Le temps des Gracques |
Les réformes agraires Les
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TITE-LIVE
: Tite-Live écrivit une Histoire Romaine en 142 livres. Nous
ne possédons plus que les livres I-X et XXI-XLV. Pour les autres, nous
avons des résumés ou Periochae. Ces résumés sont très inégaux
de développement et de précision
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Les guerres puniques, surtout la deuxième, ont provoqué des pertes énormes dans l'armée romaine. Comme celle-ci était une armée de citoyens et que le citoyen était surtout un agriculteur, les conséquences furent dramatiques. |
La question agraire La question agraire ne fait que culminer sous les Gracques, et ne concerne pas l'agriculture en elle-même, mais une certaine catégorie de terres : celles de l'ager publicus.Les soldats de l'armée romaine sont recrutés dans la classe des petits propriétaires, citoyens et céréalicultures. C'est donc cette catégorie de paysans qui est la plus touchée par les pertes démographiques, tandis que ceux qui survivent sont conservés longtemps dans l'armée et ne s'occupent pas de leur terres qui tombent en friches. Le butin éventuel des survivants ne suffit pas en général à remettre en culture des terres en friches. Les cours du blé ne sont pas rémunérateurs : Rome commence à faire venir du blé tributaire des provinces conquises. Si on se reconvertit dans l'arboriculture, on ne dispose pas alors du capital suffisant ni surtout de la durée (il faut 10 ans d'attente pour un olivier). Alors ces propriétaires soit s'endettent et revendent leur terre pour rembourser, soit ils se mettent en tant que métayers au service d'un grand domaine, soit ils abandonnent la campagne pour la ville et grossissent la masse du prolétariat urbain. La question agraire se couple ainsi avec une question sociale. A/ L'aliénation de l'ager publicus Appien (7-8), guerres civiles. Dans ce passage est analysé minutieusement les transformations subies par l'ager publicus. L'ager romanus peut être vendu à des particuliers ; l'ager publicus doit être maintenu dans sont intégrité pour nourrir le peuple romain.Mais de plus en plus, cet ager publicus est lotit et aliéné (adsignatus), soit à titre gratuit en retour de services rendus à l'Etat, soit attribué à des colons, soit assigné en échange d'une redevance, vectigal. Au lendemain de la Deuxième Guerre Punique, 30 000 vétérans furent casés dans le sud de l'Italie, notamment en Apulie sur des lots de l'ager publicus. Donc théoriquement, quand on aliène l'ager publicus, on n'en obtient pas une propriété pleine et entière : l'Etat demeure propriétaire des lots. En réalité, le temps passant, les propriétaires usurpent ces lots en se considérant comme les vrais propriétaires. C'est ainsi que des membres de la nobilitas de sont attribués d'immenses étendues de terres publiques sur lesquelles travaillent des esclaves. La question devient alors aiguë dans les années 130, avec des paysans sans terres qui en réclament, des terres sans paysans où se développent l'élevage, et l'Etat qui voudrait bien récupérer les terres accaparées tandis que les propriétaires ne veulent pas les rendre. B/ Les réactions politiques Trois tendances s'opposent ou s'allient selon les évènements. Il faut
noter que les romains ne se sont jamais appelé du nom des partis suivants
! 2) Les "conservateurs" Le chef de file est le pontifex maximus, chef de la religion romaine : P. Scipio Nasica. Ils entendent défendre coûte que coûte le statu quo, la légalité, par la force s'il le faut. 3) Les "réformateurs" Parmi eux un Claudius : Appius Claudius Pulcher, beau-père de Tib. Gracchus. Tiberius et son frère sont à l'origine du rassemblement d'un certain nombre de revendications populaires, qui vont former le programme du parti populaire, un groupe, une faction, qui va poser des revendications récurrentes. Les thèmes de ces populares comprennent : – Le souci de faire passer une loi agraire sur la redistribution des terres. – Les lois frumentaires : distributions à bas prix ou gratuites de blé aux citoyens pauvres. – Création d'établissements coloniaux en Italie ou en province. – Mettre un terme au monopole du Sénat dans les tribunaux (soutien aux chevaliers). – Mise en avant de la souveraineté du peuple (vote secret, possibilité de démettre un magistrat, droit d'appel au peuple romain) A partir des Gracques, les luttes politiques deviennent plus dures avec l'introduction du vote secret depuis le vote des lois tabellaires en 139-7. C'est le vote à bulletin secret sur une tablette pour l'élection des magistrats. En 133, le peuple demande ce même vote pour le vote des lois. |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par absumo, is, ere, sumpsi, sumptum : prendre entièrement, consumer, détruire, anéantir, dissiper ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de ager, agri, m. : la terre, le territoire, le champ auctoritas, atis, f. : l'avis, le prestige, l'autorité, la volonté (du Sénat), la décision aut, conj. : ou, ou bien bellum, i, n. : la guerre benignitas, atis, f. : la bonté, la bienveillance, la générosité colo, is, ere, colui, cultum : honorer, cultiver, habiter compello, is, ere, puli, pulsum : pousser ensemble, rassembler, presser consul, is, m. : le consul convenio, is, ire, veni, ventum : 1. venir ensemble, se rassembler 2. convenir, s'adapter 3. être l'objet d'un accord 4. convenit : il y a accord 5. (juridique) -in manu : venir sous la puissance d'un mari, se marier cultor, oris, m. : celui qui cultive, honore, l'agriculteur cura, ae, f. : le soin, le souci deus, i, m. : le dieu diripio, is, ere, ripui, reptum : piller diruo, is, ere, rui, rutum : démolir, renverser (dirutus, a, um : brisé, éclaté, détruit) et, conj. : et. adv. aussi facilis, e : facile habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme habito, as, are : habiter haudquaquam, inv. : pas du tout in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre incendo, is, ere, cendi, censum : allumer, embraser, brûler inopia, ae, f. : la pauvreté, le manque Italia, ae, f. : l'Italie Latium, ii, n. : le Latium liber, era, erum : libre magnus, a, um : grand maior, oris : comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres) metus, us, m. : la peur, la crainte minime, adv. : très peu moneo, es, ere, ui, itum : avertir, engager à pars, partis, f. : la partie, le côté pecus, oris, n. : le bétail plebs, plebis, f. : la plèbe populus, i, m. : le peuple possum, potes, posse, potui : pouvoir proficiscor, eris, i, fectus sum : partir quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien reduco, is, ere, duxi, ductum : 1. ramener, rétablir, restaurer, reconduire remigro, as, are : revenir habiter res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens Romanus, a, um : Romain (Romanus, i, m. : le Romain) sed, conj. : mais senatus, us, m. : le sénat servitium, i, n. : la servitude, la condition d'esclave, l'esclavage Sicilia, ae, f. : Sicile sine, prép. : + Abl. : sans sum, es, esse, fui : être summoveo, es, ere, movi, motum : éloigner, écarter tamen, adv. : cependant urbs, urbis, f. : la ville ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que villa, ae, f. : la maison de campagne, le domaine |
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