Hippocrate

HIPPOCRATE

 

PRÉNOTIONS DE COS. 

CHAPITRE III. DU CASUS ET DU COMA. - DES PLAIES DE TÊTE.

CHAPITRE IV. DE L'OTITE AIGUE - DE LA SURDITÉ. - DES SIGNES FOURNIS PAR LES OREILLES.

CHAPITRE V. DES PAROTIDES.

chapitre II - chapitre VI- à VIII

 

HIPPOCRATE

 

 

 

 

 

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178. Τὸ καρῶδες πανταχοῦ κακόν.

179. Οἱ κωματώδεες ἐν ἀρχῇσι γενόμενοι μετὰ κεφαλῆς, ὀσφύος, τραχήλου, ὑποχονδρίου ὀδύνης, ἀγρυπνέοντες, ἦρά γε φρενιτικοί; μυκτὴρ ἐν τουτέοισιν ἀποστάζων, ὀλέθριον, ἄλλως τε καὶ τεταρταίοισιν ἐοῦσιν, ἢ ἀρχομένοισιν· κακὸν δὲ καὶ κοιλίης περίπλυσις ἐξέρυθρος.

180. Οἱ [κωματώδεες] ἐξ ἀρχῆς ἐφιδρώσαντες, οὔροισι πέποσι, καυστικοὶ, ἀκρίτως δὲ περιψύχοντες, διὰ ταχέων περικαέες, νωθροὶ, κωματώδεες, σπασμώδεες, ὀλέθριοι.

181. Οἱ κωματώδεες ὕπνοι, καὶ αἱ καταψύξιες, ὀλέθριον.

182. Κωματώδεας, κοπιώδεας, κεκωφωμένους, κοιλίης κατεῤῥωγυίης, ἐρυθρὰ διελθόντα περὶ κρίσιν ὠφελέει.

183. Κωματώδεες, ἀσώδεες, ὑποχόνδριον ὀδυνώδεες, σμικρὰ ἐμετώδεες, τὰ παρ´ οὖς ἴσχουσι, πρόσθεν δὲ περὶ τὸ πρόσωπον ἐπάρματα.

184. Τὰ μετὰ κώματος, ἐξαίφνης παρακρούσαντα ἀλυσμῷ, αἱμοῤῥαγικά.

185. Τὰ κωματώδεα, ἀσώδεα, ὀδυνώδεα ὑποχόνδρια, θαμινὰ σμικρὰ πτύοντα, τὰ παρ´ οὖς ἐπαίρει· τὸ κωματῶδες ἦρά τι ἔχει σπασμῶδες;

186. Κωματώδεα, μεμωρωμένα, κάτοχα, ποικίλλοντα ὑποχόνδρια καὶ κοιλίην ἐπηρμένοι, ἀπόσιτοι, ἀπολελαμμένοι, ἐφιδροῦντες· ἦρα τουτέοισι τὸ θολερὸν πνεῦμα καὶ τὸ γονοειδὲς διελθὸν λύγγα σημαίνει; κοιλίη δὲ ἦρα χολώδης προσδιέρχεται; τὸ λαμπῶδες ἐν τουτέοισιν οὐρηθὲν ὠφελέει, καὶ κοιλίαι δὲ τουτέοισιν ἐπιταράσσονται.

187. Ἐγκεφάλου σφακελίσαντος, οἱ μὲν ἐν τῇσι τρισὶν ἡμέρῃσιν, οἱ δὲ ἐν τῇσιν ἑπτὰ τελευτῶσι, ταύτας δὲ διαφεύγοντες, σώζονται· οἷσι δ´ ἂν τμηθεῖσι τῶν τοιουτέων διεστηκὸς εὑρεθῇ τὸ ὀστέον, ἀπόλλυνται.

188. Τοῖσι κεφαλαλγικοῖσιν ὀστέα ῥαγεῖσιν ἐκ τῶν ὄπισθεν, ῥύσις ἐκ μυκτῆρος λαῦρος, παχεῖα, κακόν· ὀφθαλμὸν προαλγήσαντες οὗτοι ῥιγέουσιν· ἦρα αἱ κατὰ κρόταφον ὀστέων διαῤῥαγαὶ σπασμώδεες;

 

 

 

189. Ὠτὸς πόνος σύντονος, μετὰ πυρετοῦ ὀξέος, καὶ ἄλλου του σημείου τῶν ὑποδυσκόλων, τοὺς μὲν νέους ἑβδομαίους κτείνει καὶ συντομώτερον, παραφρονήσαντας, μὴ ῥυέντος πολλοῦ πύου ἐκ τοῦ ὠτὸς, ἢ ἐκ ῥινῶν αἵματος, μηδὲ ἄλλου του σημείου χρηστοῦ γενομένου· τοὺς δὲ πρεσβυτέρους βραδύτερον καὶ ἧσσον ἀναιρεῖ· τά τε γὰρ ὦτα φθάνει ἐκπυέειν, καὶ παραφρονέουσιν ἧσσον· ὑποστρέφουσι δὲ οἱ πολλοὶ τουτέων, καὶ οὕτως ἀπόλλυνται.

190. Κώφωσις ἐν ὀξέσι καὶ ταραχώδεσι παρακολουθοῦσα, κακόν· κακὸν δὲ καὶ ἐν τοῖσι μακροῖσιν· ἄγει δ´ ἐν τουτέοισι καὶ ἐς ἰσχία πόνους.

191. Ἐν πυρετοῖσι κώφωσις κοιλίην ἐφίστησιν.

192. Ὦτα ψυχρὰ καὶ διαφανέα καὶ συνεσταλμένα, ὀλέθριον.

193. Βόμβος ἐν ὀξέσι, καὶ ἦχος ἐν ὠσὶ, θανάσιμον.

194. Ἦχοι μετὰ ἀμβλυωσμοῦ, καὶ κατὰ ῥῖνας βάρεος, παρακρουστικὸν, καὶ αἱμοῤῥαγέει.

195. Οἷσι κώφωσις μετὰ καρηβαρίης, καὶ ὑποχονδρίου ἐντάσιος, καὶ πρὸς αὐγὰς ἐνοχλεῖν, αἱμοῤῥοεῖ.

196. Ἐν ὀξεῖ πυρετῷ ὦτα κωφοῦσθαι, μανικόν.

197. Οἱ δύσκωφοι, ἐν τῷ λαμβάνειν τρομώδεες, γλῶσσαν παραλελυμένοι, νωθροὶ, κακόν.

198. Προηκούσης ἀῤῥωστίης, κώφωσις, καὶ οὖρον ὑπέρυθρον, ἀκατάστατον, ἐναιωρεύμενον, παρακρουστικόν· τὸ ἰκτεροῦσθαι ἐν τούτοισι κακόν· κακὸν δὲ καὶ ἐπὶ ἰκτέρῳ μώρωσις· τούτους ἀφώνους, αἰσθανομένους δὲ, ξυμβαίνει γίνεσθαι· τάχα δὲ καὶ κοιλίη πονηρεύεται τούτοισι.

 

 

199. Τὰ ὀδυνηρῶς παρ´ οὖς ἀνιστάμενα, ὀλέθρια.

200. Τὰ παρ´ οὖς ἐκ τοῦ ἔμπροσθεν ἀλγήματος ἐρυθήματα ἐν πυρετοῖσι γινόμενα, σημεῖον μὲν ἐρυσιπέλατος ἐπὶ προσώπου ἐσομένου· ἀτὰρ καὶ σπασμοὶ ἐκ τῶν τοιουτέων γίνονται μετὰ ἀφωνίης καὶ ἐκλύσιος.

201. Τὰ παρ´ οὖς ἐπὶ εἰλέοισι δυσώδεσι, πυρετῷ ὀξεῖ, ὑποχονδρίῳ συντόνῳ χρονιωτέρως, ἀρθέντα, κτείνει.

202. Τὰ παρ´ οὖς, φαῦλα τοῖσι παραπληκτικοῖσιν.

203. Τὰ παρ´ οὖς ἐν μακροῖσι, μὴ ἐκπυεῦντα, θανάσιμον· κοιλίαι δὲ τοῖσι τουτέοισι κάτω φέρονται. Ἦρά γε οἷσι τὰ παρ´ ὦτα, κεφαλαλγικοί; ἦρά τι ἐφιδροῦσι τὰ ἄνω; ἦρά τι καὶ ἐπιῤῥιγέουσιν; ἦρά γε αἱ κοιλίαι καταῤῥήγνυνται; καί τι καὶ κωματώδεες; ἆρα καὶ τὸ ὑδατῶδες οὖρον, ἐναιωρεύμενον λευκοῖσι, καὶ τὰ ὑποποίκιλα, ἔκλευκα, δυσώδεα;

204. Τὰ παρ´ οὖς λαπάσσει βηχία μετὰ πτυαλισμῶν ἰόντα.

205. Οὖρα τοῖσι παρ´ ὦτα ταχὺ καὶ ἐπ´ ὀλίγον πεπαινόμενα, φλαῦρα· καὶ τὸ καταψύχεσθαι ὧδε, πονηρόν.

206. Τὰ παρ´ οὖς ἐν τοῖσι χρονίοισιν ἐκπυεύμενα μὴ λευκῷ σφόδρα καὶ ἀνόδμῳ, κτείνει, καὶ μάλιστα γυναῖκας.

207. Τὰ παρ´ οὖς μάλιστα τῶν ὀξέων ἐν τοῖσι καυσώδεσι γίνεται· κἢν μὴ κρίσιν ποιήσῃ, καὶ ἐκπεπαίνηται, ἢ ἐκ ῥινῶν αἷμα ῥυῇ, ἢ οὖρα ὑπόστασιν παχεῖαν λάβῃ, ἀπόλλυνται· τὰ πολλὰ δὲ τῶν τοιούτων οἰδημάτων προαποκαθίσταται· προσεπιθεωρέειν δὲ καὶ τοὺς πυρετοὺς ἤν τε ἐπιτείνωσιν, ἤν τε ἀνιῶσι, καὶ οὕτως ἀποφαίνεσθαι.

208. Ἐπὶ κωφώσει καὶ νωθρίῃ ἐκ ῥινῶν ἀποστάζειν, ἔχει τι δύσκολον· ἔμετος τουτέοισιν ἁρμόσει καὶ κοιλίης ταραχή.

209. Ἐκ κωφώσιος ἐπιεικέως τὰ παρ´ ὦτα, ἄλλως τε καὶ ἢν ἀσῶδές τι γίνηται· ἀτὰρ καὶ τοῖσι κωματώδεσιν ἐπὶ τουτέοισι καὶ μᾶλλόν τι τὰ παρ´ ὦτα.

210. Κώφωσιν ἐν πυρετῷ ῥύσις ἐκ ῥινῶν λύει καὶ κοιλίης ταραχή.

 

CHAPITRE III.

DU CASUS ET DU COMA. - DES PLAIES DE TÊTE.

178. Le carus est toujours mauvais. (Prorrh. 63.)

179. Ceux qui, dans les premiers jours [d'une maladie], sont pris de coma avec douleur à la tête, aux lombes, au cou, à l'hypocondre, et qui n'ont pas de sommeil, sont-ils phrénétiques ? Chez ces malades, un écoulement de sang par le nez, c'est pernicieux, surtout au quatrième jour ou au début de la maladie. Des évacuations alvines très rouges, c'est également mauvais. (Prorrh. 1 et 2.)

180. Ceux qui, dès le début, tombent dans un état comateux et qui ont de petites sueurs générales avec des urines douloureuses, qui sont pris d'une ardeur vive, qui se refroidissent sans crise pour redevenir brûlants et tomber dans la torpeur, le coma et les spasmes, sont dans un état pernicieux. (Prorrh. 102. )

181. Le sommeil comateux et le refroidissement, c'est pernicieux.

182. Ceux qui sont dans un état comateux avec sentiment de lassitude et surdité, le relâchement précipité du ventre, avec évacuation de matières rouges vers la crise, les soulage.

183. Ceux qui sont dans un état comateux, qui ont de l'anxiété, des douleurs à l'hypocondre, de petits vomissements, ont des parotides ; mais auparavant il se forme au visage des tumeurs. (Prorrh. 165.)

184. Dans le cas de coma, le délire survenant subitement avec agitation, c'est un signe d'hémorragie. (Prorrh. 136.)

185. Dans le cas de coma avec anxiété, douleurs des hypocondres, expectoration fréquente et modique, il s'élève des tumeurs aux oreilles. Cet état comateux a quelque chose de spasmodique.

186. Quand il y a coma, hébétude, catoché, variations dans l'état des hypocondres, tuméfaction du ventre, dégoût, suppression des selles, petites sueurs partielles, le trouble de la respiration et l'émission d'un liquide séminiforme ne présagent-ils pas le hoquet ? Le ventre ne laisse-t-il pas échapper des matières bilieuses ? Dans ce cas, uriner une matière brillante, soulage. Chez ces malades il y a des perturbations du ventre. (Prorrh. 92.)

187. Ceux dont le cerveau est sphacélé meurent, les uns le troisième, les autres le septième jour. S'ils passent ce dernier terme, ils réchappent. Mais quand les téguments ont été divisés, ceux chez lesquels on trouve l'os désuni [d'avec les chairs] périssent.

188. Chez les individus pris de douleurs de tête après une fracture des os postérieurs, un écoulement par le nez d'un sang abondant et épais, c'est mauvais. Ils ressentent d'abord de la douleur aux yeux, puis ils ont du frisson. Les fractures des os des tempes sont-elles suivies de spasmes? (Prorrh. 121.

CHAPITRE IV.

DE L'OTITE AIGUE - DE LA SURDITÉ. - DES SIGNES FOURNIS PAR LES OREILLES.

189. Une douleur intense d'oreilles, avec une fièvre aiguë et quelque autre signe fâcheux, tue les jeunes gens en sept jours, et même plus tôt, s'ils ont eu préalablement un délire, et il ne s'écoule pas beaucoup de pus par l'oreille ou de sang par le nez, ou s'il ne paraît pas quelque autre signe favorable. Mais elle enlève les vieillards plus lentement et en moins grand nombre ; car chez eux la suppuration s'établit plus tôt, et ils sont moins sujets au délire ; mais beaucoup d'entre eux ont des rechutes, et alors ils périssent. (Pronost. 22.)

190. La surdité survenant dans les maladies aiguës avec trouble, c'est mauvais; c'est également mauvais dans les maladies de long cours ; elle produit dans ce cas des douleurs aux hanches. (Prorrh. 33.)

191. Dans les fièvres, la surdité resserre le ventre.

192. Les oreilles froides, transparentes, rétractées, c'est pernicieux. (Pronost. 2, initio.)

193. Dans les maladies aiguës, un bourdonnement et un tintement d'oreilles, c'est mortel.

194. Des tintements d'oreilles avec obscurcissement de la vue et sentiment de pesanteur au nez, présagent du délire et amènent une hémorragie. (Prorrh. 18.)

195. Chez ceux qui ont de la surdité avec pesanteur de tête et tension de l'hypocondre, et qui ont la vue trouble , il survient une hémorragie. (Prorrh. 147.)

196. Dans une fièvre aiguë, devenir sourd, c'est un signe de manie.

197. Ceux qui ont l'ouïe dure, qui tremblent en prenant quelque chose, qui ont la langue paralysée, qui ont de la torpeur, sont dans un mauvais état.

198. Quand la maladie fait des progrès, la surdité, des urines rougeâtres sans dépôt, mais avec des énéorèmes, c'est un présage de délire : en pareil cas, être pris d'ictère, c'est mauvais ; l'hébétude à la suite (le l'ictère], c'est également mauvais. Il arrive que ces sujets, devenus aphones mais conservant la sensibilité, sont pris de suffocation ; quelquefois aussi leur ventre est en mauvais état. (Prorrh. 32.)

CHAPITRE V.

DES PAROTIDES.

199. Les parotides accompagnées de douleurs en s'élevant, sont funestes.

200. Dans les fièvres, des érythèmes apparaissant aux oreilles après avoir été précédés de douleurs, présagent un érysipèle qui envahira le visage. A la suite il survient des spasmes avec aphonie et résolution des forces.

201. Dans le cas de déjections fétides et abondantes, avec fièvre aiguë et tension de l'hypocondre, les parotides qui se forment lentement, tuent. (Prorrh. 158.)

202. Les parotides sont funestes chez les paraplectiques. (Prorrh. 160.)

203. Les parotides formées pendant les fièvres de long cours et ne suppurant pas, c'est mortel. En pareil cas, le ventre se relâche promptement. Ceux qui ont des parotides n'ont-ils pas des douleurs de tête ? N'ont-ils pas de petites sueurs aux parties supérieures ? N'ont-ils pas des frissons ? N'ont-ils pas un cours de ventre précipité ? Ne tombent-ils pas dans un état comateux ? L'urine n'est-elle pas aqueuse, avec des énéorèmes blancs ou bigarrés, ou très blancs et fétides? (Prorrh. 163.)

204. De petites toux accompagnées de ptyalisme, amollissent les parotides. (Prorrh. 167.)

205. Chez ceux qui ont des parotides, les urines qui arrivent promptement à coction et qui ne persévèrent pas dans cet état, sont suspectes ; en pareil cas, éprouver du refroidissement, c'est funeste. (Prorrh. 153.)

206. Les parotides qui, clans les maladies chroniques, suppurent, mais dont le pus n'est pas parfaitement blanc et inodore, tuent, surtout les femmes.

207. Parmi les maladies aiguës, c'est surtout dans les causus que les parotides se développent. Si elles n'amènent pas de crise, et si elles n'arrivent pas à coction, ou s'il n'y a pas de saignement de nez, ou si l'urine ne dépose pas un sédiment épais, les sujets périssent; .mais la plupart de ces tumeurs s'affaissent auparavant. Il faut aussi observer si la fièvre redouble ou si elle a quelque rémission, et porter alors son jugement.

208. Quand il y a de la surdité et de la torpeur, rendre du sang par le nez a quelque chose de fâcheux. Dans ce cas, le vomissement et les perturbations abdominales sont avantageuses. (Prorrh. 141.)

209. A la suite de la surdité, il se forme ordinairement des parotides bénignes, surtout s'il y a quelque anxiété; et dans ce cas, c'est particulièrement chez les individus pris de coma que ces tumeurs apparaissent. (Prorrh. 159.)

210. Un flux de sang par le nez et des perturbations intestinales font cesser la surdité qui vient à la suite des fièvres.

 
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