ŒUVRES COMPLÈTES DE CICÉRON AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE M. NISARD DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE; INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - TOME QUATRIÈME - PARIS - CHEZ FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET Cie. LIBRAIRES - IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE FRANCE - RUE JACOB, - M DCCC LXIX
TOME IV.
TUSCULANES
NOTES DES LIVRES III, IV ET V
livre V - de la nature des dieux livre I
NOTES DES TUSCULANES.
LIVRE TROISIÈME. IV. « Tout ce qui est compris entre crochets a été omis dans la traduction de Bouhier. » VIII. Veri etiam simile illud est. Ce passage est singulièrement abrégé par Bouhier; en voici la traduction complète : « Ajoutons un raisonnement où me conduit le caractère de l'homme modéré que les Grecs nomment σώφρων et de la vertu qu'ils nomment σωφροσύνη, et que j'appelle tantôt tempérance, tantôt modération, quelquefois même modestie; mais je ne sais trop si l'on peut donner à cette vertu le nom de frugalitas, car l'expression usitée chez les Grecs aune portée moins étendue ; ils appellent les hommes de bien (homines frugi) χρησίμους, c'est-à-dire seulement des hommes utiles ; cependant la vertu dont nous parlons s'étend bien davantage, elle comprend toute retenue, toute disposition ferme à ne pas nuire (disposition qui n'a point dans la langue grecque d'expression consacrée, mais que l'on pourrait nommer άβλάβεια, car elle porte l'esprit à ne nuire en aucun temps à personne) ; tu un mot, la frugalité, telle que nous l'entendons, comprend toutes les autres vertus. » Cui contrarium vitium nequitia.... ex quo idem nihil dicitur. Phrase négligée par Bouhier. « Le vice opposé à cette vertu, c'est la méchanceté, nequitia. Frugalitas vient, je crois, de fruge, qui est ce que la terre produit de meilleur. Nequitia (l'étymologie est peut-être un peu forcée, mais essayons toujours; si elle ne vaut rien, mettons que nous n'avons rien fait), nequitia veut dire qu'il n'y a rien absolument (nequidquam) dans un tel homme, que nous appelons aussi un homme de rien. » IX. Apud Homerum Achilles queritur. Dans l'Iliade, ix, v. 642. Non dixi invidiam, quœ tum est. La fin du chapitre a été presque entièrement négligée par Bouhier : « si le chagrin pouvait attaquer le sage, il en serait de même de la pitié et de l'envie, invidentia. Je ne dis pas invidia, qui signifie aussi que l'on est envié; mais on peut très-bien d'invidendo former le mot invidentia pour éviter l'équivoque d'invidia; l'envie proprement dite signifie donc que l'on regarde trop fixement le bonheur d'autrui. Ainsi dans Ménalippe : « Quel mortel m'a envié la fleur de mes enfants », invidit florem. ? La phrase paraît peu latine; cependant Atticus a parfaitement dit... L'usage ici a prévalu contre la raison ; mais le poète a usé d'une licence qui lui appartenait, et il s'est exprimé hardiment » X. Ut Theophrastus interitum deplorans Callistheni. Théophrasie ayant appris le sort déplorable de Callisthène, qu'Alexandre le Grand avait fait mourir, fit sur ce sujet un livre qu'il intitula Callisthène, et c'est de cet ouvrage que parle Cicéron. Bouh. Itaque prœclare nostri. Cette phrase et les suivantes jusqu'à doloris huius ont été omises par Bouhier. — « C'est pourquoi je trouve que nos pères ont eu parfaitement raison, ici comme en bien d'autres endroits, de nommer la tristesse, les soucis, les angoisses, des infirmités, œgritudinem, à cause de leur analogie avec les infirmités du corps. Les Grecs donnent un nom à peu près semblable à toutes les affections qui troublent l'âme; ils appellent πάθος, c'est-à-dire maladie, tous les mouvements désordonnés de l'esprit. Notre langage est mieux fait. Le chagrin met dans l'âme une souffrance que l'on peut comparer aux infirmités du corps ; mais véritablement on n'y peut comparer ni le désir immodéré, ni la joie désordonnée, cette saillie imprudente d'un esprit hors de soi. La crainte elle-même qui touche par tard de points au chagrin n'est pas tout à fait semblable à la maladie; mais c'est avec beaucoup de justesse que l'infirmité du corps (œgrotatio), et le chagrin de l'esprit (œgritudo), sont exprimés par des mots qui emportent l'idée de la souffrance. » XII. Qualis enim tibi ille. Thyeste. Ces vers sont tirés du Thyeste d'Ennius. Œnomao rege Hippodamiam. Œnomaus, roi de Pise, dans le Péloponnèse, avait une fille d'une grande beauté, nommée Hippodamie. Il ne voulait pas la marier à cause d'un oracle qui lui avait prédit qu'il périrait par les mains de son gendre. Cependant, cachant son dessein, il avait déclaré qu'il donnerait sa fille à celui qui pourrait le vaincre dans une course de chevaux, se fiant sur l'extrême agilité des siens. En effet, ayant vaincu plusieurs prétendants, il les avait tous fait mourir et avait fait planter leurs têtes sur la porte de son palais. Mais Pélops ayant trouvé le moyen de gagner celui qui conduisait le char d'Œnomaus, et les roues de ce char s'étant renversées, Œnomaus fut tué, et 75 Pélops devint par là maître non-seulement d'Hippodamie, mais encore du royaume de Pise. Bouh. Quid ? illum filium solis. Œéta, file du Soleil, et roi de Colebos, avait été chassé de son royaume par les artifices de son frère Perses, roi de la Chersonèse Tauride; mais il fut rétabli par sa fille Médée, suivant que le raconte Apollodore, tout à la fin du livre 1er de sa Bibliothèque. Bouh. — Les vers qui suivent sont tirés d'une tragédie d'Ennius, ou plutôt de Pacuvius, selon M. Leclerc. XIIII. Ego quum genui. Télamon parle ici de son fils Ajax, qui périt au fameux siège de Troie. Bouh. — Ces vers sont tirés du Télamon d'Ennius. XIV. Itaque apud Euripidem. Nous avons perdu la tragédie d'Euripide d'où ces vers sont tirés. — Quamobrem omnes, quum secundœ res. Phormion de Térence, acte II, scène I. XVII. Senex Zeno, istorum acutissimus. Il y a eu plusieurs philosophes de ce nom ; mais celui-ci était de Sidon, de la secte d'Épicure, et contemporain de Cicéron. Bouh XVIII. Hiccine est ille Telamo.
Est-ce là ce héros, si grand, si
glorieux, J'ai ajouté à l'original cette circonstance, pour mieux faire connaître ce qui avait donné tant de réputation à Télamon. Apollodore raconte que ce prince étant à la suite d'Hercule, quand il assiégea Troie, où régnait alors Laomédon, il fut le premier qui franchit les murs de cette ville. Hercule, qui n'y entra que le second, fut d'abord outré que Télamon lui eût enlevé cet honneur. Mais ensuite il loua hautement sa valeur, et lui donna pour récompense Hésione, fille de Laomédon. Bouh. — Ces vers sont tirés de la tragédie d'Ennius, dont un fragment est déjà rapporté au chapitre treizième. Nec equidem habeo, quod intellïgam. Le grec est rapporté par Diogène Laërte, x, 6, et par Athénée, iii, p. 208. XIX. Quemadmodum œgritudine privemus eum. C'est toujours Télamon, qui parle dans la tragédie d'Ennius. Bouh. Ex altéra parte ab eodem poeta. Ennius, dans sa tragédie d'Andromaque, où celte princesse invoquait l'ombre d'Hector, et le priait de venir au secours de son fils Astyanax, qu'on voulait faire mourir. Bouh. Ab his cantoribus Euphorionis contemnitur. Euphorion de Chalcide était un poète célèbre, contemporain du grand Antiochus. Ses poésies amoureuses, ou pour mieux dire lascives, dont il nous reste quelques-unes, lui avaient procuré beaucoup de partisans parmi les gens voluptueux. Ce fut pour cela sans doute que Tibère en faisait ses délices, au rapport de Suétone. Bouh. XXI. De quo ipso quum aliud M. Catoni, aliud L. Lentulo. Le premier est le célèbre M. Porcius Caton, connu sous le nom de Censeur, parce qu'il porta cette dignité avec grand éclat. Le second est L. Cornélius Lenlulus, qui avait été consul quelques années avant Caton. Celui-ci était toujours d'avis dans le sénat, qu'il fallait faire toutes sortes d'efforts pour détruire Carthage. Lentulus au contraire soutenait, que si celte ville était détruite, les Romains qui n'auraient plus tant à craindre, tomberaient dans la mollesse, et que cela causerait la décadence de la république. Prédiction qui ne tarda pas beaucoup à se vérifier. Bouh. XXII. Legimus librum Clitomachi. Clitomaque était de Carthage, et Caméade de Cyrène. XXIII. Quamobrem C. Fabricio tolerabilis ea fuerit. C. Fabricios Luscinus, Romain célèbre, qui avait plusieurs fois été consul dans le cinquième siècle de la fondation de Rome, mourut cependant si pauvre, que sa fille fut dotée des deniers de la république. C'est lui qui disait que pour toute vaisselle d'argent, un général ne devait avoir qu'une coupe et une salière. Bouh. XXIV. Illud potentissimi regis anapœstum. « On n'oublie pas ces beaux vers d'Agamemnon. » Le nom de ce roi n'est pas dans Cicéron ; mais on sait qu'Euripide lui a fait tenir ce langage au commencement de son Iphigénie en Aulide. Bouh. XXV. Euripideum carmen illud. Ces vers tirés d'une tragédie d'Euripide, qui était intitulée Hypsipyle, et que nous avons perdue, sont cités dans l'original par Stobée, Serm. 106, et par Plutarque, Consolat, ad Apoll. Ex quo ipsam œgritudinem. Phrase omise par Bouhier. « Chrysippe croit que le chagrin est nommé λύπη, parce qu'il est comme une espèce de dissolution, λύσις, de l'homme tout entier. » XXVI. Hinc ille Agamemno Homericus. Iliade, x, 15 ; « πολλᾶς ἐκ κεφαλῆς προθελύμνους ἕλκετο χαίτας. » — Homerus de Bellerophonte. Iliade, ιν, 201. — Bellérophon s'étant attiré le courroux des dieux pour avoir voulu témérairement pénétrer leurs mystères, tomba dans une si grande mélancolie, qu'il s'enfonça dans quelque désert de la Cilicie, où il ne voulut voir personne. Bouh. XXVII. Ille Terentianus ipse se pœniens. Dans l'Heautontim. Act. i, sc. i, 95. XXVIII. Si mihi nunc tristis. Fragment d'une tragédie d'Euripide; on le trouve en grec dans le traité de Galien, de Dogm. Hipp. et Plat. lib. iv, 7. Philosophi summi. Cicéron se moque ici en passant des Stoïciens, qui ne reconnaissaient pour vrais sages-que ceux qui n'ignoraient rien; en sorte qu'ils étaient obligés de se reconnaître tous pour des fous, nul d'entre eux ne pouvant se vanter de tout savoir. Bouh. XXIX. Nec vero tanta prœditus sapientia. Fragment de Sophocle, cité par Stobée, et qui appartenait à une tragédie intitulée Αἴας Λοκρός. Cicéron le traduit fort librement. XXXΙ. Hic mihi afferunt mediocritates. Ceci s'adresse aux Péripatéticiens. Voyez la quatrième Tusculane, chap. 19. Artemisia illa Mausoli, Cariœ rεgis. On peut consulter Hérodote, vu, 99; Valère Maxime, ι ν, 6; Pline, xxxvi, 3 ; Strabon, xiv, 969 ; Aulu-Gelle, N. A. x, 18. Promeτheus, ille Αeschyli. Prométhée enchaîné, v. 378. Οὔκουν, Προμηθεῦ, τοῦτο γινώσκεις ... XXXIV. Quod alio loco fortasse tractabimus. Tuscul, ch. 7 et suivants. LIVRE QUATRIÈME. I. Numam quoque regem Pythagoreum. Le règne de Numa commença l'an 40 de la fondation de Rome, de sorte qu'il précéda de deux siècles l'arrivée de Pythagore en Italie. Cependant, malgré l'anachronisme, il est clair que la plupart des Romains le croyaient disciple de Pythagore , puisque Ovide ne fait point difficulté de le dire dans les Métamorphoses, livre xv. D'Ol. II. Id quidem etiam duodecim Tabulœ declarant. Il y a encore sur celte disposition de la loi des douze Tables un passage plus explicite de Cicéron, conservé par saint Augustin, de Civit. Dei, ii, 9, et qui se trouve dans les fragments de la République, vi, 10. 76 III, C. Amafinius exstitit dicens. Cicéron parle souvent d'Amaflnius comme d'un écrivain philosophique très-médiocre; une des principales mentions qu'il en fait est dans le 1er livre des Académiques. V. Quoniam, quœ Grœci. « Ce que les Grecs nomment πάθος, j'aime mieux l'appeler trouble de l'âme que maladie. » — Membre de phrase omis par d'Olivet. VI. Ejusmodi appetitionem Stoïci. II y a ici dans te texte, βούλησις, terme opposé à πάθος, et que notre mot volonté rendrait tout seul imparfaitement Il s'agit surtout de ne rien perdre des idées. D'Ol. VII. Aegritudini invidentia. « A la tristesse répond l'envie, invidentia : pour me faire mieux entendre, il faut que j'emploie une expression peu usitée ; car le terme invidia ne se dit pas seulement de celui qui porte envie mais encore de celui qui est envié. » — Membre de phrase omis par d'Olivet. VIII. Tum pavor sapientiam omnem. « L'effroi bannit de mon cœur défaillant toute sagesse. » Vers omis par d'Olivet.
IX. Distinguunt illud etiam. « Ils établissent encore
une distinction entre la passion, libido, qui s'adresse
surtout à la renommée des choses, comme quand on dit
qu'un homme est riche, qu'il est dans les dignités : c'est,
en quelque façon, le κατηγόρημα des dialecticiens, et l'avidité,
indigentia, qui s'adresse directement aux choses
elles-mêmes, aux honneurs, à l'argent. » Phrase omise par X. Experturbationibus autem primum morbi conficiuntur. Des troubles de l'âme, naissent d'abord les maladies qu'ils nomment νοσήματα, et les affections opposées à ces maladies, et qui ont pour caractère une aversion ou un dédain désordonné pour certaines choses ; viennent ensuite les infirmités, que les Stoïciens appellent άρρωατήματα, et les affections contraires. » Phrase omise. XI Ut odium mulierum, quale... Misogyne, qui hait les femmes. C'était le titre d'une ancienne pièce de théâtre que nous n'avons point D'Ol. XII. Gravedinosos quosdam, quosdam torminosos. Il y a dans le texte, sujets à la dysenterie; mais j'avais besoin d'un équivalent, qui ne fût que d'un mot. D'OL Ergo et invidi et malevoli. « C'est ainsi que nous nommons envieux, malveillants, jaloux, miséricordieux, ceux qui sont enclins à ces troubles de l'âme, quoiqu'ils ne s'y laissent pas toujours emporter. On peut par analogie avec les affections corporelles nommer cette sorte d'inclination maladie, pourvu qu'on entende bien que c'est seulement une disposition à la maladie. Lorsque cette disposition va au bien, elle s'appelle facilité, et varie d'objet et de degré suivant les hommes ; lorsqu'elle va au mal, elle porte le nom de penchant, ce qui semble entraîner l'idée de chute; lorsqu'elle ne va ni au mal au bien, le premier nom lui convient encore. » Passage omis. XIII. Non enim omne vitium partes habet dissentientes. « On ne peut dire que tous les vices soient composés de parties en hostilité manifeste; ceux qui ne sont plus fort éloignés de la sagesse, se trouvent dans un état qui présente bien, il est vrai, encore quelque contrariété, mais où il n'y a rien de difforme et de véritablement honteux. Les maladies et les infirmités sont des états vicieux; mais en peut-on dire autant des troubles de l'âme? c'est une question. Les vices sont des affections permanentes; l'état de trouble est passager, et l'on ne Toit guère comment on pourrait le faire rentrer dans l'espèce des vices. » Passage omis. XV. Qui voluptatem animi nimiam. Vers de Trabéa, poète comique. Voyez le de Finibus, il, 4; et le de Divinat. ii, 9. XVI. Saxum Tantalo faciunt. Je pourrais dire comme dans le texte : Pour punir ses forfaits, sa fureur, son orgueil. Mais quelle grâce a un vers français, qui est tout seul, et qui ne présente qu'une idée vague? Au reste, les poètes ne sont point d'accord sur la nature du crime que Tantale avait commis, et ils le sont encore moins sur la nature du châtiment. Homère, dans le onzième livre de l'Odyssée, dépeint Tantale mourant de soif et de faim au milieu des eaux et des fruits, qui lui échappent toujours à l'instant qu'il en veut goûter; et Cicéron, Tuscul. ι, 5, avait suivi Homère. Mais il adopte ici la tradition d'Euripide, de Pindare et de Platon, qui représente Tantale ayant la tête au-dessous d'un rocher, dont la chute le menace à tout moment D'Ol. Nonnunquam hœc eadem vocabula. « Quelquefois nous rapportons toutes ces expressions au mot frugalitas comme à un chef. S'il ne comprenait l'idée de toutes les vertus, jamais on n'aurait vu passer en proverbe cette locution, homo frugi, l'homme de bien, qui fait tout selon la règle. » Passage omis. XVIII. Qui se e Leucata prœcipitaverit. Près de Leucade, ville d'Épire, il y avait un rocher fort haut, et dont la pointe avançait sur la mer. Voyez les commentateurs d'Ovide sur le dernier vers de l'Épitre de Sapho à Phaon, qui est la 15e des Héroïdes,où l'on apprend que le saut de Leucade était la ressource des amants infortunée. D'Ol. ΧΧII. Apud Homerum Ajacem multa cum hilaritate. Iliade, vii, 211. Nec Marcellum apud Clastidium. A Clastidium sur l'Éridan, l'armée des Gaulois et celle des Romains étant en présence, Marcellus tua de sa main le roi des Gaulois, que Plutarque appelle Britomarus, et d'autres Viridomarus. D'Ol. M. Allienum Pelignum scuto protexit. II s'agit ici de Scipion, qui était fils de Paul-Émile. Mais l'histoire ne nous apprend rien sur celle de ses actions qui avait rapport à cet Haliénus. D'Ol. ΧΧΙIII. Scipio quidem ille pontifex maximus. P. Cornélius Scipion Nasica. Quoique souverain pontife, il est appelé ici homme privé, parce que le sacerdoce n'était pas une magistrature chez les Romains. D'Ol. Nam facinus fecit maximum. « Il accomplit un très grand fait, lorsque les Grecs venant à plier, il rétablit le combat de sa main, furieux et admirable en même temps ». D'Olivet dit de ces vers : on ne sait d'où sont tirés ces deux vers qui sont cités ici dans le texte, ni à quelle action d'Ajax ils ont rapport. Quelques commentateurs, de l'avis desquels est l'abbé Guyet dans ses notes manuscrites, prétendent que ces vers ne sont point du texte, mais y ont été insérés par une main étrangère. XXIV. Bene igitur nostri, quum omnia. « C'est donc avec raison que nos pères, voyant que tous les vices sont dans les mœurs, et qu'il n'en est pas de plus repoussant que la colère, ont donné aux hommes colères seuls le nom de moroses. » Passage négligé par d'Olivet XXIX. Neque tam terribilis ulla fando. Muret, Var. Lect. viii ,16, reproche à Cicéron d'avoir mal traduit ces vers d'Euripide. Mais la critique de Muret, quoique juste dans le fond ne porte point sur Cicéron, puisqu'il n'est pas l'auteur des vers latins. Ils sont de Pacuvius, qui ne se piquait pas de traduire fidèlement. D'Ol.. XXXIV. Qualis in Leucadia est. Comédie de Turpilius, traduite du grec d'Alexis, comme l'a remarqué Casaubon sur Athénée, liv. iii, c. 15. D'Ol. XXXVI. Illud laudatur Archytœ. Archytas étant allé de Tanente, sa patrie, à Métaponte où Pythagore enseignait, il y fit un long séjour, pendant lequel il ne songea qu'à bien profiter sous ce philosophe. A son retour il trouva ses terres dans un pitoyable état , par la négligence de son fermier, et ce fut à cette occasion qu'il tint le discours que Cicéron rapporte ici. On peut voir là-dessus Valère-Maxime, iii, 1,1. D'Ol XXXVIIII. Cognitis, quoad possunt.... bonorum et malorum finibus. Tout ce qui est traité dans les Ttiscu-lanes, suppose une question préliminaire, qui est appro¬fondie dans les cinq livres des Vrais Biens et des Vrais Maux. D'Ol.
LIVRE CINQUIÈME |