Le droit romain à travers le temps

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Période républicaine
Des XII Tables à la fin de la République
 

Lex Poetelia Papiria (326 A.C.N.)

Suppression de l'esclavage pour dettes

TITE-LIVE : Tite-Live est né à Padoue, mais a vécu à Rome au temps d'Auguste. C'était un honnête homme, un patriote enthousiaste, un admirateur du temps passé ; il est l'auteur d'une Histoire romaine en 142 livres allant des origines de Rome jusqu'à 9 P.C.N. et dont il reste 35 livres.

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En 495 A.C.N., il se produisit sur le forum un événement qui déchaîna la colère et la rancoeur populaires contre les créanciers. Deux ans après (493), pour les mêmes motifs, le peuple se retira sur le Mont Sacré. Sur l'intervention de Menenius Agrippa, il obtint la nomination de tribuns pour défendre ses intérêts, mais la question des dettes ne fut réglée que bien plus tard, en 326, par la loi Poetelia Papiria

Eo anno plebi Romanae velut aliud initium libertatis factum est quod necti desierunt ; mutatum autem ius ob unius feneratoris simul libidinem, simul crudelitatem insignem. L. Papirius is fuit, cui cum se C. Publilius ob aes alienum paternum nexum dedisset, quae aetas formaque misericordiam elicere poterant, ad libidinem et contumeliam animum accenderunt.   (Ut) florem aetatis eius fructum adventicium crediti ratus, primo perlicere adulescentem sermone incesto est conatus ; dein, postquam aspernabantur flagitium aures, minis territare atque identidem admonere fortunae ; postremo, cum ingenuitatis magis quam praesentis condicionis memorem videret, nudari iubet verberaque adferri. Quibus laceratus iuvenis cum se in publicum proripuisset, libidinem crudelitatemque conquerens feneratoris, ingens vis hominum cum aetatis miseratione atque indignitate iniuriae accensa, tum suae condicionis liberumque suorum respectu, in forum atque inde agmine facto ad curiam concurrit; et cum consules tumultu repentino coacti senatum vocarent, introeuntibus in curiam patribus laceratum iuvenis tergum procumbentes ad singulorum pedes ostentabant. Victum eo die ob impotentem iniuriam unius ingens vinculum fidei iussique consules ferre ad populum ne quis, nisi qui noxam meruisset, donec poenam lueret, in compedibus aut in nervo teneretur ; pecuniae creditae bona debitoris, non corpus obnoxium esset. Ita nexi soluti, cautumque in posterum ne necterentur.

 vocabulaire

Cette année-là fut pour la plèbe romaine comme le début d'une ère nouvelle de liberté grâce à la disparition des esclaves pour dettes ; le droit fut modifié à cause à la fois de la passion et de la cruauté extraordinaire d'un unique créancier. Il s'agit de ce L. Papirius à qui C. Publilius avait livré sa propre personne en gage en raison des dettes de son père : la jeunesse et la beauté du garçon, qui auraient pu susciter sa pitié, ne firent qu'enflammer en son coeur un désir honteux. Ayant pensé que le jeune homme, en pleine fleur de l'âge, constituait un bénéfice inattendu de sa créance, il chercha tout d'abord à le séduire par des propos indécents; puis, comme l'adolescent repoussait cet outrage, il l'effraya par des menaces et, à diverses reprises, se mit à lui rappeler son sort ; enfin, voyant qu'il se rappelait davantage sa condition d'homme libre que sa situation présente, il le fit dépouiller de ses vêtements et ordonna d'apporter des verges.
Déchiré par ces verges, le jeune homme se précipita dehors, accusant à grands cris la passion et la cruauté de son créancier. Une foule de gens, qu'enflammaient non seulement la compassion pour son jeune âge et le traitement odieux et indigne dont il avait été l'objet, mais aussi la considération de leur propre condition et de celle de leurs enfants, accourent en masse au forum et de là, en rangs serrés, se dirigent vers la Curie. Les consuls, forcés par cette agitation soudaine, convoquent le Sénat et, à l'entrée des sénateurs dans la Curie, on leur montre avec insistance, en se jetant aux pieds de chacun d'eux, le dos lacéré du jeune homme. On rompit ce jour-là, en raison de l'outrage immodéré d'un seul homme un lien puissant du crédit, et les consuls reçurent l'ordre de proposer au peuple que nul, mis à part les criminels pendant la durée de leur peine, ne pourrait être maintenu dans les fers ou en prison. Une dette ne serait cautionnée que par les biens du débiteur, non par sa personne. C'est ainsi que furent délivrés les esclaves pour dettes, et l'on veilla pour l'avenir à ce qu'il n'y en eût plus d'autres.

 TITE-LIVE, VIII, 28, 1-9
 

eo anno : en 326 selon Tite-Live, 320 selon d'autres auteurs quod ... desierunt : proposition explicative de aliud initium libertatis
fenerator,oris
: celui qui prête à intérêt, l'usurier - fenerare,o,avi,atum : prêter - fenus,oris : le profit, l'intérêt
nexus,i : le débiteur insolvable esclave de son créancier
contumelia,ae : l'outrage
elicere,io,cui,citum : tirer de , faire sortir, attirer - figuré : exciter, provoquer
aetas formaque : antécédents de quae attirés dans la relative, sujets de accenderunt
cui cum se C. Publilius ...dedisset, quae aetas formaque ... poterant ... animum accenderunt
: traduire comme s'il y avait : cuius (animum), cum ei se C. Publilius ... dedisset, aetas formaque quae ... poterant, ... accenderunt.
poterant : imparfait au sens conditionnel (auraient pu)
ad libidinem et contumeliam : hendiadys : passion outrageante, outrage provoqué par la passion
adventicius,a,um : 1. qui vient du dehors, 2. qui vient de l'étranger 3. qui survient de façon inattendue, accidentel
creditum,i : le prêt, d'où la chose due, la dette, la créance
perlicere = pellicere,io,exi,ectum : attirer insidieusement, séduire, enjôler 
admonere,eo,ui,itum : faire souvenir, rappeler aliquem de aliqua re ou alicuius rei - territare, admonere : infinitifs de narration
ingenuitas,atis : la condition d'homme né libre, la bonne naissance
quibus = et eis (rappelle verbera) : liaison relative
proripere,io,ripui,reptum : traîner dehors, entraîner - se proripere : se précipiter
conqueri,or,questus sum + Acc. ou de + Abl.: se plaindre vivement, déplorer
aetatis miseratione atque indignitate iniuriae : chiasme
respectus,us : 1. l'action de regarder en arrière 2. la considération, l'égard
suae condicionis : Génitif objectif
liberum = liberorum
agmine facto
: en rangs serrés
fides,ei : ici : sens partic. : le crédit
noxa,ae : 1. le tort, le préjudice, le dommage 2. tout ce qui fait du tort, le délit, la faute, le crime 3. la punition, le châtiment - noxam merere,eo,ui,itum : commettre une faute
luere,o,ui,luiturus : délier d'une dette, payer, acquitter - luere poenam : subir un châtiment
obnoxius,a,um + D : redevable à quelqu'un pour une faute

Malgré la tradition sur la loi Poetelia, des exemples d'esclavage pour dettes sont encore attestés en 216 (TITE-LIVE, XIII, 14, 3) et plus tard (CICÉRON, De Oratore, I, 38; Parad., 5,1). Catilina recruta des partisans dans les rangs des débiteurs réduits en servitude. A la fin de la République, un homme libre pouvait se faire gladiateur ou même se vendre (TITE-LIVE, XLI, 9, 11). Le problème du nexum reste l'objet de vives discussions.
Le même problème avait existé à Athènes entre le 8e et le 6e s. A.C.N. : une lutte à outrance oppose les grandes familles patriciennes, qui s'arrogent tous les privilèges, à la classe modeste des paysans, journaliers, artisans, accablés par leurs dettes et souvent réduits en esclavage à cause d'elles. Ainsi risquait de disparaître la classe moyenne indispensable à la vie économique de l'Etat. En 621, DRACON tenta, sans succès, de résoudre le problème. En 594, SOLON fut plus heureux: il proposa une nouvelle Constitution dont l'aspect le plus immédiatement efficace fut l'abolition de l'esclavage pour dettes, la seisachtheia (littéralement : action de secouer un fardeau ). Solon évoque lui-même son oeuvre sociale :
En grand nombre, dans Athènes, leur patrie fondée par les dieux, j'ai ramené des hommes qui avaient été vendus, soit contre la justice, soit selon la justice; les uns avaient fui sous la contrainte d'une dette et ne parlaient plus la langue attique, à force d'errer en tous lieux; les autres, ici même, subissaient une indigne servitude et tremblaient devant l'humeur de leurs maîtres ; je les ai rendus libres.

SOLON, fragment 16 (Const. Athen. d'Aristote, XII) (Texte cité par L. BUFFARD-LECONTE, La Grèce vivante, J.de Gigord, 1956, nE 34 ).

Nous pourrions encore citer d'autres lois, telles la loi Oppia (215), qui interdit le luxe des femmes pendant la 2e guerre punique, la loi Cincia (204), qui interdit les honoraires des avocats et les donations dépassant certains taux, etc... Par les quelques lois que nous avons étudiées, nous voyons que la législation s'élabore en fonction des circonstances. Son but : protéger les plus faibles, économiquement et socialement, régler les conflits politiques, faire cesser un scandale, remédier à une situation jugée intolérable par une certaine partie de la société et ainsi rétablir l'ordre social.

3 éléments confèrent sa valeur à la loi :
- elle assure l'égalité de tous parce qu'elle est une règle générale.
- elle fonde la liberté et la sécurité de chacun ( caractères fondamentaux de la loi : certitude - stabilité - impartialité )
- elle témoigne de la puissance du peuple.

La loi contribue ainsi à l'union de tous (cf. TITE-LIVE, II, 1, 1 : le pouvoir des lois est supérieur à celui des hommes ).

La sécurité qui naît des lois a été analysée par CICÉRON, Pro Caecina, 26, 73-74 (texte cité par Michèle Ducos, Les Romains et la loi, Paris, Belles Lettres, 1984, p.67):

Quod enim est ius ciuile ? Quod neque inflecti gratia, neque perfringi potentia neque adultari pecunia possit ; quod si non modo oppressum, sed etiam desertum aut neglegentius adseruatum erit, nihil est quod quisquam habere certum aut patre acceptum aut relicturum liberis arbitretur. Quid enim refert aedis aut fundum relictum a patre, aut aliqua ratione habere bene partum si incertum est quae lumina tua iure mancipi sint, ea possisne retinere, si parietum communium ius ciuili ac publica lege contra alicuius gratiam teneri non potest? Quid, inquam, prodest fundum habere, si, quae diligentissime descripta a maioribus iura finium, possessionum, aquarum itinerumque sunt, haec perturbari aliqua ratione commutarique possunt? Mihi credite, maior hereditas unicuique nostrum uenit in isdem bonis a iure et a legibus quam ab iis quibus illa ipsa bona nobis relicta sunt. Nam ut perueniat ad me fundus testamento alicuius fieri potest; ut retineam quod meum factum sit sine iure ciuili fieri non potest, fundus a patre relinqui potest at usucapio fundi, hoc est finis sollicitudinis ac periculi litium non a patre relinquitur sed a legibus. Aquae ductus, haustus, iter, actus a patre sed rata auctoritas harum rerum omnium ab iure ciuili sumitur.

Qu'est-ce en effet que le droit civil ? Ce que le crédit ne peut faire plier, ce que l'influence personnelle ne peut briser, ce que l' argent ne peut corrompre. Non seulement si on l'anéantit, mais si l'on s'en écarte ou si l'on s'y conforme avec négligence, il n'est plus rien que l'on puisse espérer en toute certitude recevoir de son père ou léguer à ses enfants. A quoi bon en effet posséder une maison ou une terre léguée par son père, ou légalement acquise d'une autre façon, si vous n'êtes pas sûrs de conserver la jouissance des jours qui sont à vous selon le statut de la propriété et si le statut des murs mitoyens ne peut être garanti par un accord privé ou par une loi du peuple contre le crédit d'un adversaire? A quoi bon, dis-je, posséder une terre si les règles de droit définies avec tant de soin par nos ancêtres, relativement aux limites, aux possessions, aux eaux et aux chemins peuvent être en quelque manière bouleversées et modifiées? Croyez-moi, chacun de nous reçoit ces biens par héritage plus du droit et des lois que des personnes qui ont laissé ces biens. Je puis entrer en possession d'un domaine en vertu d'un testament, mais conserver ce qui est ma propriété , je ne le puis que grâce au droit civil. Une terre peut m'être laissée par mon père, mais l'usucapion de cette terre qui mettra fin à toute inquiétude et aux risques de procès, ce n'est pas à mon père que j'en suis redevable mais aux lois. Le droit d'amener de l'eau, d'en puiser, le droit de passer mes bêtes me vient de mon père, mais la garantie de tous ces avantages me vient du droit civil.

Le corpus des lois grossit aussi rapidement que progressait l'Empire et atteignit des frontières toujours plus éloignées.

L'éducation des juristes, l'orientation des juges, la protection des citoyens contre l'arbitraire et toute illégalité, exigeaient que la loi fût formulée et présentée sous une forme ordonnée et accessible : au temps des Gracques et de Marius, Publius Mucius Scaevola, consul en 133, et son fils Quintus, consul en 95, s'appliquèrent à réunir les lois de Rome en un système intelligible.

Sous l'Empire, il n'y a pratiquement plus de lois : la lex publica disparaît ; les empereurs préfèrent légiférer par d'autres moyens :

- sénatusconsulte : rôle important.
- ordonnances des empereurs, constitutions impériales, qui portent aussi le nom de leges (elles ont autorité de loi; les juges qui ne s'y conformaient pas encouraient la peine de la déportation; elles deviennent de plus en plus importantes avec le progrès de l'autorité de l'empereur. Elles deviennent la source presque exclusive du droit ; toutefois l'autorité de la constitution variait selon la catégorie à laquelle elle appartenait.

 

accendo, is, ere, di, sum : embraser, allumer, exciter, attiser
ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adfero, fers, ferre, attuli, allatum : - tr. - 1 - apporter, porter à, porter vers. - 2 - produire, rapporter, rendre (---> une terre, un fonds). - 3 - apporter, amener, causer, faire naître; annoncer, apporter comme nouvelle. - 4 - apporter comme preuve, apporter comme excuse, mettre en avant, alléguer.
admoneo, es, ere, monui, monitum : 1. rappeler 2. avertir, faire prendre garde 3. rappeler à l'ordre 4. engager (à)
aduenticius, a, um : - 1 - relatif à l'arrivée. - 2 - venu du dehors, étranger, emprunté; qui survient par hasard, accidentel, accessoire. - 3 - qui s'ajoute, supplémentaire
adulescens, entis, m. : le jeune homme
aes, aeris, n. : le bronze, l'argent.(aes alienum : la dette)
aetas, atis, f. : 1. le temps de la vie, la vie 2. l'âge 3. la jeunesse 4. te temps, l'époque (in aetatem : pendant longtemps)
agmen, inis, n. : - 1 - la foule en mouvement, la foule, la grande quantité, la multitude. - 2 - le cours, la marche, le mouvement. - 3 - les troupes en marche, l'armée en marche, l'armée. - 4 - la marche d’une armée; qqf. le combat.
alienus, a, um : 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux
aliud, nom. et acc. neutre singulier de alius, a, ud : autre
animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
annus, i, m. : l'année
aspernor, aris, ari, atus sum : - tr. - repousser avec dédain, repousser avec dégoût, rejeter, se détourner de, dédaigner, mépriser, ne pas tenir compte de, répugner à.
atque, conj. : et, et aussi
auris, is, f. : l'oreille
aut, conj. : ou, ou bien
autem, conj. : or, cependant, quant à -
bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
C, = Caius, ii, m. : abréviation.
caueo, es, ere, caui, cautum : faire attention, veiller à ce que (cautus, a, um : sûr, en sécurité, défiant, circonspect)
cogo, is, ere, egi, actum : 1. assembler, réunir, rassembler, 2. concentrer, condenser 3. pousser de force, forcer
compes, edis, f. : (svt au pl.) les entraves
concurro, is, ere, curri, cursum : - intr. - 1 - courir ensemble vers un lieu, accourir en foule, affluer; se réfugier, recourir. - 2 - courir l'un vers l'autre, se réunir en courant. - 3 - courir l'un sur l'autre, se lancer l'un sur l'autre, se heurter, s’entrechoquer, combattre, lutter; venir en concurrence (t. de droit). - 4 - coïncider, arriver.
condicio, onis, f. : 1 - la condition, l'état, la manière d'être, la situation, la qualité, le rang. - 2 - la clause, la condition, le pacte, la proposition, l'article (d'un traité). - 3 - le choix, l'option. - 4 - le parti, le mariage; la liaison illégitime.
conor, aris, ari : s'efforcer, faire tous ses efforts, entreprendre, tenter, essayer.
conqueror, eris, eri, questus sum : déplorer
consul, is, m. : le consul
contumelia, ae, f. : 1 - le propos blessant, l'action outrageante, l'offense, l'affront, l'injure, l'insulte, l'outrage, le sarcasme. - 2 - l'outrage, l'attentat à la pudeur. - 3 - le dommage (fait à un navire). - 4 - le blâme,le reproche.
corpus, oris, n. : le corps
credo, is, ere, didi, ditum : I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
crudelitas, atis, f. : la cruauté, la dureté, l'inhumanité.
cui, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
curia, ae, f. : la curie
debitor, oris, m. : le débiteur
dein, adv. : ensuite
desino, is, ere, sii, situm : 1 - abandonner, cesser, laisser, renoncer. - 2 - se terminer, cesser, finir, mettre fin, mourir. - 3 - avoir une désinence.
dies, ei, m. et f. : le jour
do, das, dare, dedi, datum : donner
donec, conj. : jusqu'à ce que
eius, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
elicio, is, ere, cui, citum : - tr. - 1 - attirer dehors, faire sortir de, tirer de. - 2 - tirer exciter, provoquer, faire naître. - 3 - évoquer, faire apparaître (des esprits). - 4 - décider à sortir, amener (en faisant sortir) à, faire venir, engager à.
eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que)
et, conj. : et. adv. aussi
facio, is, ere, feci, factum : faire
fenerator, oris, m. : le créancier, l'usurier
fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter
fides, ei, f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection (in fide : sous la protection)
flagitium, ii, n. : 1. la réclamation bruyante, l'esclandre, le vacarme, le tapage 2. l'acte de débauche, la débauche, la dissolution, le libertinage, la prostitution. 3. l'action déshonorante, la faute honteuse, le crime 4. la honte, la flétrissure, l'opprobre, la turpitude, le scandale, l'ignominie, l'abomination
flos, oris, m. :1 - la fleur; qqf. le suc des fleurs, l'odeur. - 2 - le poil follet, la première barbe, le duvet. - 3 - la fleur, l'élite, la partie la meilleure. - 4 - la fleur, l'extrémité supérieure, les produits volatils de certaines substances, la surface, l'écume. - 5 - le fleuron, la lanterne du dôme; la fleur du chapiteau corinthien; la fleur d'acanthe. - 6 - l'éclat de la flamme, la flamme. - 7 - la fleur de l'âge, la beauté, l'éclat, le lustre, la puissance, la prospérité, le bonheur. - 8 - la fleur d'innocence, la chasteté, la virginité. - 9 - les fleurs, la parure du style.
forma, ae, f. : 1 - la forme, la conformation, la figure, la façon, la manière, l'air, l'aspect, extérieur, le dessin, la représentation, le plan, le tableau, l'idée. - 2 - les formes élégantes, la belle forme, la beauté, la grâce. - 3 - l'espèce (terme de philo. opposé à genre). - 4 - la forme, le moule, le cadre, le type, l'empreinte, le coin.
fortuna, ae, f. : la fortune, la chance
forum, i, n. : le marché, le forum, le bourg indépendant (possédant une juridiction propre).
fructus, us, m. : 1. le droit qu'on a sur qqch, l'usufruit 2. le fruit, la récompense, le résultat
homo, minis, m. : l'homme, l'humain
identidem, adv. : sans cesse, à diverses reprises, continuellement
impotens, entis : 1. impuissant, faible 2. incapable, irresponsable 3. immodéré, déchaîné, emporté
in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incestus, a, um : impur, incestueux, impudique (incestus, i, m. : l'inceste) (incestum, i : la souillure, l'adultère, l'inceste
inde, adv. : de là, donc
indignitas, atis, f. : 1 - l'indignité. - 2 - le traitement indigne, l'inconvenance, la bassesse, l'outrage, la cruauté, l'atrocité, le supplice,l'ignominie. - 3 - l'indignation.
ingens, entis : immense, énorme
ingenuitas, atis, f. : la bonne naissance, la noblesse de caractère, la loyauté, la sincérité.
initium, ii, n. : le début, le commencement
iniuria, ae, f. : 1 - le procédé injuste, l'acte contraire au droit, l'injustice. - 2 - le procédé offensant, l'outrage, l'affront, l'offense, l'injure. - 3 - le tort, le préjudice, le dommage, la lésion. - 4 - la dureté (injuste), la sévérité (injuste), la rigueur (injuste). - 5 - l'objet pris injustement
insignis, e : remarquable, extraordinaire (insigne, is, n. : la marque, le signe, l'insigne, la décoration)
introeo, is, ire, iui, itum : entrer dans (+acc.)
is, nominatif masculin singulier de is, ea, id : ce, cette, celui-ci, il, 2ème personne sing. de eo, is, ire : aller
ita, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que
iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1. inviter à, engager à 2. ordonner
ius, iuris, n. : le droit, la justice
iuuenis, is, m. : le jeune homme
L, abrév. : Lucius
lacero, as, are : 1. mettre en morceaux, déchirer 2. railler 3. faire mal, faire souffrir
liber, era, erum : libre
libertas, atis, f. : 1 - la liberté, la condition d'homme libre (<> esclavage). - 2 - la liberté civile, l'état républicain, la démocratie, la liberté d'un peuple, l'indépendance. - 3 - la liberté, l'élargissement (<> captivité). - 4 - la liberté d'action, le pouvoir de, le pouvoir d'agir à son gré; la licence, la permission. - 5 - la liberté (dans les paroles, les actions), le franc-parler, la hardiesse. - 6 - la sincérité, la franchise. - 7 - la franchise, l'immunité, l'exemption d'impôts. - 8 - la Liberté (déesse).
libido, dinis, f. : le désir, l'envie, la débauche
luo, is, ere, lui, luiturus : - a - délier ( = solvo). - b - payer, acquitter. - c - subir un châtiment, racheter, expier.
magis, adv. : plus
memor, oris, +gén. : qui a le souvenir
mereo, es, ere, rui, ritum (mereri, eor, itus sum) : mériter, gagner; merere ou mereri (stipendia) : toucher la solde militaire, faire son service militaire
minae, arum, f. : 1 - l'avance, la saillie, le faîte. - 2 - les menaces (contre quelqu’un, alicui; de qqn, alicujus).
miseratio, onis, f. : la pitié, la compassion
misericordia, ae, f. : 1 - la compassion, la pitié. - 2 - les témoignages ou marques de compassion. - 3 - le malheur, la situation malheureuse
muto, as, are : 1. déplacer 2. changer, modifier 3. échanger
ne, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
necto, is, ere, nex(u)i, nexum : lier, nouer, rendre esclave pour dettes
neruus, i, m. : 1. la corde (d'un arc) 2. les fers, la prison 3. le nerf, la force, la vigueur
nexus, a, um : a - attaché, lié, enlacé. - b - lié (légalement ou moralement). - nexus, i, m. : - a - Liv. qui est en prison pour dette, ou qui, n'ayant pas de quoi satisfaire son créancier, était obligé de le servir un an comme esclave. - b - Just. le prisonnier, le malfaiteur.
nisi, conj. : si... ne... pas ; excepté
non, neg. : ne...pas
noxa, ae, f. : le tort, le préjudice, le châtiment
nudo, as, are : 1. mettre à nu, déshabiller 2. dépouiller, piller 3. priver 4. dévoiler
ob, prép. : + Acc : à cause de
obnoxius, a, um : 1 - exposé à une peine légale; coupable, responsable. - 2 - exposé, sujet à, en butte à; exposé à un mal, à un danger, livré au péril; qui risque de. - 3 - obligé envers, redevable de, tenu de, soumis, obéissant, dévoué. - 4 - qui cède, soumis, dépendant de. - 5 - qui n'a pas de volonté, craintif, servile, humble, vil, bas. - 6 - exposé à, tourné vers (en parl. d'un lieu). - 7 - nuisible. - 8 - qqf. dangereux.
ostento, as, are : montrer, faire étalage de
Papirius, ii, m. : Papirius
pater, tris, m. : le père, le magistrat
paternus, a, um : du père, des aïeux
pecunia, ae, f. : 1 - l'avoir en bétail. - 2 - la fortune, les richesses, les biens. - 3 - la monnaie, l'argent, la somme d'argent.
perlicio, is, ere : - tr. - 1 - séduire, enjôler, attirer (insidieusement), gagner, inviter cajoler. - 2 - attirer (en parl. de l'aimant). - 3 - attirer (par des incantations).
pes, pedis, m. : le pied
plebs, plebis, f. : - 1 - la plèbe, la classe du peuple, les plébéiens. - 2 - le peuple, la populace, la foule, la multitude.
poena, ae, f. : - 1 - la peine (légale); la peine, le châtiment. - 2 - la compensation, l'amende. - 3 - la peine, la douleur, la souffrance, le tourment.
populus, i, m. : 1. le peuple - 2. f. : le peuplier
possum, potes, posse, potui : pouvoir
posterus, a, um : suivant ; in posterum : à l'avenir
postquam, conj. : après que
postremo, adv. : enfin
praesens, entis : présent
primo, adv. : d'abord, en premier lieu
procumbo, is, ere, cubui, cubitum : intr. - 1 - se pencher en avant, s'incliner, tomber. - 2 - se coucher, s'étendre. - 3 - s'étendre (en parl. d'un lieu). - 4 - tomber de toute sa hauteur, se prosterner, s'affaisser, s’abattre, s'écrouler. - 5 - tomber (blessé ou mort), succomber. - 6 - fondre sur, s'abattre sur.
proripio, is, ere, ripui, reptum : traîner dehors, entraîner ; se - se précipiter
publicus, a, um : public
Publilius, i, m. : Publilius
quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quis
, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
reor, reris, reri, ratus sum : - 1 - compter, calculer. - 2 - penser, croire, juger, estimer.
repentinus, a, um : soudain, imprévu
respectus, us, m. : la pensée, la considération, le respect
Romanus, a, um : Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
se, pron. réfl. : se, soi
senatus, us, m. : le sénat
sermo, onis, m. : 1. l'entretien, la conversation 2. le dialogue, la discussion 4. le discours 5. la langue
simul, inv. : adv. en même temps, conj : dès que
singuli, ae, a : pl. chacun en particulier, chacun un
soluo, is, ere, ui, utum : 1. détacher, dénouer, détacher (- nauem = lever l'ancre) 2. payer, acquitter 3. désagréger, rompre 5. relâcher, amollir
sum, es, esse, fui : être
suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur
teneo, es, ere, ui, tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tergum, i, n. : - 1 - le dos (de l'homme). - 2 - le dos (de l'animal); le corps. - 3 - le verso (d'une page). - 4 - la partie postérieure (d'une chose), le derrière. - 5 - la surface, la superficie (d'une chose). - 6 - la dépouille d'une bête, la peau, le cuir. - 7 - l'objet en cuir : le bouclier, le ceste, le tambour, l'outre. - 8 - ce qui couvre : la lame (de fer).
territo, as, are : effrayer, épouvanter
tum, adv. : alors
tumultus, us, m. : l'agitation (avec vacarme et désordre), l'alarme brusque (où tout le monde prend les armes), la levée en masse ; le désordre, la révolte, l'agitation fébrile.
uelut, inv. : comme
uerbera, um, n. : (sing. verber, eris usité surtout au gén. et à l'abl. sing.) : - 1 - la verge, la baguette, le bâton, le fouet, la lanière (tout instrument pour frapper les condamnés, les esclaves...). - 2 - le fouet (pour conduire les chevaux). - 3 - la courroie d'une fronde. - 4 - le câble d'une baliste. - 5 - la bastonnade, les coups de fouet, le coup de verges. - 6 - le coup porté. - 7 - le coup de rame. - 8 - le battement (des ailes). - 9 - le coup, le choc, le heurt.
uideo, es, ere, uidi, uisum : voir (uideor, eris, eri, uisus sum : paraître, sembler)
uinco, is, ere, uici, uictum : vaincre
uinculum, i, n. : le lien, la chaîne ; la preuve. - ducere in vincula aliquem : conduire qqn dans les fers, conduire qqn en prison
uis, -, f. : la force
unus, a, um : un seul, un
uoco, as, are : tr. - appeler (pour faire venir), convoquer, provoquer; invoquer (qqn), implorer (qqch); amener, réduire à.
ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
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