Le temps des Gracques |
Réformes agraires Les
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CICERON
: M. Tullius Cicero fut avocat, homme politique, écrivain. Durant les
dernières années de sa vie, aigri par son divorce et par sa mise à l'écart
de la vie politique, il va se consacrer à la rédaction d'ouvrages théoriques
sur l'art oratoire et sur la philosophie. Au fil de ses lectures il
choisit le bien où il le trouve
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En 64, le tribun de la plèbe Rullus propose une loi agraire. Il veut faire distribuer au peuple 10 arpents de terre. Parmi les régions concernées, il y a la Campanie. Les terres de cette région étaient passées à l'ager publicus lors de la seconde guerre punique puisque Capoue était passée dans le camp des Carthaginois |
De la terre que le Romains avaient gagnée par conquête sur leurs voisins, une partie était vendue publiquement et le reste était transformé en terres publiques. Cette terre publique, ils l’assignaient à des citoyens pauvres et indigents : ceux-ci devaient payer seulement une petite redevance au trésor public. Mais quand les hommes riches commencèrent à offrir de plus grandes redevances et expulsèrent les personnes plus pauvres, on décréta par une loi que personne ne pouvait posséder plus de cinq cents arpents de terre. Pendant un certain temps cette loi réfréna l'avarice des plus riches et fut d’une grande aide aux plus pauvres qui pouvaient rester sur les lopins de terre qu’ils possédaient car ils les louaient autrefois. Ensuite les hommes riches du voisinage trouvèrent le moyen d’entrer en possession de ces terres par des prête-noms et finalement ils n’hésitèrent pas à prétendre qu’elles leurs appartenaient. Les pauvres qui ainsi privés de leurs fermes n'étaient plus prêts, comme auparavant, à servir à la guerre ni à soigner l'éducation de leurs enfants; ainsi, en peu de temps il ne resta plus beaucoup d’hommes libres dans toute l'Italie qui grouillait d’esclaves nés à l'étranger. Les hommes riches les employaient pour cultiver leurs terres dont les citoyens avaient été spoliés. Caius Laelius, l'ami intime de Scipion, s'engagea à reformer cet abus; mais il se heurta à l'opposition des puissants et par crainte de troubles il renonça vite et reçut le nom de sage ou de prudent : ces deux significations viennent du mot latin Sapiens. PLUTARQUE, Vies de Tibérius et Caius Gracchus, VIII. Commentaire : l'ager publicusAu point de départ, le chef de famille avait le droit d'occuper les terres qu'il mettrait effectivement en culture : c'était l'ager occupatorius. Cette situation était qualifiée de possesio. La loi Licinia en 367 limitera cette possessio à 500 arpents et autorisa les plébéiens à occuper aussi l'ager publicus. De plus les grands propriétaires avaient le droit de faire pacager leurs troupeaux sur l'ager publicus voisin de leur propriété (ager compascuus). A la fin du IVème siècle, l'État demandera un vectigal ou une scriptura pour ce faire. Au moment des guerres puniques, l'ager publicus, sera le domaine appartenant à l'État romain (terres, forêts, eaux courantes, lacs, salines,...), constitué essentiellement par des territoires confisqués, en tout ou en partie, aux peuple vaincus, d'abord en Italie, puis hors de l'Italie, dans les provinces. Il y a, pour les Romains deux sortes d'ager : l'ager privatus et l'ager publicus. Seul l'ager privatus est susceptible d'appropriation. L'ager publicus prit une grande extension lors des guerres puniques (confiscation des terres des villes qui s'étaient alliées à Hannibal (Capoue, Tarente)) ainsi que les terres de la Gaule cisalpine et des parties de l'Etrurie et de l'Ombrie. Une fois les terres confisquées, l'État en louait une partie aux anciens vaincus. Sur l'autre partie, l'État romain pouvait C'étaient les censeurs qui pratiquaient ces opérations : la locatio. Dans certaines circonstances l'État pouvait les
distribuer gratuitement, c'est ce qu'on appelle l'assignatio.
Celle ci pouvait être Cependant, le plus souvent pour des terres cultivables mais en friche à cause des guerres, l'État proposait à des privés, contre paiement d'une taxe (vectigal), la possessio cad un droit d'usage précaire. Le vectigal était la reconnaissance par le locataire du droit de propriété final de l'État. S'il n'y avait pas de vectigal, il y avait une scriptura ; c'est pourquoi on appellera ces terres l'ager scripturarius. Cette possessio profita surtout aux gens riches (sénateurs et chevaliers) qui avaient les moyens pour y envoyer travailler des esclaves et pour acheter les troupeaux. Au moment de la crise agraire, il y avait eu modification de l'ager publicus. On pouvait distinguer trois types de terrains : 1. l'ager scripturarius : forêts et pâturages qui étaient périodiquement affermés contre un droit de pâture (scriptura). (C'étaient souvent des gens riches qui les occupaient parce qu'eux seuls avaient assez d'argent pour acheter le bétail ; c'est au sujet de ces terres que se fera surtout l'opposition entre patriciens et plébéiens). 2. l'ager arcifinalis : terrains cultivables mais en friche. L'État le livrait à qui voulait. C'est le régime juridique de l'occupatio créant la situation du détenteur provisoire. Les détenteurs pouvaient être renvoyés et ne pouvaient ni borner ni enclore les champs (seuls les riches ont assez de main d'oeuvre pour mettre en culture ces terres). 3. l'ager adsignatus : terres cultivées et bornées. Ces terres pouvaient être soit affermées soit vendues aux enchères par le questeur, soit distribuées gratuitement.
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ac,
conj. : et, et aussi ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de adimo, is, ere, emi, emptum : ôter, enlever ager, agri, m. : la terre, le territoire, le champ alo, is, ere, ui, altum ou alitum : 1. nourrir, alimenter 2. développer 3. se nourrir amitto, is, ere, misi, missum : perdre an, conj. : est-ce que, si (int. ind.), ou (int. double) annona, ae, f. : l'approvisionnement en blé, le ravitaillement Asia, ae, f. : Asie at, conj. : mais attingo, is ere, tigi, tactum : toucher à, toucher, atteindre audeo, es, ere, ausus sum : oser aut, conj. : ou, ou bien bellum, i, n. : la guerre caelum, i, n. : le ciel calamitosus, a, um : ruineux, désastreux, pernicieux Campanus, a, um : Campanien, de Campanie capio, is, ere, cepi, captum : prendre caput, itis, n. :1. la tête 2. l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale causa, ae, f. : la cause, le motif; l'affaire judiciaire, le procès; + Gén. : pour ceteri, ae, a : pl. tous les autres coemo, is, ere, emi, emptum : acheter en masse cogito, as, are : penser, réfléchir commodus, a, um : convenable, approprié, bienveillant (commodum, i, n. : la facilité, la commodité) cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que de, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de dilargior, iris, iri, itus sum : prodiguer, distribuer dispereo, is, ire, ii, itum : disparaître, périr, être détruit domi, adv. : à la maison duo, ae, o : deux ei, DAT. SING ou NOM. M. PL. de is,ea,id : lui, à celui-ci, ce,... eius, Gén. Sing. de IS-EA-ID : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle et, conj. : et. adv. aussi etiam, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus eum, ACC M SING. de is, ea, id : il, lui, elle, celui-ci... exercitus, us, m. : l'armée fortuna, ae, f. : la fortune, la chance fructus, us, m. : 1. le droit qu'on a sur qqch, l'usufruit 2. le fruit, la récompense, le résultat fundamentum, i, n. : le fondement, la base, le support fundus, i, m. : le domaine, le bien, la propriété Gracchus, i, m. : Gracchus hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci horreum, i, n. : le grenier hostis, is, m. : l'ennemi id, NOM-ACC N. SING. de is, ea, is : il, elle, le, la, .... ignoro, as, are : ignorer ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ... imminuo, is, ere, ui, utum : diminuer, amoindrir, réduire; détruire, ruiner in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre inclinatio, ionis, f. : le penchant, le caprice infestus, a, um : ennemi, hostile (+dat.) iniicio, is, ere, ieci, iectum : jeter sur iste, a, um : ce, celui-ci (péjoratif) Italicus, a, um : italien iure, inv. : à bon droit iuvo, as, are, iuvi, iutum : aider ; quid iuvat : à quoi bon ? L, abrév. : Lucius legio, onis, f. : la légion locus, i, m. : le lieu, l'endroit; la place, le rang; la situation magnificus, a, um : somptueux, grandiose maior, oris : comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres) malo, mavis, malle, malui : préférer modus, i, m. : la mesure, la limite, la manière momentum, i, n. : le mouvement, l'influence, le poids nec, adv. : et...ne...pas neque, adv. : et ne pas non, neg. : ne...pas nos, nostrum : nous, je noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres obliviscor, eris, i, oblitus sum : oublier omnis, e : tout oppidum, i, n. : l'oppidum, la ville fortifiée ornamentum, i, n. : 1. l'appareil, l'équipement 2. l'ornement, la parure patior, eris, i, passus sum : supporter, souffrir, être victime de, être agressé par patrimonium, i, n. : le patrimoine, le bien de famille pax, pacis, f. : la paix pecunia, ae, f. : l'argent pendeo, es, ere, pependi, - : être suspendu perlevis, e : très léger pervenio, is, ire, veni, ventum : parvenir plebs, plebis, f. : la plèbe plurimum, adv. : beaucoup (au superlatif), très souvent populus, i, m. : le peuple portus, us, m. : le port possum, potes, posse, potui : pouvoir praedo, onis, m. : le brigand, le bandit praesidium, ii, n. : la garde pulcherrimus, a, um : très beau qua, 1. ABL. FEM. SING. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliqua. 4. faux relatif = et ea 5. adv. = par où?, comment? quantus, a, um, pr. excl et interr : quel (en parlant de grandeur) qui, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quibus, 1. DAT. ou ABL. PL. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eis 4. après si, nisi, ne, num = aliquibus quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid quod, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel? religio, onis, f. : le scrupule religieux, la religion remaneo, es, ere, mansi, mansum : rester Romanus, a, um : Romain (Romanus, i, m. : le Romain) saepe, inv. : souvent scriptura, ae, f. : l'écriture, l'impôt sur le pâturage si, conj. : si sine, prép. : + Abl. : sans solacium, ii, n. : le soulagement , la compensation soleo, es, ere, solitus sum : avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire) solum, adv. : seulement subsidium, ii, n. : la troupe de réserve, l'aide, le secours Sulla, ae, m. : Sylla sum, es, esse, fui : être suspicio, ionis, f. : le soupçon tamen, adv. : cependant tego, is, ere, texi, tectum : 1. couvrir, recouvrir 2. cacher, abriter 3. garantir, protéger tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation teneo, es, ere, ui, tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher tenuissimus, a, um : superlatif de tenuis, e : léger, délicat transmarinus, a, um : d'outre-mer tum, adv. : alors ullus, a, um : un seul ; remplace nullus dans une tournure négative unus, a, um : un seul, un ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que varius, a, um : varié, divers vectigalis, e : soumis à l'impôt, tributaire (vectigal, alis, n. : l'impôt) vero, inv. : mais verum, conj. : vraiment, en vérité, mais vester, tra, trum : votre volo, vis, velle : vouloir vos, vestrum : vous |
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