Oedipe de Sénèque

 

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Tirésias

SENEQUE : L. Annaeus Seneca échappe de peu à la condamnation à mort sous l'empereur Caligula, est exilé par l'empereur Claude, choisi par Agrippine pour être le précepteur de l'empereur Néron. Impliqué dans le complot des Pisons, il se suicide.
Il a écrit des dialogues philosophiques, un exposé de physique, une satire de l'empereur Claude et des tragédies, inspirées de sujets grecs.

Autres textes de Sénèque

Arrive le devin Tirésias accompagné de sa fille Manto. Suit un intermède du choeur.

Créon

Huc ut sacerdos intulit senior gradum
Haud est moratus : praestitit noctem locus.
Tum effossa tellus et super rapti rogis
iaciuntur ignes. Ipse funesto integit
vates amictu corpus et frontem quatit.
Lugubris imos palla perfundit pedes,
squalente cultu maestus ingreditur senex,
mortifera canam taxus adstringit comam.

   vocabulaire

 

 

Dès que le vieux prêtre se fut avancé, tout alla très vite; l'endroit lui offrit l'obscurité. Alors, on creusa la terre et on jeta dans le trou des brandons pris au bûcher. Le devin, quant à lui, s'habille de deuil et agite la tête. Un manteau sombre tombe jusqu'à ses pieds, le vieillard à la mine assombrie s'avance dans sa mise sinistre, l'if mortuaire couronne ses cheveux blancs.

Sénèque, Oedipe, 548 - 555

 

Tirésias  dans Oedipe-Roi de Sophocle

http://perso.club-internet.fr/yz2dkenn/principaux_personnages.htm#TIRESIAS

Selon le Coryphée, il est " ce devin qu'habite le dieu, l'homme qui nourrit en son sein, comme nul autre, la vérité" ; selon Oedipe, c'est l'homme de la situation et il l'a fait chercher pour être éclairé sur la conduite à tenir dans la recherche du meurtrier de Laïos. il lui rend hommage dés son arrivée et reconnaît sa grandeur et sa clairvoyance : " Ô, toi, qui pénètres tous les secrets, ceux qui sont incommunicables et ceux qui sont indicibles, ceux qui se cachent aux cieux et ceux qui rampent sur la terre, tu as beau être sans regard, tu es éclairé sur la mal qui hante notre cité", puis il s'en remet à lui pour l'avenir de Thèbes : " Nous sommes entre tes mains". Indubitablement Tirésias est reconnu comme le seul capable de pouvoir démasquer le coupable.

Mal à l'aise, Tirésias se plaint d'abord de son état et regrette d'avoir répondu à l'appel d'Oedipe : " Hélas ! Quel terrible don que la clairvoyance... ! Je n'aurais pas dû venir." Puis il refuse de parler pour le bien de tous, laissant ainsi supposer que sa parole est dérangeante : il laisse deviner le malheur : " sinistre" ; " ce qui pèse sur toi" ; " bourreau" ; "les choses adviendront bien seules", sont autant de signes qui annoncent un futur tragique et qui justifient sa détermination à se taire, malgré les insistances et les injures d'Oedipe. Ce n'est que parce qu'il est victime d'une accusation ignominieuse qu'il consent à parler, sans détour, cette fois : "Le sacrilège vivant qui souille cette terre, c'est toi" A quatre reprise il redira cette sentence mais plus il répète la vérité, plus Oedipe s'en éloigne et taxe de délire et de mensonge les propos du vieillard. Ce qui aurait dû provoquer un coup de théâtre passe pour une supercherie. C'est pour Oedipe un rendez-vous manqué avec lui-même, d'autant que Tirésias l'interpelle sur ses origines : " sais-tu de qui tu es le fils ?"De plus, Tirésias très précisément lui décline son passé et son avenir par deux fois, sans aucune ambiguïté avant de quitter la scène : " En vérité je te le dis, cet homme que tu cherches depuis quelque temps [...), cet homme est ici. Il passe pour un étranger, un immigré, mais son origine se révélera : il est authentiquement thébain [...] il sera aveugle, lui dont les yeux sont ouverts ; il mendiera, lui qui est dans l'opulence ; vers le sol étranger, tâtonnant devant lui avec son bâton, il ira cheminant. ( Tirésias prédit ce qui se passera dans Oedipe à Colone) On découvrira qu'il a près de lui des enfants dont il est tout ensemble le frère et le père ; que la femme dont il est né, lui, le fils, il est aussi l'époux ; qu'il a ensemencé le même sillon que son père ; et qu'il est son meurtrier"  

Cette tirade clôt le premier épisode et dés lors la suite de la pièce ne sera que la recherche de cette vérité qui vient d'être révélée. Compte à rebours d'une vérité déjà connue, telle pourrait être le titrre de la suite de cette pièce. Le spectateur n'a plus rien à découvrir, seuls les personnages ont à apprendre quelque chose au cours des épisodes suivants. Cocteau, dans La machine infernale, en faisant annoncer par la voix, avant le début de la pièce , tout ce qui va arriver : " [...] Regarde spectateur, remonté à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus perfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel", n'a pas inventé la rupture de l'illusion théâtrale. Il ne fait que reprendre le procédé mis en place par Sophocle. ( A ce sujet on peut aussi évoquer la définition de la tragédie selon Anouilh dans Antigone : " C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr. [...] c'est reposant parce qu'on sait qu'il n'y a pas d'espoir, le sale espoir ; qu'on est enfin pris comme un rat avec tout le ciel sur son dos...")  

Oedipe-Roi de Sophocle

http://www.france.diplomatie.fr/culture/france/biblio/foire_aux_textes/textes/SOPHOCLE/OEDIPE/OEDIPE.RTF

Entre Tirésias, guidé par un enfant. Deux esclaves d'Oedipe les accompagnent.

OEDIPE. - Toi qui scrutes tout, à Tirésias, aussi bien ce qui s'enseigne que ce qui demeure interdit aux lèvres humaines, aussi bien ce qui est du ciel que ce qui marche sur la terre, tu as beau être aveugle, tu n'en sais pas moins de quel fléau Thèbes est la proie. Nous ne voyons que toi, seigneur, qui puisses contre lui nous protéger et nous sauver. Phoebos, en effet - si tu n'as rien su par mes envoyés -, Phoebos consulté nous a conseillés ainsi: un seul moyen nous est offert pour nous délivrer du fléau ; c'est de trouver les assassins de Laïos, pour les faire ensuite périr ou les exiler du pays. Ne nous refuse donc ni les avis qu'inspirent les oiseaux, ni aucune démarche de la science prophétique, et sauve-toi, toi et ton pays, sauve-moi aussi, sauve-nous de toute souillure que peut nous infliger le mort. Notre vie est entre tes mains. Pour un homme, aider les autres dans la mesure de sa force et de ses moyens, il n'est pas de plus noble tâche.

TIRÉSIAS. - Hélas ! Hélas ! Qu’il est terrible de savoir, quand le savoir ne sert de rien à celui qui le possède! Je ne l'ignorais pas ; mais je l'ai oublié. Je ne fusse pas venu sans cela.

OEDIPE. - Qu'est ce là ? Et pourquoi pareil désarroi à la pensée d'être venu ?

TIRÉSIAS. - Va, laisse-moi rentrer chez moi : nous aurons, si tu m'écoutes, moins de peine à porter, moi mon sort, toi le tien.

OEDIPE. - Que dis-tu? Il n'est ni normal ni conforme à l'amour que tu dois à Thèbes, ta mère, de lui refuser un oracle.

TIRÉSIAS. - Ah ! C’est que je te vois toi-même ne pas dire ici ce qu'il faut ; et, comme je crains de commettre la même erreur à mon tour...

OEDIPE. - Non, par les dieux! Si tu sais, ne te détourne pas de nous. Nous sommes tous ici à tes pieds, suppliants.

TIRÉSIAS. - c'est que tous, tous, vous ignorez... Mais non, n'attends pas de moi que je révèle mon malheur - pour ne pas dire : le tien.

OEDIPE. - Comment? Tu sais, et tu ne veux rien dire ! Ne comprends-tu pas que tu nous trahis et perds ton pays ?

TIRÉSIAS. - Je ne veux affliger ni toi ni moi. Pourquoi me pourchasser vainement de la sorte ? De moi tu ne sauras rien.

OEDIPE. - Ainsi, à le plus méchant des méchants - car vraiment tu mettrais en fureur un roc -, ainsi, tu ne veux rien dire, tu prétends te montrer insensible, entêté à ce point ?

TIRÉSIAS. - Tu me reproches mon furieux entêtement, alors que tu ne sais pas voir celui qui loge chez toi, et c'est moi qu'ensuite tu blâmes !

OEDIPE. - Et qui ne serait en fureur à entendre de ta bouche des mots qui sont autant d'affronts pour cette ville ?

TIRÉSIAS. - Les malheurs viendront bien seuls : peu importe que je me taise et cherche à te les cacher!

OEDIPE. - Mais alors, s'ils doivent venir, ne faut-il pas que tu me les dises?

TIRÉSIAS. - Je n'en dirai pas plus. Après quoi, à ta guise ! Laisse ton dépit déployer sa fureur la plus farouche.

OEDIPE. - Eh bien soit ! Dans la fureur où je suis, je ne cèlerai rien de ce que j'entrevois. Sache donc qu'à mes yeux c'est toi qui as tramé le crime, c'est toi qui l'as commis- à cela près seulement que ton bras n'a pas frappé. Mais, si tu avais des yeux, je dirais que même cela, c'est toi, c'est toi seul qui l'as fait.

TIRÉSIAS. - Vraiment? Eh bien, je te somme, moi, de t'en tenir à l'ordre que tu as proclamé toi-même, et donc de ne plus parler de ce jour à qui que ce soit, ni à moi, ni à ces gens ; car, sache-le, c'est toi, c'est toi, le criminel qui souille ce pays !

OEDIPE. - QUOI ? Tu as l'impudence de lâcher pareil mot ! Mais comment crois-tu donc te dérober ensuite ?

TIRÉSIAS. - Je demeure hors de tes atteintes : en moi vit la force du vrai.

OEDIPE. - Et qui t'aurait appris le vrai? Ce n'est certes pas ton art.

TIRÉSIAS. - C'est toi, puisque tu m'as poussé à parler malgré moi.

OEDIPE. - Et à dire quoi? Répète, que je sache mieux.

TIRÉSIAS. - N'as-tu donc pas compris? Ou bien me tâtes-tu pour me faire parler ?

OEDIPE. - Pas assez pour dire que J'ai bien saisi. Va, répète encore.

TIRÉSIAS. - Je dis que c'est toi l'assassin cherché.

OEDIPE. - Ah ! Tu ne répéteras pas telles horreurs impunément !

TIRÉSIAS. - Et dois-je encore, pour accroître ta fureur. . .

OEDIPE. - Dis ce que tu voudras, tu parleras pour rien.

TIRÉSIAS. - Eh bien donc, je le dis. Sans le savoir, tu vis dans un commerce infâme avec les plus proches des tiens, et sans te rendre compte du degré de misère où tu es parvenu.

OEDIPE. - Et tu t'imagines pouvoir en dire plus sans qu'il t'en coûte rien?

TIRÉSIAS. - Oui, si la vérité garde quelque pouvoir.

OEDIPE. - Ailleurs, mais pas chez toi ! Non, pas chez un aveugle, dont l'âme et les oreilles sont aussi fermées que les yeux !

TIRÉSIAS. - Mais toi non plus, tu n'es qu'un malheureux, quand tu me lances des outrages que tous ces gens bientôt te lanceront aussi.

OEDIPE. - Tu ne vis, toi, que de ténèbres : comment donc me pourrais-tu nuire, à moi, comme à quiconque voit la clarté du jour?

TIRÉSIAS. - Non, mon destin n'est pas de tomber sous tes coups : Apollon n'aurait pas de peine à te les faire payer.

OEDIPE. - Est-ce Créon ou toi qui inventas l'histoire ?

TIRÉSIAS. - Ce n'est pas Créon qui te perd, c'est toi.

OEDIPE. - Ah ! Richesse, couronne, savoir surpassant tous autres savoirs, vous faites sans doute la vie enviable; mais que de jalousies vous conservez aussi contre elle chez vous ! S’il est vrai que, pour ce pouvoir, que Thèbes m'a mis elle-même en main, sans que je l'aie, moi, demandé jamais, Créon, le loyal Créon, l'ami de toujours, cherche aujourd'hui sournoisement à me jouer, à me chasser d'ici, et qu'il a pour cela suborné ce faux prophète, ce grand meneur d'intrigues, ce fourbe charlatan, dont les yeux sont ouverts au gain, mais tout à fait clos pour son art. Car enfin, dis-moi, quand donc as-tu été un devin véridique? Pourquoi, quand l'ignoble chanteuse était dans nos murs, ne disais-tu pas à ces citoyens le mot qui les eût sauvés ? Ce n'était pourtant pas le premier venu qui pouvait résoudre l'énigme : il fallait là l'art d'un devin. Cet art, tu n'as pas montré que tu l'eusses appris ni des oiseaux ni d'un dieu! Et cependant j'arrive, moi, Oedipe, ignorant de tout, et c'est moi, moi seul, qui lui ferme la bouche, sans rien connaître des présages, par ma seule présence d'esprit. Et voilà l'homme qu'aujourd'hui tu prétends expulser de Thèbes! Déjà tu te vois sans doute debout auprès du trône de Créon? Cette expulsion là pourrait te coûter cher, à toi comme à celui qui a mené l'intrigue. Si tu ne me faisais l'effet d'un bien vieil homme, tu recevrais exactement la leçon due à ta malice.

LE CORYPHÉE. - Il nous semble bien à nous que, si ses mots étaient dictés par la colère, il en est de même pour les tiens, Oedipe; et ce n'est pas de tels propos que nous avons besoin ici. Comment résoudre au mieux l'oracle d'Apollon! Voilà seulement ce que nous avons à examiner.

TIRÉSIAS. - Tu règnes; mais j'ai mon droit aussi, que tu dois reconnaître, le droit de te répondre point pour point à mon tour, et il est à moi sans conteste. Je ne suis pas à tes ordres, je suis à ceux de Loxias; je n'aurai pas dès lors à réclamer le patronage de Créon. Et voici ce que je te dis. Tu me reproches d'être aveugle ; mais toi, toi qui y vois, comment ne vois-tu pas à quel point de misère tu te trouves à cette heure? Et sous quel toit tu vis, en compagnie de qui? -Sais-tu seulement de qui tu es né ? - Tu ne te doutes pas que tu es en horreur aux tiens, dans l'enfer comme sur la terre. Bientôt, comme un double fouet, la malédiction d'un père et d'une mère, qui approche terrible, va te chasser d'ici. Tu vois le jour: tu ne verras bientôt plus que la nuit. Quels bords ne rempliras-tu pas alors de tes clameurs ? - Quel Cithéron n'y fera pas écho ? - Lorsque tu comprendras quel rivage inclément fut pour toi cet hymen où te fit aborder un trop heureux voyage! Tu n'entrevois pas davantage le flot de désastres nouveaux qui va te ravaler au rang de tes enfants! Après cela, va, insulte Créon, insulte mes oracles: jamais homme avant toi n'aura plus durement été broyé du sort.

OEDIPE. - Ah ! Peut-on tolérer d'entendre parler de la sorte ? Va-t'en à la male heure, et vite ! Vite, tourne le dos à ce palais. Loin d'ici ! Va-t’en!

TIRÉSIAS. - Je ne fusse pas venu de moi-même : c'est toi seul qui m'as appelé.

OEDIPE. - Pouvais-je donc savoir que tu ne dirais que sottises? J'aurais pris sans cela mon temps pour te mander jusqu'ici.

TIRÉSIAS. - Je t'apparais donc sous l'aspect d'un sot? Pourtant j'étais un sage aux yeux de tes parents.

OEDIPE. - Quels parents ? Reste là. De qui suis-je le fils ?

TIRÉSIAS. - Ce jour te fera naître et mourir à la fois.

OEDIPE. - Tu ne peux donc user que de mots obscurs et d'énigmes ?

TIRÉSIAS. - Quoi! Tu n'excelles plus à trouver les énigmes ?

OEDIPE. - Va, reproche-moi donc ce qui fait ma grandeur.

TIRÉSIAS. - C'est ton succès pourtant qui justement te perd.

OEDIPE. - Si J'ai Sauvé la Ville, que m'importe le reste ?

TIRÉSIAS. - Eh bien! Je pars. Enfant, emmène-moi.

OEDIPE. - Oui, certes, qu'il t'emmène ! Ta présence me gêne et me pèse. Tu peux partir : je n'en serai pas plus chagrin.

TIRÉSIAS. - Je pars, mais je dirai d'abord ce pour quoi je suis venu. Ton visage ne m'effraie pas : ce n'est pas toi qui peux me perdre. Je te le dis en face: l'homme que tu cherches depuis quelque temps avec toutes ces menaces, ces proclamations sur Laïos assassiné, cet homme est ici même. On le croit un étranger, un étranger fixé dans le pays : il se révélera un Thébain authentique - et ce n'est pas cette aventure qui lui procurera grand-joie. Il y voyait: de ce jour il sera aveugle; il était riche : il mendiera, et, tâtant sa route devant lui avec son bâton, il prendra le chemin de la terre étrangère. Et, du même coup, il se révélera père et frère à la fois des fils qui l'entouraient, époux et fils ensemble de la femme dont il est né, rival incestueux aussi bien qu'assassin de son propre père ! Rentre à présent, médite mes oracles, et, si tu t’assures que je t'ai menti, je veux bien alors que tu dises que j'ignore tout de l'art des devins.

Il sort. Oedipe rentre dans son palais.

 

adstringo, is, ere, strinxi, strictum : attacher étroitement, serrer, resserrer (adstrictus, a, um : serré, durci par le gel)
amictus, us
, m. : la couverture, [façon de draper] la toge
canus, a, um
: blanc (en parlant des cheveux ou de la barbe)
coma, ae
, f. : la chevelure, les cheveux
corpus, oris
, n. : le corps
cultus, us
, m. : l'action de cultiver, le culte, l'élégance raffinée, l'habillement
effodio, is, ere, fodi, fossum
: creuser, extraire, déterrer
et
, conj. : et. adv. aussi
frons, frontis
, f. :le front
funestus, a, um
: funeste
gradus, us
, m. : le pas, le degré
haud
, inv. : vraiment pas, pas du tout
iacio, is, ere, ieci, iactum
: jeter
ignis, is
, m. : le feu
imus, a, um
: le plus profond de, le fond de
infero, es, ferre, tuli, illatum
: porter dans, servir
ingredior, eris, i, gressus sum
: entrer
intego, is, ere, texi, tectum
: couvrir, recouvrir; protéger
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
locus, i
, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation
lugubris, e
: de deuil, désastreux, sinistre, triste, plaintif (lugubria, orum, n. : les vêtements de deuil, le deuil)
maestus, a, um
: triste
moror, aris, ari
: s'attarder, demeurer (nihil - : ne pas se soucier de)
mortifer, era, erum
: mortel, fatal
nox, noctis
, f. : la nuit
palla, ae
, f. : le manteau de femme
perfundo, is, ere, fudi, fusum
: verser sur, répandre sur, mouiller, tremper, baigner, inonder
pes, pedis
, m. : le pied
praesto, as, are
: l'emporter sur, être garant, fournir (praestat : imp. : il vaut mieux) - ut : faire en sorte que
quatio, is, ere, -, quassum
: agiter
rapio, is, ere, rapui, raptum
: 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de
rogus, i
, m. : le bûcher
sacerdos, dotis
, m. : le prêtre
senex, senis
, m. : le vieillard
senior, oris
, m. : le vieillard
squaleo, es, ere
: être hérissé, sale, négligé
sum, es, esse, fui
: être
super
, prép. : + Abl. : au dessus de, au sujet de
taxus, i
, f. : l'if

tellus, uris
, f. : la terre, le sol, le terrain, le pays
tum
, adv. : alors
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
vates, is,
m. : le devin, le poète
texte
texte
texte
texte