Aristote : Topiques

ARISTOTE

LOGIQUE. TOME QUATRE

TOPIQUES : LIVRE V : LIEUX COMMUNS DU PROPRE.

Traduction française : BARTHÉLEMY SAINT-HILAIRE.

chapitre VII

livre V chapitre VI -livre V chapitre VIII

 

 

TOPIQUES.

LIVRE CINQUIÈME.

LIEUX COMMUNS DU PROPRE.

 

 

 

 

 

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CHAPITRE VIΙ.

Six autres lieux. 

1 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν πτώσεων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ ἡ πτῶσις τῆς πτώσεως μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ ἡ πτῶσις τῆς πτώσεως ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστι τοῦ δικαίως ἴδιον τὸ καλῶς, οὐδ´ ἂν τοῦ δικαίου εἴη ἴδιον τὸ καλόν. 2 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ ἡ πτῶσις τῆς πτώσεώς ἐστιν ἴδιον· καὶ γὰρ ἡ πτῶσις τῆς πτώσεως ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀνθρώπου ἐστὶν ἴδιον τὸ πεζὸν δίπουν, καὶ τοῦ ἀνθρώπῳ εἴη ἂν ἴδιον τὸ πεζῷ δίποδι λέγεσθαι.

3 Οὐ μόνον δ´ ἐπ´ αὐτοῦ τοῦ εἰρημένου κατὰ τὰς πτώσεις ἐστὶ σκεπτέον ἀλλὰ καὶ ἐπὶ τῶν ἀντικειμένων, καθάπερ καὶ ἐπὶ τῶν προτέρων τόπων εἴρηται, 4 ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ ἡ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις μὴ ἔστιν ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως· οὐδὲ γὰρ ἡ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις ἔσται ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστι τοῦ δικαίως ἴδιον τὸ ἀγαθῶς, οὐδ´ ἂν τοῦ ἀδίκως εἴη ἴδιον τὸ κακῶς. 5 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ ἡ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσίς ἐστιν ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως· καὶ γὰρ ἡ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις ἔσται ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀγαθοῦ ἐστιν ἴδιον τὸ βέλτιστον, καὶ τοῦ κακοῦ ἂν εἴη ἴδιον τὸ χείριστον.

6 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν ὁμοίως ἐχόντων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὁμοίως ἔχει ὁ οἰκοδόμος πρὸς τὸ ποιεῖν οἰκίαν καὶ ὁ ἰατρὸς πρὸς τὸ ποιεῖν ὑγίειαν, οὐκ ἔστι δὲ ἰατροῦ ἴδιον τὸ ποιεῖν ὑγίειαν, [137b] οὐκ ἂν εἴη οἰκοδόμου ἴδιον τὸ ποιεῖν οἰκίαν.  7 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντός ἐστιν ἴδιον· καὶ γὰρ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὁμοίως ἔχει ἰατρός τε πρὸς τὸ ποιητικὸς ὑγιείας εἶναι καὶ γυμναστὴς πρὸς τὸ ποιητικὸς εὐεξίας, ἔστι δ´ ἴδιον γυμναστοῦ τὸ ποιητικὸν εἶναι εὐεξίας, εἴη ἂν ἴδιον ἰατροῦ τὸ ποιητικὸν εἶναι ὑγιείας.

8 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν ὡσαύτως ἐχόντων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ ὡσαύτως ἔχον τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ ὡσαύτως ἔχον τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Εἰ δ´ ἐστὶ τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος τὸ ὡσαύτως ἔχον ἴδιον, τούτου οὐκ ἔσται ἴδιον οὗ κεῖται εἶναι ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὡσαύτως ἔχει φρόνησις πρὸς τὸ καλὸν καὶ τὸ αἰσχρόν, τῷ ἐπιστήμη ἑκατέρου αὐτῶν εἶναι, οὐκ ἔστι δ´ ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι καλοῦ, οὐκ ἂν εἴη ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι αἰσχροῦ. [Εἰ δ´ ἐστὶν ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι καλοῦ, οὐκ ἂν εἴη ἴδιον αὐτῆς τὸ ἐπιστήμην εἶναι αἰσχροῦ· ἀδύνατον γὰρ εἶναι τὸ αὐτὸ πλειόνων ἴδιον.] 9 Κατασκευάζοντι δὲ οὐδὲν οὗτος ὁ τόπος ἐστὶ χρήσιμος· τὸ γὰρ ὡσαύτως ἔχον ἓν πρὸς πλείω συγκρίνεται.

10 Ἔπειτ´ ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ κατὰ τὸ εἶναι λεγόμενον μὴ ἔστι τοῦ κατὰ τὸ εἶναι λεγομένου ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ φθείρεσθαι τοῦ κατὰ τὸ φθείρεσθαι, οὐδὲ τὸ γίνεσθαι τοῦ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγομένου, ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστιν ἀνθρώπου ἴδιον τὸ εἶναι ζῷον, οὐδ´ ἂν τοῦ ἄνθρωπον γίνεσθαι εἴη ἴδιον τὸ γίνεσθαι ζῷον, οὐδ´ ἂν τοῦ ἄνθρωπον φθείρεσθαι εἴη ἴδιον τὸ φθείρεσθαι ζῷον. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον ληπτέον ἐστὶ καὶ ἐκ τοῦ γίνεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ φθείρεσθαι, καὶ ἐκ τοῦ φθείρεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ πρὸς τὸ γίνεσθαι, καθάπερ εἴρηται νῦν ἐκ τοῦ εἶναι πρὸς τὸ γίνεσθαι καὶ φθείρεσθαι. 11 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τοῦ κατὰ τὸ εἶναι τεταγμένου ἐστὶ τὸ κατ´ αὐτὸ τεταγμένον ἴδιον· καὶ γὰρ τοῦ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγομένου ἔσται τὸ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγόμενον ἴδιον, καὶ τοῦ κατὰ τὸ φθείρεσθαι τὸ κατὰ τοῦτο ἀποδιδόμενον. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀνθρώπου ἐστὶν ἴδιον τὸ εἶναι βροτόν, καὶ τοῦ γίνεσθαι ἄνθρωπον εἴη ἂν ἴδιον τὸ γίνεσθαι βροτόν, καὶ τοῦ φθείρεσθαι ἄνθρωπον τὸ φθείρεσθαι βροτόν. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον ληπτέον [138] ἐστὶ καὶ ἐκ τοῦ γίνεσθαι καὶ φθείρεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ πρὸς †τὰ ἐξ αὐτῶν†, καθάπερ καὶ ἀνασκευάζοντι εἴρηται.

12 Ἔπειτ´ ἐπιβλέπειν ἐπὶ τὴν ἰδέαν τοῦ κειμένου, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τῇ ἰδέᾳ μὴ ὑπάρχει, ἢ εἰ μὴ κατὰ τοῦτο καθ´ ὃ λέγεται τοῦτο οὗ τὸ ἴδιον ἀπεδόθη· οὐ γὰρ ἔσται ἴδιον τὸ κείμενον εἶναι ἴδιον· οἷον ἐπεὶ αὐτοανθρώπῳ οὐχ ὑπάρχει τὸ ἠρεμεῖν ᾗ ἄνθρωπός ἐστιν, ἀλλ´ ᾗ ἰδέα, οὐκ ἂν εἴη ἀνθρώπου ἴδιον τὸ ἠρεμεῖν. 13 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τῇ ἰδέᾳ ὑπάρχει καὶ κατὰ τοῦτο ὑπάρχει ᾗ λέγεται κατ´ αὐτοῦ ἐκεῖνο οὗ κεῖται μὴ εἶναι ἴδιον· ἔσται γὰρ ἴδιον τὸ κείμενον μὴ εἶναι ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὑπάρχει τῷ αὐτοζῴῳ τὸ ἐκ ψυχῆς καὶ σώματος συγκεῖσθαι, καὶ ᾗ ζῷον αὐτῷ ὑπάρχει τοῦτο, εἴη ἂν ζῴου ἴδιον τὸ ἐκ ψυχῆς καὶ σώματος συγκεῖσθαι.

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1 Il faut ensuite voir aux cas. Quand on réfute, il faut examiner si le cas n'est pas le propre du cas ; car alors l'autre cas ne saurait être le propre de l'autre cas : par exemple, si le bien n'est pas le propre du justement, le bon ne sera pas non plus le propre du juste. 2 Il faut voir, quand on établit la proposition, si le cas est le propre du cas ; car alors l'autre cas sera le propre de l'autre cas : par exemple, si terrestre bipède est le propre de l'homme, on peut dire que ce qui est propre à l'homme c'est d'être dit terrestre bipède.

3 Mais il ne faut pas seulement regarder aux cas pour la chose en question, il faut aussi regarder aux opposés, comme on l'a dit pour les lieux antérieurs. 4 Quand on réfute, il faut donc voir si le cas de l'opposé n'est pas le propre du cas de l'opposé ; car le cas de l'autre opposé ne sera pas non plus le propre du cas de l'autre opposé. Par exemple, si bien n'est pas le propre de justement, mal ne sera pas non plus le propre d'injustement. 5 Quand on établit la proposition, il faut voir si le cas de l'opposé est le propre du cas de l'opposé; car alors le cas de l'autre opposé sera le propre du cas de l'autre opposé : par exemple, si le meilleur est le propre du bien, le pire sera le propre du mal.

6 Il faut regarder aussi aux choses semblables. Quand on réfute, il faut voir si ce qui est semblable n'est pas le propre du semblable; car alors le terme semblable en question ne sera pas le propre de l'autre terme semblable. Par exemple, l'architecte étant dans une position semblable relativement à la construction de la maison que le médecin relativement au recouvrement de la santé, si le propre du médecin n'est pas de faire recouvrer la santé, le propre de l'architecte ne sera pas de faire construire une maison. 7 Quand on établit la proposition, il faut voir si ce qui est semblable est le propre de ce qui est semblable; car alors l'autre terme semblable sera le propre de l'autre terme semblable. Par exemple, si le médecin est à celui qui fait la santé comme le gymnaste est à celui qui fait l'embonpoint, et que le propre du gymnaste soit d'être celui qui fait l'embonpoint, le propre du médecin sera d'être celui qui fait la santé.

8 Il faut étudier enfin les choses qui sont de même façon. Quand on réfute, il faut voir si ce qui est de la même façon n'est pas le propre de ce qui est de la même façon; car alors l'autre terme qui est de la même façon ne sera pas le propre de l'autre terme qui est de la même façon. Et si ce qui est de la même façon est le propre de ce qui est de la même façon, il ne sera pas le propre de ce dont on le prétend le propre. Par exemple, si la pensée est dans un même rapport au bien et au mal parce qu'elle est la science de l'un et de l'autre,  et que le propre de la pensée ne soit pas d'être la science du bien, le propre de la pensée ne sera pas non plus d'être la science du mal. Si, au contraire, le propre de la pensée est d'être la science du bien, le propre de la pensée ne sera pas d'être là science du mal; car il est impossible qu'une même chose soit le propre de plusieurs. 9 Mais ce lieu n'est d'aucune utilité quand on établit la proposition; car ce qui est de la même façon peut fort bien se comparer lui tout seul à plusieurs choses.

10 Ensuite, quand on réfute, il faut voir si ce qui est dit pour l'être simple n'est pas le propre de ce qui est dit pour l'être simple; carie périr ne sera pas non plus le propre de ce qui est dit pour le périr, non plus que le devenir de ce qui est dit pour le devenir.. Par exemple, si être animal n'est pas le propre de l'homme, devenir animal ne sera pas le propre du devenir homme, et l'animal périme sera pas non plus le propre de l'homme périr. Il faut procéder de la même manière pour le devenir relativement à l'être et au périr, et pour le périr relativement à l'être et au devenir, ainsi qu'on l'a dit ici de l'être pour le devenir et le périr. 11 Quand on établit la proposition, il faut voir si le propre du terme relatif à l'être est bien aussi ce qui est relatif à l'être; car alors le propre de ce qui est relatif au devenir sera aussi ce qui est relatif au devenir, et au périr ce qui est rapporté au périr. Par exemple, si le propre de l'homme est d'être mortel, le propre du devenir homme sera de devenir mortel, et de l'homme périr, le mortel périr. Il faut, du reste, procéder de la même manière pour le devenir et le périr relativement à l'être, et pour les choses qui deviennent les unes par les autres, ainsi qu'on l'a dit pour le cas où l'on réfute.

12 Il faut aussi regarder à l'idée du sujet. Quand on réfute, il faut voir si le propre n'est pas à l'idée, οu du moins s'il n'y est pas dans le sens applicable à l'objet dont on donne le propre ; car ce qu'on donne pour le propre ne le sera pas. Par exemple, si être en repos est non pas à l'homme lui-même, en tant qu'il est homme, mais seulement en tant qu'il est idée, le repos ne sera pas le propre de l'homme. 13 Quand on établit la proposition, il faut voir si le propre est à l'idée, et s'il y est de la façon qu'il est dit être à cette chose dont on soutient qu'il n'est pas le propre; car, alors ce qu'on donne pour n'être pas le propre sera le propre. Par exemple, s'il appartient à l'animal en soi d'être composé d'âme et de corps, et que cela soit à l'animal en tant qu'animal, le propre de l'animal serait alors d'être composé d'âme et de corps.

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§ 1. Car alors l'autre cas, il faul supposer encore ici, comme plus haut, quatre termes, qui sont les cas deux à deux l'un de l'autre : bien, bon ; justement, juste.

§ 2. Le propre de l'homme.... ce qui est propre à l'homme, les cas consistent ici en ce que c'est d'à-bord le génitif qui est employé, puis ensuite le datif. Le mot cas est donc pris dans son sens le plus commun, comme dans notre langue.

§ 3. Comme on l'a dit pour les lieux antérieurs, comme, par exemple, liv. 9, ch. 9, § 8, et passim.

§ 6. Aux choses semblables, ou mieux, qui sont en proportion : ici les quatre termes sont évidents dans tous les exemples qui suivent.

§ 8. Les choses qui sont de la même façon, il faut distinguer ce lieu de celui qui précède, en ce qu'ici il y a trois termes au lieu de quatre, comme le montre l'exemple cite. Ainsi, un même terme est attribut de deux sujets, ou sujet de deux attributs.

—  Il faut voir si ce qui est de la même façon, si le sujet qui est dans le même rapport avec deux attributs, ou l'attribut qui est dans le même rapport avec deux sujets.

De ce qui est de la même façon, c'est là ce que dit exactement le texte ; mais l'expression est trop concise, et par cela même elle est obscure; il faudrait dire : De ce relativement à quoi il est de la même façon. C'est dans ce sens que traduit Niphus: et il a raison.

Car alors l'autre terme qui est de la même façon, l'autre sujet de l'autre attribut, qui soutient le même rapport que le premier.

Par exemple, Pacius croit que cet exemple est une interpolation, parce qu'il pense qu'A-ristote, après avoir annoncé un attribut en rapport avec deux sujets, dans la règle posée, compare, dans l'exemple qui la doit confirmer, deux attributs.à un sujet. Pacius allègue en sa faveur la très-grande autorité d'Alexandre, qui croit aussi que ce passage est altéré. Nos manuscrits ne nous donnent aucune variante. Il me semble que les expressions d'Aristote, vagues comme elles le sont, prêtent également bien à deux sens : on peut entendre qu'il s'agit tout aussi bien de deux sujets pour un attribut, comme le veut Pacius, que de deux attributs pour un sujet, comme le veut ou parait le vouloir l'exemple. Cet exemple, pris au sens le plus simple, est fort clair : La pensée est la science du bien; elle est la science du mal. Si l'on dit que le propre de la pensée n'est pas d'être la science du bien, il faudra dire aussi, puisque le rapport est le même, que le propre de la pensée n'est pas non plus d'être, la science du mal ; et si, d'autre part, on soutient qu'elle est la science du bien, il s'ensuit qu'elle n'est pas la science du mal, puisque le mal est le contraire du bien. Il faut donc supposer ici que les attributs sont contraires.

§ 9. Car ce qui est de la même façon, l'attribut qui se rapporte de la même façon à plusieurs sujets. On ne peut donc pas établir qu'il est le propre ni de l'un ni de l'autre, puisque le propre ne doit jamais se rapporter qu'à un seul terme.

§ 10. Pour l'être simple, la simple notion d'existence : le texte dit seulement : Pour l'être. Du reste, l'exemple cité plus bas éclaircit fort bien la pensée.

§ 11. Ainsi qu'on l'a dit, dans le paragraphe précédent.

§ 12. Il faut aussi regarder à l'idée du sujet, Aristote semble ici admettre l'existence des idées qu'il a combattues cependant, dans tout le cours de l'Organon, et particulièrement dans les Topiques, liv. 1, ch. 7, § 3

Dans le sens applicable à l'objet, Pacius a, dans son texte et sa traduction, cette variante que j'ai adoptée et qui est empruntée à Isingrinius. L'édition de Berlin donne celte autre leçon jun peu différente : dans le sens οù est dit l'objet dont, etc

§ 13. A l'animal en soi, c'est-à-dire à l'idée d'animal,

-- L'animal en tant qu'animal, l'animal réel.

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