Apollodore

APOLLODORE

 

BIBLIOTHÈQUE

 

Ἀππολόδωρος Βιβλιοθήκη

 

LIVRE I - chapitre IV + NOTES

chapitre III - chapitre V

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

APOLLODORE

 

BIBLIOTHÈQUE

 

 

 

IV.

§ 1. τῶν δὲ Κοίου θυγατέρων Ἀστερία μὲν ὁμοιωθεῖσα ὄρτυγι ἑαυτὴν εἰς θάλασσαν ἔρριψε, φεύγουσα τὴν πρὸς Δία συνουσίαν· καὶ πόλις ἀπ᾽ ἐκείνης Ἀστερία πρότερον κληθεῖσα, ὕστερον δὲ Δῆλος. Λητὼ δὲ συνελθοῦσα Διὶ κατὰ τὴν γῆν ἅπασαν ὑφ᾽ Ἥρας ἠλαύνετο, μέχρις εἰς Δῆλον ἐλθοῦσα γεννᾷ πρώτην Ἄρτεμιν, ὑφ᾽ ἧς μαιωθεῖσα ὕστερον Ἀπόλλωνα ἐγέννησεν. Ἄρτεμις μὲν οὖν τὰ περὶ θήραν ἀσκήσασα παρθένος ἔμεινεν, Ἀπόλλων δὲ τὴν μαντικὴν μαθὼν παρὰ Πανὸς τοῦ Διὸς καὶ Ὕβρεως ἧκεν εἰς Δελφούς, χρησμῳδούσης τότε Θέμιδος· ὡς δὲ ὁ φρουρῶν τὸ μαντεῖον Πύθων ὄφις ἐκώλυεν αὐτὸν παρελθεῖν ἐπὶ τὸ χάσμα, τοῦτον ἀνελὼν τὸ μαντεῖον παραλαμβάνει. Κτείνει δὲ μετ᾽ οὐ πολὺ καὶ Τιτυόν, ὃς ἦν Διὸς υἱὸς καὶ τῆς Ὀρχομενοῦ θυγατρὸς Ἐλάρης, ἣν Ζεύς, ἐπειδὴ συνῆλθε, δείσας Ἥραν ὑπὸ γῆν ἔκρυψε, καὶ τὸν κυοφορηθέντα παῖδα Τιτυὸν ὑπερμεγέθη εἰς φῶς ἀνήγαγεν. Οὗτος ἐρχομένην εἰς Πυθὼ Λητὼ θεωρήσας, πόθῳ κατασχεθεὶς ἐπισπᾶται· ἡ δὲ τοὺς παῖδας ἐπικαλεῖται καὶ κατατοξεύουσιν αὐτόν. Κολάζεται δὲ καὶ μετὰ θάνατον· γῦπες γὰρ αὐτοῦ τὴν καρδίαν ἐν Ἅιδου ἐσθίουσιν.

§ 2. Ἀπέκτεινε δὲ Ἀπόλλων καὶ τὸν Ὀλύμπου παῖδα Μαρσύαν. Οὗτος γὰρ εὑρὼν αὐλούς, οὓς ἔρριψεν Ἀθηνᾶ διὰ τὸ τὴν ὄψιν αὐτῆς ποιεῖν ἄμορφον, ἦλθεν εἰς ἔριν περὶ μουσικῆς Ἀπόλλωνι. Συνθεμένων δὲ αὐτῶν ἵνα ὁ νικήσας ὃ βούλεται διαθῇ τὸν ἡττημένον, τῆς κρίσεως γινομένης τὴν κιθάραν στρέψας ἠγωνίζετο ὁ Ἀπόλλων, καὶ ταὐτὸ ποιεῖν ἐκέλευσε τὸν Μαρσύαν· τοῦ δὲ ἀδυνατοῦντος εὑρεθεὶς κρείσσων ὁ Ἀπόλλων, κρεμάσας τὸν Μαρσύαν ἔκ τινος ὑπερτενοῦς πίτυος, ἐκτεμὼν τὸ δέρμα οὕτως διέφθειρεν.

§ 3. Ὠρίωνα δὲ Ἄρτεμις ἀπέκτεινεν ἐν Δήλῳ. Τοῦτον γηγενῆ λέγουσιν ὑπερμεγέθη τὸ σῶμα· Φερεκύδης δὲ αὐτὸν Ποσειδῶνος καὶ Εὐρυάλης λέγει. Ἐδωρήσατο δὲ αὐτῷ Ποσειδῶν διαβαίνειν τὴν θάλασσαν. Οὗτος <πρώτην> μὲν ἔγημε Σίδην, ἣν ἔρριψεν εἰς Ἅιδου περὶ μορφῆς ἐρίσασαν Ἥρα· αὖθις δὲ ἐλθὼν εἰς Χίον Μερόπην τὴν Οἰνοπίωνος ἐμνηστεύσατο. Μεθύσας δὲ Οἰνοπίων αὐτὸν κοιμώμενον ἐτύφλωσε καὶ παρὰ τοῖς αἰγιαλοῖς ἔρριψεν. Ὁ δὲ ἐπὶ τὸ <Ἡφαίστου_γτ; χαλκεῖον ἐλθὼν καὶ ἁρπάσας παῖδα ἕνα, ἐπὶ τῶν ὤμων ἐπιθέμενος ἐκέλευσε ποδηγεῖν πρὸς τὰς ἀνατολάς. Ἐκεῖ δὲ παραγενόμενος ἀνέβλεψεν ἐξακεσθεὶς ὑπὸ τῆς ἡλιακῆς ἀκτῖνος, καὶ διὰ ταχέων ἐπὶ τὸν Οἰνοπίωνα ἔσπευδεν.

§ 4. Ἀλλὰ τῷ μὲν Ποσειδῶν ἡφαιστότευκτον ὑπὸ γῆν κατεσκεύασεν οἶκον, Ὠρίωνος δ᾽ Ἠὼς ἐρασθεῖσα ἥρπασε καὶ ἐκόμισεν εἰς Δῆλον· ἐποίει γὰρ αὐτὴν Ἀφροδίτη συνεχῶς ἐρᾶν, ὅτι Ἄρει συνευνάσθη.

§ 5. Ὁ δ᾽ Ὠρίων, ὡς μὲν ἔνιοι λέγουσιν, ἀνῃρέθη δισκεύειν Ἄρτεμιν προκαλούμενος, ὡς δέ τινες, βιαζόμενος Ὦπιν μίαν τῶν ἐξ Ὑπερβορέων παραγενομένων παρθένων ὑπ᾽ Ἀρτέμιδος ἐτοξεύθη.

§ 6.  Ποσειδῶν δὲ Ἀμφιτρίτην (τὴν Ὠκεανοῦ) γαμεῖ, καὶ αὐτῷ γίνεται Τρίτων καὶ ῾Ρόδη, ἣν Ἥλιος ἔγημε.

 

CHAPITRE IV.

§ 1. Des filles de Cæüs, Astérie s'étant changée en caille se jeta dans la mer, pour éviter les poursuites de Jupiter (01). Elle donna son nom à la ville appelée d'abord Astérie, ensuite Déios.

Latone ayant cédé aux désirs de Jupiter (02), Junon la poursuivit par toute la terre, jusqu'à ce que, étant arrivée dans l'île de Délos, elle y mit au monde Diane, qui l'accoucha ensuite d'Apollon. Diane demeura vierge, et se livra entièrement à la chasse. Apollon ayant appris de Pan, fils de Jupiter et de Thymbris (03) l'art de prédire, alla à Delphes, où Thémis rendait alors des oracles (04) ; le serpent Python (05), gardien de la caverne où elle les rendait, l'empêchant d'en approcher, il le tua, et s'empara de l'Oracle. Il tua peu après Tityus, fils de Jupiter et d'Elare, fille d'Orchomène (06). Jupiter ayant joui d'elle, l'avait cachée sous terre, pour la soustraire à la colère de Junon ; et lorsqu'elle eut accouché, il fit sortir de la terre son fils Tityus, qui était d'une taille extraordinaire; Tityus allant à Pythos vit Latone, et en étant devenu amoureux, voulut la violer (07); elle appela à son secours ses enfants, qui le tuèrent à coups de flèches. Il subit une punition, même après sa mort, car des vautours lui rongent le cœur dans les Enfers.

§ 2. Apollon tua aussi Marsyas, fils d'Olympus (08); ce Marsyas ayant trouvé les flûtes que Minerve avait jetées, parce qu'elles la défiguraient (09), osa disputer à Apollon le prix de la musique ; ils convinrent que le vaincu serait à la discrétion du vainqueur ; lorsqu'on en fut au concours, Apollon retourna sa cithare (10) et ne laissa pas de jouer dessus. Il exigea que Marsyas en fît de même; celui-ci ne l'ayant pu, on donna la victoire à Apollon, qui, ayant suspendu Marsyas à un pin très élevé, le fit périr en l'écorchant (11).

§ 3. Diane tua Orion à Délos ; Orion était fils de la Terre, et d'une taille prodigieuse : Phérécyde dit qu'il était fils de Neptune et d'Euryale (12) ; Neptune l'avait doué de la faculté de marcher sur les flots : il épousa Sidé, que Junon précipita dans les Enfers, pour avoir osé se comparer à elle pour la beauté (13). Orion se rendit ensuite à Chio, où il demanda en mariage Mérope (14), fille d'Œnopion 15, (15-16) ce dernier l'enivra, lui creva les yeux, tandis qu'il dormait, et l'exposa sur le bord de la mer. Orion étant entré dans une forge, y prit un enfant 16, qu'il mit sur ses épaules, en lui ordonnant de le conduire vers le lever du Soleil ; et il y recouvra la vue par les rayons de cet astre. Il retourna sur le champ vers Œnopion, à qui ses sujets avaient construit une maison souterraine (17).

§ 4. L'Aurore s'étant éprise d'Orion (18), car Vénus la rendait souvent amoureuse, pour se venger de ce qu'elle avait accordé ses faveurs à Mars, l'enleva et le porta à Délos.

§ 5. Enfin Diane; le tua à coups de flèches (19), soit qu'il l'eut défiée au disque, soit, comme d'autres le disent, qu'il eût violé Opis (20) l'une des Vierges venues du pays des Hyperboréens.

§ 6. Neptune épousa Amphitrite, fille de l'Océan ; il en eut Triton et Rhodes (21), que le Soleil épousa.


NOTES DU CHAPITRE IV.

 

(01) Ce fut Jupiter qui la transforma en caille, suivant Hygin (Fab. 53) il la précipita ensuite dans la mer, où il la changea en île. Ovide, dans ses Métamorphoses, semble donner a entendre que Jupiter, pour jouir d'elle, employa le secours d'un aigle (liv. VI, v. 608).

Fecit et Asterien aquila luctante teneri.

Athénée parle d'un Hercule, fils de Jupiter et d'Astérie, à qui les Phéniciens sacrifiaient des cailles, en mémoire de ce qui lui était arrivé en voyageant à travers la Lybie ; il y fut tué par Typhon, et Iolas le ressuscita, en lui mettant une caille sous le nez. Nous avons vu, note 9, c. 2, que suivant quelques auteurs, Hécate était fille d'Astérie.

(02) Le schol. de Pindare (Argum. 1°. in Pyth.) dit que Jupiter se changea en caille pour la surprendre ; suivant d'autres (Servius in Aeneid., l. III, v. 72), ce fut elle qu'il transforma ainsi, pour la soustraire aux perquisitions de Junon. Le scholiaste d'Apollonius (l. II, v. 124) dit que lorsqu'elle fut enceinte, elle se changea en loup, et qu'elle vint sous cette forme à Délos. Les Bœotiens disaient qu'elle avait accouche à Tégyre (Plutarque, de orac. defec., c. 5).

(03)  Deux des manuscrits de Gale, et tous ceux que Sevin avait consultés, portent Υβρεως, contumeliœ ; et il paraît que Gyraldus (Opéra, t. I, p. 452) avait trouvé la même leçon dans ceux qu'il avait suivis. Le schol. de Lycophron, qui a copié Apollodore (v. 772), a lu aussi de même. II y avait effectivement à Athènes un autel dédié a la déesse Υβρις ; mais on ne la connaissait pas ailleurs. On ne connaissait guère plus Thymbris, Θύμβρις, que le schol. de Pindare lui donne pour mère ; il dit en effet qu'il était fils de Jupiter et de Thymbris : Τοῦ Δὶος καὶ Θύμβρεως. Mais comme l'observe M. Visconti dans quelques notes qu'il m'a communiquées, les Grecs nommaient Θύμβρις (Etienne de Byzance, hoc v.) le fleuve que nous nommons le Tibre. Il est vraisemblable que ce nom lui avait été donné par les Arcadiens qui s'établirent sur le mont Palatin, sous la conduite d'Evandre, et ils avaient peut-être eu en vue la mère de Pan. Il y avait beaucoup d'autres traditions sur la naissance de ce dieu ; Epiménide, cité par le schol. de Théocrite (id. 1, v. 3), disait dans ses vers, que Jupiter avait eu de Callisto deux fils, Pan et Arcas. Suivant plusieurs autres, Pénélope, pendant l'absence d'Ulysse, ayant couché arec tous les prétendons, en eut Pan (Lycophron, v. 772. Theocrici schol., id. 1, v. 3 et 123. Servius sur l’Aeneid, liv. II, ν. 43) mais Lucien dit qu'elle avait eu Pan avant son mariage arec Ulysse, de Mercure, qui s'était changé en bouc pour la violer (Dialogues des dieux, 32). Il y avait eu, suivant le schol. de Pindare (Argum. 1°. in Pythia), deux dieux de ce nom, l'un, fils de Mercure et de Pénélope, et l’autre fils de Jupiter et de Thymbris ; ce fut ce dernier qui enseigna l'art de la divination à Apollon. Nonnus, dans ses Dionysiaques (l. XV, v. 87), en reconnaît aussi deux, tous les deux fils de Mercure, qui les avait eus, l'un, de Soso, et l'autre de la nymphe Pénélope. Suivant Pindare, cité par Servius (Géorgiques, I, 16), il était fils d'Apollon et de Pénélope. Le même scholiaste dit que, suivant d'autres, il était fils d'Aether et de Junon. Le schol. de Théocrite (id. 1, v. 123) lui donne aussi Aether pour père, mais il lui donne pour mère Œnéis. Il dit ailleurs (id. 1, v. 3), que suivant Aristippe, il était fils de Jupiter et d'Œnéis. Hérodote dit que c'était le dieu dont le culte était le plus récent chez les Grecs, et il se fonde sur ce qu'ils le disaient fils de Mercure et de Pénélope, qui vivait du temps de la guerre de Troyes ; mais nous avons vu que ce n'était pas l’opinion des Arcadiens, qui étaient de tous les Grecs ceux chez qui le culte de ce dieu était le plus ancien, et qui le regardaient comme indigène. On peut voir dans Hérodote (l. VI, c. 109) comment son culte fut introduit à Athènes, lors de la guerre des Perses, d'après la vision d'un certain Phidippides; mais de ce que son culte ne s'y établît qu'alors, il ne s'ensuit pas, comme l’a fort bien observé M. Larcher, que les Athéniens ne le connussent pas avant, comme le dit Clément d'Alexandrie.

On sait que Pan était le dieu des troupeaux et des forêts, et c'était probablement en cette dernière qualité qu'on disait qu'il était le compagnon de Diane, qu'il avait coutume de lui faire sortir les bêtes féroces de leurs retraites, et que c'était pour pouvoir mieux pénétrer dans les forêts qu'il avait des pieds de chèvre : comitem Diana, feras solitum et cubilibus excitare et ideo capripedem figuratum, quo facilius densitatem cursu posset evadere (Servius sur Virgile, Géorg., l. I, v. 16 ; édit. de Barman, dans les additions). Il était en conséquence un des dieux qu'invoquaient les chasseurs, comme on le voit par plusieurs épigrammes de l'Anthologie, l’une de Léonidas (Brunchii Analecta, t. I, p. 224), dont voici la traduction :

« Que ta chasse soit heureuse, soit que tu poursuives les lièvres ou qu'avec de la glu tu tendes des pièges aux oiseaux sous ce double mont, et du haut des rochers, appelle-moi à ton aide ; moi Pan, qui habite les forêts, je chasserai avec toi, soit avec les chiens, soit avec les baguettes. »

Elle a été imitée très heureusement par Properce (l. III, El. 11, v. 43) dans les vers suivants :

Et leporem quicumque venis, venaberis hospes,
Et
si forte meo tramite quaeris avem ;
Et
me Pana sibi comitem de rupe vocato .
Sive
petas calamo proemia, sive cane.

Dans une autre épigramme (Analecta t. III, p. 184), dont l'auteur nous est inconnu, on voit expressément que Pan montrait aux chiens les traces de la bête.

Κυνὶ Πὰν λασίου πoδὸς ἴχνια φαίνει.

Il y en a plusieurs autres que je ne citerai pas, pour ne pas être trop long. Il était aussi le dieu des pécheurs, comme on le voit par deux épigrammes de l'Anthologie; l'une de Statyllius Flaccus (Analecta, t. II, p. 263)  par laquelle un pêcheur lui offre un pagure, qui est une espèce de cancre ; la seconde d'Agathias (Anthologia, p. 470, Analecta, t. III, p. 43), par laquelle Cléonicus offre un bouc à Pan, pour le remercier des succès qu'il lui a procurés soit à la chasse soit à la pêche : il paraît qu'il ne se bornait pas à protéger les pêcheurs, et qu'il étendait son pouvoir sur toutes les mers, et sur les rivages, au moins à en juger par l’épithète que lui donne Sophocle, ἁλιπλαγτε, qui erre sur les mers (Ajax v. 695), et celle de ἄκτιος que lui donne Théocrite.

(04). Cet oracle avait d'abord appartenu en commun à Neptune et à la Terre, à qui Neptune le céda en entier, et elle le céda à Thémis (Pausanias, l. X, c. 5). Le scholiaste de Pindare (Argum. in Pythia) dit qu'il avait d'abord appartenu à la Nuit, qui le céda à Thémis ; elle y rendait ses oracles par le moyen de Python. Hygin (Fab. 140) dit aussi que c'était Python qui y rendait les oracles, mais il ne dit pas au nom de qui; Euripide, dans Iphigénie en Tauride (v. 1259 et suiv.), décrit les moyens qu'employa la Terre pour discréditer cet Oracle, lorsqu'Apollon l'eut enlevé à Thémis sa fille. J'entrerai dans de plus grands détails dans mes notes sur Pausanias.

(05) Ce serpent était femelle, suivant Homère, qui ne lui donne point de nom, et suivant Callimaque, qui le nomme Delphyné (Apollonii schol. II, 708). Homère dit qu'on donna à cet endroit le nom de Python, parce que le serpent y avait pourri. Hygin dit, que lorsque Latone fut grosse, Python se mit à sa poursuite pour la tuer, mais Jupiter la fit enlever par l'Aquilon, et la fit porter a Neptune, qui fit sortir de la mer l'île de Délos, et l'y déposa pour faire ses couches : Apollon tua ce serpent quatre jours après sa naissance.

(06) Apollodore a suivi sur la naissance de Titye, Phérécyde (Apollonii schol., l. I, 761), qui avait suivi lui-même Hésiode, au moins à ce qu'on peut conjecturer par ce que dit le grand Etymologiste (v. Ἀλέρα), qu'Hésiode nommait Titye Εἰλαρίαδης. Elare suivant d'autres (Homeri schol., Odyss. VII, 324. Eustathe, p. 1581), était fille de Minyée et par conséquent sœur d'Orchomène. Il parait que ce Titye était un prince très puissant, puisque, suivant Homère (Odyssée, l. VII, v. 324), Rhadamanthe s'embarqua pour aller le voir dans l'Eubée. On y montrait encore du temps de Strabon (l. IX, p. 648) la grotte d'Elara sa mère, et le monument de Titye.

(07) Πόθῳ κατασχεθεὶς ἐπισπᾶται. Méziriac, cité par Sevin, propose de lire κρήδεμνον ἐπισπᾶται. Il fonde cette correction sur Suidas (v. Ὑετυὸς), qui dit que Titye κατίσχεν αὐτὴν τοῦ κρηδέμνου, la retint par son voile, et sur celle de Nonnus, qui dit dans ses Dionysiaques, qu'il déchira le voile de la déesse. Apollonius de Rhodes dit aussi (ibid.) qu'Apollon tua Tïtye,

Ἐὴν ἐρύοντα καλυπτρης.

Μητέρα.

« tirant violemment sa mère par son voile ». Je ne crois cependant pas cette correction nécessaire.

(08) Aucun autre auteur ne dit que Marsyas fut fils d'Olympe, qui était son élève suivant Platon (Sympos. t. X, p. 257) et Plutarque (Sympos., t. X, p. 157), et même suivant ce dernier, Marsyas en était amoureux. Hygin (Fab. 165) dit que Marsyas était fils d'Œagre, ce qui est sans doute une faute ; Sevin propose d'y substituer le nom d'Olympe, mais cela me parait un peu trop éloigné de la leçon reçue. Suivant Plutarque (ibid.), et Nonnus dans ses Dionysiaques (l. X, v. 235), il était fils d'Hyagnis ; enfin, l'auteur des proverbes publiés par Schot d'après un manuscrit du Vatican (cent. I, 18) le dit fils du fleuve Maeandre; il avait, suivant le même auteur, un frère nommé Babys, qui était aussi musicien, mais bien moins habile que lui. Marsyas jouait le mode Phrygien sur deux flûtes, et Babys ne jouait que sur une. Il voulut aussi disputer le prix de la musique à Apollon qui, l'ayant vaincu, voulait le faire périr, mais Minerve intercéda pour lui, et comme il n'était pas à craindre par son talent, Apollon lui fit grâce. Voyez aussi Zénobius (Proverb. cent. VI, 81).

(09) Pindare parle de l'invention de la flûte par Minerve, dans sa douzième olympique : il dit que ce qui lui en donna l'idée, fut le sifflement des serpents des Gorgones, lorsque Persée eut coupé la tête à Méduse. Hygin (Fab. 165) dit que lorsqu'elle les eut inventées, elle alla en jouer à la table des dieux, mais Junon et Vénus se moquèrent d'elle, parce que cela la forçait à enfler les joues d'une manière désagréable. Elle alla se mirer dans un ruisseau, vers le mont Ida, et voyant que c'était avec raison qu'on l'avait raillée, elle jeta les flûtes (voy. aussi Ovide, Fastes, l. VI, v. 697 et suiv.) Homère dans son hymne à Mercure (v. 509), en attribue l'invention à ce dieu, et la Chronique de Paros, (Ep. 19) l'attribue à Hyagnis, père de Marsyas, et contemporain d'Erichthonius, roi d'Athènes : on pourrait concilier ces auteurs, en supposant qu'il s'agissait de l'invention de trois différentes espèces de flûtes. Celle dont Minerve passait pour avoir été inventrice, se jouait avec un bec, comme on peut s'en convaincre par un passage du scholiaste de Pindare, au commencement de l'ode que j'ai citée : il dit que Midas, en l'honneur de qui cette ode était faite, ne faisait que commencer à jouer, lorsque la languette de son instrument se recourba ; il continua néanmoins à jouer. Ἱστοροῦσι δέ τι ἴδιον σύμπλωμα συμβεβηκένας περὶ τὸν αὐλητὴν τοῦτον. Ἀγωνιζομένου γὰτ αὐτοῦ, ἀνακλασθείσης τῆς γλωσσίδος ἀκουσίως, καὶ προσκολληθείσης τῷ ζὐρανίσκῳ, μόνοις τοῖς καλάμμοις τρόπῳ σύριγγος αὐλῆσας. γλωσσὶς  est la partie du bec qui vibre, et qu'on nomme la languette. Strabon (l. XIX, p. 866) parle d'un marais au-dessus d'Apamée, dont le roseau était préféré à tout autre pour faire des languettes.  Ὑπέρκειται δὲ καὶ λίμνη φύουσα κάλαμον, τὸν εἰς τὰς γλώττας τῶν αὐλῶν ἐπιτήδειον. Mais je ne sais pas ce que le scholiaste entend par  οὐρανίσκῳ; c'est probablement un terme technique. Je ne conçois pas trop non plus comment la languette étant recourbée, il put continuer à jouer. Je laisse cela à examiner à celui qui entreprendra de faire un traité sur les flûtes des anciens. Les deux autres espèces de flûtes étaient le chalumeau (σύριγξ), composé de plusieurs tuyaux de grandeurs inégales, et la flûte qui se jouait de côté (πλαγίαυλος).

(10) Il est possible de jouer de la cithare, en la tenant renversée, ce qu'on ne peut faire avec la flûte, mais je ne crois pas que ce passage doive être entendu ainsi. La cithare était un instrument à cordes, et quelque imparfaite qu'elle fût, on pouvait, en la montant plus ou moins, jouer dans différents modes, ou tons; il n'en était pas de même de la flûte, et Pausanias (l. IX, c. 12) nous apprend qu'avant Pronomus, on était obligé d'employer trois flûtes différentes, pour jouer dans les trois modes, dorien, phrygien et lydien, et encore maintenant, la même flûte ne peut pas servir à jouer dans tous les tons. Ce Pronomus fut le premier qui arrangea la flûte de manière à ce qu'on pût jouer dans les trois modes sur la même ; il est donc probable qu'Apollon changea de ton, en montant différemment sa cithare; ce que Marsyas ne put faire. Voyez Saumaise sur Solin, p. 84. Cette explication me paraît la seule vraisemblable. Diodore de Sicile dit qu'Apollon se mit à chanter en s'accompagnant avec la cithare, comme Marsyas ne put en faire de même, il perdit la gageure.

(11) Il n'est pas inutile d'observer que plusieurs anciens peintres et sculpteurs sentant combien il était indécent de laisser le dieu exercer lui-même sa vengeance, lui avait fait emprunter le ministère d'un Scythe, espèce d'esclaves qui étaient ordinairement, chez les anciens, chargés des exécutions. C'est ainsi que Philostrate le jeune décrit la chose dans le deuxième de ses tableaux. Hygin (Fab. 165) a suivi la même tradition. Quelques auteurs même, tels que Martial (l. X, Ep. 62), prétendent qu'Apollon se contenta de le faire frapper de verges, mais sa peau qu'on conservait à Célaenes en Phrygie, suivant Hérodote (l. VII, c. 22) et Elien (Hist. div., l. XIII, c. 21), était une preuve en faveur de l'autre tradition.

(12) L'histoire de la naissance d'Orion est racontée plus au long par le schol. d'Homère d'après Eupho-rion (Il., l. XVIII, v. 486), Palaephate (c. 5), Ovide (Fastes, l. V, 499) et Hygin (Fab. 195, et Poet. Astron., l. II, c. 34). Jupiter, Neptune et Mercure ayant été bien reçus par Hyriéus, fils de Neptune et d'Halcyone fille d'Atlas, qui demeurait à Tanagre en Bœotie, voulurent lui donner des preuves de leur satisfaction. Hyriéus leur ayant demandé un fils, ils prirent la peau du bœuf qu'il venait de leur sacrifier, et s'étant retirés à part, ils firent dedans cette peau, ce que, pour me servir de l'expression d'Ovide, la pudeur défend de dire ; ils fermèrent la peau, l'enterrèrent, et Orion en sortit au bout de dix mois. On lui donna d'abord le nom d'Ourion.  ἀπὸ τοῦ οὐρῆσας τοὺς θεοὺς ἐν τῇ βύρσῃ καὶ γενέσθαι αὐτόν. (Etymolog, magn., p. 823). Cette mauvaise étymologie a peut-être été le seul fondement de la fable que je viens de rapporter, qui était de l'invention des poètes modernes ; car Hésiode, que Phérécyde avait probablement suivi, le disait fils de Neptune et d’Euryale fille de Minos (Eratosthenes cataster., 3 ; Hygin, poet. astron., l. II, c. 34. On doit d'après cela, comme l’a déjà observé Muncker, dans ses notes sur Hygin, corriger le schol. d'Aratus, v. 324, ou il faut lire Εὐρυάλες au lieu de Βρύλλης. Je suis surpris qu'on ait laissé cette faute dans la dernière édition ; mais il paraît que l'éditeur s'est fort peu occupé de ce scholiaste et de celui de Germanicus. Il faut également corriger, d'après Eratosthène, le schol. de Nicandre (in Theriaca, p. 6), dans lequel le nom de cette fille de Minos est écrit Ὑέλου.

(13) Apollodore est le seul qui nomme la femme d’Orion. On peut voir dans Antoninus Liberalis (c. 25) l'histoire de ses deux filles ; mais il ne dit point le nom de leur mère.

(14) Toute la suite de cette histoire est tirée d'Hésiode, comme on le voit par Eratosthène et par le schol. d'Aratus. Œnopion était fils de Bacchus, suivant Théopompe, cité par Athénée (l. I, p. 25) ; sa mère était Ariane, suivant le schol. d'Aratus (p. 145) ; il était roi de l'île de Chio ; cette île était alors tellement infestée de serpents, qu'elle en avait pris le nom d'Ophiuse. Orion, célèbre chasseur, vînt de Thèbes, par amitié pour Œnopion, et entreprit de purger cette île de ces reptiles. Tous les auteurs sont d'accord jusqu'ici arec Apollodore, mais il n'en est pas de même à l'égard de ce qui suit. Parthénius dit qu'Orion avait promis à Œnopion de purger l'île des bêtes féroces qui la ravageaient, à condition qu'il lui donnât en mariage Haero sa fille, qu'il avait eue de la nymphe Hélice. Il tint sa parole ; et même dans ses courses, il fit un très grand butin, qu'il envoya à Œnopion pour présents de noces. Celui-ci cependant, redoutant un gendre pareil, différait toujours l'exécution de sa promesse. A la fin Orion l'étant enivré, enfonça les portes de la chambre d'Haero, et la viola (Parthenius, narr. 20). Il paraît qu'Apollodore a eu ce récit en vue, excepté qu'il nomme la fille Mérope, comme le font tous les autres auteurs; car c'est par une faute de copiste, comme je l'ai déjà observé, qu'on lit Μέρπην dans le schol. d'Aratus, p. 81. Eratosthène, Hygin et le schol. d'Aratus qui l'ont copié, ne disent rien de la promesse qu'Œnopion avait faîte, ni de la demande d'Orion.

(15-16) Il est aisé de voir que tout ceci a été mutilé par l'abréviateur, car il n'est pas probable qu'Œnopion eut privé de la vue Orion, seulement parce qu'il avait demandé sa fille en mariage. Ce que j'ai rapporté ci-dessus d'après Parthénius, peut suppléer à ce qui manque au récit d'Apollodore. Ce qui suit n'est pas moins tronqué, et on peut le suppléer ainsi, d'après Eratosthène : Œnopion, pour se venger de l'insulte faite à sa Elle, creva les yeux à Orion ; ou, suivant Parthénius, les lui brûla, et le mit hors de son île. Orion, errant, arriva à Lemnos, auprès de Vulcain, qui en ayant pitié, lui donna Cédation, l'un de ses propres serviteurs, pour lui servir de guide. Orion l'ayant pris sur ses épaules, se fit conduire par lui : étant arrivé à l'endroit où le Soleil se lève, il alla auprès de ce dieu, qui lui rendit la vue. Il retourna alors vers Œnopion dans le dessein de se venger, mais ses sujets le cachèrent sous terre.

(17) Il y a dans le texte Ἀλλὰ τῷ μὲν Ποσειδῶνι Ἡφαιστότευκτον ὑπὸ γῶν κατεσκεύασον οἶκον. Il éleva à Neptune un temple souterrain, bâti par Vulcain. Méziriac, cité par Serin, croit que cela doit se rapporter à Œnopion, qui s'était caché sous terre, suivant tous les auteurs que j'ai cités. Sevin, au contraire, pense que c'est d'Orion qu'il s'agit, et il cite à l'appui de son opinion Diodore de Sicile qui dit, d'après Hésiode, qu'Orion étant en Sicile, y forma, par le moyen d'une jetée, le promontoire Pelore, sur lequel il éleva un temple à Neptune, et il paraît que c'est ainsi que Gale a entendu ce passage. Mais je ne vois aucun rapport entre ce temple dont parle Diodore, et l'événement dont il s'agit ici. Il y a donc une lacune, ou plutôt, ce qui n'est pas rare dons cet auteur, une interpolation ; et je crois arec M. Heyne, qu'il faut retrancher le mot Ποσειδῶνι. Mais je vais plus loin, et je crois aussi devoir retrancher le mot Ἡφαιστότευκτον, qui ne signifie absolument rien (car à quel propos Vulcain aurait-il fabriqué cette maison à Œnopion) ? et je lis : Αλλὰ τῷ μὲν ὑπὸ γῆν κατεσκεύασαν οἶκον. Ils lui (les habitants de Chio, à Œnopion) fabriquèrent une maison souterraine. Cette correction est fondée sur Eratosthène, qui dit en parlant d'Œnopion : Ὁ δὲ ὑπὸ τῶν πολιτῶν ὑπὸ γῶν ἐκέκρυπτε, les habitants de Chio) le cachèrent sous terre.

(18) Homère (Odyss., l. V, 21) parle de l'amour de l'Aurore pour Orion, qui, suivant Eustathe, était le plus beau des hommes. Je ne sais d'après qui Apollodore dit qu'elle avait accordé ses faveurs à Mars; je ne me rappelle pas d'avoir ru cela ailleurs.

(19) Il y a plusieurs traditions sur la mort d'Orion. Euphorion, cité par le schol. d'Homère (Il., l. XVIII, v. 486), Nicandre (Theriaca, v. 13) et Aratus (p. 635 et suiv.) disent qu'il avait voulu violer Diane, qui chassait avec lui; la déesse irritée, fit sortir de la terre, à Colonne, dans l'île de Chio, un scorpion qui le piqua, et il en mourut. Aratus invoque même à cet égard le témoignage des anciens poètes, ce qui prouve que c'était une ancienne tradition. Elle a été suivie par le schol. d'Aratus, et par Nigidius Figulus, dans le schol. de Germanicus. Suivant Callimaque, cité par Hygin (Poet. astron., l. II, c. 34) et suivi par Horace (l. III, ode 11, v. 70), ce fut Diane elle-même qui le tua a coups de flèches, pour le punir d'avoir voulu attenter à sa virginité. Eratosthène (c. 32) raconte, probablement d'après Hésiode, qu'Orion désespérant de trouver Œnopion pour se venger, se rendit dans l’île de Crète, ou il s'amusait à chasser avec Diane et avec la Terre. Il osa dire, qu'il pouvait seul détruire toutes les bêtes qui étaient sur la terre ; alors la Terre indignée, fit sortir un scorpion énorme, qui le piqua et le fit périr. Suivant le poète Hister, cité par Hygin (Poet. astron., c. 34), Diane étant devenue amoureuse d'Orion, s'était presque déterminée à l'épouser. Apollon en était très fâché, et ne pouvait cependant parvenir à la détourner de son projet. Un jour qu'Orion était dans les îlots, et que sa tête ne paraissait que comme un point noir, à cause de l'éloignement, Apollon parut mettre en doute l'adresse de sa sœur, à tirer de Tare, et la défia d'atteindre ce point. Diane ayant tiré, tua Orion; et pour se consoler de sa mort, elle le plaça dans les astres.

(20) Opis, Loxo et Hécaergé furent les premières vierges qui apportèrent à Delphes les offrandes des Hyperboréens (Callimaque, hymne à Délos, v. 292) ; Hérodote n'en nomme que deux (l. IV, c. 35). On peut consulter ces deux auteurs, et les notes de M. Larcher sur le dernier.

(21) Pindare dit dans ses Olympiques (Ode VII, v. 25), que Rhode était fille de Neptune et de Vénus

Τὰν ποντίαν
Ὑμνέων παῖδ' Ἀφροδίατας
Άἐλέοιό τε νύμφαν
Ῥόδον.

« En chantant Rhode habitante de la mer, fille de Vénus et épouse du Soleil. »

Mais quelques critiques lisaient, suivant le scholiaste, μφιτρίτης au lieu de Ἀφροδίτας. Il ajoute que suivant Asclépiades, Rhode était fille d'Amphitrite et du Soleil, qui obtint les faveurs de cette déesse dans l'ile qui prit le nom de Rhodes ; mais on ne sait comment concilier cette tradition, avec celle qui fait Rhode épouse du Soleil ; c'est pourquoi je crains que le scholiaste ne soit corrompu. Suivant Hérophile, elle était fille de Neptune et d'Amphitrite, et suivant Epiménide, elle était fille de l'Océan (Pindari schol., ibid.). Elle eut du Soleil sept fils, Cercaphus, Actis, Macareus, Ténagès, Triopès, Phaéton, et Ochimus le plus jeune de tous ; ou suivant d'autres, Phaéthon, Actis, Macar, Chrysippe, Caudale et Triopés (Pindari schol., ibid. v. 131). Le scholiaste d'Homère dit, d'après les tragiques, que Rhode était fille d'Asope, qu'elle eut du Soleil un fils nommé Phaéton, et trois filles, Lampetie, Aeglé et Phaéthuse (Odyssée, 17, v. 208), il raconte ensuite la fable de Phaéton à peu prés comme Ovide ; mais suivant ce poète, Phaéton était fils du Soleil et de Clymène, que Nonnus dit fille de l'Océan, et que le schol. d'Homère dit fille de Minyas ou d’Iphis.