Le temps des généraux : Marius |
Guerre contre Jugurtha |
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108 Un congé sans solde |
SALLUSTE : C. Sallustius Crispus se lança dans la politique dès sa jeunesse. Sa carrière fut brisée par l’assassinat de César. Suspecté d’avoir pactisé avec le parti populaire, il se retira dans ses célèbres jardins. Il écrivit de coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum et Historiae (cette dernière oeuvre est perdue). |
En 109 A.C.N., après de nombreux déboires en Afrique dans sa lutte contre Jugurtha le Numide, le Sénat se décide à donner le commandement de l'armée à Métellus, un grand aristocrate. Celui-ci rétablit la discipline dans l'armée mais pour son malheur il a comme lieutenant un certain Marius. |
L’Afrique au temps de Jugurtha http://www.jmiller.demon.co.uk/africa.jpg http://www.lombardmaps.com/cat/general/mavretania.jpg 7. Vers ce temps-là le consul Cécilius Métellus, ayant été chargé d'aller en Afrique faire la guerre contre Jugurtha choisit Marius pour son lieutenant. Marius, qui vit dans cette expédition un vaste champ à de grands combats et à des actions glorieuses, n'eut garde, comme les autres lieutenants, de servir à l'élévation de Métellus et de travailler pour sa gloire. Persuadé que c'était moins Métellus qui l'avait choisi pour cet emploi, que la fortune elle-même, qui, lui ménageant l'occasion la plus favorable, l'avait placé sur un vaste et magnifique théâtre, où il pourrait se signaler par les plus belles actions, il y déploya tout ce qu'il avait de talents militaires. Dans le cours de cette guerre, qui offrait les plus grandes difficultés, on ne le vit jamais ni craindre les travaux les plus rudes, ni dédaigner les fonctions les moins importantes. Supérieur à tous ses égaux en bon sens et en prudence pour tout ce qui pouvait contribuer à l'utilité commune, il disputait avec les simples soldats de patience et de frugalité, et il acquit ainsi la bienveillance de toute l'armée. C'est en général un grand soulagement dans les situations difficiles, que d'avoir des compagnons qui en partagent volontairement les peines, et qui semblent par là en ôter la contrainte et la nécessité. Il n'est pas, pour le soldat romain, de spectacle plus doux que de voir son général manger publiquement le même pain que lui, coucher sur une simple paillasse, et travailler avec lui à ouvrir une tranchée ou à fortifier un camp. Il estime bien moins les capitaines qui lui donnent de l'argent ou qui l'élèvent aux charges, que ceux qui s'associent à ses travaux et à ses dangers ; il aime qu'ils partagent ses fatigues, et non qu'ils le laissent vivre dans l'oisiveté. Marius, en suivant cette conduite, gagna l'affection de tous les soldats, et remplit bientôt l'Afrique entière et l'Italie même du bruit de son nom et de sa gloire. Tous ceux qui, de l'armée, écrivaient à Rome, ne cessaient de répéter qu'on ne verrait la fin de cette guerre contre ce roi barbare, que lorsque Marius, nommé consul, en aurait seul la conduite. 8. Une préférence si marquée déplaisait fort à Métellus ; mais rien ne lui causa plus de chagrin que l'aventure de Turpilius. C'était un ami de Métellus, et les deux familles étaient depuis longtemps liées par les noeuds de l'hospitalité. Turpilius avait alors à l'armée la charge d'intendant des ouvriers. Préposé par Métellus à la garde d'une ville considérable, nommée Vacca, il crut qu'en ne faisant aucune injustice aux habitants, en les traitant même avec beaucoup de douceur et d'humanité, il s'assurerait de leur fidélité ; mais leur perfidie le livra, sans qu'il s'en doutât, entre les mains des ennemis. Ils reçurent Jugurtha dans leur ville ; mais ils ne firent point de mal à Turpilius, et obtinrent pour lui, de ce prince, la vie et la liberté. Cité en justice comme coupable de trahison, il eut pour un de ses juges Marius, qui, très indisposé contre lui, aigrit tellement la plupart des autres, que Métellus se vit forcé malgré lui, par la pluralité des suffrages, de le condamner à mort. Peu de temps après, l'accusation ayant été reconnue fausse, et tous les autres juges partageant la vive douleur de Métellus, Marius, au contraire, en témoigna publiquement sa joie ; il se vanta que cette condamnation était son ouvrage, et il n'eut pas honte de dire partout qu'il avait attaché à l'âme de Métellus une furie vengeresse, qui le punissait d'avoir fait mourir son hôte. Il éclata dès lors entre eux une haine implacable ; et Métellus lui dit un jour en le raillant : « Vous voulez donc nous quitter, homme de bien ; vous pensez à vous embarquer pour Rome, et à y briguer le consulat ; car vous n'auriez garde d'attendre à être consul avec mon fils. » Ce fils de Métellus était encore dans sa première jeunesse. (suivant) Les Metelli http://www.ac-rouen.fr/pedagogie/equipes/lettres/Latin/provinc/anciens.html
La grande famille des Metelli a eu un rôle de premier plan dans la
Rome républicaine. Appartenant à la gens Caecilia d'origine plébéienne,
ils furent toujours du parti des optimates. Parmi les représentants Cursus honorum de Marius http://www.cliohist.net/antique/rome/repub/cours/chap7.html
Il est né en 158-7, à Arpinum,
au sud-est de Rome. Sa durée de vie est peu commune : plus de 70 ans. Il
est originaire d'une famille équestre inconnue à Rome. Elle est donc
relativement aisée, mais n'a pas de cognomen.
Son éducation littéraire est limitée, il ne connaît probablement pas
le grec. En revanche, la vie de campagne lui a donné des mœurs austères,
et n'ayant pas beaucoup d'aptitude dans l'art oratoire, il se lance dans
l'armée. |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par abeo, is, ire, ii, itum : s'éloigner, partir ac, conj. : et, et aussi alius, a, ud : autre, un autre amicitia, ae, f. : l'amitié animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit annus, i, m. : l'année atque, conj. : et, et aussi bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens) capio, is, ere, cepi, captum : prendre caveo, es, ere, cavi, cautum : faire attention, veiller à ce que (cautus, a, um : sûr, en sécurité, défiant, circonspect) commoveo, es, ere, movi, motum : 1. pousser, déplacer 2. agiter 3. émouvoir (commotus, a, um : en mouvement, ému, agité) communis, e : 1. commun 2. accessible à tous, affable consilium, ii, n. : le projet, le plan, le conseil consulatus, us, m. : le consulat contemptor, oris, m. : celui qui méprise, le contempteur contubernium, i, n. : la camaraderie de soldats; le commerce, la société, l'intimité; la tente cui, 4 possibilités : 1. datif singulier du pronom relatif : à qui, pour qui 2. datif singulier de l'interrogatif : à qui? à quel? 3. faux relatif = et ei 4. après si, nisi, ne num = alicui cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que cupido, dinis, m. : le désir debeo, es, ere, ui, itum : devoir dico, is, ere, dixi, dictum : dire, appeler dictum, i, n. : la parole eius, Gén. Sing. de IS-EA-ID : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant eodem (adv.) : dans la même direction et, conj. : et. adv. aussi facio, is, ere, feci, factum : faire fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter festino, as, are : se hâter, se dépêcher filius, ii, m. : le fils flecto, is, ere, flexi, flexum : courber (flexum mare : une crique) fortuna, ae, f. : la fortune, la chance gero, is, ere, gessi, gestum : 1. porter 2. exécuter, faire gloria, ae, f. : 1. la gloire, la réputation, le renom 2. le désir de gloire gratia, ae, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier) haruspex, icis, m. : l'haruspice hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci hortor, aris, ari : exhorter, engager à ibidem, inv. : au même endroit id, NOM-ACC N. SING. de is, ea, is : il, elle, le, la, .... idem, eadem, idem : le (la) même igitur, conj. : donc ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ... incipio, is, ere, cepi, ceptum : commencer insolitus, a, um : inaccoutumé à ( avec ad ou gén ou inf) ; inusité, insolite insum, es, esse : être dans intendo, is, ere, tendi, tentum : tendre, diriger vers itaque, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent iure, inv. : à bon droit malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements) Marius, i, m. : Marius mature, adv. : promptement, de bonne heure Metellus, i, m. : Métellus milito, as, are : faire son service militaire, être soldat miror, aris, ari : 1. s'étonner, être surpris 2. voir avec étonnement, admirer missio, ionis, f. : le renvoi, la grâce accordée à un gladiateur, le congé d'un soldat moneo, es, ere, ui, itum : avertir, engager à natus, a, um : formé par la naissance, né pour, âgé de (natus, i, m. : le fils) ne, adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) nego, as, are : nier negotium, ii, n. : l'affaire, la mission neque, adv. : et ne pas neu, conj. : et que ne pas nobilitas, atis, f. : la réputation, la noblesse non, neg. : ne...pas omnis, e : tout opto, as, are : souhaiter pater, tris, m. : le père, le magistrat per, prép. : + Acc. : à travers, par peto, is, ere, i(u)i, itum : 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander placeo, es, ere, cui, citum : 1.plaire, être agréable (placitus, a, um : qui plaît, agréable) 2. paraître bon, agréer populus, i, m. : le peuple possum, potes, posse, potui : pouvoir postea, adv. : ensuite postquam, conj. : après que postremo, adv. : enfin postulo, as, are : demander, réclamer pravus, a, um : de travers, difforme, mauvais primum, adv. : d'abord, pour la première fois publicus, a, um : public quae, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae quamquam, quanquam + ind. : bien que quasi, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ quo, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là quod, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel? res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens respondeo, es, ere, di, sum : répondre rogo, as, are : demander Romanus, a, um : Romain (Romanus, i, m. : le Romain) saepius, comp. de saepe : plus souvent satis, adv. : assez, suffisamment sese, pron. : = se sum, es, esse, fui : être super, prép. : + Abl. : au dessus de, au sujet de superbia, ae, f. : l'orgueil, la fierté supero, as, are : 1. s'élever au-dessus 2. être supérieur, l'emporter 3. aller au-delà, dépasser, surpasser, vaincre suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur talis, e : tel ; ... qualis : tel.. que tam, adv. : si, autant tamen, adv. : cependant tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation ubi, adv. : où; conj. quand video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler) virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté |
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