Le temps des généraux : Pompée

Guerre contre César

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Panique à Rome

LUCAIN : M. Annaeus Lucanus est le fils de M. Annaeus Méla, le frère cadet de Sénèque. Né à Cordoue en 39, il vint à Rome avec sa famille dès 40. Parmi ses maîtres on trouve le philosophe stoïcien Cornutus. Parmi ses condisciples figurait le poète Perse, un peu plus âge que lui.
Son milieu social et sa précocité littéraire aidant, Lucain devint vite un protégé de Néron qui lui accorder la questure avant l'âge légal ainsi que l'augurat. Lors de sa première apparition en public, le poète obtint le premier prix aux Neronia de 60, en présentant un éloge de l'empereur.
Mais la disgrâce n'allait pas tarder, provoquée par la jalousie de Néron, qui se croyait des talents littéraires, ou peut-être par des raisons politiques, puisqu'on assiste alors à la mise à l'écart de Sénèque et de tout le clan des Annaei. Impliqué dans la conjuration de Pison en 65, Lucain fut contraint au suicide : il avait 26 ans.  Son oeuvre se confond pour nous avec une épopée dont il nous reste dix livres (le dixième est incomplet ou inachevé) : la Pharsale. Ce titre est incorrect et résulte d'une mauvaise interprétation du vers 9,985, où figure l'expression Pharsalia nostra ; Lucain avait intitulé son poème Bellum civile. Mais nous continuons, par habitude, à l'appeler la Pharsale.

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César est à Arminium. 
Caesar, ut immensae collecto robore vires
audendi maiora fidem fecere, per omnem
spargitur Italiam vicinaque moenia complet.
vana quoque ad veros accessit fama timores
irrupitque animos populi clademque futuram
intulit et velox properantis nuntia belli
innumeras solvit falsa in praeconia linguas.
Est qui, tauriferis ubi se Mevania campis
explicat, audaces ruere in certamina turmas
afferat, et qua Nar Tiberino illabitur amni,
barbaricas saevi discurrere Caesaris alas;
ipsum omnes aquilas collataque signa ferentem
agmine non uno densisque incedere castris.
Nec qualem meminere vident: maiorque ferusque
mentibus occurrit victoque immanior hoste.
Hunc inter Rhenum populos Albimque iacentes
finibus Arctois patriaque a sede revolsos
pone sequi iussamque feris a gentibus urbem
Romano spectante rapi. Sic quisque pavendo
dat vires famae nulloque auctore malorum,
quae finxere, timent. Nec solum volgus inani
percussum terrore pavet, sed curia et ipsi
sedibus exsiluere patres, invisaque belli
consulibus fugiens mandat decreta senatus.
Tum quae tuta petant et quae metuenda relinquant
incerti, quo quemque fugae tulit impetus urguent
praecipitem populum serieque haerentia longa
agmina prorumpunt. credas aut tecta nefandas
corripuisse faces aut iam quatiente ruina
nutantes pendere domos: sic turba per urbem
praecipiti lymphata gradu, velut unica rebus
spes foret afflictis patrios excedere muros,
inconsulta ruit. Qualis, cum turbidus auster
reppulit a Libycis immensum Syrtibus aequor
fractaque veliferi sonuerunt pondera mali,
desilit in fluctus deserta puppe magister
navitaque et nondum sparsa compage carinae
naufragium sibi quisque facit, sic urbe relicta
in bellum fugitur. nullum iam languidus aevo
evaluit revocare parens coniunxve maritum
fletibus aut patrii, dubiae dum vota salutis
conciperent, tenuere lares nec limine quisquam
haesit et extremo tunc forsitan urbis amatae
plenus abit visu: ruit irrevocabile volgus.
o faciles dare summa deos eademque tueri
difficiles! Urbem populis victisque frequentem
gentibus et generis, coeat si turba, capacem
humani facilem venturo Caesare praedam
ignavae liquere manus. cum pressus ab hoste
clauditur externis miles Romanus in oris,
effugit exiguo nocturna pericula vallo
et subitus rapti munimine caespitis agger
praebet securos intra tentoria somnos:
tu tantum audito bellorum nomine, Roma,
desereris, nox una tuis non credita muris.
Danda tamen venia est tantorum danda pavorum:
Pompeio fugiente timent.


Lucain, I, 466 - 522

  vocabulaire

César rassemble l’élite de ses soldats. Ces forces immenses le poussent à une audace encore plus grande. Il se répand à travers toute l’Italie. Il garnit les remparts voisins. Alors de fausses rumeurs s’ajoutent aux véritables craintes. Elles s’insinuent dans les esprits du peuple et annoncent un prochain désastre. La rapide nouvelle d’une guerre imminente délie d’innombrables langues pour annoncer de fausses nouvelles. Des gens racontent qu’à Mevania qui s’étend au milieu des campagnes riches en taureaux des escadrons audacieux se lancent à l’attaque, qu’à l’endroit où le Nar se jette dans le Tibre dévalent les ailes barbares du cruel César, que lui-même s’avance à la tête de ses aigles et de tous ses étendards réunis en plusieurs colonnes et à marche forcée. On ne le voit pas tel qu’on se souvient de lui. On se le représente plus grand, cruel, plus farouche que l’ennemi vaincu. On prétend que viennent derrière lui des peuples provenant des régions situées entre le Rhin et les Alpes, arrachés à leurs terres nordiques et à leurs demeures ancestrales. On prétend qu’il a donné l’ordre à ces peuples cruels de piller la ville sous les yeux des Romains. Dans la panique chacun donne plus de crédit à la rumeur. Sans qu’il y ait un auteur de ces maux, on se met à craindre ce qu’on a imaginé. Ce n’est pas seulement la populace qui est frappée par une vaine terreur et qui prend peur mais c’est aussi la curie. Les sénateurs eux-mêmes s’élancent de leurs sièges et dans sa fuite le Sénat prescrivent aux consuls d’odieux décrets de guerre.
Alors dans l’incertitude de trouver un endroit sûr et sans savoir si on laisse derrière soi l’objet de sa crainte, le mouvement de fuite entraîne tout le monde et pousse un peuple à la débandade. De longues colonnes s’avancent enchaînées les unes aux autres. On croirait que des torches impies détruisent les toits et que déjà, sur le point de s’écrouler, les maisons se mettent à vaciller tant la foule en folie précipite ses pas à travers la ville et elle se précipite sans réfléchir comme si il n’y avait plus comme seul espoir dans cette situation désespérée que de quitter les murs de sa patrie.
Quand l’auster agité repousse la mer immense des bas-fonds libyens, quand résonne le poids qui brise le mât garni de voiles, le capitaine et les matelots abandonnent le navire et sautent dans les flots avant que la charpente du navire ne s’éparpille : chacun fait de soi-même naufrage. Ainsi on abandonne la ville et l’on s’enfuit vers la guerre. Un père affaibli par les ans n’a plus la force son fils pas plus que l’épouse en pleurs son mari. Personne ne s’arrête devant les lares paternels pour qu’ils envoient des voeux pour un salut douteux. Personne ne s’arrête sur le seuil, personne ne s’en va, rempli d’un regard, sans doute le dernier, pour une ville aimée. La populace s’enfuit sans espoir de retour. O dieux vous accordez facilement les honneurs suprêmes et vous les laissez si difficilement! Des troupes lâches abandonnent cette ville remplie de peuples et de nations vaincues, capable de contenir, si on voulait l’y mettre, le genre humain, proie facile pour César qui s’avance. Quand le soldat romain accablé par l’ennemi est encerclé sur des rivages étrangers, il fuit les dangers de la nuit par une palissades exiguë. Comme retranchement un toit fait à la hâte avec du gazon lui fournit un sommeil assuré à l’intérieur des tentes.
Toi, Rome, au seul bruit de la guerre, on t’abandonne. On ne confie même pas une seule nuit pour défendre tes murs. Il faut pourtant pardonner une telle panique : ils ont peur parce que Pompée s’enfuit.

Lucain, I, 466 - 522

Plutarque, vie de César

XXXIX. Pompée était encore supérieur à César par le nombre de ses troupes ; mais il n'était pas le maître de suivre ses propres sentiments ; les fausses nouvelles qu'on lui apportait, les terreurs qu'on ne cessait de lui inspirer, comme si l'ennemi eût été déjà aux portes de Rome et maître de tout, l'obligèrent enfin de céder au torrent, et de se laisser entraîner à la fuite générale. Il déclara que le tumulte était dans la ville, et il l'abandonna, en ordonnant au sénat de le suivre, et intimant à tous ceux qui préféraient à la tyrannie leur patrie et la liberté, la défense d'y rester. Les consuls quittèrent Rome sans avoir fait les sacrifices qu'il était dans l'usage d'offrir aux dieux lorsqu'ils sortaient de la ville ; la plupart des sénateurs prirent aussi la fuite, saisissant, en quelque sorte, ce qu'ils trouvaient chez eux sous leurs mains, comme s'ils l'eussent enlevé aux ennemis : il y en eut même qui, d'abord très attachés à César, furent tellement troublés par la crainte que sans aucune nécessité ils se laissèrent emporter par le torrent des fuyards.

XL. C'était un spectacle digne de pitié que de voir, dans une si terrible tempête, cette ville abandonnée, et semblable à un vaisseau sans pilote, flotter au hasard dans l'incertitude de son sort. Mais quelque déplorable que fût cette fuite, les Romains regardaient le camp de Pompée comme la patrie, et ils fuyaient Rome comme le camp de César. Labiénius lui-même, un des plus intimes amis de César, son lieutenant dans toute la guerre des Gaules, et qui l'avait toujours servi avec le plus grand zèle, quitta son parti et alla joindre Pompée. Cette désertion n'empêcha pas César de lui renvoyer son argent et ses équipages : il alla camper ensuite devant Corfinium, où Domitius commandait pour Pompée. Cet officier, qui désespérait de pouvoir défendre la ville, demanda du poison à un de ses esclaves, qui était médecin, et l'avala dans l'espérance de mourir promptement ; mais ayant bientôt appris avec quelle extrême bonté César traitait ses prisonniers, il déplora son malheur, et la précipitation avec laquelle il avait pris une détermination si violente. Son médecin le rassura, en lui disant que le breuvage qu'il lui avait donné n'était pas un poison mortel, mais un simple narcotique. Content de cette assurance, il se leva sur-le-champ, et alla trouver César, qui le reçut avec beaucoup d'amitié : cependant, peu de temps après, Domitius se rendit au camp de Pompée. Ces nouvelles portées à Rome causèrent beaucoup de joie à ceux qui y étaient restés, et plusieurs de ceux qui en avaient fui y retournèrent.

Plutarque, vie de Pompée

LXIV. Cette nouvelle, portée à Rome, jeta toute la ville dans un étonnement, un trouble et une frayeur dont il n'y avait pas encore eu d'exemple. A l'instant le sénat en corps et tous les magistrats se rendirent précipitamment auprès de Pompée. Tullus lui ayant demandé quelles forces et quelle armée il avait à sa disposition, Pompée, après quelques moments de réflexion, lui répondit d'un ton mal assuré qu'il avait de prêtes les deux légions que César lui avait renvoyées, et que les nouvelles levées pourraient fournir promptement trente mille hommes. "Pompée, s'écria Tullus, vous nous avez trompés : "et il conseilla d'envoyer des ambassadeurs à César. Un certain Favonius, qui, sans être méchant, croyait, par une audace obstinée et souvent insultante, imiter la franchise de Caton, dit à Pompée de frapper du pied la terre pour en faire sortir les légions qu'il avait promises. Pompée souffrit avec douceur une raillerie si déplacée; et Caton lui ayant rappelé ce qu'il lui avait prédit dès le commencement au sujet de César : "Dans tout ce que vous m'en avez dit, lui répondit Pompée,, vous avez mieux deviné que moi; dans tout ce que j'ai fait, je me suis plus conduit en ami." Caton ouvrit l'avis de nommer Pompée général, avec un pouvoir absolu, en disant que ceux qui font les grands maux sont aussi ceux qui savent mieux y apporter des remèdes. Pompée partit aussitôt pour la Sicile, dont le gouvernement lui était échu par le sort, et tous les autres magistrats se rendirent de même dans les provinces qui leur avaient été assignée.

LXV. Cependant l'Italie était presque entièrement soulevée, et l'on était partout dans la plus grande perplexité. Ceux qui se trouvaient absents de Rome y accouraient de toutes parts, tandis que ceux qui l'habitaient se hâtaient d'en sortir, et d'abandonner une ville où, dans une si grande tempête, dans un trouble si violent, les citoyens bien intentionnés étaient trop faibles, et ceux qui pouvaient nuire opposaient aux magistrats une force redoutable et difficile à réduire. Il était même impossible de calmer la frayeur générale; et Pompée n'avait pas la liberté de suivre ses propres conseils pour remédier au désordre : chacun voulait lui inspirer la passion dont il était le plus affecté, soit de crainte, de tristesse, d'agitation ou d'inquiétude: aussi prenait-il dans un même jour les résolutions les plus contraires. Il ne pouvait rien savoir de certain sur les ennemis; on lui rapportait au hasard des choses opposées; et s'il refusait de les croire,, on s'irritait contre lui. Enfin, après avoir déclaré que dans la confusion où l'on était il ne pouvait rien résoudre, il ordonna à tous les sénateurs de les suivre, protesta qu'il regarderait comme partisans de César tous ceux qui resteraient dans Rome, et en sortit lui-même sur le soir. Les consuls abandonnèrent aussi la ville, sans avoir fait aux dieux les sacrifices d'usage avant de partir pour la guerre. Ainsi, dans une digne d'envie pour l'affection que tout le monde lui témoignait. Si la plupart des Romains blâmaient cette guerre, personne ne haïssait le général; et il en vit un grand nombre le suivre, moins par amour pour la liberté que parce qu'ils ne pouvaient se résoudre à l'abandonner lui-même.

a, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ab
, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
abeo, is, ire, ii, itum
: s'éloigner, partir
accedo, is, ere, cessi, cessum
: 1. aller vers, s'approcher de, marcher sur 2. venir s'ajouter, s'ajouter
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
aequor, oris
, n. : la plaine, la mer
aevum, i
, n. : l'époque, la durée, l'âge
affero, fers, ferre, attuli, allatum
: apporter
afflictus, a, um
: jeté à terre, abattu, terrassé
agger, eris
, m. : la terrasse, le remblai
agmen, inis
, n. : l'armée en marche, la colonne de marche
ala, ae
, f. : l'aile; l'aisselle
Albis, is
, m. : l'Elbe
amnis, is,
m. : la rivière, le fleuve
amo, as, are
: aimer, être amoureux
animus, i
, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
aquila, ae
, f. : l'aigle
arctous, a, um
: du nord
auctor, oris
, m. : 1. le garant 2. la source 3. le modèle 4. l'auteur, l'instigateur
audax, acis
: audacieux
audeo, es, ere, ausus sum
: oser
audio, is, ire, ivi, itum
: 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
auster, tri
, m. : le sud, le midi ; Auster, tri : le vent du sud, l'Auster
aut
, conj. : ou, ou bien
barbaricus, a, um
: barbare
bellum, i
, n. : la guerre
Caesar, aris
, m. : César, empereur
caespes, itis
, m. : le gazon, la motte de gazon
campus, i,
m. : la plaine, le champ
capax, acis
: capable, qui peut contenir, spacieux
carina, ae
, f. : la carène, la coque, le navire
castra, orum
, n. pl. : le camp militaire
certamen, inis
, n. : le combat, la lutte, le conflit
clades, is
, f. : la blessure, la perte, le dommage, le désastre militaire, la grave défaite
claudo, (cludo) is, ere, clausi, clausum
: enfermer, fermer
coeo, is, ire, ii, itum
: 1. aller ensemble, se réunir, en venir aux mains, combattre 2. contracter (une alliance)
collego, is, ere, legi, lectum
: rassembler
compages, is
, f. : l'assemblage, la jointure, la charpente, l'échafaudage
compleo, es, ere, plevi, pletum
: remplir
concipio, is, ere, cepi, ceptum
: faire naître, produire
confero, fers, ferre, tuli, latum
: 1. apporter, amasser 2. rapprocher, 3. faire porter sur; me - : se réfugier
coniunx, iugis,
f. : l'épouse
consul, is,
m. : le consul
corripio, is, ere, ripui, reptum
: saisir, s'emparer de
credo, is, ere, didi, ditum
: I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
curia, ae
, f. : la curie
decretum, i,
n. : la décision, le décret
densus, a, um
: épais, dense
desero, is, ere, ui, desertum
: abandonner
desilio, is, ere, silui, sultum
: sauter de
deus, i
, m. : le dieu
difficilis, e
: difficile
discurro, is, ere, cursi, cursum
: courir en tous sens
do, das, dare, dedi, datum
: donner
domus, us,
f. : la maison
dubius, a, um
: douteux
dum
, conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le temps suffisant pour que
effugio, is, ere, fugi, fugiturus
: échapper
et
, conj. : et. adv. aussi
evalesco, is, ere, valui, -
: 1. prendre de la force, se fortifier 2. valoir, coûter 3. prévaloir
excedo, is, ere, cessi, cessum
: dépasser, se retirer, quitter
exiguus, a, um
: exigu, petit
explico, as, are
: dérouler, tirer au clair
exsilio, is, ire, silui, sultum
: 1. sauter hors, s'élancer, bondir 2. s'élever
externus, a, um
: extérieur
extremus, a, um
: dernier
facilis, e
: facile
facio, is, ere, feci, factum
: faire
falsus, a, um
: faux
fama, ae
, f. : la nouvelle, la rumeur, la réputation
fax, facis,
f. : la torche
fero, fers, ferre, tuli, latum
: porter, supporter, rapporter
ferus, a, um
: sauvage, barbare
fides, ei,
f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection
fingo, is, ere, finxi, fictum
: modeler, imaginer. part. fictus : feint
finis, is
, f. : la limite, la fin ; pl., les frontière, le territoire
fletus, us,
m. : les pleurs
fluctus, us
, m. : le flot
forsitan
, adv. : peut-être
frango, is, ere, fregi, fractum
:1. briser, rompre, fracasser 2. mettre en pièces 3. anéantir
frequens, entis
: fréquenté, populaire
fuga, ae
, f. : la fuite
fugio, is, ere, fugi
: s'enfuir, fuir
futurus, a, um,
part. fut. de sum : devant être
gens, gentis
, f. : la tribu, la famille, le peuple
genus, eris,
n. : la race, l'origine, l'espèce
gradus, us
, m. : le pas, le degré
haereo, es, ere, haesi, haesum
: être attaché
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hostis, is
, m. : l'ennemi
humanus, a, um
: humain
iaceo, es, ere, cui, citurus
: être étendu, s'étendre
iam
, adv. : déjà, à l'instant
idem, eadem, idem
: le (la) même
ignavus, a, um
: sans activité, indolent, paresseux, mou
illabor, eris, i, lapsus sum
: glisser, s'enfoncer, pénétrer
immanior, oris
: comparatif de immanis, e : horrible
immensus, a, um
: immense
impetus, us
, m. : le mouvement en avant, l'élan, l'assaut
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inanis, e
: vain, vide, qui ne possède rien
incedo, is, ere, incessi, incessum
: s'avancer, envahir, prendre possession de
incertus, a, um
: incertain
inconsultus, a, um
: 1. irréfléchi, irrationnel 2. non consulté
infero, es, ferre, tuli, illatum
: porter dans, servir
innumerus, a, um
: innombrable
inter
, prép. : + Acc. : parmi, entre
intra
, prép. : + acc. : à l'intérieur de
invisus, a, um
: 1. odieux, haï 2. sans être vu
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
irrevocabilis, e
: 1. qu'on ne peut rappeler, irrévocable 2. qu'on ne peut ramener en arrière
irrumpo, is, ere, rupi, ruptum
: faire irruption dans, se précipiter dans
Italia, ae
, f. : l'Italie
iubeo, es, ere, iussi, iussum
: 1. inviter à, engager à 2. ordonner
languidus, a, um
: affaibli
lar, is,
m. : le lare
Libycus, a, um
: de Libye
limen, inis
, n. : le seuil, l'entrée
lingua, ae
, f. : la langue
linquo, is, ere, liqui, -
: laisser, abandonner
longus, a, um
: long
lympho, as, are
: rendre fou, jeter dans le délire
magister, tri,
m. : le maître (d'école)
maior, oris
: comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres)
malus, i
: le mât
malus, a, um
: mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
mando, as, are
: confier
manus, us
, f. : la main, la petite troupe
maritus, i,
m. : le mari
memini, isse, impér. memento
: se souvenir
mens, mentis
, f. : l'esprit
metuo, is, ere, ui, utum
: craindre
Mevania, ae
, f. : ville d'Ombrie célèbre par ses troupeaux
miles, itis
, m. : le soldat
moenia, ium
, n. : les murs, les murailles
munimen, inis,
n. : la fortification, le rempart
murus, i,
m. : le mur
Nar, Naris
, : le Nar
naufragium, i
, n. : le naufrage
navita, ae
, m. : le marin
nec
, adv. : et...ne...pas
nefandus, a, um
: impie, criminel
nocturnus, a, um
: nocturne
nomen, inis
, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de)
non
, neg. : ne...pas
nondum
, adv. : pas encore
nox, noctis
, f. : la nuit
nullus, a, um
: aucun
nuntia, ae
, f. : celle qui annonce, la messagère
nuto, as, are
: 1. faire signe de la tête 2. chanceler, vaciller, osciller
o
, inv. : ô, oh (exclamation)
occurro, is, ere, curi, cursum
: 1. courir au devant, aller à la rencontre de, se présenter 2. aller contre, s'opposer
omnis, e
: tout
ora, ae
, f. : le bord, la limite, la lisière, la côte
parens, entis,
m. : le père ou la mère, le parent, le grand-père
pater, tris
, m. : le père, le magistrat
patrius, a, um
: qui concerne le père, transmis de père en fils
paveo, es, ere, pavi
: être troublé, craindre, redouter
pavor, oris
, m. : la peur
pendeo, es, ere, pependi, -
: être suspendu
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
percutio, is, ere, cussi, cussum
: frapper
periculum, i
, n. : 1. l'essai, l'expérience 2. le danger, le péril
peto, is, ere, ivi, itum
: 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
plenus, a, um
: 1. plein 2. rassasié, entier, complet, abondamment pourvu
Pompeius, i
, m. : Pompée
pondus, eris,
n. : le poids
pone
, prép. : + Acc : derrière, adv. en arrière, par derrière
populus, i
, m. : le peuple
praebeo, es, ere, bui, bitum
: fournir
praeceps, cipitis
: la tête en avant, précipité, penché, en déclivité, emporté (praeceps, ipitis, n. : l'abîme, le précipice - praeceps adv. au fond, dans l'abîme)
praeconium, i,
n. : l'office de crieur public, la publication, l'annonce, la proclamation
praeda, ae
, f. : le butin, les dépouilles, la proie
premo, is, ere, pressi, pressum
: presser, accabler, écraser
propero, as, are
: se hâter (+ inf)
prorumpo, is, ere, rupi, ruptum
: faire sortir, se précipiter
puppis, is,
f. : la poupe
qua
, 1. ABL. FEM. SING. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment?
quae
, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
qualis, e
: tel que
quatio, is, ere, -, quassum
: agiter
qui
, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quisquam, quaequam, quidquam ou quic-
: quelque, quelqu'un, quelque chose
quisque, quaeque, quidque
: chaque, chacun, chaque chose
quo
, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quoque
, adv. : aussi
rapio, is, ere, rapui, raptum
: 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de
relinquo, is, ere, reliqui, relictum
: laisser, abandonner
repello, is, ere, reppuli, repulsum
: repousser
res, rei
, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens
revello, is, ere, velli, vulsum
: arracher
revoco, as, are
: rappeler
Rhenus, i
, m. : le Rhin
robur, oris
, n. :1. le rouvre 2. le bois de chêne 3. la dureté, la solidité 4. la vigueur, l'élite
Roma, ae
, f. : Rome
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
ruina, ae
, f. : la chute, l'écroulement, l'effondrement, la catastrophe, la ruine
ruo, is, ere, rui, rutum
: se précipiter, se ruer; tomber, s'écrouler
saevus, a, um
: cruel
salus, utis,
f. : 1. la santé 2. le salut, la conservation 3. l'action de saluer, les compliments
se
, pron. réfl. : se, soi
securus, a, um
: tranquille, sûr
sed
, conj. : mais
sedes, is
, f. : le siège, la place
senatus, us
, m. : le sénat
sequor, eris, i, secutus sum
: 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
series, ei
, f. : la suite, la rangée, l'enchaînement
si
, conj. : si
sic
, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que
signo, as, are
: apposer son cachet, signer
signum, i
, m : le signe, l'enseigne, l'oeuvre d'art
solum
, adv. : seulement
solvo, is, ere, ui, utum
: détacher, payer, dénouer (- nauem = lever l'ancre)
somnus, i, m. : le sommeil
sono, as, are, sonui, sonitum
: sonner, résonner, faire du bruit
spargo, is, ere, sparsi, sum
: 1. jeter çà et là, répandre 2. disperser, disséminer 3. parsemer, joncher
specto, as, are
: regarder
spes, ei,
f. : l'espoir
subitus, a, um
: soudain, subit
sum, es, esse, fui
: être
summus, a, um
: superlatif de magnus. très grand, extrême
Syrtes, um
: les Syrtes (deux bas-fonds sur la côte nord de l'Afrique entre Cyrène et Carthage)
tamen
, adv. : cependant
tantum
, adv. : tant de, tellement ; seulement
tantus, a, um
: si grand ; -... ut : si grand... que
taurifer, era, erum
: riche en taureaux
tectum, i,
n. : le toit, la maison
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tentorium, i
, n. : la tente
terror, oris
, m. : la terreur, l'effroi, l'épouvante
Tiberinus, i,
m. : le Tibre
timeo, es, ere, timui
: craindre
timor, oris,
m. : la peur, la crainte
tu, tui
: tu, te, toi
tueor, eris, eri, tuitus sum
: 1. regarder, observer 2. veiller sur, protéger
tum
, adv. : alors
tunc
, adv. : alors
turba, ae
, f. : la foule, le désordre, le trouble, l'émoi
turbidus, a, um
: 1. troublé, agité, confus 2. bouleversé, désemparé
turma, ae
, f. : la turme, l'escadron (30 hommes)
tutus, a, um
: en sécurité, sûr
tuus, a, um
: ton
ubi
, adv. : où; conj. quand
unicus, a, um
: unique
unus, a, um
: un seul, un
urbs, urbis
, f. : la ville
urgueo, es, ere, ursi, -
: presser, accabler
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
vallum, i,
n. : la palissade, les pieux
vanus, a, um
: vide, creux, vain, sans consistance
velifer, era, erum
: garni de voiles
velox, ocis
: rapide
velut
, inv. : comme
venia, ae
, f. : le pardon, la bienveillance, la faveur
venio, is, ire, veni, ventum
: venir
verus, a, um
: vrai
vicinus, a, um
: voisin
video, es, ere, vidi, visum
: voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vinco, is, ere, vici, victum
: vaincre
vires, ium
, f. : les forces
visus, us,
m. : la vue
volgus, i,
n. : la foule
votum, i,
n. : le voeu, l'offrande
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