Fantasmagories |
Le palais des ombres |
VIRGILE : Virgile est né à Mantoue. Il fit ses études à Crémone, à Milan puis à Rome. Il revint à Mantoue où il composa les Bucoliques. Son domaine de Mantoue est attribué en 42, après la bataille de Philippes, à des vétérans de César. Il se rend alors à Rome où il est accueilli par Mécène. Il compose alors les Géorgiques et son grand poème épique l'Enéide. Il meurt à la suite d'une insolation à Brindes, au retour d'un voyage de documentation en Grèce. |
Énée descend aux Enfers en compagnie de la Sibylle de Cumes pour rencontrer son père. |
Le royaume d'Hadès
En liaison avec la coutume de l'inhumation, les Anciens imaginent le royaume des morts sous terre et le désignent par inferi (en grec, hoi kato). Le roi des Enfers est Orcus (en grec, Hadès = l'invisible); ces deux termes désignent aussi, par extension de sens, l'endroit lui-même. A ces termes, qui sont tabous, on substitue souvent Dis, Ditis = le Riche, traduction du grec Pluton. Les conceptions ont beaucoup évolué depuis l'époque homérique jusqu'à celle de Virgile, notamment sous les influences orphique et éleusinienne; on peut résumer les croyances comme suit : après la mort - et les cérémonies funéraires prescrites - l'âme (anima, eidolon) s'échappe du corps pour gagner le royaume d'Hadès, poussée par une nécessité inéluctable et pourtant bien pénible : elle doit d'abord trouver une des entrées des Enfers, par exemple, celle située à l'extrémité occidentale du monde, au-delà du fleuve Océan, là où le Styx glacé prend sa source. Pour descendre dans le séjour triste des Ténèbres (en grec, l'Erèbe), où elle aura une existence qui sera un pâle reflet de sa vie passée, elle devra franchir l'Achéron (fleuve, ou lac, des chagrins, lié à un autre fleuve, le Cocyte). Seules, trouvent grâce auprès de Charon, le sinistre nocher infernal, les âmes qui apportent l'obole (placée dans la bouche du défunt) nécessaire pour payer la traversée. Alors, seulement, se profile l'entrée du royaume d'Hadès. Quant aux damnés, ils sont précipités dans les profondeurs abyssales du Tartare, prison souterraine réservée primitivement aux divinités déchues (Titans...) qui préfigure le concept d'Enfer du monde judéo-chrétien.
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Acheron,
ontis, m. : l'Achéron, fleuve des Enfers ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de aestuo, as, are : être agité amictus, us, m. : la couverture, [façon de draper] la toge aqua, ae, f. : l'eau atque, conj. : et, et aussi caenum, i, n. : la boue, la fange, l'ordure canities, ei, f. : la blancheur (des cheveux, de la barbe), la vieillesse Charon, ontis, m. : Charon (nocher des Enfers) Cocytus, i, m. : le Cocyte, fleuve des Enfers contus, i, m. : l'épieu corpus, oris, n. : le corps crudus, a, um : cru, non digéré cui, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui cumba, ae, f. : la barque dependeo, es, ere : être suspendu deus, i, m. : le dieu eructo, as, are : rejeter, vomir, rendre par la bouche et, conj. : et. adv. aussi ex, prép. : + Abl. : hors de, de fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter ferrugineus, a, um : couleur de fer flamma, ae, f. : la flamme flumen, inis, n. : le cours d'eau, le fleuve, la rivière gurges, itis, m. : le tourbillon, le gouffre, le creux harena, ae, f. : le sable hic, adv. : ici hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci hinc, adv. : d'ici horrendus, a, um : horrible, terrible, terrifiant iaceo, es, ere, cui, citurus : être étendu, s'étendre iam, adv. : déjà, à l'instant incultus, a, um : non soigné, rude, négligé ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même lumen, inis, n. : 1. la lumière 2. le flambeau, la lampe 3. le jour 4. l'éclat, le rayon 5. les yeux mentum, i, n. : le menton ministro, as, are : diriger, gouverner, servir nodus, i, m. : le noeud, la jointure, l'articulation, la difficulté omnis, e : tout plurimi, ae, a : pl. superlatif de multi - très nombreux portitor, oris, m. : le portier, le nocher qua, 1. ABL. FEM. SING. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment? ratis, is, f. : le radeau, le navire sed, conj. : mais senectus, a, um : vieux, âgé senior, oris, m. : le vieillard servo, as, are : veiller sur, sauver sordidus, a, um : sale, avare squalor, oris, m. : la saleté, la crasse, le deuil sto, as, are, steti, statum : se tenir debout subigo, is, ere, egi, actum : pousser vers le haut, de force, contraindre subvecto, as, are : transporter, charrier Tartareus, a, um : du Tartare, des Enfers terribilis, e : effrayant turbidus, a, um : troublé umerus, i, m. : l'épaule unda, ae, f. : l'onde, l'eau, le flot vastus, a, um : vide, désert, désolé, vaste velum, i, n. : la voile via, ae, f. : la route, le chemin, le voyage viridis, e : vert vorago, inis, f. : le gouffre, le tourbillon |
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