Aristote : Premiers analytiques

ARISTOTE

 

PREMIERS ANALYTIQUES

LIVRE PREMIER

SECTION TROISIÈME
ANALYSE DES SYLLOGISMES EN FIGURES ET EN MODES

CHAPITRE XLIII

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PREMIERS ANALYTIQUES

 

 

 

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CHAPITRE XLIII

Dans la réfutation des définitions, l'analyse ne doit s'attacher qu'au terme contesté. - Exemple.

 Τούς τε πρὸς ὁρισμὸν τῶν λόγων, ὅσοι πρὸς ἕν τι τυγχάνουσι διειλεγμένοι τῶν ἐν τῷ ὅρῳ, πρὸς ὃ διείλεκται θετέον ὅρον, καὶ οὐ τὸν ἅπαντα λόγον· ἧττον γὰρ συμβήσεται ταράττεσθαι διὰ τὸ μῆκος, οἷον εἰ τὸ ὕδωρ ἔδειξεν ὅτι ὑγρὸν ποτόν, τὸ ποτὸν καὶ τὸ ὕδωρ ὅρους θετέον.
 

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Quand il s'agit d'argumenter contre une définition, et que les arguments ont porté sur un des éléments de la définition, il faut prendre comme terme cet élément unique, et non pas la définition tout entière; car alors on sera beaucoup moins embarrassé de la prolixité des détails. Par exemple, si l'on a démontré que l'eau est un liquide potable, il faut prendre uniquement pour termes: potable et eau.

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D'argumenter contre une définition, Quand on réfute une définition, il faut, pour faire l'analyse, négliger la partie de la définition qu'on admet, et s'attacher uniquement à la partie que l'on conteste. Cette dernière devient alors le terme sur lequel l'analyse et la réfutation doivent porter. Ainsi, dans l'exemple cité, si l'on admet que l'eau soit un liquide, mais que l'on conteste qu'elle soit potable, il faut laisser de côté la qualité de liquide, et ne s'attacher qu'à celle de potable.

 

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