Le barreau à Rome

page suivante  page précédente     

Des avocates à Rome?

VALERE-MAXIME : Nous ignorons presque tout sur la vie de Valère-Maxime. Il est l'auteur d'un recueil d'anecdotes classées par thèmes : Factorum et dictorum memorabilium libri X.

RETOUR À L’ENTRÉE DU SITE  -  RETOUR A LA TABLE DES MATIERES

 

Avec un accent de misogynie, Valère-Maxime rapporte le cas de trois femmes qui ont osé défendre leur cause ou celle d'autrui devant le préteur. Ces événements se sont déroulés à peu près un siècle avant lui.

Ne de his quidem feminis tacendum est, quas condicio naturae et verecundia stolae ut in foro et iudiciis tacerent cohibere non valuit.
Maesia Sentinas rea causam suam L. Titio praetore iudicium cogente maximo populi concursu egit modosque omnes ac numeros defensionis non solum diligenter, sed etiam fortiter executa, et prima actione et paene cunctis sententiis liberata est. Quam, quia sub specie feminae virilem animum gerebat, Androgynen appellabant.
C. Afrania vero Licinii Bucconis senatoris uxor prompta ad lites contrahendas pro se semper apud praetorem verba fecit, non quod advocatis deficiebatur, sed quod inpudentia abundabat. Itaque inusitatis foro latratibus adsidue tribunalia exercendo muliebris calumniae notissimum exemplum evasit, adeo ut pro crimine inprobis feminarum moribus C. Afraniae nomen obiciatur...
Hortensia vero Q. Hortensi filia, cum ordo matronarum gravi tributo a triumviris esset oneratus nec quisquam virorum patrocinium eis accommodare auderet, causam feminarum apud triumviros et constanter et feliciter egit : repraesentata enim patris facundia impetravit ut maior pars imperatae pecuniae his remitteretur. Revixit tum muliebri stirpe Q. Hortensius verbisque filiae aspiravit, cuius si virilis sexus posteri vim sequi voluissent, Hortensianae eloquentiae tanta hereditas una feminae actione abscissa non esset.

stola,ae : la longue robe (pour hommes et femmes) )en particulier : longue robe blanche des matrones romaines, emblème de leur dignité (les prostituées portent la toga). Il ne sied pas qu'elles sortent de chez elles vêtues autrement que de la stola et enveloppées dans la palla (manteau)
(in) maximo... concursu

androgynes,is (F.) : une femme qui a le courage d'un homme : épithète infamante dans l'Antiquité, signifiant "asexué" ; si l'on voulait louer le courage d'une femme, on disait plutôt mulier virilis
C. Afrania
: Valère-Maxime donne à cette femme le prénom de Caia, alors que les femmes ne portent à Rome qu'un seul nom, celui de leur gens au féminin
Licinius Bucco : on ne sait rien d'autre sur ce personnage, sinon que sa famille serait plébéienne et d'origine étrusque
lites contrahere : engager des procès

Q. Hortensius : célèbre orateur du 1er siècle A.C.N., rival de Cicéron

triumvir,iri :
le membre d'une commission de trois personnes - ici il s'agit des triumvirs Antoine, Octave et Lépide (2ème triumvirat)

   vocabulaire

Il ne faut même pas passer sous silence ces femmes que ni la condition qu'elles ont reçue de la nature, ni le respect dû à leur robe de matrone n'ont pu retenir au point qu'elles se taisent au forum et dans les tribunaux.
Mésia de Sentinum a plaidé sa cause comme accusée sous la présidence du préteur L. Titius, et ce au milieu d'une grande affluence populaire. Ayant fait valoir point par point tous ses moyens de défense non seulement avec minutie mais encore avec force, elle fut acquittée dès sa première comparution et presque à l'unanimité des votes. C'est elle que l'on surnommait l'Androgyne, parce que, sous des dehors de femme, elle montrait une âme virile.
C. Afrania, l'épouse du sénateur Licinius Bucco, était prompte à engager des procès : elle prit toujours la parole pour défendre sa propre cause devant le préteur, non qu'elle manquât de défenseurs, mais elle débordait d'audace !
Aussi, à force d'abrutir sans relâche les tribunaux d'aboiements peu habituels au forum, elle finit par devenir l'exemple le plus notoire de la chicane féminine, au point qu'on infligeait le nom de C. Afrania comme une marque d'infamie aux agissements outranciers des femmes....

(Les proscriptions d'Octave, d'Antoine et de Lépide n'ayant pas rapporté assez d'argent, les triumvirs taxèrent quatorze cents matrones romaines en les menaçant de délation si elles cachaient leurs biens (APPIEN, Bellum civile, IV, 32-34). Ces matrones demandèrent à Hortensia, la fille du célèbre avocat Hortensius, rival de Cicéron, de leur servir d'interprète auprès des triumvirs pour exprimer leur indignation de se voir traiter de la sorte, et demander le retrait d'une telle sanction, car elles refusaient de contribuer aux guerres civiles.)
La classe des matrones avait été grevée d'une lourde taxe par les triumvirs sans que nul homme n'osât leur accorder son aide. Ce fut Hortensia, la fille de Q. Hortensius, qui soutint la cause des femmes devant les triumvirs avec fermeté et succès : en effet, grâce à son éloquence qui rappelait celle de son père, elle obtint qu'on leur remît la plus grosse partie de la somme exigée. Q. Hortensius revécut alors dans sa descendance féminine et respira à nouveau dans les paroles de sa fille, et si des descendants mâles avaient accepté d'imiter sa fougue oratoire, l'héritage aussi éclatant de l'éloquence hortensienne n'aurait pas été réduit au seul plaidoyer d'une femme.

VALÈRE-MAXIME, VIII, 3, 1-3.

 

N.B. 1. Valère-Maxime regrette qu'Hortensius n'ait pas eu de descendants mâles capables de recueillir son héritage mental, et trouve déplacé qu'un talent convenant aux hommes soit exercé par une femme ; il accepte mal le talent oratoire des femmes ; dès le début il exprime son mépris pour ces plaideuses. Cela en dit long sur la situation des femmes à son époque, alors qu'on dit souvent que l'émancipation des femmes s'est réalisée dès la fin de la République (cf. G. FAU, L'émancipation de la femme à Rome, Paris, 1978). Mais "la femme n'a jamais parcouru le cursus honorum, n'a jamais participé au gouvernement, sa capacité juridique n'a pas été totale. Et il suffit de penser au sort de Julie (fille d'Auguste) pour se convaincre de la sévérité des Romains à l'encontre de toute femme qui oserait s'accorder les libertés que la plupart des hommes s'arrogent" (cf. article de Berthe RANTZ, dans la Revue Internationale des Droits de l'Antiquité, 3e série, tome XXXIII, 1986, pp. 179-180, note 3).

2. Le plaidoyer d'Hortensia servait encore d'exemple dans les écoles : cf. QUINTILIEN, Inst. Orat., I, 1,6 : " Le discours prononcé par Hortensia, la fille de Q. Hortensius, n'est pas lu seulement pour faire honneur au sexe féminin."

Berthe RANTZ, dans le même article, p. 183, cite le Digeste 3,1 (de postulando), 1, 5, extrait d'ULPIEN, 6 ad edictum (cet édit détermine quelles sont les personnes aptes à postuler : primo la défense est absolue pour les mineurs, les sourds, etc...; deuxièmement les femmes) : "une effrontée du nom de Carfania donna lieu à un édit du préteur défendant aux femmes de prendre la parole pour autrui devant un tribunal... La raison ? qu'elles ne se mêlent pas des affaires d'autrui, ce qui est contraire à la pudeur convenant à leur sexe et qu'elles n'exercent pas de fonctions masculines. L'occasion de l'édit fut donnée par Carfania, femme d'une conduite très malséante qui postulait sans respect et harcelait le magistrat."

Commentaire de Berthe RANTZ, o. c., pp. 185-187 :

Comme le dit Cl. HERRMANN, "Ce serait une erreur de faire d'Hortensia une "avocate". Depuis l'édit provoqué par les excès des femmes, aucune ne pouvait plus se présenter pour autrui." En effet, Hortensia plaidait pour soi en même temps que pour les autres femmes riches. Mésia n'était pas avocate non plus, puisqu'elle plaidait pour soi. Afrania de même... En dehors de l'édit qui le défend, nous ne trouvons pas de trace d'une véritable avocate à Rome. Afrania semble représenter comme un croque-mitaine les tentatives de quelques audacieuses pour prendre la parole devant un tribunal durant le deuxième tiers du premier siècle avant notre ère... Aucune inscription à notre connaissance, ne mentionne une avocate : quelle femme oserait stipuler sur sa tombe une activité qui ferait d'elle, aux yeux de tous, un androgyne, un monstre? ... Quelques femmes ont pu exercer une certaine influence, mais, de façon générale, elles n'ont agi que par personne interposée, obligées de se tenir tranquilles ou de se cacher... L'historicité des faits qu'il (Valère-Maxime) rapporte n'est guère mise en doute... Les passages sur la femme avocate se placent aux moments les plus troublés des guerres civiles pendant lesquels de nombreuses femmes ont pu venir devant le préteur en l'absence des maris, si bien que leur affluence a pu donner lieu à l'édit de défense... C'est assurément remarquable que quelques femmes aient pu se faire entendre devant un tribunal durant les derniers temps de la République, car, dans la suite, il n'y eut plus, pendant des siècles, trace de pareille tentative d'émancipation féminine, si limitée soit-elle.

GRELLET-DUMAZEAU, o.c. p. 82 cite les personnes à qui la plaidoirie était interdite :

1) sous la royauté et au début de la République, seuls les patriciens étaient en possession du droit d'avoir des clients.

2) à partir des XII Tables, le forum ne fut fermé qu'aux esclaves. Les prohibitions de plaider ne durent se produire qu'au fur et à mesure de la transformation du ministère de la profession : sourds et affranchis, infâmes (même les chrétiens), les femmes (sauf pour leur propre cause).

PLUTARQUE, Vies parallèles de Lycurgue et de Numa, 7 :

Une loi de Numa défendait aux femmes de parler hors de la présence de leurs maris, même des choses les plus nécessaires. Une femme ayant osé plaider dans un procès qui lui était personnel, la ville fut si étonnée de cette nouveauté que le sénat envoya consulter l'oracle d'Apollon pour savoir quel présage il fallait y voir.

JUVÉNAL, Satires, VI, 243-245, se moquant des femmes passionnées pour la chicane, assure que de son temps, sous Domitien, les femmes suscitaient les procès, composaient des mémoires pour les avocats et s'inscrivaient comme accusateurs, mais il est à remarquer qu'il ne les fait pas plaider en personne.

Il ne se juge presque pas de procès qui n'ait été suscité par une femme. Si Manilia n'est pas accusée, c'est elle qui accuse. Elles composent elles-mêmes et constituent les dossiers, toutes prêtes à dicter à Celse son exorde et ses arguments. (Traduction de LABRIOLLE-F. VILLENEUVE, Paris, Les Belles Lettres, 1967).

L'époque moderne ne s'est pas montrée plus tolérante envers les femmes que certains Romains. Adèle HAUWEL (membre du groupement belge de la Porte ouverte (pour l'émancipation économique de la travailleuse), dans un article du Soir du 10 novembre 1989, rappelle le cas de Marie Popelin : à partir de 1883, cette femme fut une des premières étudiantes de l'Université de Bruxelles où elle obtint le diplôme de docteur en droit. En 1888, elle dut réclamer de la cour d'appel de Bruxelles le droit de prêter le serment préalable à l'exercice de la profession d'avocat:
Dans le cours de la procédure, elle avait dû entendre l'argumentation méprisante de ces magistrats bien élevés, qui n'avaient pas manqué de rappeler l'incapacité de la femme ; l'un d'eux avait dit à Marie Popelin: "Vous avez perdu votre temps et vos peines ; le barreau ne vous réserve ni ses luttes, ni ses triomphes ; cherchez une autre carrière; celle dont vous réclamez l'accès ne vous est pas ouverte."
La cour d'appel avait dûment argué "de la nature particulière de la femme, de la faiblesse relative de sa constitution, de la réserve inhérente à son sexe, de la protection qui lui est nécessaire, de sa mission spéciale dans l'humanité, des exigences et des sujétions de la maternité, de l'éducation qu'elle doit à ses enfants, de la direction du ménage et du foyer domestique confié à ses soins..."
En cassation l'avocat général avait déclaré : "N'allez pas dans les luttes publiques et souvent ardentes du prétoire, où tous les sujets sont abordés et discutés, compromettre et exposer à voir froissées à tout instant cette réserve discrète, cette délicatesse de sentiments, de langage et de formes qui font le charme et la dignité de votre sexe."
En ce 11 novembre 1889, la Cour de cassation déclarait, en conclusion, que "quand une femme exhibe un diplôme de docteur en droit pour être admise à la prestation de serment, la cour d'appel ne peut même pas en examiner la régularité... Elle doit l'écarter par une fin de non-recevoir préalable. Savoir, suivant la loi: un diplôme de docteur en droit obtenu par une femme ne constitue jamais un titre pour être reçu avocat." Voilà qui est au moins d'une clarté brutale.
Marie Popelin ne put jamais plaider ; elle collabora dans l'ombre ("comme il convient à une femme " ?) avec des membres du barreau. Elle mourut en 1913, et il fallut attendre 1922 pour que la loi autorise enfin les femmes à exercer la profession d'avocat.

cf. également Paul LEAUTAUD, Journal littéraire, mil neuf cent quarante deux, samedi 11 juillet (partim):

Je demande à Garçon ce qu'il pense des femmes avocats. Il me répond qu'on avait bâti de grands espoirs sur leur compte. Cela n'a rien donné. Selon lui, les femmes ne sont pas faites pour cela. A peine deux ou trois, qui arrivent à pouvoir être des "collaboratrices", la capacité d'un bon clerc d'avoué.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
abscindo, is, ere, scidi, scissum
: séparer en déchirant, arracher, déchirer
abundo, as, are
: être en grand nombre, être abondamment pourvu
ac
, conj. : et, et aussi
accommodo, as, are
1. adapter, ajuster 2. approprier, ad+acc : régler sur, adapter à 3. appliquer son esprit 4. (droit) attribuer, accorder
actio, onis
, f. : 1. l'action 2. le procès, la plaidoirie 3. les manifestations de l'activité d'un magistrat dans l'exercice de ses fonctions 4. dans le langage judiciaire : la poursuite devant les tribunaux, la comparution
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adeo
, adv. : tellement ; adeo... ut + subj : tellement... que
adsidue
, adv. : assidûment, continuellement, sans interruption
advocatus, i
, m. : 1. celui qui a été appelé à assister quelqu'un en justice : il aide par sa seule présence et plus tard par ses conseils ou ses consultations juridiques ; le conseil, l'assistant, le soutien 2. époque impériale : l'avocat plaidant
Afrania, ae
, f. : Afrania (nom de femme)
ago, is, ere, egi, actum
: 1. mettre en mouvement, pousser 2. faire, traiter, agir
androgynes, is
, f : l'androgyne
animus, i
, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
appello, as, are
: appeler
apud
, prép. : + Acc. : près de, chez
aspiro, as, are
: souffler vers, sur - fig + Datif : inspirer, pénétrer d'un souffle
audeo, es, ere, ausus sum
: oser
Bucco, onis
, m. : Buccon (nom d'homme)
C
, = Caia, f. : abréviation.
calumnia, ae
, f. : la tromperie, l'accusation fausse, la calomnie - la chicane en justice
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
cogo, is, ere, egi, actum
: 1. assembler, réunir, rassembler, 2. concentrer, condenser 3. pousser de force, forcer
cohibeo, es, ere, dui, bitum
: contenir, renfermer, maintenir, retenir, empêcher
concursus, us
, m. : l' affluence, le rassemblement
condicio, onis
, f. : la condition
constanter
, adv. : avec constance, fermeté, opiniâtreté; constamment
contraho, is, ere, traxi, tractum
: tirer ensemble, rassembler, resserrer, engager une affaire
crimen, inis
, n. : l'accusation, le chef d'accusation, le grief, la faute, le crime
cuius
, 1. GEN. SING. du pronom relatif 2. idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eius 4. après si, nisi, ne, num = alicuius
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cuncti, ae, a
: tous ensemble
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
defensio, ionis
, f. : la défense, la protection
deficio, is, ere, feci, fectum
: faillir, faire défection; au passif : être privé de
diligenter
, adv. : attentivement, scrupuleusement
eis
, D. ou ABL. PL. de is,ea,is : le, la, les, ce,...
eloquentia, ae
, f. : l'éloquence
enim
, conj. : car, en effet
et
, conj. : et. adv. aussi
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
evado, is, ere, vasi, vasum
: s'échapper ; finir par devenir
exemplum, i
, n. : l'exemple
exequor, eris, i, cutus sum
: suivre jusqu'au bout, poursuivre, aspirer à : en part. : faire valoir (ses droits), exposer jusqu'au bout
exerceo, es, ere, cui, citum
: 1. ne pas laisser en repos, travailler sans relâche 2. tourmenter, exercer, pratiquer
facio, is, ere, feci, factum
: faire
facundia, ae
, f. : la facilité d'élocution, le talent de la parole, l'éloquence
feliciter
, adv. : heureusement, avec bonheur
femina, ae,
f. : la femme
filia, ae
, f. : la fille
fortiter
, adv. : courageusement
forum, i
, n. : le marché, le forum, le bourg indépendant (possédant une juridiction propre).
gero, is, ere, gessi, gestum
: 1. porter 2. exécuter, faire
gravis, e
: 1. lourd, pesant 2. grave, puissant, forts, grave, dur, rigoureux, pénible, accablant 3. alourdi, embarrassé, accablé
hereditas, atis
, f. : l'hérédité, l'héritage, la succession
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
Hortensia, ae,
f. : Hortensia
Hortensianus, a, um
: d'Hortensius
Hortensius, i
, m. : Hortensius
impero, as, are
: commander
impetro, as, are
: obtenir
improbus, a, um
: de mauvais aloi, mauvais - méchant, malhonnête - démesuré, extravagant
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inpudentia, ae
, f. : l'impudence, l'audace, l'effronterie
inusitatus, a, um
: inhabituel, inusité, rare, extraordinaire
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
iudicium, ii
, n. : le jugement, la décision
L
, abrév. : Lucius
latratus, us
, m. : l'aboiement, les cris (de l'orateur)
libero, as, are
: 1 - rendre libre, mettre en liberté, délivrer, affranchir. - 2 - délivrer (civilement ou politiquement). - 3 - acquitter, absoudre, disculper. - 4 - délivrer, dégager, débarrasser (d'un mal, d'un danger, d'un obstacle). - 5 - exempter d'impôts, dégrever, libérer, décharger; faire remise de. - 6 - qqf. passer, franchir, traverser. - 7 - rendre libre (un lieu) pour le culte, consacrer (un lieu).
Licinius, a, um
: de Licinius (lex Licinia) ; Licinius, i, m. : Licinius Licinia, ae, f. : Licinia
lis, litis
, f. : procès, litige
Maesia, ae
, f. : Maesia
maior, oris
: comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres)
matrona, ae
, f. : la matrone, l'épouse, la mère de famille; Matrona, ae : la Marne
maximus, a, um
: superlatif de magnus, a, um : grand
modus, i
, m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.).
mos, moris
, m. : sing. : la coutume ; pl. : les moeurs
muliebris, e
: de femme, féminin
natura, ae
, f. : la nature
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
nec
, adv. : et...ne...pas
nomen, inis
, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de)
non
, neg. : ne...pas
notissimus, a, um
: superlatif de notus, a, um : connu
numerus, i
, m. : le nombre; sens partic. : la partie d'un tout, l'élément
obicio, is, ere, ieci, iectum
: jeter devant, placer devant
omnis, e
: tout
onero, as, are
: charger, accabler
ordo, inis,
m. : le rang, l'ordre, la file (de soldats), la centurie
paene
, adv. : presque
pars, partis
, f. : la partie, le côté
pater, tris,
m. : le père, le magistrat
patrocinium, i
, n. : 1. le patronat, le patronage, la protection (des patriciens à l'égard des plébéiens) 2. la défense (en justice), le secours, l'appui
pecunia, ae
, f. : l'argent
populus, i
, m. : le peuple
posterus, a, um
: suivant ; in posterum : à l'avenir
praetor, oris
, m. : le préteur
primus, a, um
: premier
pro
, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
promo, is, ere, prompsi, promptum
: montrer, faire sortir, saisir (promtus, a, um : visible, manifeste; prêt, disponible; disposé, résolu)
Q
, abr. pour Quintus
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quas
, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas.
quia
, conj. : parce que
quidem
, adv. : certes (ne-) ne pas même
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
rea, ae,
f. : l'accusée Réa,ae, f. : Réa
remitto, is, ere, misi, missum
: renvoyer, abandonner
repraesento, as, are
: mettre devant les yeux, représenter
revivisco, is, ere, vixi
: revivre, revenir à la vie
se
, pron. réfl. : se, soi
sed
, conj. : mais
semper
, adv. : toujours
senator, oris
, m. : le sénateur
sententia, ae
, f. : 1. l'opinion 2. l'avis (donné par le Sénat) 3. le vote, le suffrage 4. l'idée, la pensée
Sentinas, atis
, m. : Sentinum (ville d'Ombrie)
sequor, eris, i, secutus sum
: 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
sexus, us
, m. : le sexe
si
, conj. : si
solum
, adv. : seulement
species, ei,
f : l'apparence, l'aspect
stirps, stirpis
, f. (m.) : la racine, la race, la descendance
stola, ae
, f. : la longue robe (pour hommes et femmes)
sub
, prép. : + Abl. : sous
sum, es, esse, fui
: être
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
taceo, es, ere, cui, citum
: se taire
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
Titius, a, um
: de Titius
tribunal, alis
, n. : l'estrade en demi-cercle où siégeaient les magistrats, le tribunal
tributum,
i, n. : l'impôt, le tribut
triumvir, i
, m. : le triumvir, le commissaire
tum
, adv. : alors
unus, a, um
: un seul, un
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uxor, oris
, f. : l'épouse, la femme 

valeo, es, ere, ui, itum : avoir de la valeur, être fort +inf. : avoir la force de
verbum, i,
n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme
verecundia, ae
, f. : 1. la retenue, la réserve, la pudeur,2. le respect 3. la honte, le sentiment de honte
vero
, inv. : mais
vir, viri
, m. : l'homme, le mari
virilis, e
: viril, d'homme, mâle, masculin
vis, -
, f. : la force
volo, vis, velle
: vouloir
texte
texte
texte
texte