Le barreau à Rome

page suivante       page précédente

Les honoraires des avocats

L'avocat a-t-il le droit de se faire payer?

TACITE : Cornelius Tacitus,d'abord avocat, se mit relativement tard à écrire. Après le Dialogue des orateurs, l'Agricola, les Moeurs des Germains, Tacite écrivit l'histoire romaine, ab excessu divi Augusti, en deux ouvrages, les Histoires et les Annales, qui nous sont parvenus mutilés.

RETOUR À L’ENTRÉE DU SITE  -  RETOUR A LA TABLE DES MATIERES

 

Si aujourd'hui le barreau est une profession bien rémunérée, si nous estimons tout à fait normal que l'avocat tire ses moyens d'existence de l'exercice de sa profession, à Rome le rôle d'avocat fut longtemps une fonction civile à laquelle on se consacrait gratuitement, ainsi que l'imposait la loi Cincia datant de 204 A.C.N., qui toutefois ne fut pas rigoureusement respectée car on pouvait la contourner d'une façon ou d'une autre (libéralités testamentaires par exemple : Cicéron se vantait d'avoir recueilli aussi plus de vingt millions de sesterces).
Pendant la période républicaine, la carrière d'avocat était inséparable de la carrière d'homme politique et le côté financier de cette activité avait moins d'importance. Mais, sous l'Empire, la décadence de la vie publique enleva ce caractère essentiel au barreau. L'avocat, qui ne possédait pas nécessairement de fortune personnelle, fut amené à réclamer des honoraires. L'avidité des avocats ne fit que croître, conduisant aux pires abus (délation systématique, collusion avec l'adversaire,...). Auguste voulut remettre en vigueur la vieille loi Cincia, et les délinquants furent passibles de restitution au quadruple. Sous le règne de Claude, les accusateurs, espérant de plus gros profits, se firent de plus en plus nombreux: de nouvelles mesures s'imposaient.

Continuus inde et saevus accusandis reis Suillius multique audaciae eius aemuli ; nam cuncta legum et magistratuum munia in se trahens princeps materiam praedandi patefecerat. Nec quicquam publicae mercis tam venale fuit quam advocatorum perfidia, adeo ut Samius, insignis eques Romanus, quadringentis nummorum milibus Suillio datis et cognita praevaricatione ferro in domo eius incubuerit. Igitur incipiente C. Silio consule designato, cuius de potentia et exitio in tempore memorabo, consurgunt patres legemque Cinciam flagitant, qua cavetur antiquitus ne quis ob causam orandam pecuniam donumve accipiat.
Deinde obstrepentibus iis quibus ea contumelia parabatur, discors Suillio Silius acriter incubuit, veterum oratorum exempla referens qui famam et posteros praemia eloquentiae cogitavissent. Pulcherrimam alioquin et bonarum artium principem sordidis ministeriis foedari; ne fidem quidem integram manere ubi magnitudo quaestuum spectetur. Quos si in nullius mercedem negotia agantur pauciora fore : nunc inimicitias, accusationes, odia et iniurias foveri, ut quo modo vis morborum pretia medentibus, sic fori tabes pecuniam advocatis ferat. Meminissent Asinii, Messalae ac recentiorum Arruntii et Aesernini : ad summa provectos incorrupta vita et facundia. Talia dicente consule designato, consentientibus aliis, parabatur sententia qua lege repetundarum tenerentur, cum Suillius et Cossunatius et ceteri qui non iudicium, quippe in manifestos, sed poenam statui videbant, circumsistunt Caesarem ante acta deprecantes.
Et postquam adnuit, agere incipiunt : quem illum tanta superbia esse ut aeternitatem famae spe praesumat ? Usui et rebus subsidium praeparari ne quis inopia advocatorum potentibus obnoxius sit. Neque tamen eloquentiam gratuito contingere : omitti curas familiaris ut quis se alienis negotiis intendat. Multos militia, quosdam exercendo agros tolerare vitam : nihil a quoquam expeti nisi cuius fructus ante providerit. Facile Asinium et Messalam, inter Antonium et Augustum bellorum praemiis refertos, aut ditium familiarum heredes Aeserninos et Arruntios magnum animum induisse.
Prompta sibi exempla, quantis mercedibus P. Clodius aut C. Curio contionari soliti sint. Se modicos senatores qui quieta re publica nulla nisi pacis emolumenta peterent. Cogitaret plebem quae toga enitesceret : sublatis studiorum pretiis etiam studia peritura. Ut minus decora haec, ita haud frustra dicta princeps ratus, capiendis pecuniis posuit modum usque ad dena sestertia quem egressi repetundam tenerentur.

continuus accusandis reis : littér. "ne cessant pas d'accuser les gens", d'où "accusateur infatigable"
in tempore :
en son temps, en temps voulu
causam orare :
plaider une cause
famam et posteros :
hendiadys = famam apud posteros
lex repetundarum pecuniarum : la loi sur les réclamations des sommes élevées, sur les concussions
ou lex de pecuniis repetundis
agere (s/e causam): plaider (une cause)

quem illum ... esse : interrogation oratoire de style indirect = "aucun homme n'est assez présomptueux ..." (cf. ERNOUT-THOMAS, 6 410, c)

tanta superbia : Abl. de qualité à rapporter à
illum
spe praesumere : se représenter par l'espérance = espérer

usui et rebus : D. de destination + hendiadys = en vue de l'usage (la pratique des affaires)

subsidium praeparari (s/e eloquentia)

ne quis ... obnoxius sit : proposition complétive expliquant
subsidium
familiaris = familiares

cuius antécédant s/e :
id
quantis mercedibus : Abl. de prix

quantis ... soliti sint : interrogation indirecte après l'idée verbale contenue dans exempla = ils pouvaient dire, à titre d'exemples, pour quel prix ...

peterent : à partir d'ici apparaissent des temps secondaires

se modicos senatores : asyndète adversative

cogitaret : équivaut à un impératif dans le style direct

studia peritura (s/e esse)

ut ..., ita ... : idée d'opposition : si ... du moins, en revanche

frustra : en vain - ici : sans intérêt, sans portée, sans raison

deni,ae
: le sesterce, petite pièce de monnaie représentant à l'origine 2 as 1/2, c'est à dire 25 cent.:or.Le génitif pluriel était sestertiorum ou sestertium : on disait mille sestertii ou mille sestertium (sestertiorum). Sestertium fut pris dans la suite pour un neutre singulier et employé dans le sens de "1.000 sesterces". Donc dena sestertia = 10.000 sesterces chacun

   vocabulaire

Dès lors, Suillius fut un accusateur infatigable et cruel, et nombreux furent ceux qui cherchèrent à égaler son audace ; en effet, le prince, en attirant à lui tous les pouvoirs des lois et des magistrats, avait ouvert la voie au brigandage. Rien en fait de denrée publique ne fut aussi facile à vendre que la mauvaise foi des avocats ; c'est ainsi que Samius, un illustre chevalier romain, donna quatre cent mille sesterces à Suillius, puis, ayant constaté qu'il prévariquait, se jeta sur son épée dans la maison de ce dernier. Aussi, sur l'initiative du consul désigné C. Silius, dont je rappellerai au moment voulu la puissance et la mort, les sénateurs se lèvent comme un seul homme et invoquent la loi Cincia, qui depuis les temps anciens interdit à quiconque de recevoir de l'argent ou un présent pour plaider une cause.
Alors, comme ceux contre qui se préparait cette mesure outrageante manifestaient bruyamment leur réprobation, Silius, l'ennemi de Suillius, soutint énergiquement la proposition, rappelant l'exemple des anciens orateurs qui avaient considéré la gloire auprès de la postérité, comme la seule récompense de leur éloquence. "Au demeurant, le plus beau et le premier des arts libéraux est rabaissé à des tâches sordides. La bonne foi elle-même ne reste pas intacte quand on envisage l'importance des gains. Si on pouvait traiter les affaires sans en espérer aucune récompense, il y en aurait moins : aujourd'hui au contraire, inimitiés, délations, haines, injustices sont encouragées ; de même que la violence des maladies augmente les gains des médecins, ce fléau du forum enrichit les avocats. Qu'on se souvienne d'Asinius, de Messala, et plus récemment d'Arruntius et d'Aeserninus : ils ont atteint des sommets par une vie irréprochable et leur éloquence." Tandis que le consul désigné parlait ainsi, avec l'approbation des autres sénateurs, on s'apprêtait à voter la motion qui les mettrait sous le coup de la loi sur les concussions ; mais à ce moment Suillius, Cossutianus et les autres qui voyaient qu'on statuait non sur leur jugement - puisqu'ils étaient pris en flagrant délit - mais sur leur peine, se pressent autour de César, le suppliant de leur pardonner leur conduite passée.
Et, quand il a fait un signe d'assentiment, ils commencent à plaider leur cause : "Quel était l'homme assez présomptueux pour oser espérer une gloire éternelle ? C'était un secours destiné à un usage réel qui se préparait grâce à l'éloquence : nul ne devait tomber aux mains des puissants, faute d'avocats. Toutefois l'éloquence ne pouvait être gratuite : l'avocat négligeait le soin de ses propres affaires pour consacrer toute son attention à celles d'autrui. Beaucoup de gens assuraient leur existence grâce au service militaire, certains en cultivant leurs champs : on ne se lançait jamais dans aucune activité sans en avoir d'abord présumé le profit. Pour Asinius et Messala, comblés d'avantages par les guerres entre Auguste et Antoine, ou pour des Aesernini et des Arruntii, héritiers de riches familles, il avait été aisé de se draper dans leur générosité. Ils avaient à leur disposition des exemples faciles : à quel prix P. Clodius et C. Curion faisaient-ils habituellement payer leurs harangues ? Eux n'étaient que de modestes sénateurs qui, dans cet Etat paisible, ne réclamaient pour tout paiement que les avantages de la paix. Que l'empereur pensât à la plèbe qui brillait au barreau : si l'on supprimait les récompenses dues aux talents, ceux-ci aussi disparaîtraient." Pour assez indécentes qu'elles fussent, ces considérations ne parurent pas sans fondement au prince : il imposa seulement une limite aux honoraires et la fixa à dix mille sesterces. Ceux qui l'outrepasseraient tomberaient sous le coup de la loi sur les concussions.

TACITE, Annales, XI, 5-7

 

Néron décida que les honoraires des avocats seraient proportionnés à la gravité de l'affaire. Au Bas-Empire, la profession était reconnue et réglementée, ses profits furent tarifés comme tous les salaires. Au total, le barreau fut, dans le monde romain, la plus honorable et la plus lucrative des professions libérales, malgré les moqueries de certains poètes satiriques comme MARTIAL, II, 13 :

Et iudex petit et petit patronus :
Solvas censeo, Sexte, creditori.

Le juge demande de l'argent, l'avocat en demande aussi.
Mon avis, Sextus ? Paie ton créancier.

Devenus de simples professionnels à la fin de l'Empire, les avocats constituaient un ordre (collegia ou corpora advocatorum); ils avaient alors leurs registres (matriculae), des intérêts collectifs à faire valoir et une discipline de classe à observer.

Remarque : la toge, vêtement de l'avocat

A l'origine, le costume du citoyen était la toge pure (toga pura) : elle avait la couleur de la laine à l'état naturel (alba). Sous la toge, on portait une tunique (tunica). La toge, étant le vêtement légal du citoyen, fut aussi le costume de l'avocat. Mais son usage commença à se perdre dès le temps de Caton l'Ancien, et il était presque entièrement abandonné à la fin de la République, sauf parmi les sénateurs et les chevaliers ; on lui préférait en général une tunique longue et un petit manteau de couleur brune. Auguste s'efforça de ramener l'ancien costume : les édiles reçurent l'ordre de veiller à ce que personne ne parût au forum ou dans le cirque sans être vêtu de la toge. Telle fut l'origine des vestiaires : les avocats en avaient une disposée à la basilique et la prenaient avant d'entrer à l'audience. Bientôt la toge ne se montra plus que dans les tribunaux, de sorte que l'expression togati désigna les avocats. Finalement un vêtement de couleur brune et à larges manches, transaction entre la toge et la tunique longue, l'emporta et est encore le costume des barreaux modernes.

cf. GRELLET-DUMAZEAU, Le Barreau romain, Paris, 1858, pp. 108-111.

Cette robe a une valeur symbolique, comme l'explique G. BOYER CHAMMARD, Les Avocats, Que sais-je? n° 1659, p. 72 : la robe n'est pas un rite suranné, elle marque "la différence entre le client et l'avocat qui se manifeste dans toute sa vie professionnelle et qui s'exprime tant par sa tenue que par son attitude.

La robe est un symbole encore, en ce qu'elle sépare l'avocat du monde quotidien. Elle rappelle à tous et d'abord aux avocats que la justice n'est pas une affaire administrative comme une autre, "qu'elle est l'exercice de pouvoirs mystérieux et antiques qui consistent à essayer de discerner le bien du mal et à sonder les reins et les coeurs. Elle est un élément de cette pompe dont la justice a besoin, comme tout ce qui participe au pouvoir et au sacré". Mais il faut voir surtout dans la robe la preuve magnifique de l'égalité entre tous les avocats.

On sait que même le bâtonnier n'a pas de signe distinctif dans l'ordre, il porte la robe comme chacun de ses confrères et rien ne permet a priori de le distinguer.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ac
, conj. : et, et aussi
accipio, is, ere, cepi, ceptum
: recevoir, apprendre (acceptus, a, um : bien accueilli, agréable)
accusatio, onis
, f. : l'accusation portée par, portée contre + gén
accuso, as, are
: accuser
acriter
, adv. : fort vivement, avec vivacité
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adeo
, adv. : tellement ; adeo... ut + subj : tellement... que
adnuo, is, ere, nui, nutum
: faire signe (oui) de la tête, consentir, acquiescer
advocatus, i
, m. : 1. celui qui a été appelé à assister quelqu'un en justice : il aide par sa seule présence et plus tard par ses conseils ou ses consultations juridiques ; le conseil, l'assistant, le soutien 2. époque impériale : l'avocat plaidant
advoco, as, are
: convoquer, appeler
aemulus, a, um
: qui cherche à imiter, émule, rival (aemulus, i, m. : l'émule, le rival)
Aeserninus
, i, m. : Aeserninus
aeternitas, atis
, f. : l'éternité
ager, agri,
m. : la terre, le territoire, le champ
ago, is, ere, egi, actum
: 1. mettre en mouvement, pousser 2. faire, traiter, agir
alienus, a, um
: 1. d'autrui, étranger 2. éloigné, déplacé, désavantageux
alioquin
, adv. : du reste
alius, a, ud
: autre, un autre
animus, i
, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
antiquitus
, adv. : depuis l'antiquité, dans les temps anciens
Antonius, ii
, m. : Antoine
Arruntius, i
, m. : Arruntius
ars, artis
, f. : 1. le talent, l'habileté 2. le métier, la profession 3. la connaissance technique, l'art
Asinius, i,
m. : Asinius
audacia, ae
, f. : l'audace
Augustus, i,
m. : Auguste
aut
, conj. : ou, ou bien
bellum, i
, n. : la guerre
bonus, a, um
: bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
C
, = Caius, ii, m. : abréviation.
Caesar, aris
, m. : César, empereur
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
caveo, es, ere, cavi, cautum
: faire attention, veiller à ce que (cautus, a, um : sûr, en sécurité, défiant, circonspect)
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
ceteri, ae, a
: pl. tous les autres
Cincia, ae (lex)
: la lex Cincia
circumsisto, is, ere, stiti, stitum
: entourer
Clodius, i
, m. : Clodius
cogito, as, are :
penser, réfléchir
cognosco, is, ere, novi, nitum
: 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire)
consentio, is, ire, sensi, sensum
: être d'accord
consul, is
, m. : le consul
consurgo, is, ere, surrexi, surrectum
: se lever brusquement
contingo, is, ere, tigi, tactum
: toucher, atteindre, arriver
continuus, a, um
: continu (dans l'espace et dans le temps); ; fig. : qui ne s'interrompt pas
contionor, aris, ari
: être assemblé, haranguer
contumelia, ae
, f. : l'outrage, l'affront, la parole outrageante
Cossunatius, i
, m. : Cossunatius
cuius
, 1. GEN. SING. du pronom relatif 2. idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eius 4. après si, nisi, ne, num = et alicuius
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cuncti, ae, a
: tous ensemble
cura, ae
, f. : le soin, le souci
Curio, onis
, m. : Curion
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
decorus, a, um
: qui convient, qui sied, orné, paré
deinde
, adv. : ensuite
deni, ae, a
: dix
deprecor, aris, ari
: supplier, chercher à détourner par des prières
designo, as, are
: marquer, dessiner, indiquer, délimiter (un emplacement), nommer (un magistrat), ordonner, arranger, disposer, régler (designatus, a, um : désigné pour entrer en charge l'année suivante)
dico, is, ere, dixi, dictum
: dire, appeler
dictum, i,
n. : la parole
discors, ordis
: qui est en désaccord, divisé, ennemi
ditium
, = divitum (riches)
do, das, dare, dedi, datum
: donner
domus, us
, f. : la maison
donum, i,
n. : le présent, le cadeau
ea
, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit
egredior, eris, i, egressus sum
: sortir
eius
, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
eloquentia, ae
, f. : l'éloquence
emolumentum, i,
n. : l'avantage, le profit, le gain, l'émolument
enitesco, is, ere, ui, -
: commencer à briller
eques, itis
, m. : le chevalier, le cavalier
et
, conj. : et. adv. aussi
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
exemplum, i
, n. : l'exemple
exerceo, es, ere, cui, citum
: 1. ne pas laisser en repos, travailler sans relâche 2. tourmenter, exercer, pratiquer
exitium, ii
, n. : la fin, la mort
expeto, is, ere, ii, itum
: désirer vivement, souhaiter, convoiter, réclamer, revendiquer
facilis, e
: facile
facundia, ae
, f. : la facilité d'élocution, le talent de la parole, l'éloquence
fama, ae
, f. : la nouvelle, la rumeur, la réputation
familia, ae
, f. : la famille, la maisonnée
familiaris, e
: familial, ami de la famille, intime (familiaris, is, m. : le domestique)
fero, fers, ferre, tuli, latum
: porter, supporter, rapporter
ferrum, i
, n. : le fer (outil ou arme de fer)
fides, ei
, f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection (in fide : sous la protection)
flagito, as, are
: demander avec instance, réclamer d'une manière pressante
foedo, as, are
: souiller, flétrir, dévaster, rendre repoussant, défigurer, mutiler
fore
, infinitif futur de esse
forum, i,
n. : le marché, le forum, le bourg indépendant (possédant une juridiction propre).
foveo, es, ere, fovi, fotum
: réchauffer, choyer, soutenir
fructus, us,
m. : 1. le droit qu'on a sur qqch, l'usufruit 2. le fruit, la récompense, le résultat
frustra
, adv. : en vain
gratuitus, a, um
: gratuit, désintéressé
haud
, inv. : vraiment pas, pas du tout
heres, edis
, m. : l'héritier
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
igitur
, conj. : donc
iis
, datit ou ablatif pluriels de is, ea, id : le, la, les, lui... ce,..
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incipio, is, ere, cepi, ceptum
: commencer
incorruptus, a, um
: non corrompu, sain, pur, intact
incubo, as, are, bui, bitum
: être couché dans, couver, veiller, s'étendre sur
inde
, adv. : de là, donc
induo, is, ere, indui, indutum
: revêtir
inimicitia, ae
, f. (souvent au pluriel) : la haine, l'inimitié
iniuria, ae
, f. : l'injustice, la violation du droit
inopia, ae
, f. : la pauvreté, le manque
insignis, e :
remarquable, extraordinaire (insigne, is, n. : la marque, le signe, l'insigne, la décoration)
integer, gra, grum
: non touché, sain et sauf ; de integro : de nouveau; ex integro : de fonds en comble; integrum est mihi : j'ai les mains libres
intendo, is, ere, tendi, tentum
: tendre, diriger vers
inter
, prép. : + Acc. : parmi, entre
ita
, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que
iudicium, ii
, n. : le jugement, la décision
lex, legis
, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
magistratus, us
, m. : la charge, la fonction publique, la magistrature
magnitudo, dinis
, f. : la grande taille, la grandeur
magnus, a, um
: grand
maneo, es, ere, mansi, mansum
: rester
manifestus, a, um
: clair, évident; + Gén. : convaincu de, pris en flagrant délit
materia, ae
, f. : la matière, le sujet, le prétexte
medeor, ris, eri
: soigner, traiter, guérir
memini, isse
, impér. memento : se souvenir
memoro, as, are
: rappeler au souvenir, raconter, rapporter
merces, edis
, f. : le salaire, la récompense, le prix
merx, mercis,
f. : la marchandise
Messala, a
, m. : Messala
militia, ae
, f. : l'armée, le service militaire
mille
, n. pl. ia, ium : mille (milia : quand il s'agit de plusieurs milliers)
ministerium, i
, n. : la fonction (de serviteur), le personnel, le service
minus
, adv. : moins
modicus, a, um
: moyen, modéré, en quantité modérée (modicum ou modico : un peu)
modus, i
, m. : 1 - la mesure, la dimension, la proportion; l'étendue, l'extension; la quantité; la hauteur, la longueur; le contour, le tour, la circonférence. - 2 - la mesure (objet qui sert à évaluer les quantités). - 3 - la mesure, le rythme, la cadence (musicale, oratoire), la mélodie, le chant, le mode musical, la musique. - 4 - la mesure, la règle, la loi, la prescription; la juste mesure, la modération. - 5 - les bornes, les limites, la fin, le terme. - 6 - la manière, la façon, le procédé, la méthode, le genre, la sorte, le mode. - 7 - le mode, la forme (t. de gram.).
morbus, i
, m. : la maladie
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
munia
, inv. : les charges, les fonctions
nam
, conj. : de fait, voyons, car
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
nec
, adv. : et...ne...pas
negotium, ii
, n. : l'affaire, la mission
neque
, adv. : et ne pas
nihil
, indéfini : rien
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
non
, neg. : ne...pas
nullus, a, um
: aucun
nummus, i
, m. : l'argent, la monnaie, le sesterce
nunc
, adv. : maintenant
ob
, prép. : + Acc : à cause de
obnoxius, a, um
: soumis, dépendant, exposé à, sujet à
obstrepo, is, ere, strepui, strepitum
: faire du bruit, retentir, couvrir la voix en faisant du bruit
odium, i
, n. : la haine
omitto, is, ere, misi, missum
: abandonner, laisser aller (omissus, a, um : négligent, insouciant)
orator, oris
, m. : l'orateur
oro, as, are
: prier
P
, abréviation de Publius
paro, as, are
: préparer, procurer (paratus, a, um : prêt, préparé à, bien préparé, bien fourni)
patefacio, is, ere, patefeci, patefactum
: ouvrir, découvrir, dévoiler. - patefieri (passif) : être ouvert
pater, tris,
m. : le père, le magistrat
paucior, oris
: comparatif de pauci : peu
pax, pacis
, f. : la paix
pecunia, ae,
f. : l'argent
perfidia, ae
, f. : la mauvaise foi, la perfidie
periturus, a, um
:participe futur de pereo, is, perire : périr
peto, is, ere, i(v)i, itum
: 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
plebs, plebis,
f. : la plèbe
poena, ae
, f. : le châtiment (dare poenas : subir un châtiment)
pono, is, ere, posui, situm
: 1. poser 2. déposer 3. placer, disposer 4. installer 5. présenter, établir
posterus, a, um
: suivant ; in posterum : à l'avenir
postquam
, conj. : après que
potens, entis
, m. : puissant
potentia, ae
, f. : 1. la force 2. la puissance, le pouvoir, l'autorité, l'influence
praedor, aris, ari
: faire du butin, se livrer au pillage
praemium, ii
, n. : 1. le gain, le profit; le butin (fait à la guerre); le capture (faite à la pêche ou à la chasse) 2. l'avantage, le bénéfice, la prérogative, le privilège, la faveur 3. la récompense, le prix, le salaire.
praeparo, as, are
: préparer
praesumo, is, ere, sumpsi, sumptum
: prendre à l'avance, pressentir, conjecturer, présumer
praevaricatio, ionis
, f. : la prévarication, l'intelligence avec la partie adverse, la collusion
pretium, ii,
n. : le prix, la valeur, la récompense, le salaire
princeps, ipis,
n. m. et adj. : premier, chef, empereur
promo, is, ere, prompsi, promptum
: montrer, faire sortir, saisir (promtus, a, um : visible, manifeste; prêt, disponible; disposé, résolu)
proveho, is, ere, vexi, vectum
: s'avancer (provectus, a, um : avancé) transporter en avant, entraîner - faire monter, élever
provideo, es, ere, vidi, visum
: prévoir, organiser
publicus, a, um
: public
pulcherrimus, a, um
: très beau
qua
, 1. ablatif féminin singulier du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment?
quadringenti, orum
: quatre cents
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quaestus, us
, m. : 1 - le gain, le profit, le bénéfice. - 2 - l'avantage, l'utilité. - 3 - le moyen de gagner, la profession, le métier. - 4 - le trafic honteux, le métier de courtisane
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quantus, a, um,
pr. excl et interr : quel (en parlant de grandeur)
quem
, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nisi, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel?
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quidam, quaedam, quoddam/quiddam
: un certain, quelqu'un, quelque chose
quidem
, adv. : certes (ne-) ne pas même
quietus, a, um
: paisible, calme, sans ambition
quippe
, inv. : car, assurément (- cum + subj. : puisque)
quis
, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quos
, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
recentior, oris
: comparatif de recens, entis : récent
refero, fers, ferre, tuli, latum
: 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe)
refertus, a, um
: plein, rempli
reor, reris, reri, ratus sum
: croire
repeto, is, ere, ivi/ii, titum
: 1. chercher de nouveau, chercher à récupérer 2. ramener 3. reprendre par la pensée, évoquer 4. revendiquer, réclamer
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
reus, i
, m. : l'accusé
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
saevus, a, um
: cruel
Samius, i,
m. : Samius
se
, pron. réfl. : se, soi
sed
, conj. : mais
senator, oris
, m. : le sénateur
sententia, ae
, f. : 1. l'opinion 2. l'avis (donné par le Sénat) 3. le vote, le suffrage 4. l'idée, la pensée
sestertium, i,
n. : mille sesterces
si
, conj. : si
sic
, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que
Silius, i,
m. : Silius
soleo, es, ere, solitus sum
: avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire)
sordidus, a, um
: sale, avare
specto, as, are
: regarder
spes, ei
, f. : l'espoir
statuo, is, ere, statui, statutum
: 1.. établir, poser, placer 2. être d'avis, juger 3. décider
studium, ii
, n. : 1. le zèle, l'ardeur 2. l'affection, l'attachement 3. l'intérêt, la passion, l'étude
subsidium, ii
, n. : la troupe de réserve, l'aide, le secours
Suillius, i
, m. : Suillius
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
superbia, ae
, f. : l'orgueil, la fierté
tabes, is
, f. : la corruption, la putréfaction, la déliquescence, l'épidémie, le fléau
talis, e
: tel ; ... qualis : tel.. que
tam
, adv. : si, autant
tamen
, adv. : cependant
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
tempus, oris
, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation - la tempe
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
toga, ae
, f. : la toge
tolero, as, are
: 1. porter, supporter 2. soutenir, maintenir 3. résister à
tollo, is, tollere, sustuli, sublatum
: 1. soulever, élever, porter, élever 2. lever, enlever, supprimer
traho, is, ere, traxi, tractum
: 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
ubi
, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que)
usque
, prép. : usque ad, jusqu'à
usus, us
, m. : l'usage, l'utilité
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
venalis, e
: à vendre
vetus, eris
: vieux
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vis, -
, f. : la force
vita, ae
, f. : la vie
texte
texte
texte
texte