vous qui êtes les seuls à vous délecter de vos propres plats avant de n’en donner que des miettes aux vrais sages, vous que l’on surprend sans cesse à faire le contraire que de ce que vous enseignez solennellement, en fait, je vous le dis, vous n’êtes que des lorgneurs de beaux garçons ! Après tout, en cela, vous n’êtes que les émules de votre maître à penser, Zénon le Phénicien, qui n'a jamais eu de commerce avec une femme, mais qui a toujours fricoté avec les petits gamins, comme le rapporte Antigonos de Caryste dans la Vie qu’il lui consacra. Vous nous répétez à l’infini qu'on devrait mépriser le corps et ne considérer que l'âme ; dans le même temps, vous nous dites de baiser nos mignons jusqu’à leurs vingt-huit ans !

À mon avis, le péripatéticien Ariston de Céos, dans le deuxième livre de ses Similitudes érotiques, a trouvé le bon argument en fustigeant cet Athénien, nommé Doros, qui se trouvait encore très beau malgré son grand âge. Il lui dit à peu près ceci, en transposant la réponse que fit Ulysse à Dolon : « Ton coeur aspire encore à de somptueux cadeaux (Doros). »


À mon avis, le péripatéticien Ariston de Céos, dans le deuxième livre de ses Similitudes érotiques, a trouvé le bon argument en fustigeant cet Athénien, nommé Doros, qui se trouvait encore très beau malgré son grand âge. Il lui dit à peu près ceci, en transposant la réponse que fit Ulysse à Dolon : « Ton coeur aspire encore à de somptueux cadeaux (Doros). »

 Antigone de Caryste

L’identité d’Antigone de Caryste a fait couler beaucoup d’encre et le débat est loin d’être clos. En effet nombreux sont les textes que la tradition nous a transmise sous le nom d’Antigone de Caryste et il est à peu près établi aujourd’hui qu’ils ne sont pas le fait d’un seul et même auteur. Restent les textes, notamment les Biographies qui relatent les vies des philosophes contemporains d’Antigone, tels Pyrrhon, Crantor ou Zénon. Ces courtes notices eurent une grande influence dans l’Antiquité, particulièrement sur Philodème, Aristoclès, Athénée et Diogène Laërce.
Wilamowitz tranche en faveur de deux Antigone : l’un aurait vécu au IIIème siècle et aurait écrit les Biographies ainsi que le Peri Zoon. Historien de l’art et sculpteur, il aurait servi à la cour du roi Attale Ier, à Pergame. L’autre aurait vécu au Ier siècle et serait l’auteur d’un poème intitulé Antipator.  

ARISTON DE CEOS

Lycon of Troas, who headed it from 269 to 225, devoted himself to pedagogy. His successor Ariston of Ceos wrote books on morals, while, as we have seen, other members of the school, in Alexandria and Athens, turned more and more to humanistic scholarship: we may mention again Clearchus of Soli, Doris, Chamaeleon, Hieronymus of Rhodes. The final and, for the future, most important contribution of the Peripatetic school was the collection, edition, and explanation of the works of Aristotle.

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