Le temps des généraux : Pompée

Guerre contre les pirates

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67

Action Rapide

CICERON :M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en philosophie, un représentant de l'éclectisme.

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En 67, Gabinius dépose un projet de loi relatif à la répression de la piraterie.

Sed quid ego longinqua commemoro? Fuit hoc quondam, fuit proprium populi Romani, longe a domo bellare, et propugnaculis imperi sociorum fortunas, non sua tecta defendere. Sociis ego nostris mare per hos annos clausum fuisse dicam, cum exercitus vestri numquam a Brundisio nisi hieme summa transmiserint? Qui ad vos ab exteris nationibus venirent captos querar, cum legati populi Romani redempti sint? Mercatoribus tutum mare non fuisse dicam, cum duodecim secures in praedonum potestatem pervenerint?
[33] Cnidum aut Colophonem aut Samum, nobilissimas urbis, innumerabilisque alias captas esse commemorem, cum vestros portus, atque eos portus quibus vitam ac spiritum ducitis, in praedonum fuisse potestatem sciatis? An vero ignoratis portum Caietae celeberrimum ac plenissimum navium inspectante praetore a praedonibus esse direptum? ex Miseno autem eius ipsius liberos, qui cum praedonibus antea ibi bellum gesserat, a praedonibus esse sublatos? Nam quid ego Ostiense incommodum atque illam labem atque ignominiam rei publicae querar, cum, prope inspectantibus vobis, classis ea, cui consul populi Romani praepositus esset, a praedonibus capta atque oppressa est? Pro di immortales! tantamne unius hominis incredibilis ac divina virtus tam brevi tempore lucem adferre rei publicae potuit, ut vos, qui modo ante ostium Tiberinum classem hostium videbatis, ei nunc nullam intra Oceani ostium praedonum navem esse audiatis?
[34] Atque haec qua celeritate gesta sint quamquam videtis, tamen a me in dicendo praetereunda non sunt. Quis enim umquam aut obeundi negoti aut consequendi quaestus studio tam brevi tempore tot loca adire, tantos cursus conficere potuit, quam celeriter Cn. Pompeio duce tanti belli impetus navigavit? Qui nondum tempestivo ad navigandum mari Siciliam adiit, Africam exploravit; inde Sardiniam cum classe venit, atque haec tria frumentaria subsidia rei publicae firmissimis praesidiis classibusque munivit;
[35] inde cum se in Italiam recepisset, duabus Hispanis et Gallia [Transalpina] praesidiis ac navibus confirmata, missis item in oram Illyrici maris et in Achaiam omnemque Graeciam navibus, Italiae duo maria maximis classibus firmissimisque praesidiis adornavit; ipse autem ut Brundisio profectus est, undequinquagesimo die totam ad imperium populi Romani Ciliciam adiunxit; omnes, qui ubique praedones fuerunt, partim capti interfectique sunt, partim unius huius se imperio ac potestati dediderunt. Idem Cretensibus, cum ad eum usque in Pamphyliam legatos deprecatoresque misissent, spem deditionis non ademit, obsidesque imperavit. Ita tantum bellum, tam diuturnum, tam longe lateque dispersum, quo bello omnes gentes ac nationes premebantur, Cn. Pompeius extrema hieme apparavit, ineunte vere suscepit, media aestate confecit.

 

  vocabulaire

XII. Mais à quoi bon vous parler de faits qui se sont passés loin de nous ? Ce fut jadis, ce fut la gloire du peuple romain de faire la guerre loin de Rome et de protéger de ses armes, non ses propres foyers, mais ceux de ses alliés. Vous dirai-je que, pendant ces dernières années, la mer fut fermée à vos alliés, quand nos armées ne partaient elles-mêmes de Brindes qu'en plein hiver ? Me plaindrai-je que des ambassadeurs de nations étrangères aient été pris en venant vers vous, quand ceux du peuple romain ont dû être rachetés ? Dirai-je que la mer n'était point sûre pour les marchands, quand douze faisceaux sont tombés entre les mains des pirates ? Rappellerai-je que Cnide, que Colophon, que Samos, cités fameuses, que tant d'autres villes encore ont reçu leur joug, quand vous savez que vos ports, et dos ports d'où vous tirez la subsistance et la vie, l'ont subi également ? Ignorez-vous que le port de Caiète, si fréquenté, si rempli de navires, a été pillé par eux, sous les yeux d'un préteur ; qu'à Misène les enfants de celui-là même qui leur avait fait la guerre précédemment ont été enlevés ? Pourquoi pleurer sur le désastre d'Ostie, sur cette tache, sur cette honte imprimée au nom romain, quand, presque sous vos yeux, une flotte commandée par un consul romain fut prise et coulée à fond par ces brigands ? Dieux immortels ! se peut-il que la valeur incroyable et divine d'un seul homme ait su, en si peu de temps, jeter un tel éclat sur la république, que vous, qui naguère voyiez la flotte ennemie à l'embouchure du Tibre, vous n'entendiez plus dire maintenant qu'un seul vaisseau de pirate se soit montré sur l'Océan ?
Bien que vous sachiez avec quelle rapidité tous ces exploits ont été accomplis, cependant je ne puis me dispenser d'en parler. Est-il un homme qui, soit pour remplir une mission, soit pour s'enrichir, ait pu parcourir tant de pays, accomplir de si longs voyages en aussi peu de temps qu'en a mis Pompée à traverser la mer avec l'appareil des combats ? Avant même que la saison fût bonne pour la navigation, il est allé en Sicile, il a visité l'Afrique, il est revenu de là en Sardaigne avec sa flotte, et des escadres, des garnisons considérables ont pourvu à la sûreté de ces trois greniers de la république. De retour en Italie, après avoir de même mis à l'abri les deux Espagnes et la Gaule Cisalpine, après avoir envoyé des vaisseaux sur les côtes de l'Illyrie, de l'Achaïe et de la Grèce entière, il a protégé les deux mers d'Italie par de nombreuses flottes et de fortes garnisons ; lui-même part de Brindes, et, quarante-neuf jours après, toute la Cilicie est soumise, tout ce qu'il y avait de pirates sur l'étendue des mers est pris ou tué, ou s'est remis à sa discrétion. Quand les Crétois lui envoient jusque dans la Pamphylie des députés chargés de détourner les effets de sa colère, il ne leur enlève pas l'espoir de voir leur soumission accueillie, mais il exige d'eux des otages. Ainsi cette guerre si terrible, si longue, qui s'étendait si loin et désolait tous les peuples, toutes les nations, Pompée en a fait les préparatifs à la fin de l'hiver, l'a commencée à l'entrée du printemps, et l'a achevée au milieu de l'été.

Pro lege Manilia, XII

Ce discours a été expliqué littéralement, traduit en français et annoté par M. Lesage, professeur au lycée Charlemagne (juxtalinéaire)

La guerre des pirates 

J. Van Oooteghem (introduction au de imperio Cn. Pompei ad Quirites oratio


Grandi en marge des lois. Pompée, au sortir de son consulat, renonça à la province que la constitution lui assignait : il resta à Rome attendant qu'on eût besoin de lui pour urne charge plus importante. De graves soucis, la guerre à mener contre les pirates, le ramenèrent bientôt sur la scène de la vie politique. "Le développement de la piraterie dans la Méditerranée avait entraîné pour Rome des difficultés d'approvisionnement croissantes et un renchérissement considérable du prix de la vie. Les généraux qu'on avait successivement opposés aux pirates, n'avaient pu réussir à supprimer le mal. Le peuple affamé et mécontent réclama un effort décisif. Pompée, aux aguets, s'empressa d'exploiter l'aubaine. En 67, un tribun à son service, A. Gabinius déposa un projet de loi relatif là la répression de la piraterie. Il s'agissait de constituer un commandement militaire exceptionnel, destiné à en finir une fois pour toutes avec elle. Le général qui en serait chargé devait, à titre de proconsul, exercer le commandement suprême dans toute l'étendue de la Méditerranée, avec une zone territoriale profonde de 50 milles à l'intérieur des terres. Il aurait sous ses ordres quinze légats, lèverait librement les forces dont il aurait besoin, disposerait de 200 navires et d'un crédit de 6.000 talents sur le trésor. Pompée n'était pas nommé dans le projet, mais tout le monde à Rome savait fort bien qu'il ne pouvait s'agir que de lui. Devant ce renouveau de péril militaire, le parti oligarchique, dans la personne de ses chefs Catulus et Hortensius, fit une résistance acharnée ; en désespoir de cause, il recourut, selon la vieille tactique, à l’intercession tribunicienne. Un tribun, L. Trébellius, opposa son veto, mais, sans s'émouvoir, Gabinius reprit l'ancienne procédure de Tib. Gracchus, et Trébellius, sur le point d'être destitué par le vote du peuple, renonça à son opposition. Le projet, au contraire, trouva un défenseur enthousiaste en César, qui n'était pas fâché devoir partir Pompée et aussi de créer un précédent dont il comptait bien tirer parti pour l'avenir. La loi passa, et un second vote investit Pompée du commandement en chef. Pour se venger de l'opposition des oligarques, le peuple prit plaisir à augmenter encore ses moyens d'action : il reçut 10.000 fantassins, 5.000 Cavaliers, 500 navires au lieu de 200, 24 légats de rang sénatorial au lieu de 15, et deux questeurs. La puissance ainsi conférée à Pompée représentait, et sous forme légale, un pouvoir personnel tel que Rome n'en avait jamais connu encore ; c'était, sans le mot, la monarchie, et personne à Rome, partisans aussi bien qu'adversaires, ne s'y trompa.

Avec des forces aussi écrasantes et une unité de commandement aussi puissamment assurée, l'issue de la guerre ne pouvait être douteuse. Pompée, d'ailleurs, témoigna dans la circonstance de réelles qualités d'organisateur. Il divisa toutes les côtes de la Méditerranée en treize secteurs, chacun sous la surveillance d'un de ses légats : lui-même, à la tête d'une escadre volante et de troupes de débarquement, balaya méthodiquement la Méditerranée de l'ouest à l'est. Chassés sur tous les points et trouvant toutes les côtes rigoureusement gardées, les pirates durent se replier sur l'Asie, surtout en Cilicie où se trouvaient leurs principaux repaires. Pompée les y relança, détruisit leurs forces lorsqu'ils tentèrent de sortir et les obligea à capituler. En trois mois, la guerre fut finie. Aussitôt les approvisionnements affluèrent à Rome et le prix de la vie baissa dans des proportions considérables. La popularité de Pompée s'en accrut d'autant


Plutarque, vie de Pompée

XXIII. La puissance des pirates, qui prit naissance en Cilicie, eut une origine d'autant plus dangereuse, qu'elle fut d'abord à peine connue. Les services qu'ils rendirent à Mithridate pendant sa guerre contre les Romains augmentèrent leurs forces et leur audace. Dans la suite, les Romains, qui, occupés par leurs guerres civiles, se livraient mutuellement des combats jusqu'aux portes de Rome, laissèrent la mer sans armée et sans défense. Attirés insensiblement par cet abandon, les pirates firent de tels progrès, que, non contents d'attaquer les vaisseaux, ils ravageaient les îles et les villes maritimes. Déjà même les hommes les plus riches, les plus distingués par leur naissance et par leur capacité, montaient sur des vaisseaux corsaires et se joignaient à eux; il semblait que la piraterie fût devenue un métier honorable et qui dût flatter l'ambition. Ils avaient en plusieurs endroits des arsenaux, des ports et des tours d'observation très bien fortifiées ; leurs flottes, remplies de bons rameurs et de pilotes habiles, fournies de vaisseaux légers, que leur vitesse rendait propres à toutes les manoeuvres, affligeaient encore plus par leur magnificence qu'elles n'effrayaient par leur appareil : leurs poupes étaient dorées ; ils avaient des tapis de pourpre et des rames argentées ; on eût dit qu'ils faisaient trophée de leur brigandage : on entendait partout on voyait des hommes plongés dans l'ivresse ; partout, à la honte de la puissance romaine, des officiers du premier ordre étaient jetés dans les fers et des villes captives se rachetaient à prix d'argent : on comptait plus de mille de ces vaisseaux corsaires qui infestaient les mers et qui déjà s'étaient emparés de plus de quatre cents villes. Les temples, jusqu'alors inviolables, étaient profanés et pillés ; tels que ceux des Claros, de Didyme, de Samothrace, ceux de Cérès à Hermione et d'Esculape à Epidaure ; ceux de Neptune dans l'isthme, à Ténare et à Calaurie, d'Apollon à Actium et à Leucade ; enfin, ceux de Junon à Samos, à Argos et à Lacinie. Ils faisaient aussi des sacrifices barbares qui étaient en usage à Olympe, et ils célébraient des mystères secrets, entre autres ceux de Mithrès, qui se sont conservé jusqu'à nos jours, et qu'ils avaient, les premier fait connaître.

XXIV. Non contents d'insulter ainsi les Romains, ils osèrent encore descendre à terre, infester les chemins par leurs brigandages et ruiner même les maisons de plaisance qui avoisinaient la mer. Ils enlevèrent deux préteurs, Sextilius et Bellinus, vêtus de leurs robes de pourpre, et les emmenèrent avec leurs domestiques et les licteurs qui portaient les faisceaux devant eux. La fille d'Antonius, magistrat honoré du triomphe, fut aussi enlevée en allant à sa maison de campagne, et obligée, pour obtenir sa liberté, de payer une grosse rançon. Leur insolence, enfin, était venue à un tel point, que lorsqu'un prisonnier s'écriait qu'il était Romain et qu'il disait son nom, ils feignaient d'être étonnés et saisis de crainte ; ils se frappaient la cuisse, se jetaient à ses genoux et le priaient de leur pardonner. Leur humiliation, leur état de suppliants faisaient d'abord croire au prisonnier qu'ils agissaient de bonne foi ; car les uns lui mettaient des souliers, les autres une toge, afin, disaient-ils, qu'il ne fût plus méconnu. Après s'être ainsi longtemps joués de lui et avoir joui de son erreur, ils finissaient par descendre une échelle au milieu de la mer, lui ordonnaient de descendre et de s'en retourner paisiblement chez lui ; s'il refusait de le faire, ils le précipitaient eux-mêmes dans les flots et le noyaient

XXV. Toute notre mer, infestée par ces pirates, était fermée à la navigation et au commerce. Ce motif, plus qu'aucun autre, détermina les Romains, qui, commençant à manquer de vivres, craignaient déjà la famine, à envoyer Pompée contre ces brigands, pour les ôter l'empire de la mer. Gabinius, un de ses amis, en proposa le décret, qui non seulement conférait à Pompée le commandement de toutes les monarchique et une puissance absolue sur toutes les personnes, sans avoir à en rendre compte ; il lui attribuait aussi l'empire sur toute la mer, jusqu'aux colonnes d'Hercule, et sur toutes les côtes à la distance de quatre cents stades. Cet espace renfermait la plus grande partie des terres de la domination romaine, les nations les plus considérables et les rois les plus puissants. Il était autorisé enfin à choisir dans le sénat quinze lieutenants, qui rempliraient sous lui les fonctions qu'il voudrait leur assigner ; à prendre chez les questeurs et les receveurs des deniers publics tout l'argent qu'il voudrait ; à équiper une flotte de deux cents voiles, à lever tous les gens de guerre, tous les rameurs et tous les matelots dont il aurait besoin.

XXVI. Ce décret, lu publiquement, fut ratifié par le peuple avec l'empressement le plus vif. Mais les premiers et les plus puissants d'entre les sénateurs jugèrent que cette puissance absolue et illimitée, si elle pouvait être au-dessus de l'envie, était faite au moins pour inspirer de la crainte ; ils s'opposèrent donc au décret, à l'exception de César, qui l'approuva, moins pour favoriser Pompée que pour s'insinuer de bonne heure dans les bonnes grâces du peuple et se ménager à lui-même sa faveur. Tous les autres s'élevèrent avec force contre Pompée ; et l'un des consuls lui ayant dit qu'en voulant suivre les traces de Romulus, il aurait la même fin que lui, il fut sur le point d'être mis en pièces par le peuple, qui le respectait, l'écouta dans le plus grand silence. Il fit d'abord un grand éloge de Pompée, sans laisser voir aucun sentiment d'envie ; il conseilla au peuple de le ménager, de ne pas exposer sans cesse aux périls de tant de guerres un si grand personnage. "Car enfin, leur dit-il, si vous venez à le perdre, quel autre général aurez-vous pour le remplacer ? - Vous-même," s'écria-t-on tout d'une voix. Catulus, voyant qu'il ne pouvait rien gagner sur le peuple, se retira. Roscius se présenta ensuite ; et personne n'ayant voulu l'écouter, il fit signe des doigts qu'il ne fallait pas nommer Pompée seul, mais lui donner un second. Le peuple, impatienté par ces difficultés, jeta de si grands cris, qu'un corbeau qui volait dans ce moment au-dessus de l'assemblée en fut étourdi et tomba au milieu de la foule : ce qui prouve que ce n'est pas la rupture et la séparation de l'air agité qui fait quelquefois tomber des oiseaux à terre ; cela vient de ce qu'ils sont frappés par ces clameurs qui, poussées avec force, excitent dans l'air une secousse violente et un tourbillon rapide. L'assemblée se sépara sans rien conclure ; mais le jour qu'on devait donner les suffrages Pompée s'en alla secrètement à la campagne ; et dès qu'il sut que le décret avait été confirmé il rentra de nuit dans Rome, pour éviter l'envie qu'aurait excitée l'empressement du peuple à aller à sa rencontre.

XXVII. Le lendemain, à la pointe du jour, il sortit pour sacrifier aux dieux ; et le peuple s'étant assemblé, il obtint presque le double de ce que le décret lui accordait pour ses préparatifs de guerre. Il était autorisé à équiper cinq cents galères, à mettre sur pied cent vingt mille hommes d'infanterie et cinq mille chevaux. On choisit pour ses lieutenants vingt-quatre sénateurs, qui tous avaient commandé des armées, et on y ajouta deux questeurs. Le prix des denrées ayant baissé tout à coup, le peuple satisfait en prit occasion de dire que le nom seul de Pompée avait déjà terminé cette guerre. Pompée divisa d'abord toute la mer Méditerranée en treize régions ; il assigna à chaque division une escadre avec un commandant ; et, étendant ainsi de tous côtés ses forces navales, il enveloppa, comme dans des filets, tous les vaisseaux des corsaires, leur donna la chasse, et les fit conduire dans ses ports. Ceux qui, l'ayant prévenu, s'étaient hâtés de lui échapper en se séparant, avaient cherché une retraite en divers endroits de la Cilicie, comme des essaims d'abeilles dans leurs ruches : il se disposa à les poursuivre avec soixante de ses meilleurs vaisseaux ; mais il ne voulut partir qu'après avoir purgé la mer de Toscane et celles d'Afrique, de Sardaigne, de Corse et de Sicile, des brigands qui lui infestaient ; il le fit en quarante jours : il est vrai qu'il lui en coûta des peines infinies, et que ses lieutenants le secondèrent avec la plus grande ardeur.

XXVIII. Cependant à Rome le consul Pison, transporté de colère et d'envie, cherchait à ruiner les préparatifs de Pompée, et déjà il avait congédié les rameurs. Pompée, qui en fut instruit, envoya toutes ses flottes à Brunduse, et se rendit lui-même à Rome par la Toscane. Dès qu'on y fut informé de son arrivée, le peuple sortit en foule au-devant de lui, comme s'il y eût eu longtemps qu'il l'avait conduit hors de la ville à son départ. Ce qui causait la joie de la multitude, c'est que, par un changement aussi prompt qu'inespéré, les vivres arrivaient avec la plus grande abondance. Aussi Pison risqua-t-il d'être déposé du consulat : Gabinius en avait déjà dressé le décret ; mais Pompée empêcha qu'il ne fût proposé. Après avoir terminé les affaires avec beaucoup de douceur et avoir pourvu à tous ses besoins, il se rendit à Brunduse, où il s'embarqua. Comme il était pressé par le temps, il n'entra dans aucune des villes qui se trouvaient sur son passage ; il s'arrêta seulement à Athènes, et, après y avoir fait des sacrifices aux dieux et salué le peuple, il s'en retourna. En sortant, il vit des inscriptions qu'on avait faites à sa louange, et qui n'avaient chacune qu'un seul vers, l'une était au dedans de la porte, et disait :

Plus tu te montres homme, et plus tu parais dieu ;

L'autre, placée en dehors, était conçue en ces termes :

Athènes t’attendait : elle te voit, t’honore.

XXIX. Quelques-uns de ces pirates qui, réunis ensemble, écumaient encore les mers, ayant eu recours aux prières, il les avait traités avec beaucoup de douceur : maître de leurs vaisseaux et de leurs personnes, il ne leur avait fait aucun mal. Cet exemple ayant donné à un grand nombre d'autres d'heureuses espérances, ils évitèrent les lieutenants de Pompée et allèrent se rendre à lui avec leurs enfants et leurs femmes. Il leur fit grâce à tous et se servit d'eu pour suivre à la piste ceux qui, se sentant coupables de trop grands crimes pour en espérer le pardon, se cachaient avec soin ; il en prit plusieurs. Le plus grand nombre (c'étaient aussi des plus puissants) ayant mis en sûreté leurs familles, leurs richesses, et la multitude inutile, dans des châteaux et des forteresses du mont Taurus, montèrent sur leurs vaisseaux devant la ville de Coracésium en Cilicie, et attendirent Pompée, qui venait les attaquer. Après un grand combat, dans lequel ils furent battus, ils se renfermèrent dans la ville, où Pompée les assiégea ; mais bientôt, ayant demandé à être reçus à composition, ils se rendirent, livrèrent les villes et les îles qu'ils occupaient et qu'ils avaient si bien fortifiées, qu'elles étaient non seulement difficiles à forcer, mais presque inaccessibles. Leur soumission termina la guerre. Pompée n'avait pas mis plus de trois mois à purger les mers de tous ces pirates. Il prit un très grand nombre de vaisseaux, entre autres quatre-vingt-dix galères armées d'éperons d'airain, et fit vingt mille prisonniers. Il ne voulut pas les faire mourir ; mais il ne crut pas sûr de renvoyer tant de gens pauvres et aguerris, ni de leur laisser la liberté de s'écarter ou de se rassembler de nouveau. Réfléchissant que l'homme n'est pas, de sa nature, un animal farouche et indomptable ; qu'il ne le devient qu'en se livrant au vice contre son naturel ; qu'il s'apprivoise en changeant d'habitation et de genre de vie, que les bêtes sauvages elles-mêmes, quand on les accoutume à une vie plus douce, dépouillent leur férocité, il résolut d'éloigner ces pirates de la mer, de les transporter dans les terres et de leur inspirer le goût d'une vie paisible, en les occupant à travailler dans les villes ou à cultiver les champs. Il plaça les uns dans les petites villes de la Cilicie les moins peuplées, qui les reçurent avec plaisir, parce qu'il leur donna des terres pour leur entretien. Il en mit un grand nombre dans la ville de Soles, que Tigrane avait depuis peu détruite et dépeuplée, et qu'il fit rebâtir. Enfin, il envoya les autres à Dyme, ville d'Achaïe, qui manquait d'habitants, et dont le territoire était aussi étendu que fertile.

XXX. Cette conduite fut blâmée par ses envieux ; mais ses procédés en Crète à l'égard de Métellus affligèrent ses meilleurs amis mêmes. Ce Métellus, parent de celui que Pompée avait eu pour collègue en Espagne, était allé commander en Crète avec que Pompée fût nommé pour faire la guerre aux corsaires. Après la Cilicie, l'île de Crète était une seconde pépinière de pirates ; Métellus, en ayant pris un grand nombre, les avait fait punir de mort. Ceux qui restaient, étant assiégés par ce général, envoyèrent des députés à Pompée pour le supplier de venir dans leur île, qui faisait partie de son gouvernement et se trouvait renfermée de tous côtés dans l'étendue de mer soumise à son autorité. Pompée accueillit leur demande et écrivit à Métellus pour lui défendre de continuer la guerre. Il manda aussi aux villes de ne plus recevoir les ordres de Métellus, et envoya son lieutenant Lucius Octavius pour commander à sa place. Octavius étant entré dans les villes assiégées, y combattit pour la défense des pirates et rendit Pompée non moins ridicule qu'odieux, de prêter ainsi son nom à des scélérats, à des impies, et par suite de sa rivalité, de sa jalousie contre Métellus, de les couvrir de sa réputation comme d'une sauvegarde : car, disait-on, Achille même dans Homère se conduit non en homme sensé, mais comme un jeune étourdi qu'emporte un vain amour de gloire, lorsqu'il fait signe aux autres Grecs de ne pas tirer sur Hector,

Pour qu'on laisse à lui seul l'honneur de la victoire

Que penser donc de Pompée combattant pour sauver les ennemis communs du genre humain, fin de priver des honneurs du triomphe un général qui avait pris tant de peine à les détruire ? Métellus ne céda point à l'autorité de Pompée ; il prit d'assaut ces corsaires, les fit punir de mort ; et après avoir accablé de reproches Octavius au milieu même du camp, il le renvoya couvert de mépris.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ab
, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ac
, conj. : et, et aussi
Achaia, ae
, f. l'Achaïe
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adeo, is, ire, ii, itum
: aller à, vers
adfero, fers, ferre, attuli, allatum
: apporter
adimo, is, ere, emi, emptum
: ôter, enlever
adiungo, is, ere, iunxi, iunctum
: 1. joindre à, s'adjoindre 2. appliquer, appuyer, associer 3. ajouter
adorno, as, are
: orner, embellir
aestas, tatis
, f. : l'été
Africa, ae,
f. : l'Afrique
alius, a, ud
: autre, un autre
an
, conj. : est-ce que, si (int. ind.), ou (int. double)
annus, i
, m. : l'année
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
antea
, adv. : auparavant
apparo, as, are
: préparer, s’apprêter à
atque
, conj. : et, et aussi
audio, is, ire, ivi, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
aut
, conj. : ou, ou bien
autem
, conj. : or, cependant, quant à -
bello, as, are
: faire la guerre, lutter, combattre
bellum, i
, n. : la guerre
brevis, e
: court (espace ou temps)
Brundisium, ii
, n. : Brundisium (ville de Calabre)
Caieta, ae
, f. : Caiète 1. nourrice d'Enée 2. ville et port du Latium
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
celeberrimus, a, um
: superlatif de celeber, bris, bre : très fréquenté, célèbre, très répandu
celeritas, atis
, f. : la célérité, la rapidité
celeriter
, inv. : rapidement
Cilicia, ae
, f. : la Cilicie
classis, is
, f. : la classe, la flotte
claudo, (cludo) is, ere, clausi, clausum
: enfermer, fermer
Cn
, inv. : abréviation de Cnaeus
Cnidus, i
, f. : Cnide (ville de Carie où Venus avait un temple)
Colophon, onis
, f. : Colophon (ville d'Ionie)
commemoro, as, are
: remettre en mémoire, évoquer
conficio, is, ere, feci, fectum
: 1. faire (intégralement) 2. réaliser 3. réduire 4. venir à bout de 5. accabler, épuiser
confirmo, as, are
: affermir, confirmer, assurer
consequor, eris, i, cutus sum
: 1. venir après, suivre 2. poursuivre, rechercher 3. atteindre, obtenir, acquérir
consul, is
, m. : le consul
Cretensis, e
: de Crète (Cretenses, ium : les Crétois)
cui
, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cursus, us,
m. : la course, le parcours, le trajet
deditio, onis
, f. : la reddition, la soumission
dedo, is, ere, dedidi, deditum
: livrer, remettre
defendo, is, ere, fendi, fensum
: défendre, soutenir
deprecator, oris
, m. : 1. celui qui par ses prières détourne un malheur 2. l'intercesseur, le protecteur
deus, i
, m. : le dieu
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
dies, ei,
m. et f. : le jour
diripio, is, ere, ripui, reptum
: piller
dispergo, is, ere, spersi, spersum
: répandre çà et là
divinus, a, um
: divin
diuturnus, a, um
: durable, long (dans le temps)
domus, us
, f. : la maison
duco, is, ere, duxi, ductum
: I. tirer 1. tirer hors de 2. attirer 3. faire rentrer 4. compter, estimer II. conduire, emmener, épouser
duo, ae, o
: deux
duodecim
, inv. : douze
dux, ducis
, m. : le chef, le guide
ea
, 1. ablatif féminin singulier, nominatif ou accusatif neutres pluriels de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit
ego, mei
: je
ei
, datif singulier ou nominatif masculin pluriel de is, ea, id : lui, à celui-ci, ce,...
eius
, génitif singulier de is, ea, id : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle
enim
, conj. : car, en effet
eos
, acc. m. pl. de is, ea, id : les, ceux-ci, ces
et
, conj. : et. adv. aussi
eum
, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci...
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
exercitus, us
, m. : l'armée
exploro, a, are
: observer, examiner, explorer
exterus, a, um
: extérieur, externe, du dehors
extremus, a, um
: 1. le plus à l'extérieur, extrême 2. dernier 3. le plus bas
fero, fers, ferre, tuli, latum
: porter, supporter, rapporter
firmissimus, a, um
:superlatif de firmus, a, um : ferme, énergique
fortuna, ae
, f. : la fortune, la chance
frumentarius, a, um
: qui concerne le blé
Gallia, ae
, f. : la Gaule
gens, gentis
, f. : la tribu, la famille, le peuple
gero, is, ere, gessi, gestum
: 1. porter 2. exécuter, faire
Graecia, ae,
f. : Grèce
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hiems, hiemis
, m. : l'hiver
Hispanus, a, um
: espagnol, de l'Hispanie (Hispani, orum = les Hispaniens)
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
hos
, accusatif masculin pluriel de hic, haec, hoc : ceux-ci, ceux, ...
hostis, is
, m. : l'ennemi
ibi
, adv. : là
idem, eadem, idem
: le (la) même
ignominia, ae
, f. : le déshonneur, la honte
ignoro, as, are
: ignorer
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
Illyricum, i
, n. : l'Illyrie
immortalis, e
: immortel
imperium, ii
, n. : le pouvoir (absolu)
impero, as, are
: commander
impetus, us
, m. : le mouvement en avant, l'élan, l'assaut
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incommodus, a, um
: désagréable, désavantageux
incredibilis, e
: incroyable
inde
, adv. : de là, donc
ineo, is, ire, ii, itum
: entrer dans, se mettre à
innumerabilis, e
: innombrable
inspecto, as, are
: regarder dans
interficio, is, ere, feci, fectum
: tuer
intra
, prép. : + acc. : à l'intérieur de
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
ita
, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que
Italia, ae
, f. : l'Italie
item
, inv. : de même
labes, is
, f. : la chute, l'éboulement; l'effondrement, la ruine; la tache, la souillure
late
, adv. : largement
legatus, i
, m. : le légat, l'envoyé, l'ambassadeur
liberi, orum
, m. pl. : les enfants (fils et filles)
locus, i
, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation
longe
, inv. : longuement, au loin
longinquus, a, um
: distant, éloigné
lux, lucis
, f. : la lumière, le jour
mare, is
, n. : la mer
maximus, a, um
: superlatif de magnus, a, um : grand
medius, a, um
: qui est au milieu, en son milieu (medium, i, n. : le milieu)
mercator, oris
, m. : le marchand
Misenum, i
, n. : Misène
mitto, is, ere, misi, missum
: I. 1. envoyer 2. dédier 3. émettre 4. jeter, lancer II. laisser aller, congédier
modo
, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
munio, is, ire, ivi, itum
: fortifier, construire, abriter, protéger (munitus, a, um : défendu, fortifié, protégé)
nam
, conj. : de fait, voyons, car
natio, onis
, f. : la nation, la nationalité
navigo, as, are
: naviguer
navis, is
, f. : le navire
negotium, ii
, n. : l'affaire, la mission
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
nobilissimus, a, um
: superlatif de nobilis, e : noble
non
, neg. : ne...pas
nondum
, adv. : pas encore
noster, tra, trum
: adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nullus, a, um
: aucun
numquam
, inv. : ne... jamais
nunc
, adv. : maintenant
obeo, is, ire, ii, itum
: 1. mourir 2. visiter, se charger de
obses, idis
, m. : l'otage
Oceanus, i
, m. : l'Océan
omnis, e
: tout
opprimo, is, ere, pressi, pressum
: opprimer, accabler
ora, ae
, f. : le bord, la limite, la lisière, la côte
Ostiensis, e
: d'Ostie
ostium, ii
, n. : la porte, l'entrée
Pamphylia, ae
, f. : la Pamphylie
partim
, adv. : en partie
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
pervenio, is, ire, veni, ventum
: parvenir
plenissimus, a, um
: superlatif de plenus, a, um : plein
Pompeius, i
, m. : Pompée
populus, i
, m. : le peuple
portus, us
, m. : le port
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
potestas, atis
, f. : 1. la puissance, le pouvoir 2. le pouvoir d'un magistrat 3. la faculté, l'occasion de faire qqch.
praedo, onis
, m. : le brigand, le bandit
praepono, is, ere, posui, positum
: mettre à la tête de + dat., préférer
praesidium, ii
, n. : la garde
praetereo, is, ire, ii, itum
: passer devant, omettre (non me praeterit : il ne m'échappe pas, je sais bien)
praetor, oris
, m. : le préteur
premo, is, ere, pressi, pressum
: presser, accabler, écraser
pro
, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
proficiscor, eris, i, fectus sum
: partir
prope
, adv. près, presque ; prép + acc. : près de
proprius, a, um
: propre, particulier
propugnaculum, i,
n. : 1. l'ouvrage de défense, le retranchement 2. tout moyen de défense
publicus, a, um
: public
qua
, 1. ablatif féminin singulier du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment?
quaestus, us
, m. : 1 - le gain, le profit, le bénéfice. - 2 - l'avantage, l'utilité. - 3 - le moyen de gagner, la profession, le métier. - 4 - le trafic honteux, le métier de courtisane
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quamquam
, + indicatif : quoique, bien que; + subj. potentiel : quoiqu'ils puissent; + subj. de concession : à quelque degré que
queror, eris, i, questus sum
: se plaindre
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quibus
, 1. datif ou ablatif pluriel du relatif 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quis
, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quondam
, adv. : jadis, un jour
recipio, is, ere, cepi, ceptum
: 1. retirer, ramener 2. reprendre 3. recevoir, accepter, admettre 4. se charger de
redimo, is, ere, emi, emptum
: racheter
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
Samus, i
, f. : Samos
Sardinia, ae
, f. : Sardaigne
scio, is, ire, scivi, scitum
: savoir
se
, pron. réfl. : se, soi
securis, is
, f. : la hache
Sicilia, ae
, f. : Sicile
socius, a, um
: associé, en commun, allié (socius, ii : l'associé, l'allié)
spes, ei
, f. : l'espoir
spiritus, us
, m. : 1. l'air 2. le souffle 3. la vie 4. l'inspiration 5. la suffisance, l'arrogance, l'orgueil
studium, ii,
n. : 1. le zèle, l'ardeur 2. l'affection, l'attachement 3. l'intérêt, la passion, l'étude
subsidium, ii,
n. : la troupe de réserve, l'aide, le secours
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
suscipio, is, ere, cepi, ceptum
: 1. prendre par-dessous, soutenir, soulever, engendrer, accueillir 2. prendre sur soi, assumer, subir
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tam
, adv. : si, autant
tamen
, adv. : cependant
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
tectum, i
, n. : le toit, la maison
tempestiuus, a, um
: qui vient en son temps, opportun, favorable
tempus, oris,
n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation - la tempe
Tiberinus, i,
m. : le Tibre
tollo, is, tollere, sustuli, sublatum
: 1. soulever, élever, porter, élever 2. lever, enlever, supprimer
tot
, adv. : tant, si nombreux
totus, a, um
: tout entier
Transalpinus, a, um
: transalpin
transmitto, is, ere, misi, missum
: transporter, passer; confier, omettre
tres, ium
: trois
tutus, a, um
: en sécurité, sûr
ubique
, adv. : partout
umquam
, inv. : une seule fois ; avec une négation : jamais
undequinquagesimus, a, um
: quarante-neuvième
unus, a, um
: un seul, un
urbs, urbis
, f. : la ville
usque
, prép. : usque ad, jusqu'à
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
venio, is, ire, veni, ventum
: venir
ver, eris
, n. : le printemps
vero
, inv. : mais
vester, tra, trum
: votre
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
virtus, utis,
f. : le courage, l'honnêteté
vita, ae,
f. : la vie
vos, vestrum
: vous
texte
texte
texte
texte