ŒUVRES COMPLÈTES DE CICÉRON AVEC LA
TRADUCTION EN FRANÇAIS PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE M.
NISARD PROFESSEUR D'ÉLOQUENCE LATINE AU COLLÈGE DE FRANCE.
- TOME TROISIÈME - PARIS, J. J. DUBOCHET, LE
CHEVALIER ET COMP., ÉDITEURS,
RUE RICHELIEU, N° 60. 1848.
TOME III.
ACADÉMIQUES : NOTES
PREMIERES ACADEMIQUES, intitulées LUCULLUS.
Oeuvre numérisée et mise en page par Patrick Hoffman
ŒUVRES
COMPLÈTES
DE CICÉRON,
AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS,
PUBLIÉES
SOUS LA DIRECTION DE M. NISARD,
PROFESSEUR D'ÉLOQUENCE LATINE AU COLLÈGE DE FRANCE.
TOME TROISIEME
PARIS,
J. J. DUBOCHET, LE CHEVALIER ET COMP., ÉDITEURS,
RUE RICHELIEU, N° 60.
1848.
NOTES SUR LES SECONDES ACADÉMIQUES,
483 NOTES SUR LES SECONDES ACADÉMIQUES, LIV. I. I. Sed habeo opus magnum in manibus. L'ouvrage de Vairon sur la langue latine. Il était très-considérable, Varron en avait dédié les trois premiers livres à Septimius, d'autres à Cicéron, d'autres encore à Marcellus, tout en faisant à Cicéron hommage de l'ouvrage entier. Audivi enim e Libone nostro. L. Scribonius Libon, beau-père de Sextus Pompée, homme fort érudit, historien ou plutôt rédacteur d'annales. C'était un intime ami de Varron. Voyez Florus, iv, 2. II. Non passe res Amafinii, aut Rabirii similes esse. Ces deux auteurs dont personne ne fait mention dans l'antiquité, si ce n'est Cicéron, appartenaient à la secte d'Épicure. On sait que les Épicuriens méprisaient la rhétorique et la dialectique. Si Epicurum, id est, si Democritum probarem. Épicure avait reproduit la physique de Démocrite. C'était la fameuse philosophie corpusculaire ou atomistique. Nostra tu physica nosti. La physique de l'ancienne Académie ou de Platon. Varron en expose les principes dans le sixième chapitre. Post L. Ælii nostri occasum. L. Ëlius Stilo, maître de Varron, très-versé dans les antiquités romaines. il portait le surnom de Preconinus, parce qu'il était fils d'un crieur public. Voyez Plin., Hist. Nat., xvxiii, 1. In illis veteribus nostris, quae, Menippum imitati. Varron avait dans sa jeunesse composé des satyres que l'on appelait ordinairement Ménippées. Le Ménippe dont il parle est un écrivain grec cité par Diogène Laërce, iii, 99. In hts ipsis antiquitatum proœmiis. Préambules des Antiquités Romaines. Ce grand ouvrage de Varron contenait quarante et un livres. C'est celui dont Cicéron fait l'éloge au commencement du chapitre suivant. III. Ipse varium et elegans, omni fere numero poema fecisti. C'est un poème où Varron avait mêlé habilement tous les genres de rhythmes ainsi que l'explique Quintilien. Fortunae gravissimo perculsus vulnere. II est très probable que Cicéron veut parler ici de la mort récente de sa fille Tullie, qu'il avait mariée à Dolabella. Bruttus quidem noster. Brutus, neveu de Caton d'Utique, et stoïcien comme lui, avait dédié à Cicéron un Traité de Morale où il développait cette maxime favorite des Stoïciens, que tout le bonheur est dans la vertu. C'est à lui que Cicéron adressa, entre autres écrits, les Paradoxes. Arlstum Athenis audivit. Cicéron parle encore avec éloge, dans le Lucullus, de ce frère d'Antiochus. Plutarque, dans la vie de Brutus, le nomme Ariston. IV. Antiochi niagister Philo. Philon, célèbre Académicien, que l'on regarde quelquefois comme le fondateur d'une quatrième école académique. Il essaya de prouver dans deux livres fameux que la doctrine de l'Académie n'avait jamais varié. Cicéron l'avait entendu et peut en être considéré comme le disciple. Quœ contra Philonis Antiochus scripserit. C'est le livre intitulé Sosus dont Lucullus raconte l'origine et fait connaître l'esprit dans la seconde partie des premières Académiques. Quœ quum dicta. Vers d'un ancien poète. Quum Speusippum, sororis filium. Dans l'Académie, Speusippe succéda à Platon, et Xénocrate, à Speusippe. Wumérius dit positivement que la doctrine de Platon fut altérée déjà par Xénocrate; on peut faire remonter ce reproche jusqu'à Speusippe qui se rapprocha de la théorie de Pythagore, autant que nous pouvons le savoir par les critiques et les observations d'Aristote. In Lyceo... in Academia. Gymnases d'Athènes hors les murs de la ville. VI. Id jam corpus et quasi qualitatem quamdam nominabant. Ce que Cicéron traduit ici par qualitatem aurait pu s'exprimer aussi par quale quid. C'est le carartère distinclif et.formel comme disaient Aristote et l'École, la propriété par excellence; l'essence de chaque chose, ce qui met un être dans un genre, ce par quoi il est ce qu'il est. VII. Quintum genus e quo essent astra mentesque. Le ciel, selon Aristote, était formé d'un cinquième élément bien supérieur aux éléments terrestres. Dans le livre de la génération des animaux, il dit expressément (ii, 3) que les âmes, même celles des brutes, tirent leur substance de et élément céleste. IX. Aristoteles primus species quas paullo ante dixi. Aristote attaqua très-vivement et en toute occasion la théorie des idées de Platon. C'est surtout dans le premier et les deux derniers livres de la métaphysique qu'il dirige contre elles des objections dont plusieurs sont solides et ingénieuses, plusieurs aussi médiocres, et, il faut en convenir, peu intelligentes. Toute la différence entre Aristote et Platon, c'est que le maître avait surtout le sens de l'idéal, et le disciple celui de la réalité. Strato, ejus audltor. Straton de Lampsaque, dont Cicéron rapporte plusieurs opinions dans le Lucullus, fut un philosophe exclusivement physicien. Il se rendit célèbre pour son athéisme. X. Inter recte factum atque peccatum. Nous rapprochons de ce passage ce que dit Cicéron dans le premier livre de Ofjic. cap. iii: “Perfectum officium rectum, opinor, vocemus quod Graeci κατόρθωμα; hoc autem commune καθῆκον vocant: atque ea sic definiunt ut rectum quod fit, id perfectum officium esse definiant: medium autem officium id esse dicant, quod, cur factum sit, ratio probabilis reddi possit.” XI. Statuebat enim ignem esse ipsam naturam. Les stoïciens veulent, comme Héraclite, que le feu soit l'élément de toutes choses, et que les principes du feu soient la matière et Dieu, comme l'enseignait Platon (Hiéroclès dans Eusèbe, Prép. évang., xv, 14). XII. Ex Epicureo Zenone. Zénon de Sidon que Cicéron entendit souvent à Athènes, de l'avis même de Philon qui l'appelait le coryphée de l'école épicurienne. 484 LIVRE SECOND. I. Paternas inimicitias est sequutus. "Lucullus, encore fort jeune, avant de commencer à postuler les emplois et à prendre part au gouvernement, appela en justice Servilius l'augure qui avait accusé le père de Lucullus. Le peuple romain trouva cette action fort belle, et en parla beaucoup comme d'une entreprise honorable.” (Plutarque, vie de Lucullus.) Licebat enim celerius legis proœmio. Régulièrement on ne pouvait être préteur que deux ans après avoir été édile. Mais Sylla fit une loi (Lex Cornelia de magistralibus) qui permit aux partisans du dictateur d'obtenir les honneurs avant le temps. Cette loi est de l'année 674. Inimicorum calwnnia triennio tardius. “Lucullus se rendit à Rome et trouva son frère Marcus, accusé par C. Memmius. Marcus fut absous, mais l'accusateur attaqua Lucullus contre lequel il irrita le peuple; il s'opposait à son triomphe, disant que Lucullus avait distrait une grande partie du butin, et tiré la guerre en longueur.” (Plutarque, vie de Lucullus). Cicéron avait beaucoup contribué par son influence à la détermination que prit enfin le peuple d'accorder le triomphe à Lucullus. II. In legations illa nobili. Dans cette légation, l'Africain ne se fit accompagner que de Panétius et de cinq esclaves. Voyez Plutarque, Apophthegm.; Valère Maxime, iv, 8, 13; Justin, xxxviii, 8. Si quodam in libro. C'est le livre intitulé Hortensius et dont Cicéron dit dans le traité de Finibus, II: “ Philosophice quidem vituperatoribus satis responsum est eo libro, quo a nobis philosophia defensa et collandatis est quum esset accusata et vituperata ab Hortensio.” III. In Hortensir villa quoe est ad Baulos. Voyez sur cette villa d'Hortensius sur les bords de la mer de Baîa, Pline, Hist. Nat. iii, 5; ix, 55. Postridie quam apud Catulum venissemus. L'entretien de la veille, qui remplissait le premier livre des premières Académiques, avait eu lieu selon la fiction de Cicéron, chez Catulus. In xysto locuti. Vitruve dit, iv, 5: “Nostri hypætras ambulationes xystos appellant, quas Græci περιδρομίδας dicunt.” IV. Familiaris Antiochi Heraclitus Tyrius. C'est la seule mention qui soit venue à notre connaissance de cet Heraclite l'académicien, qu'il ne faut pas confondre avec Heraclite le péripatéticien. Philonem audierat. “Philon de Larisse, disciple de Clitomaque, enseigna aussi à Rome, où il se réfugia pendant la guerre de Mithridate, cent ans avant J. C.; quelques-uns font commencer avec lui une quatrième Académie. Il réduisit le scepticisme à n'être qu'une contradiction de la métaphysique stoïcienne et de leur prétendu critérium de la connaissance”. (Manuel de Tennemann.) Voyez sur Philon, Stobée, Ecl. phys., ii, 7; Sextus Empiricus, Hyp., i, 235. Librum ederet, qui Sosus inscribitur. Livre célèbre d'Antiochus dont les Académiques font abondamment connaître l'esprit et la dialectique. Il est probable qu'il était dédié au stoïcien Sosus, compatriote d'Antiochus. Ascalon avait vu naître plus d'un stoïcien fameux. Et prœterea Aristone. Il ne faut pas confondre cet Ariston avec Ariston de Chio, qui vivait près de deux siècles avant Antiochus. V. Veteres physicos nominatis. On appelait physiciens les philosophes antérieurs a Socrate, qui presque tous s'occupaient de théories cosmologiqnes. Saturninus, ut nostrum inimicum potissimum nominem. L'histoire ne nous apprend pas pourquoi Saturninus pouvait être appelé ici l'ennemi particulier de Lucullus. Quum ait etiam in Africano fuisse Fannius. Cicéron dit dans le traité de Oratore, ii, 67: “Urbana etiam dissimulatio est, quum alia dicuntur ac sentias, ... quum toto genere orationis severe ludas, quum aliter sentias ac loquere, ... In hoc genere Fannius in Annalibus suis Africanum hunc Æmilianum dicit, fuisse, et cum græco verbo appellat εἴρωνα. VI. A Lacyde solo retenta est. Sur Lacyde de Cyrène, voyez Numénius dans Eusèbe, Prep. Evangel., p. 734. et seq. Charmada...... Stratonicus Metrodorus. Charmadas était disciple de Caméade. Voyez sur lui Sextus Emp., Hyp., i, 33. — Sur Métrodorus, Diog. Laert., x., 9. Cicéron en parle ainsi, de Oratore, i, ii: “Erat etiam Metrodorus, qui cum illis una ipsum illum Carneadem diligentius audierat, hominem omnium in dicendo, ut ferebant, acerrimum et copiosissimum.” Antipatrumque stoicum. Antipater de Tarses, souvent cité dans ce livre. Il fut le maître de Posidonius. VII. De remo inflexo, aut de collo columbœ. Objections faites à l'autorité des sens; la première est restée; on la propose et on la réfute dans toutes les logiques. Antiopam esse aiunt. Antiope, tragédie de Pacuvius, dont plusieurs passages sont cités par Nonnius. — Andromaque, tragédie d'Ennius. On en compte une aussi du poëte Accius. In quo Cyrenacii. Les Cyrénaïques dont le chef était Aristippe, et qui prenaient pour unique critérium les émotions intérieures et corporelles. IX. Judicium veri et finem bonorum. C'est ce que les Grecs nommaient κριτήριον ἀληθείας, καὶ τέλος ἀγαθῶν. XI. Probabilem, et quœ non impediatur, ut Carneades. Il ne suffisait pas pour les académiciens sévères qu'une opinion fût probable, il fallait de plus qu'aucune objection ne la combattit. “Parlant du double rapport de la représentation, φαντασία, à l'objet το φανταστόν, et au sujet ὁ φαντασιούμενος, Carnéade en conclut l'impossibilité de la connaissance réelle objective, attendu que ni les sens ni l'intelligence n'offrent un sûr témoignage, κριτήριον, de la vérité objective, et il ne laissa subsister que la vraisemblance, τὸ πιθανόν, probabilitas, à trois degrés différents. C'est là ce qu'on appelle le probabilisme, εὐλογιστιά, de Carnéade.“ Manuel de Tennemann. XV. Quum dicatis visa quœdam mitti a deo. Les stoïciens étaient fort partisans de la divination, des oracles et des révélations de toutes sortes, faites par les dieux à l'homme. XVI. At quum somniavit. Le songe d'Ennius est rappelé encore par Cicéron dans la République, VI, 5. Voyez aussi Lucrèce, i, 125. sq. Idemque in Epicharmo. “Epicharme de Cos, le comique, que l'on appelle aussi le Mégarien et le Sicilien, à cause des lieux où il habita.” (Tennemann.) C'était un des plus célèbres disciples de Pythagore. XVII. Illa dicant, Alcmæonis. Alcméon, tragédie d'Ennius, citée par Nonius. XVIII. Singularum rerum singulas proprietates. Doctrine de Platon et d'Aristote. En grec: παντὶ ἑκάστῳ διακριτικόν τι παρεῖναι. Antiquos illos Servilios. Le second de ces Servilius fui consul en 501 et en 505. Salvis rebus illis. A l'époque de la destruction de Corinthe, Délos était le marché de toute la Grèce. Voyez Strabon, x. Appien, Mithrid., 28. XIX. Et Cimmeriis quidem. Peuple d'Ilalie, entre 485 Baies et le lac d'Averne, où était l'antre de la Sibylle. Ils vivaient dans des cavernes, d'où ils ne sortaient que pour piller le voyageur. (Durand). An tu, quum res occultissimas. Allusion à la conspiration de Catilina. XXII. Quid, eum Mnesarchi? Quid Dardani ? Mnésarque est souvent cité par Cicéron, qui en fait dans le de Oratore un auditeur de Panétius. Nous ne savons rien de Dardanus. Qui sub Novis sedem non ferunt. Il y avait dans le forum des boutiques que l'on appelait Novœ, et d'autres que l'on appelait Veteres. Varron, de Ling. Lat., v, 7, dit: “Et sub Novis dicta pars in foro ædificiorum, quod vocabulum ejus pervetus tum est.” Nous lisons dans Plaute, Curcul. It, i, 19, “Sub Veteribus, ibi sunt, qui dant, quique accipiunt fœnore.” Les Veteres étaient auprès de la colonne Meniana, et les Novee auprès des Cloacinas. Les dernières étaient exposées au plein soleil, et les premières abritées par une galerie. Dionysius ille Heracleotes. Denys d'Héraclée, disciple de Zénon, souffrant d'une cruelle maladie des yeux, avait quitté la doctrine des stoïciens pour celle d'Épicure. Voyez encore de Finib., v, 3l; et Athen., Dipn., vu, 6. XXIII. Anaxagoras nivem nigram dixit. Voyez Sext. Emp., i, 13; Lactance dit, m, 23; v, 3: « Auaxagoræ nives atramentura fuerunt.” L'eau composait la neige; or l'eau est noire, dit Anaxagore, donc la neige est noire. Qui mihi quintœ classis videnlur. Le peuple romain, par rapport au cens, était divisé en six classes subdivisées chacune en un certain nombre de centuries. Or la cinquième classe était proprement la dernière, où il suffisait de posséder douze mille cinq cents sesterces de bien; ce qui ne faisait pas trois cents écus. La sixième classe était composée de ceux qui n'avaient que peu ou point de bien, capite censi. Ainsi un auteur de la cinquième classe est un auteur de bas étage. (Durand.) Chius Metrodorus initio libri. Disciple de Démocrite, et maître d'Hippocrate. Aristote cité par Eusèbe, Prép. Évang., xiv, 19, dit que le livre de Métrodore, περὶ φύσεως, commençait ainsi: “Οὐδεὶς ἡμῶν οὐδὲν ο)ῖδεν, ο)υδ' αὐτὸ τοῦτο, πότερον οἴδαμεν, ἤ οὐκ οἴδαμεν.” XXIV. Stilponem, Diodorum, Alexinum. Diogène Laërce parle de ces philosophes, ii, 113; iii, 109. Plusieurs de leurs arguments sont rapportés par Srxtus Emp. Adv. Math., ix, 108 sq. XXV. Ille nescio qui, qui in scholis. Selon Varron, le nom de cet homme est Strabon. Pline en parle, Hist. Nat., vii, 21, et diminue beaucoup le champ de sa vision. XXVI. C. Cotta, qui bis cum Gemino. C. Aurélius Cotta fut deux fois consul avec P. Servilius Géminus, dans les années 501 et 506. XXVII. Quid, Iliona somno illo. Ilione et Polydore étaient sœur et frère, enfants de Priam et d'Hécube. Ilione était l'aînée de beaucoup. Elle avait épousé Polymnestor, roi de Thrace. Priam et Hécube donnèrent à Ilione Polydore à élever et elle l'éleva comme son fils. Hygin raconte que ce roi de Thrace, trompé par l'artifice d'ilione, qui avait élevé son frère comme son fils, et son fils Déiphilus comme son frère, tua son propre fils Déiphilus; et qu'ensuite Polydore ayant découvert la vérité, creva les yeux à Polymnestor. — Les vers cités par Cicéron sont empruntés à la tragédie de Pacuvius. XXVIII. Video, video te. Ce vers dont nous ne connaissons point certainement la source est probablement emprunté à une tragédie d'Ajax. XXX. Tribunum aliguem censeo videant. Lorsqu'on voulait obtenir une exception ou privilège, on pouvait s'adresser aux tribuns du peuple qui le donnaient de leur pleine autorité dans les circonstances peu graves, et le faisaient concéder par le peuple, lorsqu'il avait de l'importance. XXXIII. Polyœnus.... magnus mathematicus. Polyène de Lampsaque, fils d'Athénodore, l'un des principaux disciples d'Épicure, et dont Cicéron dit encore dans le Traité de Finib., i, 6: “Quod profecto nunquam putavisset (Epicurus), si a Polyæno, familiari suo, geometriam discere maluisset, quam illam etiam ipsum dedocere. » XXXV. Sed mihi minor est. On voit qu'il est ici question d'Antiochus. XXXVII. Quem deum censet esse contempserit. C'est-à-dire que c'est une impiété que de vouloir mesurer ce qui de sa nature est infini et sans bornes, puisqu'on lui attribue la divinité. Ex materia in se omnia recipiente. C'est le τὸ πανδεχές de Platon. Cicéron en parle plus explicitement dans le premier livre des deuxièmes Académ., 7. XXXVIII. Flumen aureum fundens. C'était l'opinion générale de l'antiquité sur le style d'Aristotc. Voyez encore Quintilien, Jnstit. Orat., xi; et Plutarque, vie de Cicéron. Myrmecides aliquis. Ariste de Milet ou d'Athènes qui excellait dans les petits ouvrages d'ivoire. “Myrmécide fit avec de l'ivoire un char à quatre chevaux qu'une mouche couvrait de ses ailes, et un vaisseau qu'une abeille cachait sous les siennes.” (Pline, Hisl. Nat., vii, 2l; xxxvi, 5.) Plutarque parle aussi de Myrmécide, de Callicrate et de leurs chariots, ajoutant qu'ils gravèrent dans un grain de sésame les vers d'Homère. XXXIX. Nicetas Syracusius... Cité par Aristote dans le traité de Cœlo, et par Plutarque, de Placit., lib., iv. Copernic déclare dans la préface de son livre des Révolutions des corps célestes, dédié au pape Paul III, que c'est ce passage de Cicéron et un autre analogue de Plutarque, qui lui a donné la première idée de son système et de la fausseté du système ancien: “Inde igilur occasionem nactus, cœpi et ego de terra mobililate cogitare.” Ut Dicœarcho visum est. Dicéarque Je Messine, disciple d'Aristote, florissait vers 320; il considérait l'Ame comme une force vitale naturelle au corps. (Manuel de Tennemann.) XL. Semper studiosus nobilitats fui. Démocrile appartenait à l'une des premières familles d'Abdère. XLII. Herillum, qui in cognitione et scientia. Nous lisons dans le traité de Finibus, ii., 13: “Herillus autem ad scientiam omnia revocans unum quoddam bonum vidit... ltaque hic ipse jam pridem est rejectus.” A Menedemo autem. Ménédème, disciple de Platon et de Stilpon, continua en quelque manière l'école d'Élis à Érétrie. Lui et ses disciples, suivant en cela Stilpon, attribuèrent exclusivement la vérité aux propositions identiques; ils la refusèrent aux propositions négatives catégoriques, ainsi qu'aux propositions conditionnelles et collectives. Tennemann's Manuel. XLIII. Nonne caveam, ne scelus faciam. Ce passage fait allusion à ce que disait Lucullus précédemment, cap. 9 XLIV. Legimus omnem Orantoris. Diogène Laerce, iv, 27: “θαυμάζεται δὲ αὐτοῦ μάλιστα βιβλίον τὸ περὶ πένθους” Cicéron s'est approprié ce livre dans sa troisième Tusculane. XLVlI. Antipater et Archidemus. Stobée parle de ces deux stoïciens dans ses Eclog. phys., t. i. |