Elégies de Tibulle

 

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TIBULLE : On sait peu de choses sur la vie d'Albius TIBULLUS : il appartenait à une famille riche qui fut dépouillée d'une partie de ses biens après Philippes ; il fit deux voyages, l'un en Aquitaine (avec MESSALA CORVINUS chez qui il connut Horace et Ovide), l'autre en Orient.
Tibulle chante surtout l'amour avec ses joies, ses espoirs, ses déceptions, ses souffrances ; il exprime aussi son dégoût pour la vie turbulente, son désir de tranquillité, son goût pour la campagne, sa tristesse face à la mort qui le ravit fort jeune.
Son oeuvre comprend 4 livres d'élégies (le Corpus Tibullianum), mais tout n'est pas de lui : le troisième livre est attribué à un certain Lygdamus et le quatrième contient six billets de Sulpicia, la nièce de Messala.
Son originalité : l'union de l'amour et de la nature (thème qu'on retrouvera chez J.-J. ROUSSEAU), la sérénité de la vie campagnarde, remède à la maladie d'amour.

Elégie I, I

 Sans doute la seconde en date des élégies du livre I; elle reprend, au début, un thème rencontré dans l'élégie 10 (continuité de l'inspiration) : l'idée centrale de l'élégie 10 (v. 29 et suiv. : alius sit fortis in armis...) est ici le.point de départ. (diuitias alius...), au point que cette piè­ce peut apparaître comme la continuation directe de la précédente, avec laquelle elle présente une parenté plus grande encore : même sentiment religieux, exprimé par une évocation de sacrifice rustique (ici, v. 11 et suiv.; cf. El., 10, 25 et suiv.) même invocation aux Lares. Mais, après ces évocations qui semblent ne faire que développer la pièce 10, voici l'apparition d'un sentiment nouveau: (v.46 : et dominam tenero continuisse sinu), la présence d'une femme aimée. Et toute la fin du poème est dominée par Délie. La pièce 10 aussi se terminait par l'évocation des "combats amoureux", mais c'était dans une atmosphère bien différente, très proche de la Comédie Nouvelle, ici, le thème amoureux sert à modifier et à amplifier la prière déjà contenue dans la pièce 10, v. 43 :sic ego sim, liceatque caput candescere canis.... Il semble bien que le poème, ici, témoigne d'un approfondissement de l'inspiration, dû à l'apparition de 1' amour pour Delia. Nous suivons pas à pas les progrès d'une "évolution spirituelle" : le jeune homme, arraché à sa vie familière, a trouvé, à Rame, une raison supplémentaire de regretter sa bourgade natale : l'amour de Délie n'est pour lui que la promesse de ce bonheur calme, dont il rivait assez "abstraitement" jusque là. Désormais, il a une compagne, et il semble que se vie soit "ordonnée" à jamais. Chez Tibulle, rien de comparable à un chant de l'amour heureux, triomphal, comme celui de Catulle à Lesbie (pièce 5) : la pennée de le mort est présente, même au milieu du bonheur - et non par crainte de la mort, ni délectation morbide, mais parce que Tibulle a si intimement lié Délie à sa vie que toute son existence n'est plus que la "préparation" de cette ultime conclusion, mourir dans ses bras.

I

Divitias alius fulvo sibi congerat auro
Et teneat culti iugera multa soli,
Quem labor adsiduus vicino terreat hoste,
Martia cui somnos classica pulsa fugent:
Me mea paupertas vita traducat inerti, 5
Dum meus adsiduo luceat igne focus.
Ipse seram teneras maturo tempore vites
Rusticus et facili grandia poma manu;
Nec spes destituat, sed frugum semper acervos
Praebeat et pleno pinguia musta lacu. 10
Nam veneror, seu stipes habet desertus in agris
Seu vetus in trivio florida serta lapis,
Et quodcumque mihi pomum novus educat annus,
Libatum agricolae ponitur ante deo.
Flava Ceres, tibi sit nostro de rure corona 15
Spicea, quae templi pendeat ante fores,
Pomosisque ruber custos ponatur in hortis,
Terreat ut saeva falce Priapus aves.
Vos quoque, felicis quondam, nunc pauperis agri
Custodes, fertis munera vestra, Lares. 20
Tunc vitula innumeros lustrabat caesa iuvencos,
Nunc agna exigui est hostia parva soli.
Agna cadet vobis, quam circum rustica pubes
Clamet 'io messes et bona vina date'.
Iam modo iam possim contentus vivere parvo 25
Nec semper longae deditus esse viae,
Sed Canis aestivos ortus vitare sub umbra
Arboris ad rivos praetereuntis aquae.
Nec tamen interdum pudeat tenuisse bidentem
Aut stimulo tardos increpuisse boves, 30
Non agnamve sinu pigeat fetumve capellae
Desertum oblita matre referre domum.
At vos exiguo pecori, furesque lupique,
Parcite: de magno est praeda petenda grege.
Hic ego pastoremque meum lustrare quotannis 35
Et placidam soleo spargere lacte Palem.
Adsitis, divi, neu vos e paupere mensa
Dona nec e puris spernite fictilibus.
Fictilia antiquus primum sibi fecit agrestis
Pocula, de facili conposuitque luto. 40
Non ego divitias patrum fructusque requiro,
Quos tulit antiquo condita messis avo:
Parva seges satis est, satis requiescere lecto
Si licet et solito membra levare toro.
Quam iuvat inmites ventos audire cubantem 45
Et dominam tenero continuisse sinu
Aut, gelidas hibernus aquas cum fuderit Auster,
Securum somnos igne iuvante sequi.
Hoc mihi contingat. Sit dives iure, furorem
Qui maris et tristes ferre potest pluvias. 50
O quantum est auri pereat potiusque smaragdi,
Quam fleat ob nostras ulla puella vias.
Te bellare decet terra, Messalla, marique,
Ut domus hostiles praeferat exuvias;
Me retinent vinctum formosae vincla puellae, 55
Et sedeo duras ianitor ante fores.
Non ego laudari curo, mea Delia; tecum
Dum modo sim, quaeso segnis inersque vocer.
Te spectem, suprema mihi cum venerit hora,
Te teneam moriens deficiente manu. 60
Flebis et arsuro positum me, Delia, lecto,
Tristibus et lacrimis oscula mixta dabis.
Flebis: non tua sunt duro praecordia ferro
Vincta, neque in tenero stat tibi corde silex.
Illo non iuvenis poterit de funere quisquam 65
Lumina, non virgo, sicca referre domum.
Tu manes ne laede meos, sed parce solutis
Crinibus et teneris, Delia, parce genis.
Interea, dum fata sinunt, iungamus amores:
Iam veniet tenebris Mors adoperta caput, 70
Iam subrepet iners aetas, nec amare decebit,
Dicere nec cano blanditias capite.
Nunc levis est tractanda Venus, dum frangere postes
Non pudet et rixas inseruisse iuvat.
Hic ego dux milesque bonus: vos, signa tubaeque, 75
Ite procul, cupidis volnera ferte viris,
Ferte et opes: ego conposito securus acervo
Despiciam dites despiciamque famem.

 

   vocabulaire

[1,1,1]

Qu'un autre amoncelle les richesses de l'or fauve et possède mille arpents d'un sol bien cultivé, il tremblera au milieu d'un labeur assidu devant l'ennemi voisin et les accents des trompettes de Mars chasseront le sommeil 5 loin de lui! Pour moi, que la pauvreté me laisse à ma vie de loisir, pourvu que mon foyer s'éclaire d'un feu constant. Je planterai moi-même, à la saison propice, la vigne délicate du paysan, et, d'une main habile, l'arbre fruitier déjà grand. Puisse l'Espérance ne point me tromper, [1,1,10] mais m'offrir chaque année des récoltes en tas et des cuves pleines de vin épais! Car je suis plein de piété, soit devant la souche isolée dans les champs, soit devant la vieille pierre enguirlandée de fleurs au milieu d'un carrefour, et tous les fruits que me donne l'an neuf, j'en dépose 15 les prémices aux pieds du dieu rustique. Blonde Cérès, tu auras une couronne d'épis de notre champ, qui pendra aux portes de ton temple; et, rouge gardien placé dans mon jardin fruitier, Priape, d'une faux terrible, fera peur aux oiseaux. Vous aussi, gardiens d'un champ aussi [1,1,20] pauvre aujourd'hui qu'il fut riche autrefois, vous emportez vos présents, dieux Lares! Alors une génisse immolée purifiait d'innombrables taureaux; maintenant une agnelle est la petite offrande d'un champ étroit. Une agnelle tombera donc pour vous, tandis qu'autour d'elle une jeunesse rustique s'écriera: "Io! donnez bonnes
25 moissons et bons vins!" Je puis enfin vivre content de peu, sans être assujetti toujours à une longue marche, et éviter le lever brûlant de la Canicule à l'ombre d'un arbre, sur les bords d'une eau fugitive. Et pourtant je ne rougirais pas de tenir [1,1,30] parfois le hoyau, ou, avec l'aiguillon, de piquer les boeufs lents! Je n'hésiterais pas à mettre dans le pli de ma robe une agnelle ou un chevreau abandonné par leur mère oublieuse et à les rapporter à la maison. Et vous, voleurs et loups, épargnez mon petit bercail: c'est à un grand troupeau qu'il faut demander votre 35 proie! Ici j'ai coutume de purifier chaque année mon berger et d'arroser de lait la placide Palès. Dieux, assistez-moi et ne dédaignez point les dons d'une table pauvre, offerts dans des vases d'argile sans ornements. C'est d'argile que le paysan antique fit ses premières [1,1,40] coupes, les formant d'une terre docile. Je ne regrette, moi, ni les richesses de mes pères, ni le produit des moissons que mon antique aïeul mettait dans ses greniers. Une petite récolte me suffit, si je puis me reposer sur un lit familier et délasser mes membres sur ma couche 45 habituelle! Quel plaisir, quand on est couché, d'entendre les vents furieux, et de presser contre son sein tendre sa maîtresse, ou, quand l'Auster, l'hiver, verse ses eaux glacées, de s'endormir tranquille à la chaleur du feu! Puisse ce bonheur être le mien! Qu'il soit riche [1,1,50] celui qui peut supporter la fureur de la mer et les lugubres pluies! Ah! périsse tout ce qu'il y a d'or et d'émeraudes, avant que mes voyages fassent pleurer une jeune fille! C'est à toi qu'il sied, Messalla, de combattre sur terre et sur mer pour étaler dans ton 55 palais les dépouilles des ennemis! Moi, je suis retenu dans les chaînes d'une belle jeune fille, et m'assieds, janissaire, à sa porte insensible! Je n'ai cure de la gloire, ma Délie; pourvu que je sois avec toi, je consens à être traité de lâche et d'oisif! Puissé-je te voir, quand [1,1,60] mon heure suprême sera venue! te tenir en mourant de ma main défaillante! Tu pleureras, Délie, quand je serai placé sur le lit prêt à s'allumer, et, mêlés à des larmes de deuil, tu me donneras des baisers. Tu pleureras! Tes entrailles ne sont point scellées de dur acier, ton tendre 65 coeur ne recèle pas un caillou. De ces funérailles-là, nul jeune homme, nulle jeune fille ne pourra revenir à la maison les yeux secs. Toi, n'offense point mes mânes, mais épargne tes cheveux dénoués, ainsi, Délie, que tes tendres joues. Cependant, tandis que les destins le permettent, [1,1,70] aimons-nous d'un mutuel amour; bientôt viendra la Mort, la tête voilée de ténèbres; bientôt se glissera la vieillesse paresseuse: l'amour, les propos caressants ne siéront pas à nos têtes chenues. C'est maintenant qu'il faut servir la légère Vénus, tandis qu'il n'y a pas de honte à briser des portes et qu'il y a du plaisir à introduire 75 les querelles. Là je suis bon général et bon soldat. Vous, enseignes et clairons, allez au loin, portez les blessures aux avides guerriers, portez-leur aussi la richesse; moi, que mes provisions abritent du souci, je me rirai des riches et me rirai de la faim.

Elégie I,1

Vers 1 - 24. Le bonheur dans l'abondance et la pureté rustiques. Reprise de I, 10 (v. ci-dessus). Quoi qu'on en ait dit, aucun rapport avec les développements sur l'Âge d'Or : ce bonheur est accessible et réel.

Diuitias...culti lugera multa soli : les deux sortes de richesse, à Rome : activité commerciale, réservée aux chevaliers, et propriété foncière, apanage des Sénateurs.

culti...soli : de la terre cultivée (par opposition aux pâturages des latifundia, moins chers à entretenir, mais aussi moins productifs). La forme du vers rappelle VIRG., Géorg., IV, 127-128 : cui pauca relicti iugera ruris erant, mais sans qu'il s'agisse nécessairement d'autre chose que d'un groupement métrique analogue. Nous trouvons ici la disjonction: adj-subst. fréquente chez Tib., cf. 10, 36 (Stygiae navita turpis aquae), etc. Ici, en outre, les deux génitifs sont à la fin de chaque moitié du pentamère. Il en résulte une sorte de rime.

labor : "des fatigues" (l'effort du soldat : travaux de campagne, veilles , etc.). L'idée est déjà chez Bacchylide, frag. 4, 12. et chez HOR., Ep., 2,5 : neque excitatur classico miles truci (sur les rapports entre Tib., El., 10 et cette épode, v. ci-dessus).

pulsa : on comprend en général "que l'on fait résonner", par analogie avec les instrumente à cordes (OV., Met., 10, 205 : lyra pulsa manu). Il est concevable que pulsa signifie ici : "répercuté" (VIRG., Buc., 6, 84 : pulsae referunt ad sidera valles), mais le premier sens demeure le plus probable.

paupertas : non le "dénuement", mais une fortune modeste. Par opposition à la "fortune" excomptée à la suite de Messalla.

vita traducat inerti : "me conduise sur le route d'une vie oisive" (uita, abl. intrum., ou, si l'on préfère, de la question qua). Traducere a ici son sens premier : "faire franchir".

focus : le "coeur" de la maison est le foyer, le feu visible (dans la maison paysanne, non dans la domus urbaine, où la cuisine se fait sur des fourneaux au charbon de bois). Cf. HOR., Epitr. I, 5, 7 : iamdudum splendet focus et tibi munde supellex. Ici, l'évocation est celle d'un milieu paysan.

seram : sans doute au sens de "greffer" (cf. VIRG., Buc., I, 73 : inserere nunc, Leliboee, piros, pone ordine vites); le simple pour le componé (procédé de style poétique). Le sens de "greffer" convient mieux au mot de "grandia poma",surtout avec facili manu, l'habileté manuelle étant nécessaire pour greffer, mais moins pour planter, surtout des arbres "déjà grands". Ipse seram uitis est repris par PROP., El., III, 17, 15, mais, là, au sens de "planter"; il s'agit sans doute non d'une imitation mais d'une rencontre,

poma : au lieu de pomos, attendu. Au sens d'arbre fruitier, cf. CATON, Agr., 28; YIRG., G., IV, 426. Sans doute langage paysan.

Spes : l'Espérance, qui possédait à Rome un temple au Forum Holitorium ( entre le Capitole et le Tibre); par une curieuse coïncidence, ce temple fut incendié en 31 av. J.C., peu de tempe après la composition de ce poème.

destituat : employé abs. - rare (généralement t destitui spe, ou a ape). Mais se rencontre ainsi, seul, à partir de TITE-LIVE, I, 41, 1, et, plus tard, en poésie. Sur le rôle de Spes comme divinité rustique, cf. TIB., El., II, 6, 20 et suiv.

pleno...lacu : "à pleine cuve" (le lacus est le vaste récipient où la vendange est foulée et abandonnée à la fermentation avant d'être mise dans les dolia). Lacus désigne toujours un espace creux, de grande surface, par exemple le bassin d'une fontaine. "Lac" n'est qu'un sens dérivé.

Nam : cette abondance demandée est méritée per la pietas du poète.

Veneror : "formuler des prières", employé absolument déjà par PLAUTE, Trin.,39 et suiv. ; Vxor, uenerare, ut nobis haec habitatio bona fausta felix fortunataque euenat. Il est possible que, ici, il faille tirer un complément des propositions seu stipes... et seu uetus... = uenero stipites omnes qui habent... florida serta; et ueteres lapides habentes... florida serta. On rapprochera alors, non PLAUTE, mais VIRG., En., III, 84 : templa dei saxo uenerabar structa uetusto, le sentiment de piété s'adressant non à la divinité mais au sanctuaire lui-même.

seu stipes...culte, très ancien, des souches et des pierres, pratiqué en Grèce (THEOPHR., Caract., 28), mais pratiqué surtout dans le monde romain, où ces souches et ces pierres recevaient le nom de "Termini" (OV., Fasti, II, 641 et suiv. : Terminus, siue lapis, siue es defossus in agro / stipes ab antiquis tu quoque numen habes. / Te duo diuersa domini de parte coronant / binaque serta tibi binaque liba ferunt ). La fête de Terminus, dieu des "Bornages", était célébrée le 23 février. La campagne antique était peuplée de ces menus sanctuaires, tels que les décrit APUL., Florides, I, 1 : aut ara floribus redimita, aut epelunca floribusinumbrata, aut quercus cornibus onerata, aut fagus pellibus coronata, uel enim colliculus sepimine ("une clôture") consecratus, uel truncus dolamine effigiatus, uel caespes libamine fumigatus, uel lapis unguine delibutus.

in triuio : le carrefour, lieu où se réunissent des voies, est traversé par de nombreux "esprits"; c'est aussi le lieu où se croisent des domaines contigus , dont chacun possède ses protecteurs particuliers; pour cette raison, on élèvera au carrefour un sanctuaire des Lares compitales, Lares communs de tous les domaines touchant au carrefour. 

La représentation de ces sanctuaires rustiques est l'un des thèmes favoris du paysage "idyllique" (type : fresque Jaune de la Maison dite de Livie, au Palatin. Un semblable rappel d'un thème paysagiste I, 10, 51-52 : le paysan avec la charrette.).

educat : "amène à maturité". L'offrande des fruits en prémices est un acte de piété universel.

agricolae... deo : agricola est ici un véritable adjectif; en ce sens, premier exemple attesté (PROP., El., II, 34, 74 : agricolae domini est une simple apposition). On trouve chez TIB., I, 5, 27 et II, 1, 36 : deo...agricolae et agricolis caelitibus. L'usage se généralise ensuite (OV., etc.). quel est ce "dieu paysan" ? On peut songer à Liber Pater, mais cela est plus vague. Vertumne recevait aussi de telles offrandes. Nouus annus ne désigne pas le "printemps" (Ponchont) - y a-t-il des fruits au printemps ? - mais "la nouvelle récolte (sens ancien de annus, conservé, par ex. TAC., Germ., 14 : nec arare terram aut expertare annum.).

Flaua Ceres : l'offrande à Cérès est rituelle à la fête des Cerealia, le 19 avril.

ruber custos : Priape, peint en rouge pour effrayer les mauvais démons. On peignait en rouge le visage des triomphateurs, pour la même raison (contre le "mauvais oeil"). Le rôle de protection contre les oiseaux (épouvantail) est une "rationalisation du rite". Le dieu est pourvu d'une "serpe" (falx), outil caractéristique du vigneron et du jardinier qui s'en sert pour greffer et tailler les arbres. "Sauea" est ici ironique: il s'agit d'une serpe de bois...

felicis quondam : rappelle, par l'expression, VIRG., Buc., I, 75 : ite meae, felix quondam, pecus, ite capellae. Il ne s'ensuit pas que TIB. fasse ici discrètement allusion à une analogie de situation entre Mélibée et lui-même, et qu'il ait été dépouillé par les partages de terres en faveur des vétérans : v. le culte rendu par TIB. aux Lares, I, 10. Ici, il s'agit de la fête des Lares Praestites, soit de la fête du 1er mai (OV., Fast., V, 134), soit de la fête des Paganalia, célébrée, à la campagne, en décembre ou janvier (fête mobile), et correspondant aux Compitalia à Rome. Il ne semble y avoir aucune allusion à la fête des Ambarualia (cf. II, 1).

agna...agna : anaphore typique du style de Tibulle. Noter le subj. clamet (sens final) - leçon qui n'est d'ailleurs qu'une correction donnée par un ma. du XVe s. Mais TIB. a une prédilection pour ces changements de temps (I, 1, 61-62; I, 5, 29, etc).

Modo : = dummodo.

Longae viae : les longs voyages nécessités par les campagnes militaires. Tib. redoute surtout de s'éloigner de sa demeure familiale (cf. I, 10).

aestiuos ortus : le pluriel à cause de la répétition, année par année.

sub umbra arboris ad riuos pratereuntis aquae : cf. LUCR., II, 30 : propter aquae riuum, sub ramis arboris altae. Na pas en déduire que Tibulle soit un épicurien !

pudeat...tenuisse : noter l'infin. parfait là où la langue classique emploierait sans doute le présent. Usage ancien avec uelle; repris par les poètes augustéens avec plusieurs verbes (not. : pudet, iuuat, decet, etc.).v. 30 : l'attitude voisine, quoique différente de celle du "bon pasteur", (l'agneau dans les bras, non sur le cou), est analogue à celle de Mélibée dans la 1ère Églogue.

lustrare : la "purification" des troupeaux aux Parilia (fêtes de Pales) le 21 avril.

placidam : "qui aime la paix". Pales était une divinité de sexe incertain, tantôt dieu, tantôt déesse. "Numen" encore imparfaitement parvenu à la personnalité.

Adsitis : "venez" (donc, soyez agissants et favorables). Diui : forme archaïque; à sa place dans le contexte de prière "à l'ancienne mode".

purus : cf. purum argentum : "argenterie sans ciselure". Ici, vase d'argile sans ornements (même pas du type "sigillé", comme la poterie d'Arrezzo). Ce sont les vieux instruments qui continuent, par conservatisme religieux, d'être utilisés pour les usages sacrés.

fictilia : anaphore; cf., supra, v. 23 : style favori de Tibulle.

noto...lecto : cf. CATUL., 31, 7 : ...labore fessi uenimus larem ad nostrum desideratoque acquiescimus lecto.

Quam iuuat... (pour continuisse, v., ci-dessus, au v. 29). Transition de l'évocation du "foyer" rustique vers le thème amoureux. Idée de "l'intimité".

dominam : mot de la langue amoureuse, déjà employé par CATUL., 68, 69, etc. Les amoureuses appelaient volontiers leur ami : dominus (Ov., Amor., III, 7, 11) . La langue amoureuse, en Grec, employait de même "Kyrie". Originellement, langue des esclaves.

Auster : vent du Sud, chargé d'humidité. Hibernus : soufflant en bourrasques. Ce sont les violentes pluies d'automne et de printemps en Italie.

Igne juvante : cf. v. 6 "focus". Ce tableau est déjà évoqué par SOPH., frag. 579 (Nauck) (la pluie tombant en rafales sur le toit).

Somnos pluriel de répétition.

Hoc mihi contingat : transition résumant le tableau précédent, mais en même temps prière, conformément au ton général de le pièce. Unité du poème, en dépit des "variations" de l'imagination et de la rêverie. Ferveur du voeu.

furorem...maris : thème si fréquent de l'horreur de le mer; mais avec une différence essentielle : non pas comme à l'ordinaire, le négociant qui veut s'enrichir, mais ici le soldat qui est sur le point de s'embarquer vers l'Orient (terre des pierres précieuses, v. suiv. smaragdi, et de l'or), et Tibulle lui-même : non pas développement littéraire, mais expérience personnelle.

Tristes pluuias : cf. HOR., Odes, I, 3, 14 : nec tristis Hyadas. Simple rencontre, sans doute. Tristis implique à la fois le caractère "funeste" de ces orages en mer et aussi l'obscurcissement du ciel qui les accompagne.

Vias : "voyage" (départ). Il s'agit des projets de départ avec Messalla. Noter la rime avec le v. 53 : exuuias, et avec le v. 50 : pluuias. Cf. 0V., Art d'Aimer, I, 59 : quot caelum stellas, tot habet tua Roma puellas. Les rimes sont abondantes surtout dans la très ancienne prose latine, où elles constituent des homoeotéleutes répétant des désinences analogues, plutôt que de simples rimes.

Terra marique, expression officielle des décrets , des inscriptions votives et funéraires, etc. De même bellare, terme de la langue officielle. Messala, homme de la plus haute noblesse, doit avoir les activités "officielles". Exuuias appartient eu même vocabulaire. Contraste très voulu avec le distique suivant, qui est, lui, tout entier de la langue amoureuse : uincla formosae puellae; duras fores.me retinent uinctum...: image du portier enchaîné (allusion rapide au thème amoureux de la "sérénade à la porte fermée" - ou paraklausithyron; cf. pièce 2).

non ego laudari curo : refus de la gloire militaire, à laquelle il peut prétendre dans l'entourage de Messalla. Renoncement de Tibulle - provisoire, nous le savons. Moment de crise, qui n'empêchera pas Tibulle de partir, mais tentation qui ne cessera vraiment qu'avec la rupture.

Delia : c'est le première fois qu'elle est nommée, mais c'est à elle qu'il pense dans toute cette pièce. Les allusions à un amour possible (v. 52 ulla puella) sont d'abord lointaines, comme si l'aveu était arraché malgré lui à sa pudeur.

Te spectem... : mouvement universellement célèbre; il a été repris par OV., Am., III, 9, dans la pièce consacrée à la mort de Tibulle. OV. nous apprend que le poète, lorsqu'il est mort, avait auprès de lui Némésis...

Flebis : passage du subjonctif (souhait) eu futur (réalité imaginée). Tibulle et l'imagination visuelle. Flere + l'acc., emploi fréquent des verbes exprimant une émotion avec l'acc. chez les poètes augustéens.

lecto : les cadavres placés sur des lits de parade (quelques uns sont conservés, par ex. Musée du Capitole). Noter l'abl. de la question ubi, sans préposition.

Flebis...flebis : anaphore typique, déjà signalée chez Tibulle.

praecordia duro ferro uincta : on peut songer à une signification figurée (le coeur scellé avec du fer - Ponchont). Mais praecordia peut aussi avoir une signification matérielle (e. g. OV., Met., XII, 140) genibusque premens praecordia duris, uincla trahit galeae); d'autre part, uinctus se disait des bandeaux entourant la poitrine féminine (TER., Eun. 314). S'agirait-il d'une métaphore : "tu n'as pas la poitrine cuirassée de fer", donc ton coeur se laisse toucher ?

stat : idée de permanence, mais déjà tend vers le sens "roman" de stare (ital., espagnol...) Cf. LUCR., V, 199 : tanta stat praedita culpa (nature).

Illo non iuuenis... : noter l'arrangement très savant de la phrase.

Tu Manes... : un chagrin immodéré cause de la peine aux Morts, qui se réjouissent d'un chagrin modéré. PROP., IV, 11, 1. Noter ne + imper., construction archaïque. Tite-Live une seule fois. Sénéque (tragédies).

Parce solutis crinibus... : coutume d'accompagner les funérailles par des démonstrations de chagrin qui sont des sortes d'offrandes aux morts : offrande des cheveux (en usage en Grèce, cf. EURIP., Oreste, 128); il est possible que la lacération des joues soit, à l'origine, une offrande du sang; cette signification, si elle a été réelle, est perdue au temps de Tibulle.

Jungamus amores : le pluriel, parce que cet amour est partagé par les deux amants.

tenebris Mors adoperta caput : imagination visuelle de Tibulle; cf. I,.10, 45 st suiv. (description de la Paix, sans modèle précis. Ici, peut-être allusion au "casque de ténèbres" d'Hadès (enlèvement de Proserpine, etc.). L'idée est que la Mort vient à l'insu de tous. Noter l'accusatif caput avec le part. passé, selon la construction virgilienne, etc. Considérer cet accusatif comme régime direct de partie. "médio-passif" Cf. I, 3, 31; 69; 91; 6, 18; 49, etc.; I, 10, 28, etc.

subrepet : "viendra à pas de loup". Cf. JUV., IX, 128 : obrepit non intellecta senectus.

amare : "avoir des maîtresses". Thème emprunté à la Comédie Nouvelle : le ridicule du "vieillard amoureux".

cano capite : abl. abs.- cf. PLAUTE, Merc., 305; tun capite cano amant senex nequissume ?

frangere postes : v., ci-dessus, à I, 10, v. 53 et suiv.

rixas : les querelles entre les amants. Cf. ibid.

dux milesque bonus : les deux caractéristiques du héros, depuis Homère : "à le fois roi excellent et vigoureux lanceur de javelot", définition fréquente d'un héros.

Le retour au thème de la Paix, qui domine dans l'élégie 10, s'explique mieux par les circonstances personnelles du poète que par une association purement littéraire. Noter la conclusion rappelant le début du poème.


aceruus, i, m. : le monceau, le tas, l'amas
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adoperio, is,ire, perui, pertum
: couvrir, voiler
adsiduus, a, um
: assidu
adsum, es, esse, adfui
: être présent, assister, aider
aestiuus, a,um
: d'été, relatif à l'été
aetas, atis
, f. : 1. le temps de la vie, la vie 2. l'âge 3. la jeunesse 4. te temps, l'époque (in aetatem : pendant longtemps)
ager, agri
, m. : la terre, le territoire, le champ
agna, ae
, f. : l'agnelle
agrestis, e
: relatif aux champs, agreste, rustique, peu évolué, grossier
agricola, ae
, m. : agriculteur
alius, a, ud
: autre, un autre
amo, as, are
: aimer, être amoureux
amor, oris
, m. : l'amour
annus, i
, m. : l'année
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
antiquus, a, um
: ancien
aqua, ae
, f. : l'eau
arbor, oris
, f. : l'arbre
ardeo,es,ere
: brûler
at
, conj. : mais
audio, is, ire, iui, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
auis, is,
m. : l'oiseau
aurum, i
, n. : l'or
auster, tri
, m. : le sud, le midi ; Auster, tri : le vent du sud, l'Auster
aut
, conj. : ou, ou bien
auus, i
, m. : l'ancêtre, l'aïeul, le grand-père
bello, as, are
: faire la guerre, lutter, combattre
bidens, entis
: qui a deux dents, qui a deux pointes (bidens, entis, m. : le hoyau; la houe)
blanditia, ae
, f. : la flatterie, la caresse, la caresse
bonus, a, um
: bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
bos, bouis
, m. : le boeuf
cado, is, ere, cecidi, casum
: intr. - 1 - tomber, choir, s'abattre, se détacher, descendre. - 2 - tomber mourant, succomber, mourir, périr; être immolé (comme victime). - 3 - succomber (en justice), être abattu. - 4 - tomber en désuétude, échouer. - 5 - coïncider, tomber juste, s'appliquer, convenir. - 6 - tomber (---> coup de dés), échoir, arriver par hasard. - 7 - se terminer, finir.
caedo, is, ere, cecidi, caesum
: abattre, tuer
canis, is
, m. : le chien
canus, a, um
: blanc (en parlant des cheveux ou de la barbe)
capella, ae
, f. : la chèvre
caput, itis
, n. :1. la tête 2. l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale
Ceres, eris
, f. : Cérès
circum
, adv. : à l'entour ; prép. acc. : autour de
clamo, as, are
: crier
classicum, i
, n. : la sonnerie de la trompette
: honorer, cultiver, habiter
compono, is, ere, posui, positum
: mettre ensemble, disposer, enterrer (compositus, a, um : disposé, préparé; en bon ordre)
condo, is, ere, didi, ditum
: cacher, enfermer, enterrer (condere urbem : fonder une ville)
congero, is, ere, gessi, gestum
: entasser, amasser, rassembler, amonceler, accumuler, mettre en tas; faire son nid, nicher, s'établir.
contentus, a, um
: content de, satisfait de
contineo, es, ere, tinui, tentum
: contenir, maintenir
contingo, is, ere, tigi, tactum
: 1 - toucher, saisir. - 2 - souiller (par le contact). - 3 - goûter, manger. - 4 - être voisin, toucher à, être contigu; au fig. tenir à, concerner, intéresser. - 5 - atteindre, rencontrer. - 6 - échoir, tomber en partage, revenir à, arriver. - 7 - venir (en parl. des plantes); résulter de.
cor, cordis
, n. : le coeur
corona, ae
, f. : la couronne, les badauds
crinis, is
, m. : le cheveu, la chevelure
cubo, as, are
: être couché, allongé
cui
, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cupidus, a, um
: 1 - qui désire, qui aime, passionné, désireux de. - 2 - avide d'argent, cupide. - 3 - épris d'amour, amoureux. - 4 - partial.
curo, as, are
: se charger de, prendre soin de (curatus, a, um : bien soigné)
custos, odis
, m. : le garde, le gardien
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
decet
, imp. : il convient, il est convenable que
deditus, a, um
: livré à, adonné à une passion
deficio, is, ere, feci, fectum
: faillir, faire défection; au passif : être privé de
Delia,ae
, f. : Délie
desero, is, ere, ui, desertum
: abandonner
despicio, is, ere, spexi, spectum
: regarder d'en haut, mépriser
destituo, is, ere, destitui, destitutum
: - tr. - 1 - établir, placer (en séparant, ou en éloignant), poser, mettre à part. - 2 - abandonner, quitter, délaisser; supprimer; cesser, omettre. - 3 - décevoir, tromper, frustrer.
deus, i
, m. : le dieu
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
Dis, Ditis
, m. : Dis, ou Pluton (dieu des enfers)
diues, diuitis
: riche
diuitiae, arum
, f. : les biens, les richesses, la fortune.
diuus, a, um
: divin
do, das, dare, dedi, datum
: donner
domina, ae
, f. : la maîtresse
domus, us
, f. : la maison
donum, i
, n. : le présent, le cadeau
dum
, conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le temps suffisant pour que
durus, a, um
: dur
dux, ducis
, m. : le chef, le guide
e
, prép. : + Abl. : hors de, de
educo, is, ere
: 1 - tirer de, retirer. - 2 - faire sortir, jeter dehors, mettre dehors. - 3 - citer en justice. - 4 - enfanter, produire. - 5 - élever, nourrir. - 6 - élever, exhausser. - 7 - vider (une coupe), épuiser. - 8 - passer, employer (le temps).
ego, mei
: je
eo, is, ire, iui, itum
: aller
et
, conj. : et. adv. aussi
exiguus, a, um
: exigu, petit
exuuiae, arum
: les dépouilles (enlevées à l'ennemi)
facilis, e
: facile
facio, is, ere, feci, factum
: faire
falx, falcis
, f. : la faux
fames, is
, f. : la faim
fatum, i
, n. : 1 - la prédiction, l'oracle, la prophétie. - 2 - le destin, la destinée, la fatalité, la volonté des dieux. - 3 - le sort, la condition, la fortune. - 4 - la durée de la vie. - 5 - l'accident, le malheur, la calamité, la disgrâce. - 6 - la ruine, la destruction, la perte, le fléau, la peste. - 7 - la mort naturelle, la mort.
felix, icis
: heureux
fero, fers, ferre, tuli, latum
: porter, supporter, rapporter
ferrum, i
, n. : le fer (outil ou arme de fer)
fetus, us
: m. : l'enfantement, la couche, la portée (des animaux), les petits
fictilis, e
: fait d'argile, de terre cuite (fictile, is, n. : le vase en terre, la vaisselle de terre)
flauus, a, um
: jaune, blond
fleo, es, ere, fleui, fletum
: pleurer
floridus, a,um
: 1 - fleuri, en fleur, couvert de fleurs. - 2 - brillant. - 3 - fleuri (style).
focus, i
, m. : le foyer, l'âtre, la maison, l'autel
foris, is
, f. : la porte (rare au sing.)
formosus, a, um
: beau, charmant, élégant
frango, is, ere, fregi, fractum
:1. briser, rompre, fracasser 2. mettre en pièces 3. anéantir
fructus, us
, m. : 1. le droit qu'on a sur qqch, l'usufruit 2. le fruit, la récompense, le résultat
fruges, um
, f. : les récoltes (au singulier : frugem = ce que tu vaux)
fugo, as, are
: mettre en fuite
fuluus, a, um
: 1 - fauve, roux, brun. - 2 - jaunâtre, jaune. - 3 - au fig. doré, lumineux, brillant.
fundo, fundere, fudi, fusum
: - tr. - 1 - verser, répandre, jeter, lancer (au pr. et au fig.). - 2 - fondre des métaux, mettre en fusion, couler. - 3 - jeter à terre, terrasser, renverser, abattre. - 4 - disperser, mettre en déroute. - 5 - déployer, étendre. - 6 - laisser échapper de sa bouche, émettre. - 7 - lâcher; relâcher (t. de méd.). - 8 - mettre au jour, produire. - 9 - arroser, humecter.
funus, eris
, n. : les funérailles, l'ensevelissement ; la mort, la ruine
fur, furis
, m. : le voleur
furor, oris
, m. : 1 - la folie furieuse, le délire, l'aveuglement, la frénésie. - 2 - le délire prophétique, l'enthousiasme, l'inspiration. - 3 - l'amour violent, la passion furieuse, le transport. - 4 - la fureur, la rage, la colère, la furie, l'emportement. - 5 - les projets furieux, la révolte, la sédition, le tumulte. - 6 - le désir effréné.
gelidus, a, um
: gelé, glacé
gena, ae
, f. : la joue (genae, arum : les paupières, les yeux)
grandis, e
: - 1 - grand, fort, élevé (en parl. des végétaux). - 2 - qui a grandi (en parl. de l'homme), grand; avancé en âge. - 3 - grand, élevé, de haute taille, gros, vaste, long. - 4 - au fig. élevé, haut, sublime, noble, pompeux. - 5 - fort, puissant; important, considérable.
grex, gregis
, m. : 1 - le troupeau (de menu bétail). - 2 - le troupeau, la troupe (d'animaux). - 3 - la troupe (d'hommes), la bande, la réunion. - 4 - la troupe (d'acteurs). - 5 - le choeur (des Muses). - 6 - le troupeau (des fidèles), les ouailles. - 7 - la foule, le vulgaire.
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
hibernus, a, um
: d'hivers, hivernal
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hic
, adv. : ici
hora, ae
, f. : l'heure
hortus, i
, m. : le jardin
hostia, ae
, f. : la victime (être vivant offert en sacrifice aux dieux)
hostilis, e
: de l'ennemi
hostis, is
, m. : l'ennemi
iam
, adv. : déjà, à l'instant
ianitor, oris
, m. : le portier
ignis, is
, m. : le feu
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
increpo, is, ere, crepui, crepitum
: intr. - 1 - faire du bruit, faire un cliquetis, claquer, craquer, retentir. - 2 - tr. - faire résonner, faire retentir; battre, frapper; avoir sans cesse à la bouche, répéter. - 3 - tr. et qqf. intr. - apostropher (qqn, aliquem), gronder, gourmander, blâmer, faire des reproches, accuser, reprocher (qqch), invectiver. - 4 - exciter, stimuler, aiguillonner, exhorter. - 5 - mordre, piquer, railler, tourner en ridicule.
iners, inertis
: sans activité, sans énergie, inactif
inmitis, e
: dur, sauvage - qui n'est pas mûr
innumerus, a, um
: innombrable
inseruio, is, ere, i(u)i, itum
: être asservi à, donner ses soins à, servir, se vouer à
interdum
, inv. : quelquefois, parfois, pendant ce temps
interea
, adv. : entre-temps
io
, interj. : ah ! las ! (cri de douleur)
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
iugera, um
, n. : l'arpent, le jugère
iungo, is, ere, iunxi, iunctum
: joindre
iure
, inv. : à bon droit
iuuencus, i
, m. : le jeune taureau
iuuenis, is
, m. : le jeune homme
iuuo, as, are, iuvi, iutum
: aider ; quid iuuat : à quoi bon ?
labor, oris
, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
lac, lactis
, n. : le lait
lacrima, ae
, f. : la larme
lacus, us
, m. : - 1 - l'eau dormante, le lac, l'étang. - 2 - le réservoir, le bassin, la fontaine. - 3 - la fosse (aux lions). - 4 - le bassin à chaux. - 5 - le bassin, le baquet (de forgeron). - 6 - la cuve (sous le pressoir), le baquet, la tonne. - 7 - la case (du grenier), le compartiment (pour les différents grains). - 8 - le caisson (de plafond). - 9 - la bouffette (de vêtement). - 10 - l'enfer (Hier.).
laedo, is, ere, si, sum
: 1. blesser, endommager 2. outrager, offenser , nuire à
lapis, idis
, m. : la pierre
lar, is
, m. : le lare (divinité protectrice de la maison)
laudo, as, are
: 1. louer, approuver, vanter 2. prononcer un éloge 3. citer, nommer
lectus, i
, m. : le lit
leuis, e
: 1 - léger, peu pesant. - 2 - léger, alerte, rapide. - 3 - léger, faible, de peu d’importance, peu important. - 4 - doux, facile à supporter. - 5 - léger, frivole, futile, inconstant, sans poids, sans valeur, sans autorité.
leuo, as, are
: 1. alléger, soulager, diminuer 2. réconforter 3. soulever, élever en l'air
libo, as, are
: 1. détacher de 2. goûter à quelque chose 3. effleurer 4. verser, répandre en l'honneur d'un dieu 5. offrir une libation aux dieux
liceo
, v. impers. : il est permis ; conj. + subj. : bien que
longus, a, um
: long
luceo, es, ere, luxi, -
: luire, briller
lumen, inis
, n. : 1. la lumière 2. le flambeau, la lampe 3. le jour 4. l'éclat, le rayon 5. les yeux
lupus, i
, m. : le loup
lustro, as, are
: purifier par un sacrifice expiatoire
lutum, i
, n. : la boue ; pro - esse, être à vil prix
magnus, a, um
: grand
manes, ium
, m. : les mânes, les esprits des morts
manus, us
, f. : la main, la petite troupe
mare, is
, n. : la mer
Martius, a, um
: de Mars, guerrier
mater, tris
, f. : la mère
maturus, a, um
: 1. mûr, à point 2. prompt, actif 3. qui a atteint tout son développement
membrum, i
, n. (généralement au plur) : le membre, l'organe
mensa, ae
, f. : la table
Messalla, ae
, m. : Messalla
messis, is
, f. : la moisson, la récolte
metior, iris, iri, mensus sum
: mesurer, estimer, juger
meus, mea, meum
: mon
miles, itis
, m. : le soldat
misceo, es, ere, ui, mixtum
: mélanger
modo
, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
morior, eris, i, mortuus sum
: mourir
mors, mortis
, f. : la mort
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
munus, eris
, n. :1. l'office, la fonction 2. l'obligation, la charge 3. le produit 4. le service rendu 5. le don, le présent 6. le spectacle public, les combats de gladiateurs
mustus, a, um
: frais, nouveau, jeune
nam
, conj. : de fait, voyons, car
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
nec
, adv. : et...ne...pas
neque
, adv. : et ne pas
neu
, conj. : et que ne pas
non
, neg. : ne...pas
noster, tra, trum
: adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nouus, a, um
: nouveau
nunc
, adv. : maintenant
o
, inv. : ô, oh (exclamation)
ob
, prép. : + Acc : à cause de
obliuiscor, eris, i, oblitus sum
: 1 - oublier, perdre le souvenir. - 2 - sens passif : être oublié
ops, opis
, f. : sing., le pouvoir, l'aide ; pl., les richesses
ortus, us
, m. : le lever, la naissance, l'origine
osculum, i
, n. : le baiser
Pales, is
, f. : Palès (déesse des bergers et des pâturages)
parco, is, ere, peperci, parsum
: 1.épargner 2. préserver 3. cesser, s'abstenir de
paruus, a, um
: petit
pastor, oris
, m. : le berger
pater, tris
, m. : le père, le magistrat
pauper, eris
: pauvre
paupertas, atis
, f. : - 1 - la pauvreté, le besoin, la gêne. - 2 - l'indigence, la misère, le dénuement. - 3 - la pauvreté (du langage).
pecus, oris
, n. : le bétail
pello, is, ere, pepuli, pulsum
: - tr. - 1 - choquer, heurter, frapper, mettre en mouvement; faire vibrer (un instrument). - 2 - frapper (les sens, l'âme), faire impression sur, toucher, remuer l'âme, ébranler, émouvoir. - 3 - pousser en avant, mettre en branle, lancer. - 4 - pousser dehors, repousser (par les armes), défaire, chasser, bannir, écarter, éloigner.
pendeo, es, ere, pependi, -
: être suspendu
pereo, is, ire, ii, itum
: 1 - passer par, passer à travers. - 2 - périr; mourir. - 3 - être perdu, être désespéré. - 4 - en parl. des ch. : périr, être détruit, se perdre. - 5 - être perdu (pour qqn), être enlevé (à qqn). - 6 - être violemment épris, brûler d'amour. - 7 - tr. - aimer ardemment.
peto, is, ere, i(u)i, itum
: 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
piget
, impersonnel : je suis chagriné (accusatif de la personne, gén. de la chose), + inf. = il en coûte
pinguis, e
: 1 - épais, dense, compacte. - 2 - gras, qui a de l'embonpoint, qui a de la graisse. - 3 - gras (en parl. du sol), fertile, qui fertilise. - 4 - fécond, riche, abondant. - 5 - gras, graisseux, onctueux, huileux, visqueux. - 6 - épais, gras (en parl. du son), enflé (en parl. du style). - 7 - épais, grossier, lourd (en parl. de l'esprit). - 8 - paisible, calme. - 9 - accentué (en parl. de la prononciation).
placidus, a, um
: doux, calme, paisible
plenus, a, um
: 1. plein 2. rassasié, entier, complet, abondamment pourvu
pluuia, ae
, f. : la pluie
poculum, i
, n. : la coupe
pomosus, a,um
: plein de fruits, abondant en fruits
pomum, i
, n. : le fruit
pono, is, ere, posui, situm
: 1. poser 2. déposer 3. placer, disposer 4. installer 5. présenter, établir
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
postis, is
, m. : le montant (de porte)
potius
, inv. : plutôt
praebeo, es, ere, bui, bitum
: tr. - 1 - présenter, offrir, montrer, exposer (dans tel ou tel état). - 2 - fournir, donner; apporter, faire naître, causer, provoquer. - 3 - livrer, abandonner, mettre à la discrétion. - (se) praebere + attribut à l'acc. : se montrer.
praecordia, orum
, n. : les entrailles, le coeur, les sentiments
praeda, ae
, f. : le butin, les dépouilles, la proie
praefero, fers, ferre, tuli, latum
: porter devant, afficher, préférer
praetereo, is, ire, ii, itum
: passer devant, omettre (non me praeterit : il ne m'échappe pas, je sais bien)
Priapus, i
, m. : Priape
primum
, adv. : d'abord, pour la première fois
procul
, adv. : loin
pubes, eris
, adj. : pubère, adulte,
pudeo, es, ere, ui, itum
: avoir honte ; surtout impers. : me pudet + gén. : j'ai honte de...
puella, ae
, f. : la fille, la jeune fille
purus, a, um
: pur
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quaeso
, inv. : s'il te plaît, je te prie
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quantum
, 1. combien 2. (avec tantum) autant que
quem
, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nisi, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel?
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quisquam, quaequam, quidquam (quic-)
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quodcumque
, inv. : tout ce que
quondam
, adv. : jadis, un jour
quoque
, adv. : aussi
quos
, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
quotannis
, inv. : chaque année
refero, fers, ferre, tuli, latum
: 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe)
requiesco, is, ere, quieui, quietum
: se reposer
requiro, is, ere, quisiui, quisitum
: 1. rechercher, être à la recherche de 2. réclamer, désirer, demander
retineo, es, ere, ui, tentum
: tr. - 1 - retenir, arrêter, ne pas laisser aller, contenir, maintenir, tenir immobile, attacher, fixer. - 2 - retenir par devers soi, tenir en son pouvoir, posséder, conserver, garder. - 3 - garder intact, maintenir, sauvegarder. - 4 - tenir à, ne pas se départir de.
riuus, i
, m. : le ruisseau, le canal
rixa, ae,
f. : la dispute, le combat
ruber, bra, brum
: rouge
rus, ruris
, n. : la campagne
rusticus, a, um
: de la campagne (rusticus, i, m. : le campagnard), rustique, grossier
saeuus, a, um
: cruel
satis
, adv. : assez, suffisamment
se
, pron. réfl. : se, soi
securus, a, um
: tranquille, sûr
sed
, conj. : mais
sedeo, es, ere, sedi, sessum
: 1. être assis 2. siéger 3. séjourner, demeurer
seges, etis
, f. : le champ, la moisson
segnis, e
: lent, indolent, inactif, paresseux
semper
, adv. : toujours
sequor, eris, i, secutus sum
: 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
sero, is, ere, seui, satum
: semer, engendrer; is, ere, ui, sertum : unir, attacher
sertus, a, um
: participe de sero, is, rui, sertum : entrelacé
seu
, conj. : répété : soit... soit...
si
, conj. : si
siccus, a, um
: sec
signum, i,
m : 1 - la marque, le signe, l'empreinte. - 2 - le sceau, le cachet. - 3 - la marque (qui fait reconnaître), le signe, l'indice, la preuve. - 4 - le signe, le présage, le pronostic; le symptôme. - 5 - le signe, le geste. - 6 - le signal (militaire), le signe de ralliement, le point de repère. - 7 - le mot d'ordre, la consigne, l'ordre. - 8 - l'enseigne, l'étendard, le drapeau. - 9 - la statue. - 10 - le signe (du zodiaque), la constellation.
silex, icis
, m. : silex
sino, is, ere, siui, situm
: permettre
sinus, us
, m. : le sein, la courbure, le golfe, l'anse
smaragdus, i
, m ou f. : l'émeraude
soleo, es, ere, solitus sum
: avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire)
solum, i
, n. : le sol
solutus, a, um
: sans liens, sans entraves, évanoui, dégagé, libre, relâché, négligent
somnus, i,
m. : - 1 - le sommeil, le somme. - 2 - le songe. - 3 - l'engourdissement moral, la torpeur, l'apathie, l'indolence, la nonchalance. - 4 - la léthargie. - 5 - le calme, le repos (des éléments). - 6 - le temps consacré au sommeil, la nuit.
spargo, is, ere, sparsi, sum
: 1. jeter çà et là, répandre 2. disperser, disséminer 3. parsemer, joncher
specto, as, are
: regarder
sperno, is, ere, spreui, spretum
: dédaigner, rejeter
spes, ei
, f. : l'espoir
spiceus, a,um
: d'épi
stimulus, i
, m. : l'encouragement, l'aiguillon
stipes, stipitis
, m. : - 1 - tronc, souche. - 2 - arbre. - 3 - branche, baguette. - 4 - pieu, bâton, poteau. - 5 - bois (à brûler), bûche. - 6 - souche, bûche (t. d'injure).
sto, as, are, steti, statum
: se tenir debout
sub
, prép. : + Abl. : sous
subrepo, is, ere, repsi, reptum
: se glisser sous; surprendre (qqn)
sum, es, esse, fui
: être
supremus, a, um
: le plus haut, le dernier
tamen
, adv. : cependant
tardus, a, um
: lent, mou, stupide
tecum, = cum te
: avec toi
templum, i
, n. : 1 - l'espace tracé par le bâton de l'augure (au ciel et sur terre). - 2 - le lieu d'observation, le cercle d'observation. - 3 - l'espace libre, le vaste espace, espace. - 4 - le terrain consacré (même sans édifice); le temple; le sanctuaire. - 5 - l'asile (d'une divinité, en parl. d'un bois sacré). - 6 - tout endroit consacré : la tribune aux harangues, la curie, le tribunal. - 7 - Vitr. la traverse (d'un toit), la solive.
tempus, oris
, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation - la tempe
tenebrae, arum
, f. : les ténèbres
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tener, era, erum
: tendre
terra, ae,
f. : la terre
terreo, es, ere, ui, itum
: 1. effrayer, épouvanter 2. mettre en fuite, chasser
torus, i,
m. : le renflement, le muscle saillant; le coussin, la couche
tracto, as, are
: - tr. - 1 - traîner violemment, traîner longtemps, tirailler, tirer avec force. - 2 - manier, toucher. - 3 - manier avec art, mettre en oeuvre, travailler, employer; au fig. pratiquer, exercer, administrer, diriger, mener. - 4 - traiter (de telle ou telle manière), accueillir (bien ou mal). - 5 - tr. et intr. - traiter (un sujet), développer (oralement ou par écrit), discuter, parler de, étudier, exposer (une question); traiter, négocier. - 6 - agiter dans son esprit, examiner à part soi, réfléchir.
traduco, is, ere, duxi, ductum
: faire passer du côté de, se ranger à l'avis de qqn.
tristis, e
: 1. triste, affligé 2. sombre, sévère, morose
triuium, i,
n. : le carrefour, le lieu fréquenté, la place publique
tu, tui
: tu, te, toi
tuba, ae
, f. : la trompette
tunc
, adv. : alors
tuus, a, um
: ton
uenero, as, are
: adorer, prier, rendre un culte à
uenio, is, ire, ueni, uentum
: venir
uentus, i, m. : le vent
uester, tra, trum
: votre
uetus, eris
: a - vieux, âgé, qui dure depuis longtemps. - b - vieux, ancien, antique, d'autrefois, antérieur, précédent. - veteres, um, m. : - a - les anciens, l'antiquité. - b - les anciens, les aïeux, les ancêtres. - c - les anciens, les vieillards, les personnes âgées. - d - les écrivains d'autrefois.
uia, ae
, f. : la route, le chemin, le voyage
uicinus, a, um
: voisin
uincio, is, ire, uinxi, uinctum
: enchaîner
uinclum, i
, n. : le lien, l'attache
uinum, i
, n. : le vin
uir, uiri
, m. : l'homme, le mari
uirgo, ginis
, f. : la vierge, la jeune fille non mariée
uita, ae
, f. : la vie, l'existence, les moyens d'existence, la conduite, la biographie.
uitis, is
, f. : la vigne, le cep, le sarment, la baguette du centurion
uito, as, are
: éviter
uitula, ae,
f. : la génisse
uiuo, is, ere, uixi, uictum
: vivre
ullus, a, um
: un seul ; remplace nullus dans une tournure négative
umbra, ae
, f. : l'ombre
uoco, as, are
: tr. - appeler (pour faire venir), convoquer, provoquer; invoquer (qqn), implorer (qqch); amener, réduire à.
uos, uestrum
: vous
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uulnus, eris
, n. : la blessure
Venus, neris
, f. : Vénus