Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

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63 - 62
Conjuration de Catilina
le 7 novembre 63 : 1ère Catilinaire : je sais tout !

CICERON : M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en philosophie, un représentant de l'éclectisme.

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Grâce à ses espions, Cicéron retrasse les derniers jours de Catilina.
Etenim quid est, Catilina, quod iam amplius expectes, si neque nox tenebris obscurare coeptus nefarios nec priuata domus parietibus continere uoces coniurationis tuae potest, si illustrantur, si erumpunt omnia? Muta iam istam mentem, mihi crede, obliuiscere caedis atque incendiorum. Teneris undique; luce sunt clariora nobis tua consilia omnia; quae iam mecum licet recognoscas.
Meministine me ante diem XII Kalendas Nouembris dicere in senatu fore in armis certo die, qui dies futurus esset ante diem VI Kal. Nouembris, C- Manlium, audaciae satellitem atque administrum tuae? Num me fefellit, Catilina, non modo res tanta, tam atrox tamque incredibilis, uerum, id quod multo magis est admirandum, dies? Dixi ego idem in senatu caedem te optumatium contulisse in ante diem V Kalendas Nouembris, tum cum multi principes ciuitatis Roma non tam sui conseruandi quam tuorum consiliorum reprimendorum causa profugerunt. Num infitiari potes te illo ipso die meis praesidiis, mea diligentia circumclusum commouere te contra rem publicam non potuisse, cum tu discessu ceterorum nostra tamen, qui remansissemus, caede te contentum esse dicebas?
Quid? cum te Praeneste Kalendis ipsis Nouembribus occupaturum nocturno impetu esse confideres, sensistin illam coloniam meo iussu meis praesidiis, custodiis, uigiliis esse munitam? Nihil agis, nihil moliris, nihil cogitas, quod non ego non modo audiam, sed etiam uideam planeque sentiam.

Cicéron, Catilinaires, I,III

  vocabulaire

 Eh! que peux-tu espérer encore, si les ombres de la nuit ne cachent point à nos regards tes assemblées criminelles; si, perçant les murailles où tu la crois enfermée, la voix de ta conjuration éclate et retentit au dehors ? Renonce, crois-moi, renonce à tes projets; cesse de penser aux meurtres et à l'incendie; tu es enveloppé de toutes parts; tous tes desseins sont pour nous plus clairs que la lumière. Je peux même t'en retracer le fidèle tableau. Te souviens-tu que le douzième jour avant les calendes de novembre, je dis dans le sénat que le sixième jour après celui où je parlais, Mallius, le satellite et le ministre de ton audace, se montrerait en armes? Me suis-je trompé, Catilina, sur un fait si important, si horrible, si incroyable; et ce qui est plus étonnant, me suis-je trompé sur le jour? J'ai dit aussi dans le sénat que tu avais fixé, au cinq avant les mêmes calendes, le massacre de ce que Rome a de plus illustre. Aussi les premiers citoyens s'éloignèrent-ils de la ville, moins pour échapper à tes coups que pour préparer les moyens d'en garantir l'État. Peux-tu nier que ce jour-là même, étroitement gardé par ceux que ma vigilance avait placés autour de toi, tu frémis de ne pouvoir troubler la république? Tu te consolais cependant du départ des autres, en disant que, puisque j'étais resté, ma mort te suffisait. Et le premier jour de novembre, lorsqu'à la faveur de la nuit tu croyais surprendre la ville de Préneste, as-tu remarqué par combien de précautions j'avais assuré la défense de cette colonie ? Tu ne fais pas une action, tu ne formes pas un projet, tu n'as pas une pensée, dont je ne sois averti; je dis plus, dont je ne sois le témoin et le confident.

Cicéron, Catilinaires, I, III  traduction tirée de

APPIEN, Les guerres civiles à Rome

Par ailleurs, Caius Catilina était un homme très connu pour tout ce qu'on racontait sur lui et pour l'éclat de sa famille mais extravagant (on disait qu'autrefois il avait tué son fils par amour pour Aurelia Orestilla, qui n'acceptait pas d'épouser un homme déjà père d'un enfant) ; il avait surtout été un ami, un compagnon de lutte et un partisan zélé de Sylla; son ambition l'avait, lui aussi, réduit à la pauvreté et, toujours appuyé par des hommes et des femmes influents, il avait entrepris de briguer le consulat et, par son intermédiaire, d'accéder à une tyrannie. Alors qu'il comptait fermement sur son élection, ses intentions furent soupçonnées, et la charge, lui échappant, échut à Cicéron, orateur et avocat très en vogue. Catilina, alors, se répandit en moqueries, pour outrager les électeurs de Cicéron, le taxant de "nouveau", pour viser le manque de renom de sa famille (c'est ainsi qu'on désigne les hommes qui tirent leur renommée d'eux-mêmes et non de leurs ancêtres), et, pour souligner qu'il n'était pas originaire de la Ville, le traitant d' inquilinus, terme par lequel on désigne les locataires de maisons appartenant à d'autres. Puis, dès lors, Catilina se détourna complètement d'une carrière politique qui, à son avis, n'était d'aucun support pour accéder rapidement et sûrement au pouvoir absolu, mais grouillait de rivalités et de jalousies. D'autre part, il rassembla de l'argent, en grande quantité, auprès de quantité de femmes qui comptaient, lors de la révolution, faire périr leurs maris, et il forma une conjuration avec certains des sénateurs et de ceux qu'on appelle "chevaliers", à laquelle il associa aussi des hommes du peuple, des résidents étrangers et des esclaves. Tous étaient dirigés à son service par Cornelius Lentulus et Cethegus qui étaient alors préteurs de la Villes. Et en Italie, il envoya des émissaires à des syllaniens qui avaient dépensé les gains de leur vie passée et rêvaient d'exploits comparables; il dépêcha à Fiesole, en Étrurie, Caius Manlius, et, dans le Picenum et en Apulie, d'autres agents qui lui recrutèrent dans l'ombre une armée. 
Tous ces agissements encore clandestins furent dénoncés par Fulvia, une femme qui ne sortait pas de l'ombre, à Cicéron: son amant, Quintus Curius un homme qui, pour de nombreuses raisons blâmables, avait été exclu du Sénat, et par là jugé digne d'entrer dans le complot de Catilina, avait, dans son extrême légèreté et par vantardise, révélé à sa maîtresse que sous peu il allait disposer d'un grand pouvoir. Or déjà des bruits couraient aussi sur ce qui se passait en Italie. Et Cicéron entreprit de répartir des garnisons en différents point de la Ville et d'envoyer de nombreux représentants de la noblesse dans tous les endroits suspects pour surveiller la situation. Quant à Catilina, bien que personne ne s'enhardît encore à l'arrêter, puisqu'on ignorait encore ce qu'il en était exactement, il commença à concevoir des craintes et à penser que le temps renforçait les soupçons; il mit son espoir dans la rapidité, expédia en avance l'argent à Fiesole, chargea les conjurés de tuer Cicéron et de mettre le feu en une seule nuit en différents points de la Ville, puis s'en alla rejoindre Caius Manlius pour immédiatement rassembler une autre armée et se précipiter sur la Ville en flammes. Pour finir, il fit disposer devant lui, avec une extrême légèreté, des faisceaux et des haches, comme un proconsul, et partit retrouver Manlius en procédant à des recrutements. Lentulus et les conjurés décidèrent que, lorsqu'ils auraient appris l'arrivée de Catilina à Fiesole, Lentulus lui-même et Cethegus se présenteraient à l'aube, avec des poignards dissimulés, à la porte de Cicéron, seraient reçus en raison de leurs hautes fonctions, bavarderaient et feraient traîner la conversation tout en se promenant, et le tueraient après l'avoir entraîné à l'écart. Le tribun Lucius Bestia convoquerait aussitôt par héraut une assemblée et accuserait Cicéron de se comporter toujours en poltron et en fauteur de guerre qui semait le trouble dans la Ville en l'absence de toute menace ; puis, après le discours de Bestia, dès la nuit tombée, d'autres hommes incendieraient la Ville en douze points, la pilleraient et tueraient les optimates.
Telles étaient les intentions de Lentulus, Cethegus, Statilius et Cassius, les chefs du soulèvement, et ils guettaient l'occasion ; or des émissaires des Allobroges, qui se plaignaient de leurs gouverneurs furent admis dans la conjuration, pour soulever la Gaule contre les Romains. Et Lentulus dépêcha en leur compagnie auprès de Catilina, Vulturcius, un homme de Crotone, avec des lettres ne portant aucun nom propre. Les Allobroges, concevant des doutes, en firent part à Fabius Sagga, qui était le protecteur des Allobroges, comme il en existe à Rome pour tous les peuples. Mis au courant par Sagga, Cicéron fit arrêter les Allobroges et Vulturcius à leur départ et les amena immédiatement au Sénat; ils avouèrent alors tous les accords qu'ils avaient passés avec Lentulus et ses compagnons, et, quand ceux-ci leur furent confrontés, ils leur firent confirmer ce que Lentulus répétait souvent: une prophétie avait prédit que trois Cornelii exerceraient un pouvoir absolu sur les Romains, et il y en avait déjà eu deux, Cinna et Sylla.
A la suite de ces déclarations, le Sénat démit Lentulus de sa fonction, tandis que Cicéron plaçait séparément chacun des conjurés dans les maisons des préteurs et revenait aussitôt pour demander un vote sur leur cas. Une grande agitation se développait autour du siège du Sénat, car on ignorait ce qui se passait exactement, et la peur s'emparait des complices. Les propres esclaves et affranchis de Lentulus et de Cethegus, avec le renfort de nombreux artisans, se répandirent dans les rues situées derrière les maisons des préteurs pour les attaquer et en arracher leurs maîtres. Quand Cicéron l'apprit, il courut hors du Sénat et, après avoir disposé des garnisons aux endroits opportuns, il revint et s'efforça de presser la décision. Le premier à prendre la parole fut Silanus, consul élu pour l'année suivante (telle est en effet la pratique des Romains: le futur consul est le premier à donner son avis, car, à mon sens, c'est lui qui mettra en oeuvre de nombreuses décisions, et pour cette raison, on estime qu'il est de meilleur conseil et plus circonspect sur chaque cas). Or Silanus pensait que les conjurés devaient subir la peine capitale, et beaucoup se rangèrent à son avis, jusqu'à ce que le tour d'exprimer son opinion vînt à Néron, qui proposa de les maintenir en détention en attendant de vaincre Catilina militairement et d'apprendre exactement tous les détails.
Puis Caius César, qui n'était pas lavé de tout soupçon de complicité avec les conjurés, mais que Cicéron n'osait pas mettre en cause aussi, vu sa popularité auprès de la plèbe, avança une autre proposition: que Cicéron répartisse les conjurés dans des municipes d'Italie qu'il choisirait luimême, jusqu'à ce que Catilina soit vaincu au combat, et qu'alors ils passent devant un tribunal, sans que rien soit commis d'irréparable à l'égard d'hommes de haut rang avant qu'ils aient été entendus dans un procès. Cet avis paraissant équitable et recevable, la majorité était en train de s'y ranger résolument, quand finalement Caton, découvrant désormais ouvertement le soupçon qui pesait sur César, et Cicéron, craignant que, la nuit suivante, les nombreux comparses des conjurés, restés sur le forum dans l'incertitude, inquiets pour eux-mêmes et pour les conjurés, ne tentent quelque folie, convainquirent les sénateurs de considérer les coupables comme pris en flagrant délit et de les condamner sans procès. Et immédiatement, tandis que le Sénat restait rassemblé, Cicéron fit emmener chacun des conjurés des maisons à la prison, où il les accompagna, à l'insu de la foule, et assista à leur exécution ; puis, passant près des hommes du Forum, il leur annonça l'exécution: ils se dispersèrent épouvantés, et réjouis pour eux-mêmes de ne pas avoir été découverts.
Ainsi donc la Ville se remit à respirer après la grande peur qui l'avait oppressée ce jour-là.
Quant à Catilina, alors qu'il avait rassemblé environ vingt mille hommes, déjà armé le quart d'entre eux, et qu'il partait en Gaule compléter ses préparatifs, il fut arrêté par Antonius, le second consul, au pied des Alpes, et ce dernier remporta sans difficulté la victoire sur un homme qui avait conçu impulsivement un projet démesuré et en avait entrepris encore plus impulsivement, sans préparatifs, la réalisation. Toutefois, ni Catilina, ni aucun autre de ses compagnons de haut rang ne s'abaissa à fuir : c'est en chargeant les ennemis qu'ils trouvèrent la mort.
Ainsi, le soulèvement de Catilina, après avoir manqué de peu mettre la Ville dans le plus extrême péril, trouva sa résolution. Et Cicéron, qui n'était connu de tous que pour la force de son éloquence, voyait alors son nom dans toutes les bouches pour son action ; il paraissait à l'évidence avoir été un sauveur pour la patrie à l'agonie, et des actions de grâces eurent lieu en son honneur devant l'assemblée du peuple, accompagnées de toute sorte d'appellations honorifiques. Quand Caton l'eut également proclamé père de la patrie, le peuple hurla son approbation. Certains pensent que cette appellation honorifique, inaugurée pour Cicéron, est celle-là même qui s'applique aux empereurs d'aujourd'hui qui s'en montrent dignes: car, même s'ils sont des monarques, elle ne leur est pas donnée d'emblée à leur entrée en charge avec leurs autres titres, mais n'est votée qu'après un certain temps, comme un témoignage couronnant après coup des actions particulièrement remarquables.

Traduction de Jean-Isaac Combes-Dounous.

administer, tri, m. : 1 - celui qui aide, celui qui exécute; le travailleur (en t. de guerre). - 2 - l'aide, l'agent, le complice, l'assistant, le serviteur, le ministre.
admirandus, a, um
: digne d'admiration, admirable
ago, is, ere, egi, actum
: 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir
amplius
, adv. : plus
ante
, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
arma, orum,
n. : les armes
atque
, conj. : et, et aussi
atrox, ocis
: 1 - funeste, effrayant, dur, cruel, atroce, violent, impitoyable, farouche. - 2 - en bonne part : rigide, inflexible, rigoureux. - 3 - énergique, violent (style).
audacia, ae,
f. : 1 - l'audace, la hardiesse, la présomption. - 2 - l'acte audacieux, le coup d’audace.
audio, is, ire, ivi, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
C
, = Caius, ii, m. : abréviation.
caedes, is
, f. : le meurtre, le massacre
Catilina, ae
, m. : Catilina
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
certus, a, um
: 1. séparé 2. certain, sûr, dont on ne doute pas, avéré, clair, manifeste 3. arrêté, décidé, résolu (en parl. des choses); qui a pris une résolution (en parl. des personnes) 4. déterminé, fixé; qqf. un certain, quelque 5. sûr, digne de confiance, certain, solide, ferme, régulier, assuré, honnête 6.sûr de, certain de, informé de (en parl. des personnes)
ceteri, ae, a
: pl. tous les autres
circumcludo, is, ere, clusi, clusum
: tr. - enclore de toutes parts, environner, cerner.
civitas, atis
, f. : la cité, l'état
clarior, oris
: comparatif de clarus, a, um : célèbre, illustre
coeptus, us
, m. : l'essai, l'entreprise.
cogito, as, are
: penser, réfléchir
colonia, ae
, f. : 1 - la colonie (réunion d'hommes installés dans un autre pays). - 2 - la colonie (lieu, ville ou pays, habité par les colons). - 3 - la propriété à la campagne, la terre. - 4 - le séjour, la résidence, le domicile.
commoveo, es, ere, movi, motum
: 1 - mettre en mouvement, déplacer, remuer. - 2 - secouer, agiter, ébranler (le corps ou l'esprit), émouvoir, impressionner, troubler. - 3 - exciter, faire naître (un sentiment). (commotus, a, um : en mouvement, ému, agité)
confero, fers, ferre, tuli, latum
: 1. apporter, amasser 2. rapprocher, 3. faire porter sur; me - : se réfugier
confido, is, ere, confisus sum
: mettre sa confiance en, avoir confiance
coniuratio, onis
, f. : la conjuration, le serment prêté ensemble (par les soldats romains), la conspiration, le complot, les conjurés.
conservo, as, are
: garder, conserver
consilium, ii
, n. :1. la délibération, la consultation 2. le conseil, l'assemblée 3. le projet, le plan 4. l'avis 5. la sagesse, la prudence
contentus, a, um
: content de, satisfait de
contineo, es, ere, tinui, tentum
: contenir, maintenir
contra
, adv : au contraire, en face ; prép+acc : contre
credo, is, ere, didi, ditum
: I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
custodia, ae,
f. : la prison, la garde, les sentinelles
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
dies, ei
, m. et f. : le jour
diligentia, ae
, f. : l'empressement, le zèle, le soin scrupuleux
discessus, us
, m. : la séparation, la division; le départ, l'éloignement
domus, us
, f. : la maison
ego, mei
: je
erumpo, is, ere, rupi, ruptum
: 1 - sortir avec impétuosité, s'élancer; faire une sortie, se précipiter à travers. - 2 - se produire subitement, se montrer tout à coup, paraître, se dévoiler, se découvrir. - 3 - au fig. éclater, se montrer, paraître; éclater (en paroles). - tr. - 4 - pousser hors de, faire sortir violemment, précipiter hors de, jeter, lancer. - 5 - percer, briser.
etenim
, inv. : et en effet, le fait est que, autre fait.
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
expecto, as, are
: attendre
fallo, is, ere, fefelli, falsum
: tromper, tendre un piège (falsus, a, um : faux) me fallit : il ne m'échappe pas, je sais bien
fore
, infinitif futur de esse
futurus, a, um,
part. fut. de sum : devant être
iam
, adv. : déjà, à l'instant
id
, nominatif - accusatif neutre singulier de is, ea, is : il, elle, le, la, ce, ....
idem, eadem, idem
: le (la) même
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
illustro, as, are
: éclairer, illustrer, illuminer
impetus, us
, m. : le mouvement en avant, l'élan, l'assaut
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incendium, ii
, n. : 1 - l'incendie, l'embrasement. - 2 - l'ardeur, vive, la chaleur. - 3 - au fig. l'ardeur, l'embrasement, le feu (des passions), la violence. - 4 - le renchérissement (des denrées), la cherté. - 5 - le désastre, la perte, la ruine.
incredibilis, e
: 1 - incroyable, invraisemblable, inouï, inimaginable, étrange. - 2 - indigne d'être cru, à quoi on n'ajoute pas foi. - 3 - incrédule.
infitior, aris, ari
: nier, contester
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
iste, a, um
: ce, celui-ci (péjoratif)
iussus, us
, m. : l'ordre, le commandement. - iussu (abl. de iussus, us, m.) + gén. : sur l’ordre de.
Kal
, inv. : abréviation de Kalendis : les Calendes
kalendae, arum
, f. : les calendes (le premier jour du mois)
liceo
, v. impers. : il est permis ; conj. + subj. : bien que
lux, lucis
, f. : la lumière, le jour
magis
, adv. : plus
Manlius, i
, m. : Manlius (nom d'homme)
mecum
, conj.+pron. : avec moi
memini, isse,
impér. memento : se souvenir
mens, mentis
, f. : 1 - le principe immatériel, l'esprit, l'âme. - 2 - le principe pensant, l'esprit,l' intelligence, la raison, la sagesse, le goût. - 3 - les dispositions d'esprit, le caractère, les sentiments. - 4 - le courage. - 5 - la pensée, l'imagination, l'idée, la mémoire. - 6 - le courage. - 7 - l'idée, le projet, l'intention, la volonté, le dessein. - 8 - la Raison (déesse).
meus, mea, meum
: mon
modo
, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
molior, iris, iri, itus sum
: tr. - 1 - remuer avec peine, remuer avec effort. - 2 - se remuer, se mettre en mouvement, s'occuper de, travailler à, s'efforcer de, tâcher de. - 3 - entreprendre, préparer, ourdir, machiner, tramer. - 4 - bâtir, construire. - 5 - provoquer, occasionner, causer, susciter.
multo
, adv. : beaucoup, de beaucoup
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
munio, is, ire, ivi, itum
: fortifier, construire, abriter, protéger (munitus, a, um : défendu, fortifié, protégé)
muto, as, are
: 1. déplacer 2. changer, modifier 3. échanger
nec
, adv. : et...ne...pas
nefarius, a, um
: impie, abominable, criminel.
neque
, adv. : et ne pas
nihil
, indéfini : rien
nocturnus, a, um
: nocturne
non
, neg. : ne...pas
nos, nostrum
: nous, je
noster, tra, trum
: adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
November, bris, bre
: de Novembre
nox, noctis,
f. : la nuit
num
, inv. : est-ce que
obliviscor, eris, i, oblitus sum
: 1 - oublier, perdre le souvenir. - 2 - sens passif : être oublié
obscuro, as, are
: 1 - obscurcir, rendre obscur. - 2 - rendre sourd (un son), assourdir. - 3 - rendre obscur, rendre peu clair, rendre peu net. - 4 - laisser dans l'ombre, éclipser, atténuer, affaiblir, supprimer; cacher, voiler, empêcher de discerner, envelopper.
occupo, as, are
: se saisir de, envahir, remplir, devancer, couper (la parole)
omnis, e
: tout
optumas, atis
, m. : 1 - subst. un citoyen marquant, un aristocrate, un noble. - 2 - adj. formé des meilleurs, aristocratique, noble. - optimates, atium (atum), m. : les aristocrates, les nobles, les grands, les meilleurs (citoyens), les conservateurs.
paries, etis
, m. : 1 - le mur (d'une maison), la muraille. - 2 - la haie; la clôture. - 3 - le barrage (en bois).
plane
, adv. : vraiment, complètement, clairement
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
Praeneste, is
, f. : Préneste (ville du Latium)
praesidium, ii
, n. : le lieu où se tiennent les troupes : le poste d'observation, le poste de défense; la citadelle, le fort, la position (fortifiée), le camp; le poste confié à un soldat.
princeps, ipis
, n. m. et adj. : premier, chef, empereur
privo, as, are
: priver de + abl. (privatus, a, um : particulier) (privatus, i, m. : le simple particulier)
profugio, is, ere, profugi, profugitum
: fuir, abandonner ; s'échapper
publicus, a, um
: public
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
recognosco, is, ere, ovi, itum
: passer en revue
remaneo, es, ere, mansi, mansum
: rester
reprimo, is, ere, pressi, pressum
: rejeter, repousser; contenir, arrêter, empêcher
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
Roma, ae
, f. : Rome
satelles, tellitis
, m. ou f. : le garde du corps, le compagnon, le serviteur, le complice
sed
, conj. : mais
senatus, us
, m. : le sénat
sentio, is, ire, sensi, sensum
: 1 - sentir physiquement, recevoir une impression par le moyen des sens, percevoir, être affecté. 2 - sentir moralement, ressentir (une jouissance ou une peine), éprouver (une passion, un sentiment). 3 - sentir intellectuellement, connaître instinctivement, s'apercevoir par la réflexion, reconnaître par expérience, comprendre, savoir. 4 - avoir un sentiment, avoir une opinion, juger, penser. 5 - émettre son opinion, voter.
si
, conj. : si
sum, es, esse, fui
: être
suus, a, um
: adj. : son; pronom : le sien, le leur
tam
, adv. : si, autant
tamen
, adv. : cependant
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
tenebrae, arum
, f. : les ténèbres
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tu, tui
: tu, te, toi
tum
, adv. : alors
tuus, a, um
: ton
undique
, adv. : de toutes parts, de tous côtés
V
, inv. : cinq
verum
, conj. : vraiment, en vérité, mais
video, es, ere, vidi, uisum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vigilia, ae
, f. : le poste ou la sentinelle de nuit ; la garde de nuit (la nuit était divisée en quatre veilles, quelle que soit sa longueur), l'insomnie ; la veille, la ronde, la patrouille de nuit. - de tertia vigilia : au cours de la troisième veille
vis, -,
f. : la force
vox, vocis,
f. : 1. la voix 2. le son de la voix 3. l'accent 4. le son 5. , la parole, le mot
XII
, inv. : 12
texte
texte
texte
texte