Aristote : Physique

ARISTOTE

PHYSIQUE.

TOME DEUX : LIVRE V : DU MOUVEMENT. CHAPITRE ΙI
 

Traduction française : BARTHÉLÉMY SAINT-HILAIRE.

chapitre I - chapitre III

paraphrase du livre V

 

 

 

LEÇONS DE PHYSIQUE

 

LIVRE V.

 

DU MOUVEMENT.

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE II.

Idée générale du changement, d'après le sens étymologique du mot qui le désigne. Quatre espèces du changement; réduction à trois; la génération et la destruction des choses ne sont pas des mouvements. - Rapport du non-être au changement et au mouvement. - Il n'y a qu'une seule espèce de changement qui soit du mouvement.

1  πεὶ δὲ [225a] πᾶσα μεταβολή ἐστιν ἔκ τινος εἴς τι (δηλοῖ δὲ καὶ τοὔνομα· μετ' ἄλλο γάρ τι καὶ τὸ μὲν πρότερον δηλοῖ, τὸ δ' ὕστερον), μεταβάλλοι ἂν τὸ μεταβάλλον τετραχῶς· ἢ γὰρ ἐξ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον, ἢ ἐξ ὑποκειμένου εἰς μὴ ὑποκείμενον, ἢ οὐκ ἐξ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον, ἢ οὐκ ἐξ ὑποκειμένου εἰς μὴ ὑποκείμενον· λέγω δὲ ὑποκείμενον τὸ καταφάσει δηλούμενον. 2 στε ἀνάγκη ἐκ τῶν εἰρημένων τρεῖς εἶναι μεταβολάς, τήν τε ἐξ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον, καὶ τὴν ἐξ ὑποκειμένου εἰς μὴ ὑποκείμενον, καὶ τὴν ἐκ μὴ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον. γὰρ οὐκ ἐξ ὑποκειμένου εἰς μὴ ὑποκείμενον οὐκ ἔστιν μεταβολὴ διὰ τὸ μὴ εἶναι κατ' ἀντίθεσιν· οὔτε γὰρ ἐναντία οὔτε ἀντίφασίς ἐστιν. 3 μὲν οὖν οὐκ ἐξ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον μεταβολὴ κατ' ἀντίφασιν γένεσίς ἐστιν, ἡ μὲν ἁπλῶς ἁπλῆ, ἡ δὲ τὶς τινός (οἷον ἡ μὲν ἐκ μὴ λευκοῦ εἰς λευκὸν γένεσις τούτου, ἡ δ' ἐκ τοῦ μὴ ὄντος ἁπλῶς εἰς οὐσίαν γένεσις ἁπλῶς, καθ' ἣν ἁπλῶς γίγνεσθαι καὶ οὐ τὶ γίγνεσθαι λέγομεν)· 4 ἡ δ' ἐξ ὑποκειμένου εἰς οὐχ ὑποκείμενον φθορά, ἁπλῶς μὲν ἡ ἐκ τῆς οὐσίας εἰς τὸ μὴ εἶναι, τὶς δὲ ἡ εἰς τὴν ἀντικειμένην ἀπόφασιν, καθάπερ ἐλέχθη καὶ ἐπὶ τῆς γενέσεως.
   5 Εἰ δὴ τὸ μὴ ὂν λέγεται πλεοναχῶς, καὶ μήτε τὸ κατὰ σύνθεσιν ἢ διαίρεσιν ἐνδέχεται κινεῖσθαι μήτε τὸ κατὰ δύναμιν, τὸ τῷ ἁπλῶς κατ' ἐνέργειαν ὄντι ἀντικείμενον (τὸ μὲν γὰρ μὴ λευκὸν ἢ μὴ ἀγαθὸν ὅμως ἐνδέχεται κινεῖσθαι κατὰ συμβεβηκός, εἴη γὰρ ‹ἂν› ἄνθρωπος τὸ μὴ λευκόν· τὸ δ' ἁπλῶς μὴ τόδε οὐδαμῶς), ἀδύνατον [γὰρ] τὸ μὴ ὂν κινεῖσθαι (εἰ δὲ τοῦτο, καὶ τὴν γένεσιν κίνησιν εἶναι· γίγνεται γὰρ τὸ μὴ ὄν· 6 εἰ γὰρ καὶ ὅτι μάλιστα κατὰ συμβεβηκὸς γίγνεται, ἀλλ' ὅμως ἀληθὲς εἰπεῖν ὅτι ὑπάρχει τὸ μὴ ὂν κατὰ τοῦ γιγνομένου ἁπλῶς) 7 ‑ ὁμοίως δὲ καὶ τὸ ἠρεμεῖν. Ταῦτά τε δὴ συμβαίνει δυσχερῆ [τῷ κινεῖσθαι τὸ μὴ ὄν] καὶ 8 εἰ πᾶν τὸ κινούμενον ἐν τόπῳ, τὸ δὲ μὴ ὂν οὐκ ἔστιν ἐν τόπῳ· εἴη γὰρ ἄν που.

9 Οὐδὲ δὴ ἡ φθορὰ κίνησις· ἐναντίον μὲν γὰρ κινήσει ἢ κίνησις ἢ ἠρεμία, ἡ δὲ φθορὰ γενέσει ἐναντίον.

10  πεὶ δὲ πᾶσα κίνησις μεταβολή τις, μεταβολαὶ δὲ τρεῖς αἱ εἰρημέναι, τούτων δὲ αἱ κατὰ γένεσιν καὶ φθορὰν [225b] οὐ κινήσεις, αὗται δ' εἰσὶν αἱ κατ' ἀντίφασιν, ἀνάγκη τὴν ἐξ ὑποκειμένου εἰς ὑποκείμενον μεταβολὴν κίνησιν εἶναι μόνην. 11 Τὰ δ' ὑποκείμενα ἢ ἐναντία ἢ μεταξύ (καὶ γὰρ ἡ στέρησις κείσθω ἐναντίον), καὶ δηλοῦται καταφάσει, τὸ γυμνὸν καὶ νωδὸν καὶ μέλαν.

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§ 1. [225a] Tout changement se faisant d'un certain état en un autre état, et le mot grec lui-même le prouve, puisqu'une partie de ce mot signifie qu'une chose a lien après une autre, et que par conséquent on distingue ici quelque chose d'antérieur et quelque chose de postérieur, on doit dire que ce qui change peut changer de quatre manières : d'abord d'un sujet dans nu sujet; de ce qui n'est pas sujet dans ce qui n'est pas sujet non plus ; en troisième lieu, de ce qui n'est pas sujet dans ce qui est sujet; et enfin de ce qui est sujet dans ce qui n'est pas sujet. J'entends d'ailleurs par sujet ce qui est indiqué par l'affirmation. § 2. Une conséquence nécessaire de ceci, c'est qu'il n'y a réellement que trois changements possibles : d'un sujet dans un sujet; d'un sujet dans ce qui n'est pas sujet; et de ce qui n'est pas sujet dans ce qui est sujet; car le mode de changement qui aurait lieu de ce qui n'est pas sujet dans ce qui n'est pas sujet, n'est pas vrai dire un changement, puisqu'il n'y a point là d'opposition véritable, et qu'il n'y a ni contraires, ni contradiction. § 3. Le changement par contradiction de ce qui n'est point sujet dans un sujet, est la génération. La génération est absolue quand le changement a lieu absolument ; elle est spéciale et relative quand le changement est celui d'une certaine qualité spéciale. Ainsi, le changement de ce qui n'est pas blanc et devient blanc est la génération du blanc. Mais le changement de ce qui n'existant pas absolument vient à être, est la génération absolue, d'après laquelle on dit simplement et d'une manière absolue que la chose devient, sans dire qu'elle devient telle ou telle chose. § 4. Le changement du sujet en non-sujet s'appelle destruction ; pris d'une manière absolue, c'est le changement de l'être au non-être; pris d'une manière relative, c'est le passage à la négation opposée, ainsi que nous venons de le dire pour la génération.

§ 5. Le non-être peut s'entendre d'ailleurs de plusieurs façons. Mais il ne peut y avoir de mouvement ni pour le non-être qui est exprimé par composition ou par division, ni pour ce qui est en simple puissance, c'est-à-dire l'opposé de l'être qui existe réellement et absolument en acte. Ainsi, le non-blanc ou le non-bon peut néanmoins avoir du mouvement indirectement; car l'être qui n'est pas blanc, par exemple, peut fort bien être un homme. Mais ce qui absolument parlant n'est point telle ou telle chose réelle, ne peut du tout être en mouvement; car il est impossible que ce qui n'est pas reçoive le mouvement. Par suite, et si cela est vrai, la génération ne peut être appelée un mouvement, puisque c'est le non-être qui est engendré et devient quelque chose. § 6. Mais bien que le non-être, quand il devient, devienne le plus souvent de façon accidentelle, il est. vrai de dire de l'être qui devient absolument qu'il existe comme non-être. § 7. Il en est de même aussi pour le repos du non-être, et l'on trouve ici toutes les mêmes difficultés qui s'appliquaient à son mouvement. § 8. Et si tout ce qui se meut doit nécessairement être dans un lieu, le non-être n'est pas dans un lieu; car il faudrait alors qu'il existât quelque part.

§ 9. La destruction ne peut pas être un mouvement non plus que la génération; car c'est ou le mouvement ou le repos qui est contraire au mouvement, tandis que la destruction est contraire à la génération.

§ 10. En résumé, comme tout mouvement est un changement d'une certaine espèce, et qu'il n'y a réellement que les trois espèces de changement que nous avons indiquées; et comme les changements qui se rapportent à la génération et à la destruction des choses, [225b] ne sont pas des mouvements et ne sont que de simples oppositions contradictoires, il s'ensuit nécessairement qu'il n'y a que le changement d'un sujet dans un sujet qui puisse être pris pour un mouvement véritable. § 11. Quant aux deux sujets, ils sont ou contraires ou intermédiaires; car la privation doit être regardée comme un contraire; et pour l'exprimer, on se sert aussi de l'affirmation, comme quand on dit, par exemple, le nu, le blanc et le noir.

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Ch. II. Tout ce chapitre aussi est analysé et parfois reproduit textuellement dans la Métaphysique, Livre X, ch. 11, p. 1067 et 1068, édition de Berlin.

§ 1. D'un certain état en un autre état, ou bien « D'une chose à une autre. »

- Et le mot grec lui-même le prouve, le texte n'est point aussi formel dans tout ce passage, et j'ai dû le paraphraser, parce que dans notre langue la composition du mot Changement n'a rien d'analogue à celle du mot grec qu'il traduit. Le mot de Transformation s'en rapprocherait davantage à certains égards; mais je n'ai pu l'employer.

- On distingue ici, cette explication tout étymologique est fort ingénieuse.

- Peut changer de quatre manières, dont une seule pourra être regardée comme un véritable mouvement, les trois autres restant de simples changements, qui n'impliquent pas l'idée de mouvement.

- D'abord d'un sujet dans un sujet, ces formules sont assez singulières au premier coup-d'oeil; mais au fond elles sont fort simples, et elles signifient seulement que le changement peut être exprimé sous forme affirmative ou sous l'orme négative, pour chacun des deux ternies de la proposition. Ainsi 1° Le blanc devient noir; c'est là un changement d'un sujet dans un sujet; 2° Le non-blanc devient non-blanc, c'est là un changement de ce qui n'est pas sujet dans ce qui n'est pas sujet; 3° Le non-blanc devient blanc ; c'est là un changement de ce qui n'est pas sujet dans ce qui est sujet; 4° Enfin, Le blanc devient non-blanc; c'est un changement de ce qui est sujet dans ce qui n'est pas sujet.

- Ce qui est indiqué par l'affirmation, ainsi qu'on vient de l'expliquer. J'ai conservé ces formules toutes difficiles et obscures qu'elles sont, afin de ne pas trop altérer la physionomie du texte. On peut voir dans la Paraphrase le sens de tout ce passage expliqué aussi clairement que je l'ai pu.

§ 2. Trois changements possibles, c'est-à-dire le premier, le quatrième et le troisième dans l'ordre où on vient de les énumérer.

- D'un sujet dans un sujet, de blanc à noir.

- D'un sujet dans ce qui n'est pas sujet, de blanc à non-blanc.

- De ce qui n'est pas sujet dans ce qui est sujet, de non-blanc à blanc.

- Car le mode de changement, le texte n'est pas aussi formel.

- De ce qui n'est pas sujet, c'est le second mode indiqué dans l'énumération précédente : Le non-blanc devient non-blanc.

- Il n'y a point là d'opposition véritable, il n'y a point en effet d'opposition comme dans les exemples précédents; car dans celui-ci, les termes ne sont ni contraires ni contradictoires, parce que la négation placée de part et d'autre enlève toute désignation précise à l'expression.

§ 3. Le changement par contradiction, c'est-à-dire qui est exprimé par la négation d'une part et l'affirmation de l'autre.

 - De ce qui n'est point sujet dans un sujet, par exemple Le non-blanc devient blanc.

- Est la génération, il n'y a pas dans notre langue de mot plus convenable.

- Le changement a lieu absolument, c'est-à-dire quand il est exprimé sans aucune restriction, et qu'on emploie la forme absolue, et qu'au dit, par exemple, d'une chose qui n'était pas, qu'elle est, sans lui donner d'autre attribut que l'existence.

- Spéciale et relative, le texte n'est pas aussi formel.

- D'une certaine qualité spéciale, le blanc devient noir, ou le non-blanc devient blanc.

- Est la génération du blanc, et non une génération absolue, comme celle dont il est parlé un peu plus bas.

- Telle ou telle chose, c'est-à-dire qu'on donne à la chose un attribut, outre la simple existence.

§ 4. Le changement du sujet en non-sujet, le quatrième changement dans l'énumération du § 1; c'est, par exemple ; Le blanc devient non-blanc ; en d'autres termes, le blanc est détruit en tant que blanc.

 - Pris d'une manière absolue, et sans attribut spécial.

- De l'être au non-être, comme la génération absolue était le passage du non-être à l'être.

- Pris d'une manière relative, le texte n'est pas aussi formel. - A la négation opposée, le blanc devient non-blanc.

- Nous venons de le dire, au § précédent. Toutes ces distinctions sont très subtiles; mais elles ne sont pas fausses.

§ 5. Par composition ou par division, en d'autres termes par affirmation ou par négation, ainsi que l'explique Simplicius. Le non-être par composition, c'est de dire par exemple une chose fausse, en réunissant un sujet et un attribut qui n'ont rien de commun: par division, c'est au contraire de dire une chose fausse, en séparant un attribut et un sujet qui devraient être réunis. Ainsi, par composition, on dirait qu'un cheval a des cornes, bien que le cheval n'en ait point; et par division on dirait qu'Aristoxène n'est pas musicien, bien qu'il soit notoire qu'il l'est, De part et d'autre, on exprime ce qui n'est pas, le non-être, parce que la composition et la division du sujet et de l'attribut, oint été erronées. - Qui est en simple puissance, c'est-à-dire qui, du non-être, peut passer à l'être et arriver à exister actuellement et réellement.

- De l'être qui est absolument, c'est-à-dire dont on n'exprime que la simple existence, sans la déterminer par aucun attribut.

 - Le non-blanc, et sous ce rapport est du non-être.

- Avoir du mouvement indirectement, parce que le non-blanc peut se trouver dans un corps qui se meut; et alors le non-blanc est, et se meut avec le corps sans se mouvoir lui-même.

 - Ne peut du tout être en mouvement, c'est ce qu'Aristote veut prouver, à savoir que le non-être ne peut avoir de mouvement.

- Que ce qui n'est pas reçoive le mouvement, puisque, peur être en mouvement, il faut d'abord être.

- La génération ne peut être appelée un mouvement, voir plus haut, §§ 3 et 1. La génération est le troisième des changements énumérés plus haut.

 - C'est le non-être qui est engendré, quand une chose vient à naître, c'est qu'antérieurement elle n'était pas, et par conséquent elle ne pouvait avoir de mouvement.

- Engendre et devient, il n'y a qu'un seul mot dans le texte.

§ 6. De façon accidentelle, et non d'une manière absolue et directe. Ainsi, par exemple, l'homme qui n'était pas blanc devient blanc; mais c'est un simple attribut d'un être qui déjà existe; et ce n'est pas le cas du non-être arrivant absolument à l'être, comme lorsqu'un homme qui n'existait pas vient à naître.

 - Qu'il existe comme non-être, le texte n'est pas tout à fait aussi formel; en d'autres termes, un être, doit nécessairement ne point être, antérieurement au moment où il devient et pour qu'il puisse devenir. Sous une autre forme, c'est l'argumentation du Phédon que le vivant vient du mort, et l'être du non-être, p. 996 de la traduction de M. V. Cousin

§ 7. Il en est de même aussi, c'est-à-dire que le non-être n'est pas plus en repos qu'il n'est en mouvement. Comme il n'est pas, il ne peut avoir aucune de ces deux propriétés.

§ 8. Le non-être n'est pas dans un lieu, il y a ici une idée intermédiaire de supprimée; et avant de dire que le non-être n'a pas un lieu, il faudrait rappeler qu'on veut démontrer qu'il ne peut avoir de mouvement. Toute la suite des pensées serait alors celle-ci : « Comme tout ce qui se meut doit être nécessairement dans un lieu, c'est une preuve nouvelle que le non-être n'a pas de mouvement; car le non-être n'est pas dans un lieu quelconque; et pour qu'il eût le mouvement, il faudrait qu'il fût quelque part. »

§ 9. La destruction, après qu'il a été démontré que la génération, c'est-à-dire le passage du non-être à l'être, n'est pas un mouvement, Aristote démontre que la destruction, c'est-à-dire le passage de l'être au non-être, n'est pas un mouvement non plus.

 - Non plus que la génération, le texte n'est pas tout à fait aussi précis.

- La destruction est contraire à la génération, et la génération n'étant pas un mouvement, la destruction ne l'est pas plus qu'elle. Par suite la génération, et la destruction ne sont pas davantage des repos, puisqu'elles ne sont pas des mouvements.

§ 10. En résumé, l'expression du texte n'est pas aussi formelle.

- Comme tout mouvement est un changement, mais la réciproque n'est pas vraie, et tout changement n'est pas un mouvement, Voir plus haut. Livre IV, ch. 15, § 7.

 - Qui se rapportent à la génération, voir plus haut § 3.

- Et à la destruction, § 9. - De simples oppositions contradictoires, par exemple: Le non blanc devient blanc, et Le blanc devient non-blanc.

- D'un sujet dans un sujet, le mode de changement placé le premier dans l'énumération qui a été donnée plus haut § 1.

 - Véritable, j'ai ajouté ce mot pour compléter la pensée.

§ 11. Quant aux deux sujets, le texte dit simplement : Quant aux sujets.

- Ou contraires, le mouvement allant de l'un à l'autre contraire, comme par exemple: Le blanc devient noir.

- Ou intermédiaire, le milieu étant regardé comme contraire par rapport à l'un et l'autre extrêmes. Voir ch, 1, § 12.

- Comme un contraire, parce qu'on l'exprime sous forme d'affirmation, comme les contraires ordinaires.

- Le nu, cette expression est affirmative, bien qu'elle pût être exprimée aussi sous forme de négation; et elle est prise ici comme indiquant une privation.

- Et le blanc et le noir, c'est une opposition par contraires. Dans l'analyse de la Métaphysique, Livre XI, ch. 11, p. 1068, a, 7, édit, de Berlin, il y a Édenté au lieu de Blanc.

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