Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

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63 - 62
Conjuration de Catilina
le 8 novembre 63 : Catilina est parti

CICERON : M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en philosophie, un représentant de l'éclectisme.

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Catilina a enfin quitté Rome.  Cicéron s'adresse au peuple
Tandem aliquando, Quirites, L- Catilinam furentem audacia, scelus anhelantem, pestem patriae nefarie molientem, uobis atque huic urbi ferro flammaque minitantem ex urbe uel eiecimus uel emisimus uel ipsum egredientem uerbis prosecuti sumus. Abiit, excessit, euasit, erupit. Nulla iam pernicies a monstro illo atque prodigio moenibus ipsis intra moenia comparabitur. Atque hunc quidem unum huius belli domestici ducem sine controuersia uicimus. Non enim iam inter latera nostra sica illa uersabitur, non in campo, non in foro, non in curia, non denique intra domesticos parietes pertimescemus. Loco ille motus est, cum est ex urbe depulsus. Palam iam cum hoste nullo inpediente bellum iustum geremus. Sine dubio perdidimus hominem magnificeque uicimus, cum illum ex occultis insidiis in apertum latrocinium coniecimus.
Quod uero non cruentum mucronem, ut uoluit, extulit, quod uiuis nobis egressus est, quod ei ferrum e manibus extorsimus, quod incolumes ciues, quod stantem urbem reliquit, quanto tandem illum maerore esse adflictum et profligatum putatis? Iacet ille nunc prostratus, Quirites, et se perculsum atque abiectum esse sentit et retorquet oculos profecto saepe ad hanc urbem, quam e suis faucibus ereptam esse luget; quae quidem mihi laetari uidetur, quod tantam pestem euomuerit forasque proiecerit.

Cicéron, Catilinaires, II, I

  vocabulaire

Enfin, Romains, cet audacieux, dont la fureur sacrilége méditait la ruine de la république, ce monstre dévoré de la soif du crime, qui menaçait vos coeurs du poignard et vos maisons de l'incendie, Catilina est sorti de ces murs. Nous l'en avons chassé, ou si l'on veut, nous lui avons ouvert les portes, nous avons accompagné de nos adieux son départ volontaire. Oui, Romains, il est parti, il a pris la fuite; sa frayeur ou sa rage l'a emporté loin de nous. On ne verra plus ce forcené travailler dans Rome même à la destruction de Rome. Nous sommes sûrs au moins de ce premier triomphe sur le chef de la rébellion. Le poignard de cet assassin ne cherchera plus sans cesse le chemin de nos coeurs; il ne nous poursuivra plus dans le Champ de Mars, dans le forum, an sénat, et jusque dans nos maisons. Catilina, chassé de Rome, a perdu sa position. C'est maintenant un ennemi déclaré, auquel nous ferons, sans que personne s'y oppose, une guerre légitime. Certes, nous avons remporté sur lui une éclatante victoire, en le forçant de jeter le masque et d'arborer publiquement l'étendard de la révolte. Mais ce glaive qu'il n'a pu, au gré de ses désirs, emporter tout sanglant, cette vie qu'il n'a pu me ravir, ce fer que je lui ai arraché des mains, ces citoyens qu'il a laissés vivants, ces murailles qui sont encore debout, quels sujets pour lui d'une douleur profonde et d'un affreux désespoir ! Il sent maintenant le coup qui l'a frappé. Confondu, terrassé, anéanti, il fuit, et ses regards impuissants se retournent sans cesse vers cette Rome que les destins ont sauvée de sa rage, cette Rome qui se réjouit quand il pleure, et qui s'applaudit d'avoir vomi de son sein et rejeté loin d'elle un monstre si fatal.

Cicéron, Catilinaires, II, I (traduction prise sur le site de l'UCL) http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_CatilinaII/

 

II.

Pendant le discours de Cicéron, Catilina s'était ressaisi ; quand le consul se rassit, il prit la parole pour lui répondre. Il voyait bien que l'assemblée ne lui était pas favorable et qu'il fallait d'abord la ramener. Au lieu de ce ton insolent qu'il avait pris dans la séance où il répondit à Caton, Salluste dit "qu'il baissa les yeux et parla d'une voix suppliante", ce n'était pas son habitude. Mais il n'avait pas les mêmes raisons de ménager Cicéron ; au contraire, il chercha en le malmenant à flatter les passions aristocratiques de son auditoire. Il parla de la gens Sergia, des services de ses aïeux et des siens et "demanda s'il était possible de croire qu'un patricien, comme lui, issu d'une telle race, eût voulu perdre la république, tandis qu'elle serait sauvée par M. Tullius, un citoyen de la veille, presque un étranger" (Le terme dont se servit Catilina est plus vif. Il dit que Cicéron était à Rome un simple locataire, inquilinus). Il voulait continuer sur ce ton, mais on ne le laissa pas poursuivre ; les belles paroles du consul résonnaient encore à toutes les oreilles. Il fut interrompu, traité par tout le monde d'ennemi public et sortit furieux de la curie.
Il ne lui restait plus qu’à quitter Rome. On a vu qu'il y était décidé. Il paraît bien pourtant qu'au dernier moment il hésita, puisqu'on dit "u'il roulait mille projets dans son esprit". Il allait jouer la partie suprême et pouvait se demander si vraiment il avait raison de s'éloigner du Forum et du Sénat et de laisser à d'autres la direction de son entreprise. Mais, d'un autre côté, il voyait que le gouvernement se préparait à la lutte et qu’il allait lever des troupes. Il avait intérêt à le devancer et à mettre sa petite armée en mouvement, avant qu'on eût le temps de réunir des légions. De plus, la scène à laquelle il venait d'assister devait lui donner à réfléchir. Il ne pouvait plus douter du changement qui se faisait dans l'opinion publique. Ses projets commençaient à être connus et condamnés. Le consul et le Sénat avaient, pour la première fois, donné quelques preuves d'énergie : on pouvait s'attendre à tout. Au milieu de la nuit, pendant qu'il écrivait à Catulus pour l'informer de ses résolutions, on vint lui dire qu'on se préparait à l'arrêter (Sall ., 35 : plura quum scribere vellem, nuntiatum est vim mihi parari") . Il le crut, et se hâta de partir avec quelques fidèles.
L'émotion dut être grande à Rome le lendemain ; quand on apprit son départ . Depuis quelques jours, la ville était en train de changer d'aspect. Les précautions prises par le consul, et qu'il se gardait bien de dissimuler, avaient tout d'un coup révélé le danger.
Des jouissances d'une longue paix, on se trouvait brusquement jeté dans les terreurs d'une guerre civile. Tout le monde était inquiet, agité. "Les femmes surtout, pour qui, en raison de la puissance de la république, les craintes de la guerre étaient chose inconnue, se livraient à une douleur bruyante ; elles tendaient les mains au ciel, s'apitoyaient sur leurs enfants, pressaient les passants de questions et s'effrayaient de tout" (Sall., 31). Quand on vit Catilina sortir de Rome, personne ne douta plus que les hostilités allaient commencer.
Cicéron en doutait moins que tous les autres. Aussi s'empressa-t-il de prendre les mesures les plus urgentes pour mettre la ville à l’abri d'un coup de main. Avec les hommes dont il disposait, quoiqu'ils fussent peu nombreux, il croyait pouvoir répondre de la sûreté des rues. Il recommanda plus que jamais aux citoyens de veiller à la défense de leurs maisons.
Dès la première heure, les colonies, les municipes de l'Italie furent prévenus de fermer leurs portes et de se tenir sur leurs gardes. Ce n'était pas assez ; pour avoir raison de Catilina, il fallait songer à réunir des forces sérieuses. Par un hasard heureux, il y avait aux portes de Rome deux généraux, Q. Marcius Rex et Q. Metellus Creticus, qui demandaient les honneurs du triomphe, auxquels ils avaient droit, et qu'on leur contestait. En attendant qu'on les leur accordât, ils avaient gardé quelques troupes, selon l'usage, pour accompagner leur char triomphal, quand on leur permettrait de monter au Capitole.
On usa sans retard de ces soldats qu'on avait sous la main : Metellus fut envoyé dans l'Apulie, où les esclaves remuaient, Marcius Rex à Faesulae, et même ce dernier, qui était parti avant la séance du 7 novembre, parvint à y devancer l'arrivée de Catilina. En même temps, on ordonna des levées autour de Rome, et on décida d'en former une armée, qui serait placée sous le commandement de l'autre consul, Antoine. Les deux préteurs, Q. Pompeius Rufus et Q. Metellus Celer, furent envoyés en toute hâte, l'un à Capoue, l'autre dans le Picenum, au pied de l'Apennin. Là, se trouvaient trois légions qui probablement surveillaient les mouvements des Gaulois (legiones gallicanae). Metellus reçut l'ordre de les compléter et d’empêcher Catilina de se jeter dans la Gaule cisalpine. Ces mesures étaient habiles et elles devaient avoir un plein succès. Elles font grand honneur aux gens de guerre qui conseillaient Cicéron, et à Cicéron lui-même, qui les adopta résolument et les fit exécuter. Il faut reconnaître que cet homme de parole s'est montré ici un homme d’action.
Comme il fallait les faire agréer par le Sénat, le Sénat fut immédiatement convoqué (La convocation du Sénat pouvait se faire très vite. Il était de règle que jamais un sénateur ne s’éloignait de chez lui sans dire où l’on pourrait le trouver si les huissiers venaient le chercher). Mais, afin qu'il n’y eût pas de temps perdu, pendant que les sénateurs se rendaient à la curie, Cicéron réunit le peuple autour de la tribune et prononça ce qu'on appelle la seconde Catilinaire. Ce discours a une grande qualité, la plus grande qu'un discours puisse avoir : il est vivant. C'est du reste le caractère de presque tous ceux que Cicéron a prononcés devant le peuple. Ses harangues sénatoriales ont plus de magnificence, mais elles sont aussi plus froides, plus apprêtées. Quand il parle au peuple, on sent qu'il est tout à fait à son aise, il y met plus de gaîté et d'entrain. Il avait bien raison, dans sa polémique avec Brutus, à propos des Attiques, de prétendre qu'il était un orateur populaire.
Cicéron montait à la tribune pour apprendre au peuple ce qui venait de se passer, mais son dessein était surtout de l'empêcher d'en concevoir quelque alarme, et il lui devait être d'autant plus facile de le rassurer qu'en ce moment il avait lui-même une pleine confiance. Comme il arrive souvent aux timides, il était tenté de croire qu'on supprime un danger quand on l'éloigne. Le départ de Catilina lui paraît être le salut définitif de la république : aussi sent-on, au début de son discours, sa joie q«i déborde. C'est vraiment un chant de triomphe qu'il entonne : exultat, triumphat oratio mea ; les mots se pressent sur ses lèvres pour dire que l'ennemi public n’est plus à Rome : abiit, excessit, evasit, erupit. Il vient à peine d’en sortir, et il lui semble déjà que tout a pris un air nouveau : relevata mihi et recreata respublica videtur.
Pour achever de convaincre ceux qui l'écoutent que le succès est certain, ne suffit-il pas d'opposer les uns aux autres les défenseurs de la république et ses adversaires ? Ce parallèle est l'occasion pour lui de nous faire de ces peintures ou il excelle. Tout le parti de Catilina, avec ses divisions et ses subdivisions, passe devant nos yeux. Le peuple devait trouver un grand plaisir à ces portraits si vivants et sous lesquels il état aisé de mettre des noms propres. Cicéron insiste moins sur l'armée de l'ordre ; une courte énumération lui suffit : il se contente de rappeler qu'elle comprend le Sénat, les chevaliers, le véritable peuple romain, les colonies, les municipes, "la fleur et la force de l'Italie". S'il n'en dit pas davantage, c'est qu'il n'a pas beaucoup de bien à en dire ; il conserve peu d'illusions sur ses partisans : il sait par expérience qu'on ne les retrouve pas toujours au moment du danger, qu'ils sont timides, irrésolus, attachés à leur intérêt, qu'ils craignent de se compromettre, qu'ils tiennent surtout à n'être pas troublés dans leur tranquillité. Ce qui prouve qu'il les connaît, c'est qu'à deux reprises, il leur promet qu'il conservera la paix "sans qu'ils se donnent aucun embarras et que leur repos soit troublé (II, Catil. 12 : sine vestro motu, sine ullo tumultu . - 13 : minimo motu, nullo tumultu). Ils n'étaient pas gens à sacrifier la régularité de leurs habitudes et de leurs plaisirs au salut de la république.
Une des raisons qui rendaient Cicéron si heureux du départ de Catilina, c'est qu'il lui semblait que désormais il ne pouvait rester de doute sur ses projets. "Enfin, disait-il, nous allons combattre au grand jour ; le voilà réduit à faire ouvertement son métier de brigand (Catil., II, 1 : illum ex occultis insidii in apertum latrocinium conjecimus,). Le but que je me proposais, je l'ai atteint il n'y a plus personne qui ne soit forcé d'avouer l'existence de la conjuration." Il se trompait, tout le monde ne fut pas convaincu. Il restait des gens, - en petit nombre sans doute, - qui affectaient de croire, ou de dire, que Catilina n'était pas coupable et qui accusaient le Sénat de l'avoir exilé sans jugement. Ils disaient que cet homme de bien avait accepté sans se plaindre un arrêt injuste, pour ne pas troubler la tranquillité publique ; qu'il n'était pas vrai, comme on le prétendait, qu'il se rendît au camp de Manlius, qu'au lieu d'aller prendre le commandement de troupes révoltées, il se dirigeait tout simplement vers Marseille, c'est-à-dire vers la ville que les grands personnages bannis de Rome choisissaient de préférence pour y passer le temps de leur exil. C'est ce qu'avait prétendu Catilina lui-même en partant, et ce qu'il écrivit à quelques-uns de ses amis, sans doute pour qu'on n'eût pas l'idée de le poursuivre. Cicéron se contentait de répondre qu'il voudrait bien que ce fût vrai, et qu'en bon citoyen, il serait heureux qu'on pût éviter ainsi une guerre civile, mais que malheureusement il n'était que trop sûr de ce que Catilina voulait faire. "Dans trois jours, disait-il, vous saurez où il est allé." Il était parti par la voie Aurelia, qui en effet pouvait mener à Marseille comme à Faesulé . Il semblait s'éloigner à regret et marchait lentement. Il s'arrêta même pendant trois jours à Arretium, chez un ami. De là, il se rendit au camp de Manlius où, renonçant à toute dissimulation, il revêtit les ornements consulaires et se fit précéder par les faisceaux. Le Sénat, en l'apprenant, les déclara, lui et Manlius, ennemis de la patrie : c'était les mettre tous les deux hors la loi.
Le jour de son départ, il se passa un événement qui dut faire une impression profonde dans Rome. Un jeune homme, A. Fulvius, fils d'un sénateur, qu'entraînait sans doute cet empire que Catilina exerçait sur la jeunesse, se mit en route pour le suivre ; mais il fut rejoint par son père, qui le ramena chez lui, le condamna à mourir et le fit exécuter. On n'était plus accoutumé à ces sévérités d'autrefois, et il est probable que beaucoup en furent épouvantés. Salluste, qui a raconté le fait, n'ajoute pas un mot d'éloge ou de blâme. Quelques années plus tard, Virgile, dans le souvenir qu'il donne aux grands Romains de la république, ayant à défendre le consul Brutus, juge et bourreau de ses enfants, se demande quel jugement la postérité portera sur cette action que les aïeux ont glorifiée. Quant à lui, il ne peut s'empêcher de jeter un cri d'immense pitié :
Infelix ! Utcumque ferent ea facta nepotes
Vincer amor patriae !
(Virg. Aen, VI, 822)

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
abeo, is, ire, ii, itum
: s'éloigner, partir
abiicio, is, ere, ieci, iectum
: jeter, rejeter
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adfligo, is, ere, flixi, flictum
: frapper contre, jeter à terre, abattre (adflictus, a, um : jeté à terre, abattu, terrassé)
aliquando
, adv. : 1 - quelquefois. - 2 - autrefois, jadis, déjà. - 3 - un jour à venir, un jour. - 4 - une bonne fois, enfin. - si (forte) aliquando : si jamais.
anhelo, as, are
: - intr. - 1 - respirer difficilement, être hors d’haleine, haleter, respirer. - 2 - s'exhaler, émettre des vapeurs. - 3 - tr. - exhaler, respirer, souffler.
aperio, is, ire, ui, apertum
: ouvrir, mettre au grand jour (apertus, a, um : 1 - découvert, ouvert; dégagé, libre. - 2 - qui se fait ouvertement, manifeste, évident; qui s'expose. - 3 - clair, intelligible. - 4 - franc, ouvert, sincère, candide; impudent.)
atque
, conj. : et, et aussi
audacia, ae
, f. : 1 - l'audace, la hardiesse, la présomption. - 2 - l'acte audacieux, le coup d’audace.
bellum, i,
n. : la guerre
campus, i
, m. : la plaine, le champ (Campus, i, m. : le champ de Mars)
Catilina, ae
, m. : Catilina
civis, is
, m. : le citoyen
comparo, as, are
: [cum + paro] : procurer, ménager, préparer, disposer, régler. [compar] : accoupler, apparier, mettre sur le même pied, assimiler, comparer, régler (distribuer) à l’amiable.
coniicio, is, ere, ieci, iectum
: jeter, faire entrer dans
controversia, ae
, f. : la controverse, la discussion; le point litigieux, le litige
cruentus, a, um
: sanglant, sanguinaire
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
curia, ae
, f. : la curie
denique
, adv. : 1 - ensuite, alors, maintenant. - 2 - à la fin, finalement, enfin. - 3 - puis, ensuite (dans une énumération); finalement. - 4 - même, et même, au moins; en somme, en un mot, bref. - 5 - en conséquence, ainsi, aussi.
depello, is, ere, puli, pulsum
: chasser, repousser; écarter de, détacher de
domesticus, a, um
: privé, domestique
dubius, a, um
: douteux (dubium, i, n. : le doute)
dux, ducis
, m. : le chef, le guide
e
, prép. : + Abl. : hors de, de
ego, mei
: je
egredior, eris, i, egressus sum
: 1 - intr. - sortir (de), s'écarter de; monter au-dessus, s’élever; qqf. venir de, émaner. - 2 - tr. - passer, surpasser, excéder, outrepasser, sortir de.
ei
, datif singulier ou nominatif masculin pluriel de is, ea, id : lui, à celui-ci, ce,...
eicio, is, ere, eieci, eiectum
: jeter hors de
emitto, is, ere, misi, missum
: envoyer, laisser échapper, assécher, publier
enim
, conj. : car, en effet
eripio, is, ere, ere, ripui, reptum
: 1 - tirer brusquement hors de, mettre dehors, faire sortir, arracher, retirer, emporter. - 2 - ôter, enlever de force, arracher de force, ravir. - 3 - intercepter, empêcher. - 4 - délivrer de, affranchir. - 5 - obtenir de force, arracher. - 6 - enlever par une mort prématurée.
erumpo, is, ere, rupi, ruptum
: 1 - sortir avec impétuosité, s'élancer; faire une sortie, se précipiter à travers. - 2 - se produire subitement, se montrer tout à coup, paraître, se dévoiler, se découvrir. - 3 - au fig. éclater, se montrer, paraître; éclater (en paroles). - tr. - 4 - pousser hors de, faire sortir violemment, précipiter hors de, jeter, lancer. - 5 - percer, briser.
et
, conj. : et. adv. aussi
evado, is, ere, vasi, vasum
: intr. - 1 - sortir de, s’échapper de, se sauver de, s'évader. - 2 - passer, traverser. - 3 - arriver, parvenir, pénétrer. - 4 - monter à, escalader. - 5 - aboutir à, parvenir à, se réaliser, s'accomplir, finir par devenir. - tr. - 6 - franchir, traverser; échapper à, éviter, se dérober à.
evomo, is, ere, evomui, evomitum
: rejeter en vomissant
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
excedo, is, ere, cessi, cessum
: dépasser, se retirer, quitter
extollo, is, ere, extuli, -
: lever hors de, élever, exalter
extorqueo, es, ere, torsi, tortum
: arracher, retirer, traîner en longueur
fauces, ium
: la gorge, le défilé
ferrum, i,
n. : le fer (outil ou arme de fer)
flamma, ae
, f. : la flamme
foras
, adv. : dehors, à la porte. - foras + gén : hors de
forum, i,
n. : le marché, le forum, le bourg indépendant (possédant une juridiction propre).
furo, is, ere
: 1 - être hors de soi, être en délire, insensé. - 2 - être inspiré. - 3 - être en furie, être furieux, être irrité; être violent, impétueux, se déchaîner. - 4 - qqf. désirer ardemment.
gero, is, ere, gessi, gestum
: tr. - 1 - porter, qqf. transporter. - 2 - produire, enfanter. - 3 - au fig. porter, contenir, avoir en soi, entretenir (un sentiment). - 4 - faire (une action); exécuter, administrer, gouverner, gérer, conduire, exercer; au passif : avoir lieu. - 5 - passer (le temps). - 6 - avec ou sans se : se conduire, se comporter; jouer le rôle de, agir en.
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
hostis, is
, m. : l'ennemi
iaceo, es, ere, cui, citurus
: 1 - être étendu, être couché, être alité, être gisant (blessé ou mort), être malade. - 2 - géographiquement : jacere = esse, situm esse : être situé, s’étendre. - 3 - être abattu, être démoralisé. - 4 - rester dans l’oubli, être négligé, être abandonné. - 5 - végéter, être en ruines. - 6 - être bas (---> prix). - 7 - être calme (---> mer).
iam
, adv. : déjà, à l'instant
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incolumis, e
: intact, sans dommage, sain et sauf.
inpedio, is, ire, ivi, itum
: empêcher
insidiae, arum
: l'embuscade, le guet-apens, les embûches, la surprise, le piège, la trahison, la tromperie.
inter
, prép. : + Acc. : parmi, entre
intra
, prép. : + acc. : à l'intérieur de
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
iustus, a, um
: juste, équitable, raisonnable
L
, abrév. : Lucius
laetor, aris, atus sum
: se réjouir, éprouver de la joie
latrocinium, ii
, n. : 1 - l'acte de brigandage, le brigandage, la guerre de brigands, le vol à main armée. - 2 - la bande de brigands ou de pirates. - 3 - le jeu d'échecs.
latus, eris
, n. : 1 - le flanc, le côté. - 2 - les poumons, les reins; la force, physique. - 3 - le côté (des choses), le flanc; le bord, la partie latérale; la direction oblique, le biais. - 4 - le flanc (d'une armée). - 5 - celui qui est au côté de qqn, le compagnon, l'ami inséparable, l'acolyte. - 6 - la ligne collatérale, le côté, la parenté, la famille.
locus, i,
m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation
lugeo, es, ere, luxi, luctum
: tr. et intr. - 1 - se lamenter, pleurer, gémir, déplorer. - 2 - être en deuil, porter le deuil.
maeror, oris
, m. : l'affliction, la tristesse
magnifice
, adv. : 1 - magnifiquement, grandement. - 2 - noblement, glorieusement. - 3 - avec magnificence, somptueusement. - 4 - pompeusement, d'une manière hautaine. - 5 - beaucoup.
manus, us
, f. : la main, la petite troupe
minitor, aris, ari
: menacer souvent; menacer vivement, menacer de, être menaçant.
moenia, ium
, n. : les murs, les murailles
molior, iris, iri, itus sum
: tr. - 1 - remuer avec peine, remuer avec effort. - 2 - se remuer, se mettre en mouvement, s'occuper de, travailler à, s'efforcer de, tâcher de. - 3 - entreprendre, préparer, ourdir, machiner, tramer. - 4 - bâtir, construire. - 5 - provoquer, occasionner, causer, susciter.
monstrum, i
, n. : tout ce qui sort de la nature, le monstre, la monstruosité
moveo, es, ere, movi, motum
: déplacer, émouvoir
mucro, onis
, m. : 1 - la pointe, le tranchant; l'épée, le glaive. - 2 - l'extrémité, la fin, le terme.
nefarie
, adv. : d’une manière abominable, criminellement, d'une manière impie.
non
, neg. : ne...pas
nos, nostrum
: nous, je
noster, tra, trum
: adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nullus, a, um
: aucun
nunc
, adv. : maintenant
occulo, is, ere, cului, cultum
: cacher (occultus, a, um : caché, secret)
oculus, i
, m. : l'oeil
palam
, adv. : ouvertement, publiquement
paries, etis
, m. : 1 - le mur (d'une maison), la muraille. - 2 - la haie; la clôture. - 3 - le barrage (en bois).
patria, ae
, f. : la patrie
percello, is, ere, culi, culsum
: 1 - heurter avec violence, frapper fortement, ébranler. - 2 - faire une vive impression sur, émouvoir fortement, frapper (les sens ou l'esprit), bouleverser. - 3 - renverser (par un coup violent), abattre, terrasser, culbuter. - 4 - au fig. anéantir, détruire, ruiner, perdre, faire périr. - 5 - séduire, exciter, attirer.
perdo, is, ere, didi, ditum
: 1. détruire, ruiner, anéantir 2. perdre (perditus, a, um : perdu, malheureux, excessif, dépravé)
pernicies, iei
, f. : 1 - la destruction, la ruine,la perte. - 2 - la personne ou la chose funeste, le fléau, la peste. - 3 - le danger, le malheur; la maladie; l'accident.
pertimesco, is, ere, mui, -
: craindre fortement, redouter
pestis, is
, f. : 1 - la peste, la contagion, la maladie contagieuse, l'épidémie; l'épizootie. - 2 - le malheur, le fléau, le désastre, la calamité, la destruction, la ruine. - 3 - un fléau (en parl. d'un homme ou d'une chose), l'être pernicieux.
prodigium, ii,
n. : le prodige, le miracle, le fléau, le monstre
profecto
, inv. : assurément, sûrement
profligo, as, are
: porter un coup décisif, abattre, renverser
proiicio, is, ere, ieci, iectum
: projeter; rejeter, abandonner
prosequor, eris, i, secutus sum
: suivre, poursuivre, continuer, accompagner, reconduire quelqu'un en cortège dans les sorties officielles
prosterno, is, ere, stravi, stratum
: coucher (vrs l'avant), renverser
puto, as, are :
1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quanto
, adv. : combien ?, avec tanto = autant que
qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quidem
, adv. : certes (ne-) ne pas même
Quiris, itis
, m. : Quirite = citoyen romain. Rare au sing.
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
relinquo, is, ere, reliqui, relictum
: laisser, abandonner
retorqueo, es, ere, torsi, tortum
: tourner en arrière
saepe
, inv. : souvent
scelus, eris
, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat
se
, pron. réfl. : se, soi
sentio, is, ire, sensi, sensum :
1 - sentir physiquement, recevoir une impression par le moyen des sens, percevoir, être affecté. 2 - sentir moralement, ressentir (une jouissance ou une peine), éprouver (une passion, un sentiment). 3 - sentir intellectuellement, connaître instinctivement, s'apercevoir par la réflexion, reconnaître par expérience, comprendre, savoir. 4 - avoir un sentiment, avoir une opinion, juger, penser. 5 - émettre son opinion, voter.
sica, ae
, f. : le poignard
sine
, prép. : + Abl. : sans
sto, as, are, steti, statum
: se tenir debout
sum, es, esse, fui
: être
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tandem
, adv. : enfin
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
unus, a, um
: un seul, un
urbs, urbis
, f. : la ville
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
vel
, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...)
verbum, i
, n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme
vero
, inv. : mais
versor, aris, ari, atus sum
: 1. se trouver habituellement, vivre 2. s'occuper de, s'appliquer à
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vinco, is, ere, vici, victum
: vaincre
vivus, a, um
: vivant
volo, vis, velle :
vouloir
vos, vestrum
: vous
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