Le temps des généraux : Pompée

Conjuration de Catilina

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Conjuration de Catilina
Campagne éléctorale
La bible du candidat (4)

CICERON : M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart de la vie politique, Cicéron va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures, Cicéron choisit son bien où il le trouve ; il est en philosophie, un représentant de l'éclectisme.

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Dans une campagne électorale, il y a les amis.
IV. Quoniam quae subsidia novitatis haberes et habere posses exposui, nunc de magnitudine petitionis dicendum videtur. Consulatum petis, quo honore nemo est quin te dignum arbitretur, sed multi qui invideant; petis enim homo ex equestri loco summum locum civitatis, atque ita summum ut forti homini, diserto, innocenti multo idem ille honos plus amplitudinis quam ceteris adferat. Noli putare eos qui sunt eo honore usi non videre, tu cum idem sis adeptus, quid dignitatis habiturus sis. Eos vero qui consularibus familiis nati cum maiorum consecuti non sunt suspicor tibi, nisi si qui admodum te amant, invidere. Etiam novos homines praetorios existimo, nisi qui tuo beneficio vincti sunt, nolle abs te se honore superari. Iam in populo quam multi invidi sint, quam multi consuetudine horum annorum ab hominibus novis alienati, venire tibi in mentem certo scio; esse etiam non nullos tibi iratos ex iis causis quas egisti necesse est. Iam illud tute circumspicito, quod ad Cn. Pompei gloriam augendam tanto studio te dedisti, num quos tibi putes ob eam causam esse non amicos. Quam ob rem cum et summum locum civitatis petas et videas esse studia quae tibi adversentur, adhibeas necesse est omnem rationem et curam et laborem et diligentiam.

de petitione consulatus, IV

  vocabulaire

IV.  Après avoir exposé quels avantages tu possèdes et tu pourrais posséder grâce à ta "nouveauté," je pense que je dois maintenant dire un mot sur l'importance de ta candidature. Tu postules le consulat : personne ne te juge indigne de cet honneur mais beaucoup de gens sont jaloux. Toi, un homme de l'ordre équestre, tu postules la place la plus élevée de l'Etat, place qui apporte beaucoup plus de grandeur à un homme courageux, éloquent, vertueux qu'aux autres. Ne suppose pas que ceux qui ont déjà obtenu cette charge ignorent la position politique que tu occuperas quand tu seras sur le même pied qu'eux. Je soupçonne, cependant, la jalousie chez ceux qui, nés de famille consulaires, n'ont pas atteint la position de leurs ancêtres, à moins qu'ils ne t'aiment vraiment. Je pense que même les "hommes nouveaux" qui ont été préteurs, à moins d'avoir de grands engagements à ton égard, n'aiment pas que tu surpasses leurs magistratures. Et même dans le peuple lui-même, il y en aura beaucoup de jaloux, beaucoup de gens d'hostiles aux "hommes nouveaux" par conservantisme : tu dois le savoir. Et nécessairement seront fâchés ceux pour qui tu as plaidé. Pense aussi attentivement à ceci : est-ce que, à ton avis, des gens sont tes ennemis parce que tu t'es consacré avec un tel zèle à promouvoir la gloire de Pompée. C'est pourquoi, puisque tu postules la tête de l'Etat et puisque tu vois qu'il y a de l'opposition contre toi, tu dois nécessairement mettre en oeuvre tous les moyens, toute ta vigilance, ta peine et ton empressement.

de petitione consulatus, IV

CHAPITRE II

LE CONSULAT DE CICÉRON

IV.

Ce n'était pas, malheureusement pour Cicéron, la seule raison qu'il eût d'être inquiet, il dut en découvrir ou en soupçonner bien d'autres, pendant ces cinq mois de recueillement, où, consul désigné, et participant aux affaires publiques, sans en avoir encore la responsabilité, il était bien placé pour étudier les événements et observer les hommes. Ce qui l'alarma le plus, dans la situation troublée de la république, ce ne furent pas les menées ouvertes des partis et cette écume de surface contre lesquelles on peut se défendre, parce qu'on les a sous les yeux ; c'était plutôt ce qui cherchait à se cacher, et ce qu'on ne surprenait pas du premier coup. Il y a, disait-il, des gens bien plus redoutables que Rullus (De leg. Agr., I, 7 : ii quos multo magis quam Rullum timetis), et que tous ces agitateurs bruyants et vulgaires derrière lesquels ils se dérobent. Ces gens, il les désigne clairement quand il ajoute que ce sont des ambitieux, qui nourrissent des espérances illimitées et convoitent des pouvoirs extraordinaires ( De leg. agr., II, 13 : novas dominationes, extraordinara non imperia sed regna quaeri putabantur). Ce n'est pas de Catilina qu'il veut parler, comme on l'a cru. Au lendemain de l'élection où il venait d'échouer, on pouvait le croire abattu ; et, de fait, il n'est question de lui nulle part en ce moment. Les hommes politiques auxquels il fait allusion, dont il n'a pas besoin de prononcer le nom pour qu'on les reconnaisse, qui se tiennent aux aguets, prêts à profiter des occasions, ce sont plutôt ceux qui viennent de porter de si rudes coups à l'aristocratie en formant le premier triumvirat, c'est-à-dire Pompée, Crassus et César. De près ou de loin, ils vont se trouver mêlés à toute l'histoire du consulat de Cicéron, et, avant de l'entamer, il faut bien dire en quelques mots quelle était alors la situation politique de chacun d'eux.
Pompée commande l'armée d 'Asie ; cependant il n'est pas si loin de Rome qu'on pourrait le croire, car il occupe la pensée de tous les portiques. La conquête de l 'Orient étant finie, on sait qu'il est près de revenir, mais on ignore ce qu'il va faire. Personne n'imagine que cet ambitieux se conduira comme les conquérants d'autrefois, qui, leur tâche achevée, s'en retournaient à la charrue ou reprenaient tranquillement leur place au Sénat. Les bons citoyens un peu soupçonneux, comme Caton, redoutent qu'il ne veuille s'emparer de l'autorité souveraine par un coup de force et se préparent à résister. Ceux qui le connaissent mieux, et ne le croient pas capable de ces entreprises audacieuses, supposent qu'il profitera de son prestige pour réclamer ces pouvoirs exceptionnels pour lesquels il a tant de goût parce qu'ils flattent sa vanité et le mettent au-dessus des autres. C'est à quoi ne se résignent pas ses anciens associés, qui ont été ses égaux et ne veulent pas devenir ses subordonnés. On a pensé, avec raison, je crois, que l'attente de ce retour qui les inquiète, le besoin de fortifier leur situation, de se faire des alliés et de prendre, grâce à la confusion générale, une position plus forte, sont parmi les principaux motifs qui les ont portés à favoriser toutes les conspirations. On peut donc attribuer à Pompée, quoiqu'il fût absent, une part importante dans les agitations qui ont troublé le consulat de Cicéron.
Des deux autres triumvirs, c'était Crassus qui dissimulait le moins son inquiétude : quoiqu'il eût fait autrefois bonne figure à la tête des armées, il représentait surtout dans l'alliance le pouvoir de l'argent ; il y jouait donc un rôle moins brillant, mais peut-être en réalité plus efficace. Les origines de son immense fortune étaient assez honteuses : il l'avait commencée sous Sylla en se procurant à bon marché des biens de proscrits ; elle s'était accrue plus tard par des spéculations heureuses. Il profitait des incendies, si fréquents à Rome, pour acheter à bas prix les maisons endommagées et les faisait rebâtir par des architectes et des maçons qui étaient à son service. Il était ainsi devenu propriétaire de quartiers tout entiers ; il possédait aussi de grands domaines bien cultivés et des mines d'argent. Surtout il s'occupait du commerce des esclaves qui était un de ceux qui donnaient les meilleurs profits ; il les faisait instruire chez lui, surveillant leur éducation et y mettant la main lui-même, pour les revendre ensuite très cher à ceux qui avaient besoin de bons secrétaires, de lecteurs, d'intendants, de maîtres d'hôtel. Il était l’homme le plus riche de la république ; mais il ne lui suffisait pas d'avoir obtenu cette considération dont on est assuré quand on possède quarante millions de biens fonds au soleil et de bonnes créances sur les personnages les plus importants de son pays, il voulut avoir aussi la puissance politique, et, pour la conquérir, il usa de sa fortune avec une libéralité qui n'est pas ordinaire à ceux qui l'ont péniblement acquise. Devenu aussi généreux qu'il avait été avide, il obligeait volontiers ses amis et ses connaissances, il prêtait son argent sans intérêts et il avait ainsi pour débiteurs une grande partie de ses collègues du Sénat. Quant au peuple, il le charmait par sa civilité, et, ce qui lui était plus agréable, il lui avait fourni gratuitement du pain pendant trois mois. On comprend qu'en les payant si cher, il s'était fait beaucoup d'amis ; et pourtant, les succès qu'il avait obtenus dans sa vie politique ne le contentaient pas entièrement. Par une sorte de mauvaise chance, il avait toujours trouvé Pompée sur ses pas. Pompée lui avait enlevé la gloire d'achever la défaite de Spartacus, qu'il avait très habilement commencée. Il n'avait pu arriver aux plus hautes fonctions qu'en s'alliant avec Pompée, et on les avait nommés consuls ensemble. Ce consulat avait été fort agité ; il lui avait fallu supporter, de la part de son vaniteux collègue, beaucoup de ces déboires d'amour-propre qui lui étaient particulièrement cruels, car il était disposé à croire, comme tous les financiers, qu'étant le plus riche, il devait être le plus puissant et le plus honoré. On comprend qu'avec tant de raisons de détester Pompée, il fût mécontent de le voir revenir et qu'il essayât, par toute sorte de mouvements et d'alliances même suspectes, de se faire un parti qui lui permît de résister au mauvais vouloir d'un rival odieux.
César ne devait pas être beaucoup plus satisfait que Crassus d'un retour qui menaçait de compromettre l'ascendant qu'il avait pris sur le parti populaire. Depuis le départ de Pompée, il en était le chef véritable. Il avait sur ses deux associés l'avantage d'avoir toujours marché dans la même voie. Tandis que les autres, partis du camp de Sylla, étaient arrivés par beaucoup de détours à la démocratie, on l'avait toujours connu fidèle à la même cause. Partisan de Marius dès le premier jour, il ne l'avait pas renié après sa défaite. Il venait de faire relever ses trophées, renversés par Sylla ; il poursuivait avec acharnement ses ennemis devant les tribunaux. Le peuple avait pleine confiance en lui, et il le sentait bien, ce qui doublait sa force. Lui aussi, à mesure qu'il avançait dans la vie, prenait confiance en lui-même et s'affermissait dans son ambition. Il avait cette qualité, qui manquait à ses rivaux, de savoir nettement ce qu'il voulait faire. Il sentait bien que le moment état décisif pour établir d'une manière définitive la supériorité qu'il avait acquise dans son parti. Mais il comprenait aussi combien il lui serait difficile de le faire, s'il avait Pompée en face de lui. L'arrivée de ce trouble-fête devait le gêner comme Crassus, et il état naturel que, par toutes sortes de machinations et d'intrigues, il cherchât d'avance à prendre ses précautions contre lui.
En présence de ces trois personnages, quelle est l'attitude de Cicéron ? Il est le protégé de Pompée et il tient à continuer à l'être. Comme il connaît ses goûts, il le paye en compliments. Ce grand nom revient à satiété dans tous ses discours : c'est celui dont il se pare à tout propos comme d'un ornement et dont il se couvre comme d'une défense. Mais, malgré les services qu'il lui a rendus et les éloges qu'il lui prodigue, il a pratiqué assez le personnage pour savoir qu'on ne peut pas se fier tout à fait à lui. Dans l'excès même des louanges dont il le comble, il semble qu'un sente un effort pour enchaîner une reconnaissance toujours prête à s'échapper. On aperçoit aussi par moments que cette servitude commence à lui peser, et il laisse entrevoir, au milieu même de ses flatteries, quelques velléités d'émancipation. Par exemple, il fait remarquer que, s'il a été nommé consul avec l'aveu de Pompée, c'était pourtant en son absence, ce qui diminue sensiblement la part qu'il y a prise. Cette observation n'a pas dû échapper aux malveillants. Il était impossible aussi qu'on ne s'aperçût pas de l'insistance avec laquelle il ne cesse de rappeler qu'il ne doit ses succès qu'à son éloquence, et qu'on n'y sentît une pointe d'ironie contre la gloire militaire. C'est le prélude du fameux hémistiche : cedant arma togae, que Pompée ne lui a jamais pardonné. Malgré tout, l'éloge du vainqueur de l'Asie revient souvent encore dans ses discours. Il continue à se regarder comme sa créature et à se mettre à l'ombre de ce grand nom. C'est ce que Crassus ne peut souffrir, et ce qui le rend irrémédiablement hostile à Cicéron. César n'a pas d'inimitié personnelle contre lui ; mais, comme il vient de le voir réussir dans sa candidature par l'appui des aristocrates, il ne doute pas que les circonstances ne l'amènent nécessairement à le combattre, et il s'y prépare. Ce sont là des adversaires puissants, et Cicéron doit se demander sur quels alliés il peut compter pour leur tenir tête. Il lui en faut de solides, de décidés, qui non seulement prennent son parti dans les assemblées politiques où il va être vigoureusement attaqué, mais qui le défendent contre le peuple ameuté, si, comme on peut le craindre, la lutte dégénère en séditions. L'aristocratie ne domine pas seulement au Sénat, où elle est maîtresse, mais avec la masse de clients, de serviteurs, d'obligés dont elle dispose, avec les partisans que lui donnent les souvenirs du passé, le respect des traditions et des habitudes, elle peut, dans la rue, en cas d'émeute, au Forum, pendant les réunions publiques, au Champ de Mars, les jours d'élection, tenir tête au flot populaire. Cicéron était donc forcé de se tourner vers l'aristocratie.
An fond, il ne lui était pas contraire. Il a toujours affirmé que ses sentiments le portaient de ce côté. Il avait le tempérament d'un conservateur et d'un modéré : Quintus Cicéron prétend que, s'il l'a souvent attaquée, dans la première partie de sa vie politique, c'était uniquement pour complaire à Pompée, qui était en lutte avec elle (de petit. cons. I, 5). Quintus exagère ; il avait d'autres raisons, et plus légitimes, de lui en vouloir.
Et pourtant, on croit voir que tout en la malmenant, c'est vers elle que vont naturellement ses préférences. Même quand il flétrit les proscriptions de Sylla, qui furent un des premiers spectacles qu'il eut sous les yeux et qu'il n'a jamais oublié, il a soin de dire que si le dictateur abusa cruellement de sa victoire, sa cause n'en était pas moins légitime : secuta est honestam causam non honesta victoria (Cic. De offic. II, 8). Cicéron était un sage que toutes les exagérations blessaient. Quand il trouve qu'un parti va trop loin, même le sien, il ne peut s'empêcher de le blâmer. C'est qu'en réalité, il n'était tout à fait d'aucun parti ; il rêvait même d'en faire un à son usage, qui aurait compris tous les bons citoyens, ceux de la ville et de la campagne, ceux des municipes, auxquels il a toujours témoigné une prédilection particulière, et même au besoin quelques honnêtes affranchis. Il n'exigeait d'autre condition pour en être qu'une conduite régulière, une nature droite, une fortune liquide. Il avait même trouvé un nom pour le désigner, un nom commode qu'on se donne volontiers, et qui dispense d'explications plus précises : il l'appelait optimates, les honnêtes gens (Il a donné le programme de ce parti Pro Sext., 45). Mais il vit bien, quand il fut au pouvoir, qu'il devait renoncer à cette chimère. Ce n'était pas le moment de se mettre entre les partis, pour recevoir des coups de tous les côtés. Il lui fallait se décider résolument pour l'un d'eux et accepter son programme tout entier. Quand on se permet de choisir, on est toujours regardé comme un allié douteux, auquel on ne doit qu'un appui intermittent. Puisqu'il n'était pas assez fort pour imposer aux autres ses conditions, il était bien forcé de se soumettre aux leurs. Il est assez vraisemblable, nous l'avons vu, qu'il s'y était engagé à la veille de l'élection, mais, dans tous les cas, l'étude de la situation qu'il venait de faire pendant cinq mois lui montra que de toute façon il était le prisonnier de l'aristocratie, et il s'y résigna. Une phase nouvelle de sa vie commençait ; lui qui avait presque toujours défendu jusque-là des causes populaires, il allait devenir l'orateur du Sénat.

LA CONJURATION DE CATILINA PAR GASTON BOISSIER de l'Académie française, PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie, 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 1905.

ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
abs
, prép. : + abl. : par, de
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adfero, fers, ferre, attuli, allatum
: apporter
adhibeo, es, ere, ui, itum
: 1 - mettre auprès, approcher, appliquer, offrir, présenter. 2. - ajouter, joindre 3 - employer, mettre en oeuvre 4 - faire venir près de soi, mander, consulter, faire appel à, appeler, invoquer, avoir recours à, produire (des témoins).
adipiscor, eris, i, adeptus sum
: atteindre, obtenir
admodum
, adv. : tout-à-fait, pleinement
adversor, aris, atus sum
: s'opposer
ago, is, ere, egi, actum
: 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir
alieno, as, are
: aliéner; éloigner, rendre étranger (alienatus,a, um : hostile, ennemi)
amicus, a, um
: ami (amicus, i, m. : l'ami)
amo, as, are
: aimer, être amoureux
amplitudo, inis
, f. : la grandeur des proportions, l'ampleur
annus, i
, m. : l'année
arbitror, aris, ari, atus sum
: 1. être témoin de 2. penser, juger (arbitro, as, are : archaïque)
atque
, conj. : et, et aussi
augeo, es, ere, auxi, auctum
: augmenter, accroître, enrichir
beneficium, ii,
n. : 1. le service, le bienfait, la faveur 2. la distinction, les faveurs
causa, ae
, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour
certo
, adv. : certainement, sûrement
ceteri, ae, a
: pl. tous les autres
circumspicio, is, ere, spexi, spectum
: regarder autour de soi, parcourir des yeux
civitas, atis
, f. : la cité, l'état
Cn
, inv. : abréviation de Cnaeus
consequor, eris, i, cutus sum
: 1. venir après, suivre 2. poursuivre, rechercher 3. atteindre, obtenir, acquérir
consuetudo, dinis
, f. : l'habitude
consularis, e
: consulaire
consulatus, us
, m. : le consulat
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
cura, ae
, f. : le soin, le souci
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
dico, is, ere, dixi, dictum
: 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
dignitas, atis
, f. : la dignité, la considération, l'estime, le prestige, l'honorabilité
dignus, a, um
: digne
diligentia, ae
, f. : l'empressement, le zèle, le soin scrupuleux
disertus, a, um
: éloquent, expressif
do, das, dare, dedi, datum
: donner
eam
, 1. accusatif féminin singulier de is, ea, id = la (pronom), ce, cette 2. 1ère pers. sing. du subjonctif présent de eo, is, ire : aller
enim
, conj. : car, en effet
eo
, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant (eo quod = parce que)
eos
, acc. m. pl. de is, ea, id : les, ceux-ci, ces
equester, tris, tre
: équestre
et
, conj. : et. adv. aussi
etiam
, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
existimo, as, are
: estimer, juger, considérer, être d'avis
expono, is, ere, posui, positum
: mettre dehors, exposer, montrer
familia, ae
, f. : l'ensemble des esclaves de la maison, le personnel; la troupe, l'école
fortis, e
: fort, vigoureux, courageux,
gloria, ae
, f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire
habeo, es, ere, bui, bitum
: avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hic
, adv. : ici
homo, minis
, m. : l'homme, l'humain
honos, oris
, m. : l'honneur, l'hommage, la charge, la magistrature, les honoraires
iam
, adv. : déjà, à l'instant
idem, eadem, idem
: le (la) même
iis
, datif ou ablatif pluriels de is, ea, id : le, la, les, lui... ce,..
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
innocens, entis
: innocent, vertueux, inoffensif
invideo, es, ere, vidi, visum
: être jaloux, envier
invidus, a, um
: envieux, jaloux
iratus, a, um
: en colère, irrité
is
, nominatif masculin singulier de is, ea, id : ce, cette, celui-ci, il, 2ème personne sing. de eo, is, ire : aller
ita
, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que
labor, oris
, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
locus, i
, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation
magnitudo, dinis
, f. : la grande taille, la grandeur
maior, oris
: comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres)
mens, mentis
, f. : l'esprit
multo
, adv. : beaucoup, de beaucoup
multus, a, um
: en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
nascor, eris, i, natus sum
: 1. naître 2. prendre son origine, provenir
necesse
, adj. inv. : inévitable, inéluctable, nécessaire
nemo, neminis
: personne, nul... ne, personne
nisi
, conj. : si... ne... pas ; excepté
noli, ite
+ inf. : = ne + impératif
nolo, non vis, nolle, nolui
: ne pas vouloir, refuser
non
, neg. : ne...pas
novitas, atis
, f. : la nouveauté, la condition d’un homme qui, le premier de sa famille, arrive aux honneurs ; l'étrangeté, le caractère extraordinaire
novus, a, um
: nouveau
nullus, a, um
: aucun
num
, inv. : est-ce que
nunc
, adv. : maintenant
ob
, prép. : + Acc : à cause de
omnis, e
: tout
petitio, ionis,
f. : la candidature, la campagne électorale
peto, is, ere, i(v)i, itum
: 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
plus
, adv. : plus, davantage
Pompeius, i
, m. : Pompée
populus, i
, m. : le peuple
possum, potes, posse, potui
: pouvoir
praetorius, a, um
: de préteur
puto, as, are
: 1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer
quae
, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quas
, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas.
qui
, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quin, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin)
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quod
, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
quoniam
, conj. : puisque
quos
, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
ratio, onis
, f. : l'évaluation d'une chose, sa nature, son espèce, sa manière d'être, ses modalités - le système, le procédé, la méthode, le plan
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
scio, is, ire, scivi, scitum
: savoir
se
, pron. réfl. : se, soi
sed
, conj. : mais
si
, conj. : si
studium, ii
, n. : 1. le zèle, l'ardeur 2. l'affection, l'attachement 3. l'intérêt, la passion, l'étude
subsidium, ii,
n. : la troupe de réserve, l'aide, le secours
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
supero, as, are
: 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre
suspicor, aris, ari
: soupçonner, deviner, se douter de
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
tu, tui
: tu, te, toi
tutus, a, um
: en sécurité, sûr
tuus, a, um
: ton
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
utor, eris, i, usus sum
: utiliser
venio, is, ire, veni, ventum
: venir
vero
, inv. : mais
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vincio, is, ire, vinxi, vinctum
: enchaîner
texte
texte
texte
texte