Le temps des généraux : Pompée |
Conjuration de Catilina |
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CICERON
: M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les
dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart
de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages
théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses
lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en
philosophie, un représentant de l'éclectisme.
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Quand tout fut prêt, les Allobroges annoncèrent leur départ pour le 3 décembre au matin. Ils devaient suivre la voie Flaminienne, qui passe le Tibre sur le pont Mulvius (ponte Molle). Cicéron avait eu soin de prévenir deux préteurs qui lui étaient dévoués, L. Valerius Flaccus et C. Pomptinus... les conjurés sont arrêtés. |
La séance du Sénat ne fut presque
qu'un long interrogatoire. On introduisit d'abord Volturcius avec les
députés des Allobroges. Il tremblait de peur, mais on lui promit qu'il
ne serait pas poursuivi, et il dit tout ce qu'on voulait savoir. Comme on
l'envoyait chez Catilina pour prendre les dernières dispositions, il
était au courant de tous les projets, et les fit connaître. Les
députés, auxquels on n'avait rien caché, furent intarissables de
détails. Quand vint le tour des inculpés, il ne fut pas difficile
d'obtenir un aveu de Gabinius et de Statilius. Cethegus opposa plus de
résistance. On avait fait une perquisition chez lui et on y avait trouvé
une grande quantité de poignards et d'épées ; il prétendit, pour se
justifier, qu'il avait toujours été amateur de belles lames. Mais quand
on lui mit sous les veux sa lettre aux chefs des Gaulois, signée de sa
main, il se troubla et cessa de nier. Lentulus s'était plus compromis que
les autres par ses vantardises. Pour se donner de l'importance, il avait
entretenu les députés d'un oracle sibyllin, qui annonçait que trois
personnes de la famille des Cornelii occuperaient à Rome le pouvoir
souverain. Cinna et Sylla avaient été les deux premiers ; il ne doutait
pas qu'il dût être le troisième, d'autant plus que les haruspices,
qu'il consultait aussi, lui affirmaient que le temps était arrivé où
l'oracle allait s’accomplir. Dans la séance du Sénat, lorsqu'on lui
présenta sa lettre aux Allobroges, il nia l’avoir écrite ; mais il fut
bien forcé d'avouer que le sceau était le sien. "En effet, lui dit
Cicéron, cette empreinte est facile à reconnaître : c'est l'image de
ton aïeul, un grand homme de bien, qui aimait sa patrie avec passion.
Toute muette, qu'elle est, elle aurait dû t'empêcher de commettre un
crime si abominable". Confronté avec les députés, il le prit
d'abord de très haut, et il eut l’air de ne pas les connaître. Mais
quand ils lui demandèrent s'il ne se souvenait pas de leur avoir parlé
des livres sibyllins, son assurance tomba tout d'un coup, et, à la
surprise générale, il avoua en balbutiant tout ce qu’on lui
reprochait. Il se reconnut même l'auteur d'une lettre qu'il avait remise,
sans la signer, à Volturcius pour Catilina, et qui était ainsi conçue :
"Tu sauras qui je suis par celui que je t'envoie. Sois homme de coeur
; songe à la situation où tu t'es mis, et vois à quoi la nécessité
t'oblige ; prends des auxiliaires partout, même dans les rangs les plus
bas. (Cette curieuse lettre est reproduite à la
fois par Cicéron et par Salluste. Les deux versions, pour le fond, sont
tout à fait semblables et ne diffèrent que par quelques expressions. Il
est facile de voir à certains détails que c'est celle de Cicéron qui
est la véritable. Salluste a été choqué de la répétition du verbe cura
qui revient deux fois dans un si court billet, et il l'a supprimée. A la
place de cette phrase : vide quid tibi sit necesse, qui lui a paru
plate, il met : consideres quid tuae rationes postutent. Ces
préoccupations de lettré sont ici assez singulières). Cette lettre, presque impertinente, prouve qu'entre le chef et les complices il y avait des dissentiments graves. Elle faisait allusion à la répugnance qu'éprouvait Catilina à enrôler des esclaves parmi ses soldats ; Lentulus n'avait pas les mêmes scrupules. Après ces interrogatoires, aucun doute ne pouvait rester. Les lettres, les cachets, l'écriture, l'aveu des accusés fournissaient une preuve irrécusable du crime. Mais Cicéron ajoute que ceux qui assistaient à la scène en avaient sous les yeux des indices encore plus certains. "A voir la pâleur des coupables, leurs yeux baissés vers la terre, leur attitude morne, leur consternation, les regards furtifs qu'ils se lançaient mutuellement, ils semblaient moins des malheureux qu'on accuse que des criminels qui se dénoncent eux-mêmes" (Catilin. III, 5). La délibération fut courte. A l'unanimité, on décida que les neuf prévenus étaient coupables et que ceux qu'on avait pu saisir resteraient prisonniers jusqu'à leur condamnation définitive. Lentulus était préteur et, les magistrats étant inviolables, ne pouvait être légalement poursuivi qu'après qu'il serait sorti de charge. On venait de voir le consul, respectant jusqu'à la fin la dignité dont l'accusé était revêtu, le conduire au Sénat par la main, tandis que ses complices y étaient amenés entre des soldats. Pour supprimer toute apparence d'illégalité, Lentulus fut pressé d'abdiquer, et il y consentit. On vota ensuite des remerciements au consul "pour avoir préservé la ville de l'incendie, les citoyens du massacre, l'Italie e 1a guerre civile". Des éloges furent accordés aux préteurs pour leur conduite dans l'affaire du pont Milvius. Antoine lui-même, l'autre consul, eut aussi sa part : on ne pouvait pas le féliciter du bien qu'il avait fait ; on le remercia de s'être abstenu de faire du mal. Les Dieux ne furent pas oubliés ; on décida de leur adresser ces prières solennelles d'actions de grâces qu'on appelait des supplications. On ne les votait jusque là qu'après quelque victoire, et pour glorifier le général qui l’avait remportée ; c'était la première fois qu'on faisait cet honneur à un citoyen qui ne commandait pas des armées et n'avait pas cessé de porter la toge. On comprend que Cicéron ne manque pas de le faire remarquer. Le jour baissait ; il était accablé de fatigue, et pourtant il lui restait quelque chose à faire. Il sortit du Sénat pendant qu'on achevait de rédiger les derniers décrets, et parut au Forum, où une foule immense était réunie elle attendait qu'on lui fît savoir ce qui venait de se passer. Remarquons à cette occasion à quel point la vie politique était intense dans ces républiques anciennes. Les communications ne cessaient jamais entre le peuple et ses magistrats. Directement, sans intermédiaire, sans aucun retard, il était tenu par eux au courant de ce qui pouvait l'intéresser dans ses affaires. Rome, au moment même où elle devenait maîtresse du monde, était encore une ville municipale, comme les petites communes du Latium et de la Sabine, et elle en avait conservé toutes les habitudes. Pour contenter l'impatience des citoyens affamés de nouvelles, Cicéron monta immédiatement à la tribune et prononça la troisième Catilinaire. Elle a le même intérêt que la seconde ; vivante, comme elle, passionnée, populaire, elle contient d'abord le résumé de la séance du Sénat qui vient de finir, résumé qui en reproduit le mouvement et en donne l'impression. L'orateur, dans un récit qui dut égayer l'assemblée, montre l'attitude piteuse des prévenus ; il insiste sur les maladresses qu’ils ont commises, sur les confidences qu’ils ont faites sans précaution à des inconnus, sur les lettres qu’ils leur ont remises et qui devaient servir contre eux de témoignages irrécusables. "Jamais, dit-il, des voleurs qui dévalisaient une maison bourgeoise ne se sont fait prendre plus sottement". La dernière partie du discours a un caractère tout religieux. Il faut se rappeler, pour la comprendre, que, chez les Romains, la religion était une partie de leur patriotisme. Ils étaient si persuadés que leurs dieux s'occupaient de leurs affaires et ne cessaient pas de travailler pour eux qu'ils ne pouvaient imaginer qu'il leur arrivât un événement heureux ou triste où ils ne seraient pas intervenus. Le peuple n'aurait pas cru à l’importance réelle de la conjuration s'il avait pensé que les dieux s'en fussent désintéressés. Aussi Cicéron a-t-il grand soin de rappeler tous les présages que les prêtres avaient notés, et par lesquels la république était prévenue des dangers qui la menaçaient. C’était, comme à l'ordinaire, des orages effrayants qui éclataient tout d'un coup, la terre qui tremblait, des voix merveilleuses qu'on croyait entendre, le ciel qui s'éclairait de lueurs sinistres. Mais, à ces prodiges auxquels on était accoutumé, il s’en joignait cette fois de plus significatifs. L'année précédente, la foudre avait plusieurs fois dévasté le Capitole, renversant la statue de Jupiter, frappant le groupe doré, objet de la vénération publique, qui représentait la louve allaitant les jumeaux divins. On avait célébré des sacrifices expiatoires et décidé de remplacer au plus vite la statue détruite par une autre qui serait plus grande et plus belle. Mais l'ouvrage marcha lentement. La statue ne fut prête que dans les derniers jours du consulat de Cicéron, et il se trouva qu'elle ne put être installée que le 3 décembre, le jour même où les conjurés comparurent devant le Sénat. Cette coïncidence était de nature à frapper le peuple ; Cicéron, quoiqu'il eût peu de confiance dans les présages et qu'il dût composer plus tard un livre contre la divination, ne négligea pas d'en tirer cette fois un grand effet oratoire, et nous pouvons être sûrs que ce fut un des passages les plus applaudis de son discours. Il le termina par ces quelques mots : "La nuit tombe, citoyens ; aller, adresser vos hommages à Jupiter, le gardien de cette ville et le vôtre. Retirez-vous ensuite dans vos maisons, et quoique le danger soit passé, ne laissez pas de veiller à votre sûreté comme la nuit précédente. Quant à vous délivrer de ces soucis et à vous permettre de jouir enfin d'une paix solide, fiez-vous à moi, Romains ; j'en fais mon affaire." LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905. |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par abiicio, is, ere, ieci, iectum : jeter, rejeter ac, conj. : et, et aussi ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de adiungo, is, ere, iunxi, iunctum : 1. joindre à, s'adjoindre 2. appliquer, appuyer, associer 3. ajouter adnuo, is, ere, nui, nutum : faire signe (oui) de la tête, consentir, acquiescer aliquanto, adv. : assez longtemps, trop longtemps aliquis, a, id : quelqu'un, quelque chose alius, a, ud : autre, un autre Allobroges, um, m. : les Allobroges amo, as, are : aimer, être amoureux ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant aperio, is, ire, ui, apertum : ouvrir, mettre au grand jour (apertus, a, um : 1 - découvert, ouvert; dégagé, libre. - 2 - qui se fait ouvertement, manifeste, évident; qui s'expose. - 3 - clair, intelligible. - 4 - franc, ouvert, sincère, candide; impudent.) apud, prép. : + Acc. : près de, chez argumentum, i, n. : 1. l'argument, la preuve 2. la chose qui est montrée, la matière, le sujet, l'objet, l'argument (sujet) d'une comédie aspicio, is, ere, spexi, spectum : regarder, examiner, considérer, voir atque, conj. : et, et aussi autem, conj. : or, cependant, quant à - avus, i, m. : l'ancêtre, l'aïeul, le grand-père auxilium, ii, n. : l'aide, le secours (auxilia, orum : les troupes de secours) bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens) breviter, adv. : brièvement Catilina, ae, m. : Catilina certior, oris : compartif de certus, a, um : sûr, certain certissimus, a, um : superlatif de certus, a, um : sûr, certain Cethegus, i, m. : Cethegus (nom d'homme) civis, is, m. : le citoyen clarissimus, a, um : superlatif de clarus, a, um : célèbre, illustre coepio, is, ere, coepi, coeptum : (plutôt avec rad. pf et supin) : commencer cogito, as, are : penser, réfléchir cognosco, is, ere, novi, nitum : 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire) color, oris, m. : la couleur, le teint du visage, l'éclat (du style) confessio, ionis, f. : l'aveu, la confession, la reconnaissance confirmo, as, are : affermir, confirmer, assurer confiteor, eris, eri, fessus sum : 1 - avouer, reconnaître. - 2 - confesser, faire profession de. - 3 - faire connaître dévoiler, indiquer. conscientia, ae, f. : 1 - la connaissance commune, la confidence, la complicité, la connivence. - 2 - l'opinion générale, la notion. - 3 - la connaissance intime, le sentiment intime, la conscience, la persuasion. - 4 - le for intérieur, le témoignage de la conscience, la conscience (bonne ou mauvaise); les remords. constanter, adv. : avec constance, fermeté, opiniâtreté; constamment conticeo, es, ere, ui, - : se taire cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que curo, as, are : se charger de, prendre soin de (curatus, a, um : bien soigné) de, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de debeo, es, ere, ui, itum : devoir debilito, as, are : affaiblir, éprouver deficio, is, ere, feci, fectum : faillir, faire défection; au passif : être privé de deinde, adv. : ensuite demens, entis : qui a perdu la tête, fou, insensé. denique, adv. : 1 - ensuite, alors, maintenant. - 2 - à la fin, finalement, enfin. - 3 - puis, ensuite (dans une énumération); finalement. - 4 - même, et même, au moins; en somme, en un mot, bref. - 5 - en conséquence, ainsi, aussi. deprehendo, is, ere, di, sum : 1 - prendre, saisir, arrêter au passage, intercepter; qqf. interrompre. - 2 - atteindre, surprendre (en parl. de la tempête). - 3 - trouver, surprendre, prendre sur le fait. - 4 - saisir (par les sens ou l'intelligence), comprendre, trouver, reconnaître, remarquer, s'apercevoir. - 5 - au passif : être gêné, être embarrassé, se trouver dans l'embarras. dico, is, ere, dixi, dictum : 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de. do, das, dare, dedi, datum : donner domus, us, f. : la maison ecquid, adv. : est-ce-que en quelque manière edo, edis , edidi, editum : I. mettre à jour, faire connaître, produire (editus, a, um : élevé, haut) II. edo, edis, edi, edum : manger ego, mei : je enim, conj. : car, en effet eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que) eorum, génitif masculin ou neutre pluriel de is, ea, id = d'eux, leur, leurs et, conj. : et. adv. aussi etiam, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus eum, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci... ex, prép. : + Abl. : hors de, de exercitatio, ionis, f. : 1 - le mouvement, l'agitation. - 2 - l'exercice, l'entraînement. - 3 - l'usage, l'habitude, la pratique. expono, is, ere, posui, positum : mettre dehors, exposer, montrer extremus, a, um : 1. le plus à l'extérieur, extrême 2. dernier 3. le plus bas facio, is, ere, feci, factum : faire fatum, i, n. : 1 - la prédiction, l'oracle, la prophétie. - 2 - le destin, la destinée, la fatalité, la volonté des dieux. - 3 - le sort, la condition, la fortune. - 4 - la durée de la vie. - 5 - l'accident, le malheur, la calamité, la disgrâce. - 6 - la ruine, la destruction, la perte, le fléau, la peste. - 7 - la mort naturelle, la mort. fere, adv. : presque ferramentum, i, n. : 1 - l'outil en fer. - 2 - l'outil tranchant. - 3 - la faux. - 4 - la hache. - 5 - le rasoir. - 6 - l'instrument de chirurgie. furtim, adv. : en cachette, comme un voleur Gabinius, i, m. : Gabinius (nom d'homme) Gallus, i, m. : Gaulois gladius, i, m. : le glaive, l'épée hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci iam, adv. : déjà, à l'instant ibi, adv. : là id, nominatif - accusatif neutre singulier de is, ea, is : il, elle, le, la, ce, .... idem, eadem, idem : le (la) même iis, datif ou ablatif pluriels de is, ea, id : le, la, les, lui... ce,.. ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ... imago, inis, f. : l'imitation, l'image, le portrait d'ancêtres impudenter, adv. : impudemment, effrontément in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre incido, is, ere, cidi : I. de cadere : tomber dans, arriver, se présenter II. de caedere : entailler, couper, graver indicium, ii, n : l'indication, la révélation, la dénonciation indico, as, are : tr. - 1 - révéler, dénoncer, dévoiler, découvrir. - 2 - montrer, faire voir, indiquer (au pr. et au fig.). - 3 - mettre à prix, évaluer. infimus, a, um : le plus bas, le dernier infitior, aris, ari : 1 - nier (un dépôt, une dette). - 2 - refuser (une chose promise). - 3 - nier. - 4 - désavouer, renier. ingenium, ii, n. : les qualités innées, le caractère, le talent, l'esprit, l'intelligence inprobitas, atis, f. : 1 - la mauvaise qualité d'une chose, le mauvais état. - 2 - la méchanceté, la perversité, l'iniquité, la malice. - 3 - la hardiesse, l'audace, la témérité. - 4 - l'effronterie, l'impudence, la corruption des moeurs. inpudentia, ae, f. : l'impudence, l'audace, l'effronterie inquam, v. : dis-je insimulo, as, are : 1 - accuser faussement. - 2 - accuser. - 3 - reprocher, blâmer. inter, prép. : + Acc. : parmi, entre introduco, is, ere, duxi, ductum : faire entrer, introduire intueor, eris, eri, itus sum : - regarder attentivement, regarder vers, jeter les yeux sur, observer, considérer. - 2 - au fig. considérer, envisager, faire attention à, songer à, étudier. - 3 - regarder, être tourné vers (en parl. d'un lieu). ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même ita, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que item, inv. : de même iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1. inviter à, engager à 2. ordonner legatus, i, m. : 1 - l'envoyé, le député, l'ambassadeur. - 2 - le délégué, le commissaire, le légat. - 3 - le lieutenant (d'un général en chef); le commandant d'une légion. - 4 - le lieutenant de l'empereur, le légat de l'empereur, le gouverneur d'une province. - 5 - le légat, l'assesseur d'un préteur. lego, is, ere, legi, lectum : cueillir, choisir, lire (lectus, a, um : choisi, d'élite) Lentulus, i, . : Lentulus (nom d'homme) linum, i, n. : 1 - le lin (plante). - 2 - le fil. - 3 - la ligne (pour la pêche). - 4 - le vêtement de lin, toile, linge. - 5 - la voile (de navire). - 6 - la corde, le cordage. - 7 - le filet. littera, ae, f. : la lettre locus, i, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation longus, a, um : long loquor, eris, i, locutus sum : intr. et tr. - parler, dire, discourir, raconter, parler sans cesse de. manifestus, a, um : clair, évident; + Gén. : convaincu de, pris en flagrant délit manus, us, f. : la main, la petite troupe mitto, is, ere, misi, missum : I. 1. envoyer 2. dédier 3. émettre 4. jeter, lancer II. laisser aller, congédier modo, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...) multo, adv. : beaucoup, de beaucoup mutus, a, um : muet nam, conj. : de fait, voyons, car ne, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si necesse, adj. inv. : inévitable, inéluctable, nécessaire nego, as, are : dire non, nier, refuser, ne pas vouloir. nihil, indéfini : rien nomen, inis, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de) non, neg. : ne...pas nos, nostrum : nous, je notus, a, um : connu, fameux, familier numquam, inv. : ne... jamais ob, prép. : + Acc : à cause de oculus, i, m. : l'oeil omnis, e : tout opinio, onis, f : 1 - l'opinion, l'idée préconçue, le préjugé, la croyance, l'illusion. - 2 - l'attente, l'espérance. - 3 - la bonne opinion, la haute idée, l'estime, la réputation. - 4 - le bruit, la rumeur publique. - 5 - l'opinion, l'avis. oro, as, are : 1 - parler, dire. - 2 - parler en qualité d'ambassadeur, négocier. - 3 - parler en public, être orateur. - 4 - prier, demander, solliciter, implorer. ostendo, is, ere, tendi, tentum : 1 - étendre devant, exposer. - 2 - présenter, montrer, faire voir, exhiber, mettre en évidence, manifester, annoncer, exposer, dire, signifier. patria, ae, f. : la patrie paulo, adv. : un peu per, prép. : + Acc. : à travers, par perturbo, as, are : bouleverser, troubler, inquiéter populus, i, m. : 1. le peuple - 2. f. : le peuplier possum, potes, posse, potui : pouvoir post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après potestas, atis, f. : 1. la puissance, le pouvoir 2. le pouvoir d'un magistrat 3. la faculté, l'occasion de faire qqch. praeter, adv. : sauf, si ce n'est prép. : devant, le long de, au-delà de, excepté primo, adv. : d'abord, en premier lieu profero, fers, ferre, tuli, latum : présenter, faire paraître, remettre, reporter progredior, eris, i, gressus sum : 1 - marcher en avant, avancer, s'avancer, sortir. - 2 - avancer, faire des progrès, progresser. propter, prép + acc. : à cause de, à côté qua, 1. ablatif féminin singulier du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment? quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quaero, is, ere, si(v)i, situm : chercher, demander quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien quantus, a, um, pr. excl et interr : quel (en parlant de grandeur) quas, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas. quem, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nisi, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel? qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid quidem, adv. : certes (ne-) ne pas même Quiris, itis, m. : Quirite = citoyen romain. Rare au sing. quis, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose quoque, adv. : aussi quotiens, inv. : combien de fois? que de fois! (souvent avec ... totiens) ratio, onis, f. : l'évaluation d'une chose, sa nature, son espèce, sa manière d'être, ses modalités - le système, le procédé, la méthode, le plan recipio, is, ere, cepi, ceptum : 1. retirer, ramener 2. reprendre 3. recevoir, accepter, admettre 4. se charger de recito, as, are : 1. lire à haute voix, donner lecture de 2. lire en public, prononcer, débiter, réciter, déclame. 3. citer, nommer, désigner. repente, adv. : soudain res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens respondeo, es, ere, di, sum : répondre revoco, as, are : rappeler, faire revenir, faire replier (une armée), ramener, rapporter, revenir, écarter, détourner de, revenir sur, rétracter scelus, eris, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat scio, is, ire, scivi, scitum : savoir scribo, is, ere, scripsi, scriptum : 1. tracer, écrire 2. mettre par écrit 3. rédiger 4. inscrire, enrôler se, pron. réfl. : se, soi secum, = cum se : avec soi sed, conj. : mais semper, adv. : toujours senatus, us, m. : le sénat sententia, ae, f. : 1. l'opinion 2. l'avis (donné par le Sénat) 3. le vote, le suffrage 4. l'idée, la pensée sese, pron. : = se si, conj. : si Sibyllinus, a, um : sybillin (se dit des livres Sibyillins) sic, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que sica, ae, f. : le poignard signum, i, m : 1 - la marque, le signe, l'empreinte. - 2 - le sceau, le cachet. - 3 - la marque (qui fait reconnaître), le signe, l'indice, la preuve. - 4 - le signe, le présage, le pronostic; le symptôme. - 5 - le signe, le geste. - 6 - le signal (militaire), le signe de ralliement, le point de repère. - 7 - le mot d'ordre, la consigne, l'ordre. - 8 - l'enseigne, l'étendard, le drapeau. - 9 - la statue. - 10 - le signe (du zodiaque), la constellation. sine, prép. : + Abl. : sans Statilius, i, m. : Statilius (nom d'homme) studiosus, a, um : appliqué à, qui s'intéresse à, appliqué à l'étude stupeo, es, ere, stupui : A - intr. - 1 - être engourdi, être immobile, rester fixe, s'arrêter. - 2 - être immobilisé par l'effet d'un sentiment violent (étonnement, admiration, douleur, joie), rester interdit, être ébahi, être étonné. B - tr. - voir avec étonnement, s'extasier sur, admirer. subito, inv. : subitement, soudain subitus, a, um : soudain, subit sum, es, esse, fui : être supero, as, are : 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre surgo, is, ere, surrexi, surrectum : tr. et intr. - 1 - lever, élever. - 2 - se lever, s'élever, se dresser, surgir. - 3 - grandir, croître. - 4 - se produire (en parl. des pers. et des choses), naître, paraître, commencer. suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur tabella, ae, f. : 1 - la planchette, la petite planche, l'ais. - 2 - la tablette de jeu, l'échiquier. - 3 - la tablette de vote, le bulletin de vote. - 4 - au plur. la tablette à écrire; l'écrit, la lettre, le billet, la pièce officielle, l'acte officiel, le testament, le contrat, la convention écrite. - 5 - la tablette votive, l'ex-voto. - 6 - le tableau peint sur bois, la peinture. - 7 - l'éventail, l'écran. tamen, adv. : cependant tantus, a, um : si grand ; -... ut : si grand... que terra, ae, f. : la terre totus, a, um : tout entier tu, tui : tu, te, toi tueor, eris, eri, tuitus sum : tr. - regarder fixement, regarder (avec attention, longuement); garder, défendre, protéger contre (ad ou adversus + acc., ou ab et abl.), maintenir, entretenir, prendre soin de; pratiquer avec soin, administrer, commander (une aile, le centre d'une armée). tum, adv. : alors tuus, a, um : ton unice, adv. : d'une manière unique, tout particulièrement unus, a, um : un seul, un ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que valeo, es, ere, ui, itum : avoir de la valeur, être fort +inf. : avoir la force de vehementissimus, a, um : superlatif de vehemens, entis : emporté, impétueux venio, is, ire, veni, ventum : venir vero, inv. : mais verus, a, um : vrai video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler) vir, viri, m. : l'homme, le mari vis, -, f. : la force volo, vis, velle : vouloir Volturcius, i, m. :Volturcius voltus, us, m. : = vultus, us, m. : regard |
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