Le temps des Généraux : Marius |
100 : Saturninus |
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100 Emeutes à Rome |
VALERE-MAXIME
: Valerius Maximus est l'auteur de Faits et dits mémorables, rédigés au
début de l'époque impériale. Son ouvrage a été résumé par Iulius
Paris et par Ianuarius Nepotianus.
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En 100 on refuse la candidature de Glaucia au consulat. Saturninus et Glaucia pouvaient accepter cette décision de bonne grâce ou employer la violence pour imposer leur volonté en dépit des objections de Marius. Ils choisirent la seconde solution. Pendant les élections en automne, Antonius fut élu mais une émeute éclata et un des séides de Saturninus assassina Memmius. On ne sait pas si Memmius avait aussi été élu mais s’il ne l’était pas il l’aurait certainement été. |
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Elections consulaires Maintenant qu’il n’y avait plus d’état d’urgence, Marius était finalement prêt à cesser d'être consul. Il y avait trois candidats principaux pour le consulat de 99. Il y avait M. Antonius. C’était un homme nouveau et un grand orateur, qui revenait juste d'une campagne victorieuse en Cilicie (voir ci-dessous). Antonius plus tard sera l’ennemi de Marius et le défenseur de l'oligarchie, mais diverses preuves prouvent qu'à ce moment-là il était un défenseur de Marius (par exemple, des liens étroits avec l'aristocratie de la ville natale de Marius Arpinum comprenant la famille de Cicéron, le mariage de son fils à une fille des Julii Caesares la famille de l'épouse de Marius, et la défense plus tard de M.' Aquillius, le collègue de Marius en 101). Le deuxième candidat pour le consulat était C. Memmius, le tribun qui avait été à la pointe de l’attaque contre la noblesse en 111. Enfin, l'associé de Saturninus C. Servilius Glaucia souhaitait se présenter. La candidature de Glaucia fut certainement refusée par Marius. Si Saturninus devenait tribun l'année suivante avec son complice comme consul, on ne savait pas où cela pourrait mener. Nous ne savons pas quels étaient leurs plans mais il était clair que Marius n'avait aucune envie de voir Glaucia comme consul. Il fit convoquer un consilium (Conseil) de principaux sénateurs et décida que la candidature de Glaucia était non valable. En ce moment, Saturninus et Glaucia pouvaient accepter cette décision de bonne grâce ou employer la violence pour imposer leur volonté en dépit des objections de Marius. Ils choisirent la seconde solution. Pendant les élections en automne, Antonius fut élu mais une émeute éclata et un des séides de Saturninus assassina Memmius. On ne sait pas si Memmius avait aussi été élu mais s’il ne l’était pas il l’aurait certainement été. Saturninus et Glaucia s’emparent du Capitole La plèbe urbaine était hostile à Saturninus et à Glaucia, mais celle de la campagne les supportait et s’empara du Capitole. Vraisemblablement c’était pour faire passer la loi autorisant l’élection de Glaucia dans la place vacante de consul bien qu’il soit préteur. Le meurtre de Memmius ressemble ainsi à celui de Nunnius l'année précédente, meurtre qui permit à un candidat douteux d'être élu dans une élection postérieure. Marius n'avait fait rien alors, mais qu’allait-il faire maintenant? Marius attaque Saturninus et Glaucia En 133 le pontifex maximus P. Scipio Nasica avait mené une foule des sénateurs pour tuer Tiberius Gracchus dans le but de préserver l'état contre une tentative de le renverser. En 121 un senatus consultum avait été voté autorisant le consul L. Opimius à prendre des mesures pour protéger l'état dans les circonstances semblables et en vertu de celui-ci Opimius avait tué des milliers de citoyens romains en violation des protections normales. La légitimité de ce décret impliqua l’acquittement d'Opimius pour meurtre en 120, mais la question était encore ouverte. Maintenant Marius, l’homo novus populaire et le partisan de la vertu personnelle en opposition au privilège sénatorial, légitima finalement l’utilisation de la force en violation de la loi et dans l'intérêt de l'oligarchie sénatoriale, dont Marius maintenant recherchait la reconnaissance. Il n'était cependant pas évident à ce moment-là que Marius prendrait une telle mesure énergique. D'abord, il agissait vraiment dans l'intérêt de ses ennemis au sénat et, en second lieu, c’était une chose en 121 de tuer de simples citoyens révoltés et une autre de faire tuer un haut magistrat du peuple romain (le préteur Glaucia) et la personne sacro-sainte d’un tribun (Saturninus). S’ils comptaient sur le consentement de Marius pour le meurtre dans les élections consulaires (ce qui avait été le cas lors des élections tribunitiennes de l'année précédente) Saturninus et Glaucia se trompaient. Quand Saturninus et Glaucia s’emparèrent du Capitole avec leurs partisans, Marius reçut du sénat le senatus consultum ultimum (les consuls s’assurent qu’on ne peut faire aucun dommage à l’Etat). D'abord il distribue des armes à la plèbe urbaine, puis dégage le forum des défenseurs de Saturninus et les assiège sur le Capitole. Marius a l'appui de tous les tribuns et préteurs sauf de Saturninus et de Glaucia. C'était une journée torride et Marius fait couper les canalisations d’eau du Capitole. (nous savons qu'un questeur était avec Saturninus sur le Capitole et puisque les élections consulaires avaient été interrompues et que l'élection du consul précédait les élections du questeur et que les nouveaux questeurs avaient pris leurs fonctions le 5 décembre, ces événements ont dû avoir lieu avant cette date [autrement il ne pourrait pas y avoir eu de questeurs en place]. Puisque Saturninus et le pseudo-Gracchus étaient des tribuns désignés pour l'année suivante, ce siège eut lieu après les élections tribunitiennes en juillet. En octobre il peut encore faire très chaud à Rome : aussi cette date est probable.) Antonius était en dehors de la ville attendant de célébrer son triomphe sur les pirates de Cilicie, mais avant qu'il ne puisse amener ses troupes, Saturninus, Glaucia et leurs partisans capitulèrent aux conditions de Marius, qui apparemment avait donné sa parole de ne pas leur faire de tort. Ils durent se rendre compte que, si Marius se montrait disposé à appliquer le décret du sénat contre eux, il était inutile de résister. Saturninus et quelques autres furent détenus dans la maison du sénat, alors qu'on permit à Glaucia d'aller dans la maison d'un sénateur. Maintenant Marius montra qu’il ne tenait pas parole. La foule pénétra par effraction dans le sénat et lapida à mort ceux qui étaient à l'intérieur; Glaucia fut traîné hors de la maison où il se trouvait et on lui brisa le cou. Bien que Marius démentît toute responsabilité, il est à peine croyable que dans les circonstances une telle force puisse avoir été employée sans sa complicité.
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a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de adversus, a, um : contraire (prép. + acc. = contre) Aemilius, i, m. : Aemilius, Emile affero, fers, ferre, attuli, allatum : apporter alacritas, atis, f. : la vivacité, l'ardeur, l'entrain animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant arma, orum, n. : les armes C, = Caius, ii, m. : abréviation. carcer, eris, m. : la prison, le box de départ (course) civitas, atis, f. : la cité, l'état claustra, orum, n. : la fermeture, les barres, les verrous, les barrières concito, as, are : pousser vivement, exciter, soulever, enflammer conficio, is, ere, feci, fectum : 1. faire (intégralement) 2. réaliser 3. réduire 4. venir à bout de 5. accabler, épuiser consisto, is, ere, stiti : se placer, s'établir consulatus, us, m. : le consulat convello, is, ere, vulsi, vulsum : arracher complètement, d'un bloc corpus, oris, n. : le corps cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que curia, ae, f. : la curie custodia, ae, f. : la prison, la garde, les sentinelles defendo, is, ere, fendi, fensum : défendre, soutenir designo, as, are : marquer, dessiner, indiquer, délimiter (un emplacement), nommer (un magistrat), ordonner, arranger, disposer, régler dilabor, eris, i, lapsus sum : se dissiper, s'évanouir, disparaître duco, is, ere, duxi, ductum : I. tirer 1. tirer hors de 2. attirer 3. faire rentrer 4. compter, estimer II. conduire, emmener, épouser efficio, is, ere, effeci, effectum : 1.achever, produire, réaliser 2. - ut : faire en sorte que enim, conj. : car, en effet equester, tris, tre : équestre Equitius, i, m. : Equitius et, conj. : et. adv. aussi excito, as, are : exciter, réveiller, dresser, inciter exigo, is, ere, egi, actum : chasser, achever, réclamer exspiro, as, are : expirer, mourir extremus, a, um : 1. le plus à l'extérieur, extrême 2. dernier 3. le plus bas filius, ii, m. : le fils foris, is, f. : la porte (rare au sing.) gero, is, ere, gessi, gestum : 1. porter 2. exécuter, faire Glaucia, ae, m. : Glaucia Gracchus, i, m. : Gracchus hortor, aris, ari : exhorter, engager à humerus, i, m. : l'épaule ictus, us, m. : le coup, le choc impello, is, ere, puli, pulsum : 1. heurter contre 2. ébranler 3. pousser à qqch 4. culbuter, bousculer (un ennemi) in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre induo, is, ere, dui, dutum : revêtir, couvrir innitor, eris, i, nixus sum : s'appuyer sur item, inv. : de même iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1. inviter à, engager à 2. ordonner L, abrév. : Lucius lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité libertas, atis, f. : la liberté M, inv. : abréviation de Marcus manus, us, f. : la main, la petite troupe Marius, i, m. : Marius maximus, a, um : superlatif de magnus, a, um : grand motus, us, m. : 1.le mouvement 2. le mouvement de l'âme 3. le mouvement de foule ne, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si nec, adv. : et...ne...pas noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres oppono, is, ere, posui, positum : placer devant, opposer ordo, inis, m. : le rang, l'ordre, la file (de soldats), la centurie paene, adv. : presque parvulus, a, um : tout petit per, prép. : + Acc. : à travers, par peto, is, ere, i(v)i, itum : 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander plebs, plebis, f. : la plèbe populus, i, m. : le peuple porto, as, are : porter praesentia, ae, f. : la présence, l'apparition praetor, oris, m. : le préteur primum, adv. : d'abord, pour la première fois protinus, inv. : droit devant, aussitôt publicus, a, um : public qui, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quibus, 1. DAT. ou ABL. PL. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus quintus, a, um : cinquième (Quintus, i, m. : Quintus) quisquam, quaequam, quidquam ou quic- : quelque, quelqu'un, quelque chose rapio, is, ere, rapui, raptum : 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de reliquiae, arum, f. : les restes res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens Saturninus, i, m. : Saturninus saxum, i, n. : la pierre, le rocher, la roche Scaurus, i, m. : Scaurus se, pron. réfl. : se, soi seditio, onis, f. : la sédition, la division, la discorde, le soulèvement, la révolte senatus, us, m. : le sénat senectus, utis, f. : la vieillesse sextus, a, um : sixième (Sextus, i, m. : Sextus) simulo, as, are : 1. rendre semblable 2. simuler, feindre, faire semblant spiculum, i, n. : le dard, la pointe, le javelot spiritus, us, m. : 1. l'air 2. le souffle 3. la vie 4. l'inspiration 5. la suffisance, l'arrogance, l'orgueil sum, es, esse, fui : être summus, a, um : superlatif de magnus. très grand, extrême suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur Tib, abrév. : Tiberius tribunatus, us, m. : le tribunat tribunus, i, m. : le tribun ; tribunus pl. : le tribun de la plèbe ultimus, a, um : dernier ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que vindicta, ae, f. : la baguette, l'action de revendiquer, l'affranchissement, la délivrance, la vengeance, la punition vulnero, as, are : blesser |
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