Πολυβε, traduit par félix Bouchot Tome III

POLYBE

HISTOIRE GÉRALE

TOME PREMIER : LIVRE Ι. ΠΟΛΥΒΙΟΥ ΙΣΤΟΡΙΩΝ ΠΡΩΤΗ.

Traduction française : Félix BOUCHOT.

autres traductions : Thuillier - Waltz

Préface - livre II

 

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HISTOIRE GÉNÉRALE.

LIVRE I.

SOMMAIRE.

I-VI. Préface. Parallèle entre la grandeur de Rome et celle des peuples les plus célèbres. Division de l'ouvrage. Avantage de l'histoire universelle. Les deux premiers livres serviront de préliminaires. Polybe prend pour point de départ la première guerre punique. — VI, VII. Retour sur l'histoire de Rome jusqu'à la prise de cette ville par les Gaulois. — VII-XII. Cause de la première guerre punique. Les Mamertins s'emparent de Messine. Pressés par Hiéron de Syracuse, ils demandent le secours de Rome, qui, après avoir longtemps délibéré, le leur accorde. Appius Claudius passe en Sicile; il bat les Carthaginois et Hiéron. — X1I-XIV. Résumé des principaux faits racontés dans le premier livre et dans le second. — XIV-XVI. Digression sur les historiens Philinus et Fabius. — XVI, XVII. Octacilius et Manius Valérius en .Sicile. Hiéron fait la paix avec Rome. — XVII-XX. Siège d'Agrigente par Lucius Postumius et C. Mamilius. Prise de celle ville. — XX-XXII. Rome équipe une flotte pour la première fois. Cn. Cornélius, chef des forces maritimes, part en avant avec quelques vaisseaux et est fait prisonnier par les Carthaginois. — XXII-XXIV. Duilius, général des troupes de terre en Sicile, prend le commandement de la flotte. Invention du corbeau. Victoire de Duilius. — XXIV, XXV. Succès des Romains. Ils prennent plusieurs villes. — XXV-XXIX. Bataille navale incertaine près de Tyndaris. Rome et Carthage font de nouveaux préparatifs. Régulus se dirige vers l'Afrique, et le combat naval d'Ecnome lui en ouvre le chemin. — XXIX-XXXI. Prise de Clypea, d'Adys de Tunis. — XXXI-XXXV. Régulus refuse la paix à Carthage. Arrivée de Xanthippe. Il vainc Régulus et le fait prisonnier. — XXXV-XXXVI. Réflexion à ce sujet. — XXXVI-XXXVIII. L'année suivante Marcus Émilius et Servius Fulvius paraissent en Afrique et délivrent les Romains enfermés à Clypea. Naufrage de la flotte placée sous leurs ordres. — XXXVIII, XXXIX. Panorme enlevée aux Carthaginois. — XXXIX, XL. Les Romains perdent encore une flotte dans un naufrage, et renoncent à la mer. Pendant deux ans hostilités peu actives. — XL, XLI. Cœcilius en vient aux mains avec Hasdrubal, 2 sous les murs de Panorme, et le bat. — XLI, XLIl. Les Romains mettent le siège devant Lilybée. — XLII, XLIII. Situation géographique de Lilybée. XLIII-XLIX. Circonstances diverses du siège de cette ville. — XLIX-LII. Publius Claudius fait une tentative par mer sur Drépane ; il est repoussé et sa flotte est détruite. — Lll-LV. Junius est envoyé à la tête de forces maritimes nouvelles en Sicile. Carthalon, général carthaginois, tend des embûches aux divisions de la flotte romaine, et Junius perd ses vaisseaux dans un naufrage. — LV-LVII. Rome quitte une seconde fois la mer. Ses troupes de terre s'établissent sur le mont Éryx, et se fendent maîtres de la ville et du temple de ce nom, tandis qu'HHamilcar, non loin d'Éryx, s'empare de Hirce. —LVII-LIX. Opiniâtreté des deux partis. — LIX-LXII. Les Romains arment une flotte. Caïus Lutatius. Combat naval près â Aeguse. Les Carthaginois sont vaincus. — LXII-LXIV. Traité de paix. — LXIV-LXV. Considérations sur la première guerre punique. — LXV-LXVIII. Guerre des mercenaires et cause de cette guerre. Les révoltés placent leur camp à Tunis. — LXVIII-LXXl. Leurs exigences. Spendius et Mathos poussent les mercenaires aux derniers excès. Ils arrêtent Giscon qu'on leur avait envoyé pour écouter leurs plaintes, et assiègent Utique en même temps qu'Hippone, restées seules fidèles à Carthage. — LXXI-LXXIII. Embarras des Carthaginois. Leur imprudence dans la prospérité. — LXXIII-LXXV. Hannon, chargé de combattre les mercenaires, compromet ses troupes. — LXXV-LXXIX. HHamilcar Barca reçoit le commandement de l'armée. Il vainc Spendius. Le Numide Naravas passe aux Carthaginois. — LXXlX-LXXXII. Les mercenaires de Carthage en Sardaigne font défection. En Afrique Giscon est crucifié. Cruautés des rebelles. — LXXXII-LXXXIV. Différends entre HHamilcar et Hannon. Hippone et U tique se prononcent contre Carthage. Hiéron et les Romains envoient des Secours à cette ville. - LXXXIV-LXXXVIII. HHamilcar de son côté redouble d'efforts. Spendius capitule et est mis à mort. Mathos assiégé à son tour, Obtient d'abord un succès, puis il est pris et meurt au milieu des supplices. — LXXXVIII. Pacification de l'Afrique. Les Romains s'emparent de la Sardaigne.
 

 

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(01) Ἀρχῇ καὶ τέλει χρῆσθαι était une locution proverbiale, comme  θρυλλεῖν ἄνω καὶ κὰτω.

(02) Ces cinquante-trois ans sont compris entre le commencement de la seconde guerre punique et la réduction de la Macédoine en province romaine.

(03)  Denys d'flalicarnasse et Appien ont dans leurs histoires tracé le même parallèle.

(04) Πραγματική. — Polybe distingue trois espèces d'histoires, liv. IX : 1° ὁ τρόπος γενεαλογικός, qui comprend les temps héroïques et la généalogie des dieux; 2° ὁ περὶ τὰς ἀποικίς καὶ κτίσεις καὶ συγγενείας, qui dit l'établissement des colonies et les rapports des peuples entre eux ; 3° ὁ περὶ τὰς πράξεις τῶν ἐθνῶν καὶ πόλεων καὶ δυναστῶν τρόπος, l'histoire proprement dite.

(05) En ce sens que Rome a substitué l'ordre et la discipline à l'anarchie qui déchirait l'univers. (Voir Plutarque, de Romanorum fortuna; Cicéron, passim, et Tacite.)

(06) Cette époque est la prise de Rome par les (ïaulois et la délivrance de cette ville, époque aussi populaire en Italie qu'en Grèce.

(07) Tite Live fait périr sous la hache les quatre mille Romains. La vraisemblance est évidemment du côté de Polybe.

(08) On fait généralement dériver ce nom de Mamerte, qui dans la langue des Carapanieps était le nom de Mars.

(09) Ce nom est différemment cité chez les anciens.

(10) Tite Live prétend que le sénat vota la guerre ; mais ce fut, dit-il, après une longue discussion.

(11) Voir dans Diodore de Sicile, lrv. XXIII, le détail de ces faits.

(12) Voir Polybe, liv. V. — Athénée vante beaucoup la magnificence de ce prince.

(13) Ce fait est fort contesté. Plusieurs témoignages imposants semblent prouver que Rome n'était pas aussi dénuée à cette époque de toute ressource maritime que le prétend Polybe.

(14) Voir le livre VI,

(15) 1 II y a ici une lacune dans le texte. Οἱ μὲν πρῶτοι καὶ διεκρίθησαν.. On a essayé de la remplir diversement (Voir Schewughauser, vol. V, p. 225). Nous avons adopté une correction indiquée par Freinshemius : « Quœ pars prima pulsa fuit, totam certamini victoriam dedit. » Nous avons donc lu οἱ μὲν πρῶτοι φυγόντες διεκρίθησαν.

(16) Ἓν σόφον. Ces mots sont empruntés à l'Antiope d'Euripide. Voici le passage entier :

 Γνώμῃ γὰρ ἀνδρὸς εὖ μὲν οἰκοῦνται πόλεις,
εὖ δ᾽ οἶκος, εἴς τ᾽ αὖ πόλεμον ἰσχύει μέγα·
σοφὸν γὰρ ἓν βούλευμα τὰς πολλὰς χέρας
νικᾷ, σὺν ὄχλῳ δ᾽ ἀμαθία πλεῖστον κακόν

(17) Afin de concilier Polybe avec lui-même, quelques traducteurs ont proposé de substituer τετρακοσίαις; à τρισκοσίαις. En effet, les trois cent cinquante navires équipés par les Romains, joints aux cent quatorze qu'ils enlevèrent aux Carthaginois, font quatre cent soixante-quatre vaisseaux. Comment expliquer le chiffre de trois cεnt soixaνte-quatre fourni ici par Polybe?

(18) Schweighaeuser propose ingénieusement de substituer au mot ἔλαβον, qui ne présente pas un sens satisfaisant, le mot ἥλαυνον, « ils s'élancèrent, » dont la signification est fort claire.

(19) On trouve souvent dans Polybe ἐκ τῶν δρυόχων, ἐκ τῆς καταβολῆς unis au verbe, ναυπηγεῖν. Ἐκ τῶν δρυίχων, ἐκ τῆς μεταβολῆς correspondent à πάντως, « entièrement, » comme le fait observer Schweighœuser, et ne si-gnifient rien de plus.

(20)  Junius fut le collègue et non le successeur de Claudius.

(21) Quand dans les jeux gymniques la lutte durait trop longtemps sans que la victoire se décidât, on désignait aux lutteurs quelque épreuve plus difficile où le triomphe comme la défaite dût être incontestable,

(22) Il y a dans le grec ἱερὸν ἐποιήσαντο στέφανον, « ils firent une couronne sacrée. » Cette expression fait allusion à la coutume établie chez les anciens de consacrer une couronne aux dieux lorsque dans un combat, dans une course, la victoire avait été indécise. En latin on dit : « Hieram facere. » ( Sénèque, lettre LXXXVIII. )

(23)  Les combats de coqs étaient fort en vogue chez les anciens,

(24) Une des îles Aegates.

(25) Ville considérable de Libye.

(26) Aujourd'hui Magierda,


 


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LIVRE II.
SOMMAIRE.
I, II. Résumé du livre précédent. Les Carthaginois en Espagne. — II-Y. Af-faires d'Illyrie. Agron. Siège de Médion par les Êtoliens. Agron secourt cette ville. Les Etoliens sont repoussés. Agron meurt. Teuta lui succède. Ses corsaires infestent les mers. — Y-IX. Les Illyriens désolent l'Êpire que secourent les Êtoliens et les Achéens. Les Êpirotes traitent avec leurs en-nemis et négligent leurs défenseurs. Digression sur la perfidie des Gau-lois. Teuta continue ses pirateries. Intervention des Romains. Un de leurs ambassadeurs tué par l'ordre de la reine. — 1X-XI. Succès des Illyriens à Paxos, à Corcyre. — XI-XI1I. Expédition des Romains en Illyrie. Cuéius Fulvius, Aul. Postumius, soumettent une grande partie de l'Illyrie, qu'ils donnent à Démétrius de Pharos. Paix conclue avec Teuta. Les Romains sont admis aux jeux istbmiques. — XIII, XIY. Espagne. Fondation de Car-thagène. Traité des Carthaginois avec Rome. — XIV-XXI. Gaule Cisalpine. Description de ce pays. L'Apennin. Retour sur l'histoire des Gaulois cisalpins. Leurs invasions sur le territoire romain (jusqu'en 522). — XXI-XXHI. Loi agraire de C. Flaminius. Cause de la guerre en Cisalpine. — XXHI-XXV. Les hostilités commencent. Forces dont disposent les Romains. — XXV, XXVI. Les Romains vaincus près de Fésules. — XXVI-XXXI. Les Gaulois, regagnant leurs foyers, se voient tout à coup pris entre l'armée du consul L. Émilius et celle de C. Atilius. Leur ordre de bataille. Combat livré sous les murs de Télamon. Avantages et inconvénients de l'ordonnance adoptée par les Gaulois. Ils sont vaincus. — XXXI-XXXIII. Les nouveaux consuls reçoivent la soumission des Boïens. XXXIII-XXXVI. Guerre contre les Insubriens. Ils demandent la paix, on la leur refuse. Marcellus les bat près de Clastidium. Milan leur est enlevée. Us reconnaissent l'autorité de Rome. —Fin de la guerre cisalpine. Quelques mots sur la manière de résister aux Barbares.—XXXVI, XXXVII. Annibal remplace Asdrubal en Espagne. — XXXVII-XLI. Polybe aborde la dernière partie des deux livres préliminaires. Histoire des Grecs et de l'Achaïe. Ligue achéenne. Sagesse de ses institutions reconnues en Italie, à Thèbes, à La-cédémone.—XLl-XLIII. Ancienne ligue détruite parla Macédoine. Elle est rétablie par les Dyméens, les Pharéens, etc. Éloge de la politique achéenne. Quelle maxime elle suivit. — XLIIl-XLV. Aratus adjoint a la ligue Corinthe et Mégare. — Conduite d'Aralus à l'égard d'Antigone Gonatas et de Démétrius. Des tyrans déposent leur pouvoir pour s'unir a l'Achaïe. — XLV-XLVII. Les Êtoliens, d'abord alliés aux Achéens, soutiennent contre eux Antigone Doson et Cléomène. Celui-ci attaque l'Achaïe. Guerre de Cléomène. — XLVII-L. Aratus recherche, au moyen des Mégalopolitains, l'alliance d'Antigone, qui la leur accorde. — L-LIII. Les Achéens soutien-
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